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23 juillet 2011

Norvège : le Roi et la Reine de Norvège sont venus à Utoyea réconforter les rescapés de la fusillade

Éditorial de lucienne magalie pons

Actualisation

Le roi et la reine de Norvège et le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg sont venus samedi réconforter les rescapés de la tuerie sur l’ile d’Utoyea.

Le roi Harald et la reine Sonja, accompagnés du prince héritier, ont rendu visite aux rescapés et aux membres des familles dans un hôtel au nord-ouest de la capitale.

Jens Stoltenberg s'est déclaré "profondément bouleversé" par sa visite et a confié connaître personnellement plusieurs des personnes qui ont péri dans le massacre.

"Le monde entier pense à eux", a-t-il dit, en remerciant tous les pays qui ont adressé leur sympathie aux victimes de la tragédie.

Résumé des récentes déclarations de la police norvégienne :

Le suspect norvégien interpellé après le double attentat terroriste vendredi en Norvège a été inculpé samedi, a indiqué la police norvégienne. L'auteur présumé de la fusillade, est également impliqué par les autorités dans l'attentat d'Oslo, a précisé la police.

Les deux attaques ont fait au moins 91 morts, selon un nouveau bilan provisoire. "A Utoyea, nous continuons les recherches d'éventuelles victimes dans les eaux (du lac). A Oslo, vu l'explosion et l'impact qu'elle a eue, nous ne sommes pas certains que le bilan soit définitif", a dit le directeur adjoint de la police norvégienne, Roger Andresen.

Sur la base des perquisitions et des recherches effectuées notamment sur ses activités sur internet, les enquêteurs le présentent comme un tenant du fondamentalisme chrétien.

"Nous n'avons pas d'autres informations que ce que nous avons découvert sur ses propres sites internet, à savoir qu'il est orienté à droite et qu'il est, pour ainsi dire, un fondamentaliste chrétien", a dit Roger Andresen.

Le suspect interpellé est interrogé sur les deux attaques et parle aux enquêteurs, a précisé le responsable de la police norvégienne Roger Andresen devant la presse à Oslo. "Il est clair sur le fait qu'il veut s'expliquer", a-t-il déclaré.

Informations de TV2 :

Le suspect arrêté après les attentats commis vendredi en Norvège est lié à l'extrême droite, a aussi rapporté samedi la chaîne de télévision privée TV2, sans citer ses sources. La police a perquisitionné dans un appartement de l'ouest d'Oslo où vivait le suspect, a ajouté TV2.

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Résumé des déclarations du Premier Ministre Norvégien :

« L'homme qui a ouvert le feu et massacré au moins 84 jeunes militants politiques vendredi sur l'île d'Utoyea, près d'Oslo, a transformé "un paradis de la jeunesse en enfer", a déclaré samedi matin le Premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg.

"Ce qui s'est passé à Utoyea est une tragédie nationale", a-t-il ajouté. "Notre pays n'avait pas connu de crime aussi grave depuis la Deuxième Guerre mondiale."

"Je connaissais nombre de ceux qui ont perdu la vie. Je connais ces jeunes gens et je connais leurs parents", a poursuivi le chef du gouvernement, dont le parti organisait le rassemblement politique qui a tourné au cauchemar vendredi soir (à Utoyea).

"Et ce qui fait le plus mal, c'est que cette île, que je fréquente chaque été depuis 1979, cette île où j'ai connu la joie, l'engagement et la sécurité, a été la proie d'une violence brutale. Un paradis de la jeunesse s'est transformé en enfer", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Jens Stoltenberg a refusé de spéculer sur les raisons de cette double attaque.

"Il y a déjà eu des groupes de ce genre en Norvège. Mais, une fois encore, je ne spéculerai pas. Nous allons attendre l'enquête de la police avant de parler de cette affaire", a-t-il insisté.

"Comparé à d'autres pays, je ne dirais pas que nous avons un gros problème avec des extrémistes de droite en Norvège. Mais nous avons eu affaire à certains groupes, nous les avons surveillés auparavant et notre police sait qu'il y a certains groupes d'extrême droite", a-t-il dit.

Jens Stoltenberg a souligné que ce qui s'est produit à Utoyea dépassait "toute compréhension". "C'est comme un cauchemar. Un cauchemar pour les jeunes qui ont été tués, pour leurs proches, des mères, des pères, des frères et soeurs qui ont été brutalement confrontés à la mort. Mais aussi pour les survivants et leurs proches."

"Tous ceux qui étaient présents à Utoyea sont traumatisés à vie. Des jeunes gens ont vécu des choses auxquelles nul ne devrait être confronté: la peur, le sang et la mort."

Le ministre de la Justice, Knut Storberget, a précisé au cours de la même conférence de presse que les autorités n'avaient pas relevé le niveau d'alerte nationale.

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La communauté internationale est indignée

Les attaques meurtrières qui ont dramatiquement frappé vendredi la Norvège ont soulevé une vague d’indignation internationale

Résumé des déclarations des personnalités dirigeantes de la communauté internationale :

Le Président américain Barack Obama a déclaré : Ces attaques viennent "rappeler à toute la communauté internationale l'enjeu d'empêcher de tels actes de terrorisme et la nécessité de coopérer dans le domaine du renseignement"..

Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a condamné "ces actes de lâcheté pour lesquels il n'y a aucune justification".

Le premier ministre britannique David Cameron s'est déclaré "révolté". "Ces attaques nous rappellent les menaces terroristes auxquelles nous sommes confrontés", a-t-il souligné, offrant "l'aide de la Grande-Bretagne, y compris des services secrets" pour "chasser les meurtriers et prévenir d'autres morts innocentes".

Le président français Nicolas Sarkozy a condamné "avec la plus grande fermeté cet acte odieux et inacceptable", dans une lettre au premier ministre Jens Stoltenberg.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré "Le gouvernement norvégien et la population norvégienne doivent savoir que le gouvernement [allemand] et les Allemands sont solidairement à leurs côtés"

Le président polonais Bronislaw Komorowski, (dont le pays assure la présidence tournante de l'UE) s'est dit "choqué"

De même se sont dit « choqués » : Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le premier ministre australien, Julia Gillard.

Silvio Berlusconi, chef du gouvernement italien a assuré être "aux côtés du peuple norvégien dans ce moment difficile dans la lutte commune contre toute forme de terrorisme".

La Chine, qui avait été contrariée en raison de l'attribution par la Norvège l'an dernier du prix Nobel de la paix au dissident Liu Xiaobo, s'est jointe au concert de condamnations, "La Chine exprime sa condamnation des attaques terroristes et ses condoléances aux victimes", indique un communiqué samedi du ministère des affaires étrangères chinois.

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Du côté des personnalités religieuses , l'ambassadeur du Vatican en Norvège a estimé samedi que le double-attentat d'Oslo était un "incroyable" acte de "folie" et a indiqué qu'une messe serait donnée dimanche en l'honneur des 91 morts.

Son excellence, l’archevêque Paul Tscherrig, interrogé sur Radio-Vatican, a déclaré que les attentats, qui ont fait 91 morts, étaient "irrationnels et difficiles à appréhender, qu'ils aient des raisons personnelles ou politiques".

- La grande majorité des Norvégiens sont luthériens, l’une branche du protestantisme, seule une minorité est catholique. -

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