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31 mars 2012

François Bayrou en visite à Bastia et Morasaglia (Corse) le 31 mars 2012

Éditorial de lucienne magalie pons



Nous attendons de nos correspondants d'autres communiqués pour relater l'ensemble de la visite en Corse de Monsieur François Bayrou, en attendant nous attirons votre attention sur ses premières déclarations.     

  

ooOoo
 
Avant de prendre connaissance de l’interview que François Bayrou a accordée à Var Matin (publiée en date du 31 mars 2012, nous vous invitons à prendre connaissance des propositions qu’il a formulées sur  le financement des campagnes présidentielles

Ce Samedi 31 Mars,  de Bastia  en Corse,  François Bayrou s’est prononcé  notamment pour un changement de la loi sur le financement des campagnes présidentielles.

Ses propositions :

1) "Je souhaite qu'on ait un financement public intégral pour tous les candidats qui dépasseront 5% au premier tour avec une interdiction des dons des particuliers" 


2) "Je propose également un plafonnement sévère à 10 millions contre le double aujourd'hui des dépenses de campagne, ce qui permettra de remettre de l'égalité entre les candidats", a-t-il ajouté.

3) Suppression des "micros-partis"

Le candidat du Modem, interrogé sur le maintien en détention de Patrice de Maistre, ex-conseiller financier de Liliane Bettencourt,  a estimé que la décision de la cour d'appel de Bordeaux ouvrait "un champ d'inquiétude et de suspicion très grand sur le financement de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy".


"J'imagine que la cour s'est prononcée sur des éléments précis. En tout cas, il faut sortir de ces suspicions qui jettent une ombre sur la manière dont la démocratie française fonctionne", a-t-il ajouté  en rappelant avoir déjà proposé l'organisation d'un référendum sur la moralisation de la vie publique avec la suppression "des micro-partis qui ne sont pas autre chose qu'une manière de tourner la loi".

 "C'est la raison pour laquelle je propose que l'on sorte de tout cela par des décisions nouvelles et tranchées."

….
 François Bayrou a répondu  aux questions de Var Matin :
Source :

Source : François Bayrou - Candidat à l'élection présidentielle 2012


 "Le développement sera un développement décidé par et pour les Corses ou ne sera pas"

François Bayrou a répondu  aux questions de Var Matin :

Source : François Bayrou - Candidat à l'élection présidentielle 2012

30 mars 2012François Bayrou effectue une visite en Corse, samedi 31 mars. Il a répondu à cette occasion aux questions de Var Matin spécifiques à l’Île de Beauté et défendu sa vision d’une assemblée régionale "idéale".

Var Matin - Vous venez en Corse avec un message particulier en tête?

François Bayrou - Celui de défendre la plus grande responsabilité possible sur le terrain et la diversité nécessaire au plan national. Je ne suis pas un jacobin. Il est nécessaire que les régions se prennent en main.


VM - Concrètement, pour la Corse, ça donne quoi
?

FB - Mon idée est simple. Le développement sera un développement décidé par et pour les Corses ou ne sera pas. Je ne crois pas au développement venu d'ailleurs. C'est sur place que les énergies doivent se mobiliser, que les volontés doivent se forger, sans attendre de l'extérieur quelque chose qui ne viendra pas. S'agissant de la Corse, un sujet me vient pourtant à l'esprit, celui des grands équipements. Une fois franchi le cap du redressement, le jour où le pays aura retrouvé des moyens, la Corse devra être dotée d'un nouveau programme d'équipements. Je pense plus particulièrement au réseau routier qui freine son développement.

VM - La Corse n'est pas concernée par la réforme des collectivités. Elle doit faire ses propres propositions après la présidentielle…

FB - Et bien, j'y serai très attentif. À mes yeux, l'assemblée régionale idéale est celle qui respecte pour moitié les territoires et pour moitié les courants d'opinion. Pour répondre au besoin de proximité, notamment sociale, je considère que le département est un échelon utile dès lors qu'il est fédéré à l'intérieur de la région. En Corse, le nombre de conseillers généraux et de conseillers territoriaux est équivalent. Les mêmes personnes, élues suivant les deux systèmes, peuvent siéger dans les deux entités, départements et assemblée. Ainsi, les cantons et les courants d'opinion seront représentés.

VM - Ça ressemble au "conseiller territorial" imaginé par la réforme Sarkozy…

FB - Non, il y a une différence significative : avec la réforme actuelle, l'élection ne se fait qu'au scrutin majoritaire et il y a donc un déséquilibre.

VM - Vous qui aimez les langues régionales, êtes-vous favorable à l'officialisation de la langue corse
?

FB - Ceux qui pensent que la diversité est une atteinte à l'unité nationale ont tout faux. Oui, j'aime les langues régionales et j'ai annoncé que je signerai la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires qui propose un menu déroulant dans lequel on puise une série d'engagements à respecter.

VM - Parmi eux, le bilinguisme des textes officiels…

FB - Si les élus décident de traduire leurs actes et délibérations en langue corse, pourquoi pas
? En revanche, je n'ai pas du tout envie que le français soit un jour considéré comme une langue étrangère. Mais je sais qu'en Corse, cette aspiration identitaire se conçoit non pas dans un esprit de repli, mais dans un esprit d'ouverture…

VM - L'assemblée de Corse a aussi mis à l'étude le projet d'un statut de résident pour endiguer le fléau de la spéculation foncière. Votre sentiment
?

