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15 octobre 2010

Retraites : Martine Aubry demande la suspension des discussions au Sénat

Éditorial de lucienne magalie pons


Retraites : Madame Aubry appelle Le Président  de la République   à suspendre le débat au Sénat et de mettre aussitôt les les syndicats autour de la table, de remettre tout à plat"

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On ne peut être plus clair : Martine Aubry, Première Secrétaire du Parti socialiste  a affirmé Jeudi soir dans l’émission « A vous de juger " sur France 2 : « Nous reviendrons aux 60 ans pour ceux qui ont travaillé tôt et qui ont fait des travaux pénibles »

 "La France ne veut pas de cette réforme. Je m'adresse au président de la République : je lui demande de suspendre ces discussions au Sénat, mais aussi de mettre aussitôt les syndicats autour de la table, de remettre tout à plat".

"Il faut une réforme des retraites, on est tous d'accord. Pour la faire, il faut discuter, il faut négocier, et il faut surtout la justice" ………… "Nous voulons une bonne fois pour toute régler ce problème des retraites", a insisté Mme Aubry, qui a promis une discussion avec les syndicats pour refonder la réforme des retraites si la gauche accède au pouvoir en 2012.

"Nous reviendrons aux 60 ans pour ceux qui ont travaillé tôt et qui ont fait des travaux pénibles", a-t-elle assuré. Le Parti socialiste accepte par contre l'allongement de la durée de cotisations à l'horizon 2020, prévu dans la réforme Fillon de 2003. "Il y aura demain 41,5 ans de cotisation, il faut prendre en compte la démographie", a-t-elle justifié. Elle a fait valoir que le PS souhaitait "la liberté individuelle". Ainsi, ceux voulant "travailler plus longtemps" bénéficieront alors "de surcotes".

Le Ministre du Travail qui prétend se « tenir à l’écoute » a une oreille très sélective, il n’entend que les sénateurs et les députés de son camp préférentiellement,  jeudi soir, sur le plateau du "Grand Journal" de Canal+, il a réaffirmé  que "le dialogue se poursuit avec les sénateurs et les députés", observant qu'"il a fallu travailler" avec la majorité qui "peut être frondeuse" mais qui est "unie" dans cette réforme. Assurant que le gouvernement "s'attendait à beaucoup de difficultés" avec cette réforme des retraites car "ce n'est pas populaire", il a affirmé  (selon lui) que "la réforme de 2003 [qui prévoyait notamment un allongement de la durée de cotisations] était rentrée dans les mœurs sociales françaises".

 Dans un entretien à paraître vendredi dans La Croix, le ministre du travail, Éric Woerth, toujours à l’écoute des partisans de la majorité présidentielle,  a réaffirmé dans un entretien à paraître ce jour dans la Croix,  qu'il n'y aurait plus de "changement structurel" du projet, maintenant à "son point d'équilibre", même si des "modifications" restent possibles lors du débat parlementaire.

Nous savons que le  gouvernement a  déjà déposé et fait adopter deux amendements qui maintiennent à 65 ans l'âge pour obtenir une retraite à taux plein dans deux cas : pour les parents d'enfants handicapés et pour les parents de trois enfants nés avant 1955, et sous différentes réserves notamment r qu'ils aient interrompu ou réduit leur activité professionnelle pour se consacrer à l'éducation de leurs enfants.

Pour les jeunes, Éric Woerth leur a demandé "juste de bien réfléchir", plaidant en faveur du texte gouvernemental qui va permettre, selon lui, de préserver un système qui est "l'un des plus généreux au monde".

(Les jeunes ne sont pas de cet avis, pour eux prolonger la durée du travail des séniors (à 62 , 65 ou 67 ans selon le cas) les privera d’accéder à l’emploi et ils affirment aussi que le «  pillage » du Fonds de réserves des retraites à hauteur d’environ 34 milliards d’Euros pour financer les retraites est un véritable holdup au désavantage des jeunes générations qui devront « tout payer ». Ils se sentent directement concernés et ne sont pas prêts à considérer comme le suggère le Ministre du travail que le texte gouvernemental leur prépare un système le plus généreux du monde et entendent continuer à protester.)  


Interrogé sur la participation de plus en plus de jeunes au mouvement de contestation, Monsieur  Woerth a  repris (refrain connu)  dans La Croix les arguments que la droite présidentielle ne cesse de développer depuis Mardi  que "Ségolène Royal a commis une faute en les appelant à descendre dans la rue". "Je trouve scandaleuse la récupération de la jeunesse", a-t-il dit. 

Pourtant Monsieur Éric Woerth ne se gêne pas de récupérer la jeunesse plaidant en faveur du texte gouvernemental qui va permettre, selon lui, de préserver un système qui est "l'un des plus généreux au monde". C'est tout simplement scandaleux !


Ségolène Royale  s'était expliquée déjà  la veille d'avoir lancé un tel appel, en précisant  qu'elle avait simplement invité les jeunes qui choisiraient de manifester à "le faire très pacifiquement". S'adressant aux jeunes, Eric Woerth leur a demandé "juste de bien réfléchir", plaidant en faveur du texte gouvernemental qui va permettre, selon lui, de préserver un système qui est "l'un des plus généreux au monde".



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