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http://www.pluzz.fr/des-paroles-et-des-actes-2012-03-15-20h35.html
1) Sur la forme
Si vous avez l’impression que l’émission de France 2 « Des Paroles et des actes » est une émission d’information politique vous vous trompez, c’est une émission de confrontation au cours de laquelle David Pujadas l’animateur, et les journalistes présents sur le plateau attaquent, en débordant de la neutralité informative qu’ils devraient respecter sur une chaîne publique, avec le même acharnement pour ne pas dire violence leur invité, comme le ferait un adversaire politique.
C’est ce qu’ils ont fait hier soir à tour de rôle contre François Hollande, comme ils le font avec tous les candidats qu’ils invitent et qui sont opposés à Nicolas Sarkozy dans la campagne présidentielle,
On peut comprendre que dans la partie débat Jean François Copé se soit montré très agressif, il était là dans son rôle de défenseur du candidat Sarkozy face à François Hollande tête de liste du second tour de la Présidentielle dans les sondages, quoique l’image de François Copé qui harcelait sans cesse François Hollande en lui coupant la parole pour l’empêcher de s’exprimer était du plus haut ridicule, en effet par moment François Copé parlait à un rythme de moulinette électrique à tel point qu’on avait l’impression qu’il claquetait du bec comme un canard par temps de grand froid.
Ndlr : nous n’avions jamais remarqué que Jean François Copé avait une tête déplumée et une voix de canard agressif, ce fut l’occasion hier soir en regardant son intervention face à un François Hollande qui ne s’est pour autant pas démonté et tout en restant très ferme ne s’est pas prêté de son côté à aucune agressivité
Bernard Cazeneuve, l'un des porte-paroles du candidat socialiste, a quant à lui lancé que Jean-François Copé s'était "blessé avec sa tronçonneuse", rappelant que le secrétaire général de l'UMP voulait transformer la campagne en "massacre à la tronçonneuse". "C'est donc muni de cet outil de précision qu'il s'est proposé d'opérer François Hollande, avec l'espoir d'obtenir le résultat d'une opération faite au scalpel".
2) sur le fond
Les médias nous avaient présenté cette émission comme une épreuve pour le Candidat socialiste, certains toujours mal intentionnés prédisait qu’il aurait des difficultés à chiffrer son programme, d’autres espérait que pour Jean François Copé face à François Hollande ce serait un jeu que de le pousser dans ses retranchements et le faire chuter, foin de tous ces oracles nous avons pu voir que François Hollande n’ a pas faibli , il a défendu et expliqué son programme et ses propositions avec clame et fermeté et cohérence en prenant le contre-pied des questions piégées et tronquées qui lui étaient tendues en les replaçant dans le contexte actuel.
A commencer par David Pujadas qui l’a attaqué plutôt qu’interrogé essayant de le mettre mal à l’aise, peine perdue, en lui ressortant une séquence ancienne dans laquelle dans laquelle François Hollande avait affirmé en 2008 que de créer une tranche à 60% serait inefficace.
Il a été facile pour le candidat Socialiste de lui faire entendre que le contexte actuel avait depuis évolué en lui faisant remarquer que depuis un an les patrons du CAC 40 s’étaient octroyé en moyenne une augmentations de salaires de 34 % , que certains même ont des salaires au-dessus de 2.000.000 d’euros qu’il n’y avait là aucune contradiction par rapport à son actuelle proposition d’ un impôt à 75% sur la tanche de salaire dépassant 1.000.000 d’euros en précisant de plus que même si cette tranche ne rapporterait que peu de recettes à l'État, c'est aussi une question de morale et que tout le monde doit faire acte de solidarité en cette période de crise
C’est au tour de Nathalie Saint-Cricq qui s’adresse au Candidat socialiste qui oppose son attitude l'attitude qui consiste à calmer le jeu, à celle de Nicolas Sarkozy qui ne cesse de l'attaquer.
François Hollande répond qu'il a une autre conception de la politique, qu'il veut être "proche, respectueux des Français" qui vont l'élire, qu'il entend maintenir un débat digne et à la hauteur de leurs espoirs.
Nathalie Saint Cricq lui parle alors de l’attitude « pugnace » Mélenchon qui lui grimpe dans les sondages.
François Hollande lui répond : "chacun son tempérament, son style ……, je veux être président et rassembler la gauche ... je ne veux pas bousculer le pays".
Nathalie Saint-Cricq l’attaque alors en gros sur sa « manie » de faire des tables rondes, de consulter avant de prendre des décisions.
Cette journaliste semble ne pas comprendre pourquoi il est dans le dialogue et qu’il ne trancherait seul … etc… (voir la vidéo)
Le candidat socialiste lui répond qu'il est pour le dialogue (sur les retraites, mais qu'il saura aussi décider, trancher quand il s'agira de ses engagements et de ses soixante propositions.
ndlr : Il est évident que c’est une toute autre façon d’agir que la méthode de Nicolas Sarkozy qui décide de tout en négligeant de tenir compte de l’avis des organismes et des organisations concernés, précédant toutes concertations qui lui importe peu comme on a pu le voir pendant son quinquennat.
