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28 octobre 2010

Manifestation du Jeudi 28 Octobre 2010 contre la réforme des retraites

Éditorial de lucienne magalie pons


Pour la manifestation de ce jour jeudi 28 Octobre, alors que nous nous trouvons en période de vacances une légère baisse de la mobilisation  était prévisible, personne ne s’en étonne, et même si le Gouvernement y voit une baisse du conflit, bien au contraire les manifestants  étaient au rendez vous à l’appel des organisations syndicales.

La CGT estime à deux millions le nombre des manifestants en France. . Les syndicats reconnaissent que la mobilisation est  moins importante que les journées  de manifestations précédentes, mai  elle reste forte alors que la loi a été définitivement adoptée mercredi et que les vacances scolaires rendent difficiles les mobilisations.

Plus de 250 manifestations importantes  ont encore eu lieu ce Jeudi 28 Octobre en France,   à Paris, Marseille, Toulouse, Lyon, et des  cortèges ont rassemblé plusieurs milliers de personnes dans de nombreuses villes plus petites..

La  CGT et la CFDT demandent à Nicolas Sarkozy de ne pas promulguer la loi. «Ce qui est impressionnant, c'est que c'est sans doute la première fois qu'au lendemain du vote d'une loi, nous ayons des manifestations d'aussi grande ampleur», a déclaré Bernard Thibault. Pour François Chérèque, «ce n'est pas parce qu'une loi est promulguée, qu'elle est votée, qu'elle devient juste».

L'intersyndicale nationale se réunira le 4 novembre et une nouvelle manifestation est prévue pour le samedi 6 novembre.


Les syndicats appellent à la poursuite de la mobilisation après les vacances. Le mouvement contestataire ne faiblira pas en dépit des prédictions récentes  du Gouvernement selon lesquelles «  le mouvement de protestation contre la réforme des retraites  vivait cette semaine ses dernières heures

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Rétrospective des dernières déclarations  notables qui ont eu lieu depuis Lundi 25 Octobre :


Lundi : "Le mouvement n'est pas fini", avait prévenu lundi soir le leader de la CGT, Bernard Thibault, sur France 2, rappelant le précédent du Contrat première embauche (CPE), voté, promulgué puis retiré en 2006 face à la pression de la rue.

Mardi, lors d’une réunion devant les députés UMP, dont certains ont rapporté les propos, selon eux le Premier Ministre François Fillon  déclarait : «  Le mouvement de contestation de la réforme des retraites n'a plus de sens maintenant que le projet de loi est en passe d'être adopté au Parlement » …… "La phase de démocratie politique est achevée, le mouvement n'a plus de sens"…………………. "La fermeté politique sans dialogue social, c'est une faute, mais le dialogue social sans fermeté politique est une erreur" ………,  « alors que le Sénat doit approuver dans la journée le projet de loi sur la réforme des retraites. »


Mardi, Le gouvernement français avait jugé  que le mouvement de protestation contre la réforme des retraites vivait cette semaine ses dernières heures avec le vote solennel du projet de loi par le Parlement et les ministres du Travail, de l'Économie et de la Santé s’étaient efforcés  de prêcher  un retour au "dialogue" et à  assurer qu'il n'y avait "ni gagnant ni perdant" dans le conflit,  Eric Woerth, déclarait :  "ça ne sert à rien aujourd'hui de faire grève contre les retraites" :


« Avec le vote solennel au Sénat mardi et mercredi par le Parlement, la loi "entre dans la dernière ligne droite", avait  estimé le ministre du Travail sur France Info …… « la nouvelle journée d'action syndicale prévue jeudi "ne changera rien à la réforme des retraites". "Ça ne sert à rien aujourd'hui de faire grève contre les retraites", a-t-il insisté, rappelant que le projet de loi entrait dans sa "dernière ligne droite" avec le vote du Sénat, puis de l'Assemblée nationale. "La démocratie, c'est la loi de la majorité, la majorité issue des urnes", avait  ajouté le ministre, expliquant que "le mouvement qui prend sa place après le vote de la loi ne peut pas être le même que celui d'avant le vote. Les syndicats sont responsables ….On doit tenir compte du vote d'une loi".


L’opposition  de son côté tout au contraire ne désarmait pas,  François Hollande estimait sur RTL,  …. "il y a une possibilité de discussion" jusqu'au 15 novembre,(date à laquelle la loi sur les retraites serait promulguée) ……"Il faut toujours avoir le souci de n'humilier personne" dans un conflit social, avait- il  déclaré en soulignant   "une rancune très forte" dans le pays.

"Ce que nous avons à faire c'est que cette colère qui n'a pas trouvé son résultat social trouve sa traduction politique en 2012", lors de la présidentielle, a-t-il ajouté.

Mercredi à la veille de la septième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Martine Aubry (PS)  première secrétaire du Parti socialiste a appelé  le président de la République à ne pas promulguer la loi réformant le système des retraites, après l'adoption du texte en dernière lecture  par l'Assemblée nationale.

Dans un communiqué, Martine Aubry a adressé une mise en garde à Nicolas Sarkozy s'agissant de la promulgation de la loi. "Je dis au président: on ne gagne pas contre les Français",  en estimant  la loi adoptée par le Parlement de texte "mal préparé, mal financé, profondément inégalitaire et imposé sans concertation »……. . Selon Martine Aubry, … "les Français rejettent massivement ce texte" ……L'adoption de la réforme "ne constitue malheureusement pas une surprise, quand on voit quelle a été l'attitude du gouvernement qui n'a pas laissé un vrai débat avoir lieu et a entravé la parole de l'opposition en bafouant ses droits démocratiques",….."Le Parti socialiste demande au chef de l'État de ne pas promulguer cette loi, d'ouvrir des négociations pour enfin proposer à la France la réforme juste, efficace et durable qu'elle attend", écrit Martine Aubry dans son communiqué.

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Jean-Marc Ayrault, Chef du Groupe socialiste à L’Assemblée Nationale  a également fait savoir qu'il allait saisir le Conseil constitutionnel :

Le groupe socialiste à l'Assemblée "va déposer un recours au Conseil constitutionnel" sur le projet de loi de réforme des retraites, a annoncé mardi 26 octobre son président, Jean-Marc Ayrault, lors d'une conférence de presse :

Le Conseil devra ainsi vérifier si le texte est conforme aux principes généraux du droit, comme par exemple le principe d'égalité concernant les dérogations accordées à certains parents de familles nombreuses. "Nous allons déposer un recours au Conseil constitutionnel et proposer aux autres groupes de l'opposition de s'y associer", a déclaré Jean-Marc Ayrault.


Le sénateur socialiste Robert Badinter avait déjà plaidé dans la matinée sur Europe 1 en faveur d'une saisine du Conseil constitutionnel.

Maître Robert Badinter, ancien ministre socialiste de la Justice,  estimait   que la bataille passait  du terrain politique au terrain juridique :


"C'est un texte d'une très grande portée …… un grand texte doit être soumis au Conseil constitutionnel pour s'assurer qu'il n'y a pas dans ce grand texte des vices, des dispositions inconstitutionnelles", …… "La loi est la loi et le Parti socialiste est un parti légaliste", avait-t-il déclaré sur Europe 1, réclamant la saisine du Conseil constitutionnel afin de "s'assurer qu'il n'y a pas dans ce grand texte des  dispositions inconstitutionnelles".

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Conclusion : Le conflit n’est pas éteint, il prend une tournure juridique, dans un climat de tension sociale qui ne faiblit sur le terrain une nouvelle journée de grève et de manifestations est prévue  pour le  6 novembre par l'intersyndicale

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