FB - Je suis plus prudent sur le sujet. La question de la spéculation, la Corse a tout à fait raison de se la poser. Je suis fils de paysan, très attaché à la terre, et je sais que le prix des terrains peut s'enflammer sous l'effet de pressions extérieures. Tout ça doit être réglé par une politique de réserve foncière. L'établissement public foncier dont l'île sera bientôt pourvue peut être une réponse efficace. Il faut que les terrains, et les logements qui s'y construisent, soient accessibles aux fils de Corse comme aux fils du Pays Basque ou du Béarn dans leur région respective. Si son agriculture disparaissait, la Corse perdrait une partie de son âme.

VM - Elle demande aussi le transfert de la fiscalité sur les droits de succession. Vous y seriez favorable
?

FB - Sur cette question précise, je ne dispose pas de tous les éléments juridiques. Ce que je défends, par contre, c'est l'autonomie fiscale la plus large. Une région de plein exercice devrait avoir le droit de faire elle-même sa propre fiscalité et d'en rendre compte devant les citoyens.

VM - Vous êtes prêt aussi à aller plus loin dans l'adaptation législative de la Corse
?

FB - Je ne suis pas choqué par l'adaptation législative des territoires. Je vais vous raconter une anecdote. J'ai récemment visité en Guyane, à 8 000 km d'ici, une petite entreprise artisanale qui fume les filets de poisson. Elle se situe à l'orée de la plus grande forêt d'Europe et pourtant, les normes européennes l'obligent à importer du hêtre de France. On marche sur la tête.

VM - Et une adaptation qui, pour la Corse, se ferait sous le seul contrôle du Conseil constitutionnel
?

FB - Je ne suis pas hostile à cette idée, mais il est bon aussi que dans certains cas particuliers, le Parlement ait un droit d'appel. Imaginons l'inimaginable, un jour, on décide de libéraliser les permis de construire sur le littoral corse. Ce ne serait pas anticonstitutionnel et pourtant, ce serait une véritable catastrophe…

VM - En un mot, seriez-vous enclin à réviser la Constitution pour y sacraliser l'autonomie de la Corse
?

FB - Il faut être attentif aux symboles. Je suis favorable à l'autonomie de la Corse dans le consensus et pas dans le but de créer des tensions. Je crois que cette évolution constitutionnelle se fera un jour de façon très naturelle.

VM - Quitte à envisager un nouveau référendum
?

FB - Par principe, je suis pour que la population décide en toute connaissance de cause. Pour cela, il faut donner à la consultation locale un cadre qui soit largement compréhensif par tous, et qui ne soit pas un facteur de déstabilisation du pays.

VM - Vous êtes surpris qu'aux territoriales, un électeur sur trois ait voté nationaliste
?

FB - Ça ne me surprend pas. Le besoin de la Corse d'être prise en compte pour elle-même, le besoin d'être reconnue dans sa légitimité pour s'occuper de ses affaires, le besoin d'identité revendiquée, le besoin de renouvellement de la classe politique, tout ça est allé dans le même sens et explique un vote important en faveur des nationalistes qui ont fait le choix du terrain public pour faire progresser leurs idées.

VM - Que ferez-vous pour faire reculer le grand banditisme qui fait couler autant de sang sur l'île
?

FB - Il n'y a pas de solutions clés en main. Par expérience, on sait déjà qu'en Corse l'augmentation de policiers et de gendarmes n'a pas eu les effets escomptés. La population insulaire ne doit pas vivre ce fléau comme une fatalité. J'ai foi en sa capacité de mobilisation à s'y opposer avec toute la force de ses valeurs. Je pense également que le renseignement doit jouer un rôle plus important.

VM - Il y a bien d'autres problèmes à résoudre, vie plus chère, salaires plus bas, chômage record…

FB - Tant que la question économique dans toutes ses dimensions, le produire français, l'agriculture, le tourisme, les PME, le numérique, etc., n'est pas posée de façon prioritaire, rien de tout ce que vous citez ne se réglera. Or elle est absente de la campagne alors que c'est une question de vie ou de mort. Pour la Corse, je ne citerai qu'un exemple. Quand on sait la part du tourisme dans son économie, comment expliquer qu'elle ne soit toujours pas dotée d'une école supérieure des métiers de l'hôtellerie et de la restauration
? Impensable.

VM - Le faible poids du Modem en Corse, ça vous contrarie
?

FB - D'abord, les choses se mettent progressivement en place. Ensuite, je ne suis pas le candidat du Modem, mais de la famille du centre au sens large, et cette famille ne trouvera son équilibre que si ses différentes composantes s'unissent et avancent main dans la main. Et cela ne peut se faire que sur la base de l'autonomie, un mot qui a du sens chez vous, c'est-à-dire le refus de la dépendance vis-à-vis des autres forces politiques qui l'entourent.

VM - Il y aura au moins une personnalité corse dans votre futur gouvernement
?

FB - Je ne manque pas de Corses de grande valeur à mes côtés, Jean-Claude Casanova, Pierre Albertini, Didier Bariani…

VM - Paul Giacobbi, peut-être
?

FB - J'ai eu quelques discussions approfondies avec lui sur l'économie mondiale. C'est un homme politique compétent pour qui j'ai de l'estime.

VM - Vous avez prévu de visiter la maison natale de Pasquale Paoli à Morosaglia. Pourquoi ce choix
?

FB - Disons que c'est un choix symbolique…

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