Arrive l’expert journaliste François Lenglet, assez agressif avec ses armes habituelles les chiffres et les statistiques. Il se veut incisif ses questions portent sur les chiffres : où trouve-t-il les 49 milliards d'euros nécessaires pour résorber la dette alors qu'il ne fait que 2 milliards d'économies ?, les questions tournent et fusent sur ses mesures non financées, sur la croissance
Le candidat socialiste pose en préalable qu'on ne peut pas tailler dans les dépenses sociales, ceci posé, il explique notamment la nécessité de "relancer la croissance en Europe" et donc, sa volonté de renégocier le dernier traité européen.
"Je ne me satisfais pas, que l'Europe soit le seul espace géographique où aujourd'hui la croissance est au ralenti" et évoque de la quitter s'il n'obtenait pas ce qu'il souhaite car, dit-il "je ne sacrifierai pas les intérêts de mon pays" (à 53 minutes de vidéo).
Dans la séquence économie et sujets liés face à François Lenglet c’est finalement François Hollande qui se montre convaincant.
Suit Fabien Namias, en face duquel le candidat socialiste développe son programme avec conviction, notamment sur l'immigration légale il est amené d’autre part à donner son avis sur les affaires Navaro et Guérini.( Voir la Vidéo)
Arrive alors le point central de l’émission, le débat face à Jean-François Copé, Secrétaire Général de l'UMP décidé à tronçonner François Hollande.(voir la vidéo)
Jean François Copé attaque le candidat socialiste, en le prenant de haut par son attitude, sur ses déclarations sur l'Otan qui d’après lui seraient ambiguës, exige un oui ou un non, ….., il accélère le rythme, sur différentes questions, tente de ne pas laisser François Hollande lui répondre, le harcèle, l'interrompt, avec un air de suffisance méprisante François Hollande arrive cependant à lui clouer le bec, Jean-François Copé alors s'énerve tout seul, il passe aux accords PS-EELV, lançant que "cela ne tient pas la route". Il n'écoute plus, refait les réponses à la place de son adversaire et finalement il perd son contrôle, en insultant François Hollande qui serait d’après lui "imprécis, blagueur, pas sérieux".
François Hollande, devant l’agitation de son interlocuteur qui par moment a l’air de claquer du bec, prend le dessus, calme et précis il lui lance des coups qui font mal. Jean-François Copé arrogant devient de plus brouillant, enflammé, hors course, et hors sujet il décerne à son adversaire « un zéro pointé »
François Hollande remet la pendule à l’heure froidement en lui répondant qu'il n'a aucune leçon à recevoir de ceux qui ont un aussi mauvais bilan en fin de quinquennat.
Pour terminer l’épisode le candidat socialiste conclut calmement, mais Jean François Copé à bout d’arguments continuent dans les dernières secondes de « l’échange » à vociférer avec agressivité
ndlr : Une chute lamentable pour Jean-François Copé
François Hollande, parait s’en amuser et prend les Français à témoin. « Ils ne se laisseront pas impressionner ».
Face à l’agressivité et au désordre verbal du représentant de l'UMP qui cherchait l’incident, c'est finalement la fermeté et le calme du candidat socialiste qui l'a emporté au final (voir l’extrait vidéo)
Extrait vidéo échange avec JF Copé :
Extrait vidéo échange avec JF Copé :
Avant de terminer l’émission restait à faire intervenir en « droit de suite » les « examinateurs » chargés en principe de relancer l’invité sur les « non-dits », les points « flous », les « imprécisions » qui auraient pu apparaître au cours des différentes séquences dans les réponses du candidat socialiste.
David Pujadas l’animateur introduit Hélène Jouan et de Franz-Olivier Giesbert
Extrait Vidéo, échange avec Hélène Jouan et Franz -Olivier Giesbert
Extrait Vidéo, échange avec Hélène Jouan et Franz -Olivier Giesbert
Notre conclusion est que François Hollande est resté calmement tout en se montrant ferme sur sa ligne politique, ce qui a caractérisé ses interventions c’est la cohérence, finalement cette attitude responsable qui ne prête pas aux dérapages de langage ou d’attitude inspire confiance.
Nous faisons notre les avis de Manuel Vals et de Bernard Cazeneuve qui résument ce que nous avons ressenti dans les grandes lignes après avoir vu l’émission :
Premières impressions des cadres socialistes
Pour Manuel Valls, chargé de la communication de François Hollande, le candidat socialiste s'est montré "solide, pédagogue et tourné vers les Français", face à Jean-François Copé venu "préparer 2017". "Copé zigzague et est mauvaise foi, en grande difficulté pour défendre la politique économique et fiscale si injuste de Sarkozy", estime le député-maire d'Evry sur son compte Twitter.Bernard Cazeneuve, l'un des porte-paroles du candidat socialiste, a quant à lui lancé que Jean-François Copé s'était "blessé avec sa tronçonneuse", rappelant que le secrétaire général de l'UMP voulait transformer la campagne en "massacre à la tronçonneuse". "C'est donc muni de cet outil de précision qu'il s'est proposé d'opérer François Hollande, avec l'espoir d'obtenir le résultat d'une opération faite au scalpel".
Revue de presse :
Premières impressions
L'Express -
François Hollande était invité ce jeudi sur le plateau de France 2 dans l'émission Des paroles et des actes. En face du candidat PS: le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé. Invité de l'émission "Des Paroles et des actes" sur France 2, ...
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