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18 octobre 2010

François Fillon nous l'a baillé belle hier soir à 20 heures sur TF1

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo



Éditorial de lucienne magalie pons


 Sur Tf1, dimanche soir, le Premier Ministre n’a pas fait sensation,  sur la réforme des retraites, il a expliqué  en haussant le ton contre les syndicats, l’opposition et les grévistes l’attitude du Gouvernement que nous connaissions déjà, sa position de premier Ministre est simple : il ne bougera pas d’un iota sur la réforme des retraites, ni reports des débats, ni nouvelles concessions ….

Sur les autres sujet d’actualités politiques  il s’est aussi expliqué : rien de nouveau, toujours les mêmes  opinions et répétitions.


Vous pouvez vous rendre sur le site TF1 et visualiser la vidéo intégrale  du Journal de 20 heures du 17 Octobre,  où il est intervenu  vers la fin du Journal présenté par Claire Chazal. La vidéo d’une durée totale de 32 minutes 56 est sectionnée en plusieurs séquences, entre chaque séquence une pause « écran noir », Monsieur Fillon a commencé à intervenir à 18 minutes 38 à partir du début du journal.

Pour ce qui m’intéresse, je n’aborde ici sommairement  que ce qu’il dit sur la réforme des retraites, notamment sur son attitude affligeante envers les syndicats et  une mise en garde contre Madame Aubry.


Avec une mauvaise foi évidente, il fait peser sur les syndicats le refus de discuter du report de l’âge de la retraite , comment discuter quand le Chef de l’État, Le Premier Ministre, les membres du Gouvernement ne cessent de pilonner depuis des semaines  qu’ils ne céderont pas sur les mesures de report  de départ en retraite de  60 à 62 ans et de 65 à 67 ans  et qu’il n’est pas question non plus de discuter sur le financement des retraites? Imaginez les syndicats  convoqués en négociation  avec pour préalable les annonces répétées qu’il n’est pas question de négocier sur le report de l’âge de l’âge de la retraite  et sur le financement des retraites …

Pourquoi se déplaceraient-ils alors ? ….

Pourtant Monsieur François Fillon  n’hésite pas à accuser les syndicats :

Extrait :

………
«Le blocage est lié au fait que les partenaires sociaux, depuis le mois d'avril, refusent de discuter d'un report de l'âge légal de 60 à 62 ans, a-t-il expliqué. C'est la clé du financement.»

«J'ai écouté François Chérèque. Il a notamment indiqué que le blocage venait du gouvernement. Il sait que ma porte est ouverte. La vérité, c'est que le blocage est lié au fait que les organisations syndicales refusent de discuter d'un sujet : celui du report de l'âge légal de 60 à 62 ans. Or cette question, c'est la clé du financement des retraites, a voulu rappeler le Premier ministre. *Beaucoup de gestes *ont déjà été faits sur les retraites des mères de familles, sur les longues carrières, sur la pénibilité. Si on revient sur cette question des 62 ans, on ne paie plus les retraites des Français demain.»
 
……/

Ce que Monsieur François entend par (* beaucoup de gestes)  en réalité ne sont que des mesurettes limitées  et conditionnées qui n’ont pas été ressenties favorablement par l’opposition et les syndicats, ce sont  des esquives pour faire croire que le Gouvernement  acceptait de négocier, en fait le Gouvernement s’est contenter de mégotter et personne n’y trouve son compte.


A l’adresse de  Martine Aubry, qui demande une suspension du débat et une remise à plat  de la réforme des retraites,  le premier ministre a mis en garde les Français: «Avec les socialistes, on pourrait toujours partir à 60 ans, mais avec une retraite diminuée.» Le gouvernement ne semble ainsi pas décidé à faire un geste supplémentaire à l'attention des syndicats. «Beaucoup de gestes ont déjà été faits», a-t-il défendu, citant les retraites des mères de famille, les carrières longues, la pénibilité. «Le débat ira à son terme et cela sera voté», a-t-il promis.

Dans un communiqué Martine Aubry  peu  après l’intervention télévisée du Premier Ministre a une fois de plus souligné et déploré  le mépris et l’arrogance du Premier Ministre vis-à-vis des syndicats :


«En refusant d'entendre l'immense majorité des Français qui rejettent sa réforme, en refusant de voir la plus forte mobilisation sociale de ces dernières années, par son attitude méprisante et arrogante vis-à-vis des syndicats, le Premier ministre, plus obtus et fermé que jamais, n'a su ce soir qu'opposer une fin de non recevoir aux Français»

La Secrétaire du Parti Socialiste  a  demandé de nouveau au président de la République de suspendre l'examen du texte au Sénat, d'accepter d'ouvrir le dialogue et d'engager une véritable négociation avec les syndicats sur l'avenir des retraites en France».

Le  Gouvernement  qui se  la joue  optimiste  compte pour  s’acquitter du conflit  sur   le vote de la loi de réformes des retraites qui interviendra en début de semaine au Sénat  puisque que les  sénateurs de la majorité présidentielle sont plus nombreux que ceux de l’opposition , et déjà  certains médias branchés à droite,  on  l’air de tourner la page en  entonnant depuis ce matin   un  nouveau refrain,  que nous pouvons entendre sur les radios  « branchées UMP »  à savoir qu’une fois la loi votée et  avec le  départ en vacances  le conflit social  s’apaisera de lui-même ,que  tout rentrera dans l’ordre et ces inconscients  enchaînent sur le plus ou moins proche remaniement ministériel.

Ce ne sera pas aussi simple qu’ils le prétendent, les situations de blocage dans les secteurs essentiels d’activités et les grèves  se multiplient et s’accentuent sur le territoire national  aujourd’hui même et demain les syndicats, l’opposition, les manifestants toutes générations confondues descendrons une fois de plus dans la rue en cortèges partout en France  pour manifester autant contre la réforme des retraites que contre l’attitude bloquée du Gouvernement.

Jeudi matin les organisations syndicales se réuniront pour décider de la suite des  actions.

L’intervention du Premier Ministre dimanche soir sur TF1 est un échec de communication à porter à l’actif du Gouvernement. Vous l’aurez compris : François Fillon  hier soir sur TF1 ce n’était pas  un François Fillon premier Ministre qui est intervenu, mais  bel et bien un François Fillon Chef de la majorité présidentielle UMP,  déterminé à conduire cette réforme jusqu'au bout.

 

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