Le sénat bâillonné proteste contre le dernier coup bas que vient de lui porter l’État !
Information de dernière minute :
Le gouvernement vient de demander de ce jour jeudi en milieu d’après midi un vote unique sur la réforme des retraites afin d'accélérer les débats sur ce projet de loi jugé injuste par la gauche et les syndicats. Avec plus de 250 amendements restant à examiner jeudi après-midi, le vote du texte semblait plus probable vendredi que jeudi soir, date initialement prévue.
Prévue par l'article 44-3 de la Constitution, le vote unique supprime le vote par amendement, les élus étant appelés à se prononcer sur une partie ou l'ensemble du texte. Elle limite aussi les explications de vote à une par groupe, au lieu d'une par élu.
Cet après midi en séance au Sénat dans une atmosphère de sur tension l’opposition a protesté vivement :
"Le sénat est bafoué", a réagi Jean-Pierre Bel, président du groupe PS à la haute assemblée, qui a demandé une suspension de séance. Nicole Borvo Cohen-Seat, présidente du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche, a pour sa part dénoncé "un coup de force au Sénat après un coup de force à l'Assemblée nationale".
"Le débat (...) ne doit pas durer pour durer", a estimé le ministre du Travail Eric Woerth, en jugeant qu'il n'était "justifié" d'accorder 50 heures supplémentaires aux 254 amendements restant encore à examiner. "Le gouvernement demande en application de l'article 44 alinéa 3 de la Constitution (...) que la haute assemblée s'exprime en un vote unique sur l'ensemble des amendements restant en discussion".
"Après 14 jours et près de 130 heures de débat, quatre motions de procédure, plus de 50 rappels au règlement, 300 prises de paroles, plus de 700 explications de vote et plus de 1000 amendements, l'opposition a largement pu s'exprimer", a de son côté estimé dans un communiqué Henri de Raincourt, ministre chargé des Relations avec le Parlement.
Vous trouverez dès demain sur le présent blog le compte rendu intégral des débats et en plus dans des pages séparées les interventions les plus remarquables des sénateurs de l’opposition qui se sont employés depuis la première séance à dénoncer l’iniquité, le déséquilibre et la cassure sociale qui résultera de la réforme des retraites que le Gouvernement et les sénateurs de droite soutiennent avec un mépris et indifférence marquée au détriments des travailleurs, un refus de tout dialogue avec les syndicats et un aveuglement renforcé par rapport au mécontentement des français qui s'est exprimé depuis plusieurs semaines, notamment en dernier lieu le Mardi 19 Octobre ou 3.500.000 personnes, toutes générations confondues, ont manifesté leur refus de la politique du Chef de l’État et du Gouvernement.
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