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18 octobre 2010

Au G3 il sera sans doute question du nouveau plan de stratégie militaire de l'Otan

Éditorial de lucienne magalie pons


C’est aujourd’hui Lundi 18 Octobre que le président français Nicolas Sarkozy, son homologue russe Dmitri Medvedev et la chancelière allemande Angela Merkel se retrouvent et se réuniront en G3 jusqu’à demain  mardi 19 octobre à Deauville (Calvados)  avec   au menu, selon ce que les médias rapportent  des "échanges approfondis sur notre partenariat dans tous les domaines et sur les enjeux de sécurité qui nous sont communs",  également sur   le prochain sommet du G20 à Séoul ainsi que "les perspectives de la présidence française du G20 et du G8 en 2011". ( Rappelons que La France doit prendre la présidence  du G20 pour un an à l'issue du sommet de Séoul des 11 et 12 novembre et celles du G8 à compter du 1er janvier 2011.)

Le chef de l’État Français Nicolas Sarkozy a  souvent  répété ces derniers mois, en dernier lieu à l’ONU, qu'il souhaitait, à l'occasion de sa présidence, lancer  trois réformes, celle  du système monétaire international,  celle des marchés mondiaux des matières premières,  et  celle de la gouvernance mondiale.

 Un très vaste programme dont l’ampleur bien évidemment ne trouvera pas de solution  avant plusieurs années au train où vont les choses dans les différentes réunions des G8, G20,  si l’on en juge par les dernières réunions que bon nombres de commentateurs ironiques considèrent comme des opérations à connotations publicitaires ou les dirigeants se congratulent, se taquinent, se fâchent , se raccommodent , et au final produisent des décisions communes qui restent des vœux pieux , avant de  poser pour la photos de famille, chacun essayent de se placer à son avantage. Bref passons sur ce point délicat !

Ce qui sera cependant bien plus d’importance à Deauville,  ce seront les échanges tri partie sur la sécurité européenne, Nicolas Sarkozy est partisan depuis longtemps   d'un rapprochement entre la Russie et l'Europe,  et il milite depuis plusieurs années pour une remise à plat de la sécurité sur le continent européen  entre Moscou et les  pays de l'Union européenne

Bien évidemment cette attitude du Président Français  en ce qui concerne la sécurité Européenne sera à apprécier ou  au contraire à critiquer  en tenant compte du    tout nouveau projet stratégique de l’OTAN dont les membres  se sont réunis  à Bruxelles le Jeudi 14 Octobre pour discuter d’une nouvelle stratégie militaire..


En effet lors de cette réunion  à Bruxelles du Jeudi 14 octobre, les membres de l'OTAN se sont entendus jeudi,  sur un projet de nouvelle stratégie militaire. Ce projet  jette aussi les bases d'un futur bouclier antimissile européen. Cette nouvelle stratégie est nécessaire mais elle génère de nouveaux conflits au sein de l'alliance de défense.  Certains commentateurs estiment que cette nouvelle stratégie , basée sur un programme de coupes budgétaires  laisse apparaître des divergences  entre l’Europe et les États-Unis tout autant que des différences d’appréciations dans les   pays européens.

Pour en avoir une petite idée, voici ci-dessous une Revue de presse européenne  très résumée :

 Pour le  quotidien libéral  Der – Standar (Autriche)   Extrait : …"Onze ans après l'adoption de la stratégie de sécurité, l'OTAN s'attèle à revoir fondamentalement ces concepts. … Une fois encore, elle le fait moins à partir d'une position de force que sous la contrainte. … Les gouvernements sont soumis au poids considérable de la rigueur. Londres et Berlin vont à eux seuls réaliser des coupes de plusieurs milliards dans le domaine militaire. Un approvisionnement commun, des troupes partagées devraient faciliter ce processus. Les Etats-Unis mettent en garde contre des coupes trop importantes et font pression pour la mise en œuvre commune d'un bouclier antimissile pour toute l'Europe, afin de prévenir de possibles attaques de l'Iran. Les Américains demandent également aux Européens d'être plus ambitieux dans la lutte contre le terrorisme. De nombreux Européens ont du mal sur ce point. On dissimulera les différences par de jolis compromis. Les Etats-Unis continueront si nécessaire à agir seuls dans ce domaine." (15.10.2010)

Pour le Frankfurter Rundschau – (Allemagne) quotidien de centre gauche : Extrait : … « L'OTAN fait bien de ne pas surestimer l'importance de sa nouvelle stratégie, "De tels documents peuvent difficilement servir de ligne d'instruction pour une période prolongée. Le monde change trop vite pour cela. Actuellement, les relations avec la Russie sont par exemple relativement détendues, mais les choses n'en resteront pas là. Le document oublie complètement le défi majeur de notre époque, à savoir la Chine. Et bien que les membres de l'OTAN s'apprécient mutuellement, on ne doit pas oublier que ça fait longtemps qu'ils ont atteint leurs limites en Afghanistan. S'ils devaient ne pas sortir indemnes de cette guerre, de nouveaux doutes intrinsèques se répandront dans l'Alliance. Aucun concept stratégique ne pourra remédier à cela." (15.10.2010)

Pour le Jyllands-Posten – Danemark quotidien libéral de droite -, Extrait … « Le Danemark doit soutenir les projets de l'OTAN pour la mise en place d'une défense antimissile européenne et convaincre pour cela une France encore hésitante ….. "Il est certain qu'une telle évolution est dans l'intérêt de tous les pays européens, et il est logique que le Danemark la soutienne. Le problème, c'est que la France doit comprendre qu'elle a aussi un intérêt et une responsabilité dans une défense antimissile européenne commune. Avancer que le budget français est un budget de rigueur, comme celui de tous les autres pays après la crise financière, constitue une mauvaise excuse pour retarder une évolution absolument nécessaire et réduire les dépenses de défense. Suite aux menaces terroristes et au nombre croissant de puissances nucléaires, il n'y a pas moyen de passer outre les décisions et les coûts qui permettront à l'OTAN de rester un garant de la sécurité." (15.10.2010)

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