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23 octobre 2010

Israël - Palestine : le sommet qui devait se tenir à Paris est reporté

Éditorial de lucienne magalie pons


Les semaines mouvementées que nous vivons au plan national avec en point d’orgue majeur les manifestations et grèves contre la réforme des retraites, font passer au second plan de nos préoccupations, certaines  initiatives d’ordre international.

Il est cependant souhaitable de ne pas passer sous silence ces initiatives surtout quand elles  sonnent regrettablement comme un échec au plan diplomatique notamment  pour le rétablissement  du processus de paix entre Israël et la Palestine qui se trouve gelé.

Souvenez vous,  Nicolas Sarkozy avait annoncé, fin septembre à Paris lors de la réception  de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, en insistant sur une plus grande implication de l’UE  dans le processus de paix, la tenue d'un sommet dans la capitale "avant la fin du mois d'octobre".

 Cette rencontre, à laquelle devaient participer, outre Mahmoud Abbas, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et le président égyptien, Hosni Moubarak, médiateur dans ce dossier, devait constituer,  comme l’envisageait  le Président Français,  une étape avant le sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM), prévu fin novembre à Barcelone.

 De son côté, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier, s’était avancé à confirmer  que la date du 21 octobre avait été retenue et que la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, serait de la partie.

Hélas, ce sommet tant souhaité  par le Président Français et les personnalités qui  le soutenaient dans cette initiative, vient d’être reporté par Israël et ce report intervient, comme le soulignent les observateurs, alors que la reprise de la colonisation en Cisjordanie bloque le processus de paix dans la région.

Toutefois  ces derniers jours un regain de tension dans les territoires, ( notamment une frappe israélienne  qui avait fait deux  victimes dans la bande de Gaza,  selon l’armée israélienne il s’agissait d’activistes qui s’apprêtaient à tirer des roquettes sur le sud de l’État Israélien) inquiétaient Paris qui   le  15 Octobre s’interrogeait  sur le maintien du sommet à la date initialement prévue  : "Il y a un grand point d'interrogation", avait ainsi rapporté l'Elysée.

Cette interrogation a finalement été de courte durée,  le Cabinet du Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou    a fait savoir dès samedi 16 octobre  que ce  « sommet » était reporté, aucune date de remplacement n’a été indiquée.

 Le report de ce sommet  intervient, comme le regrettent  les observateurs, alors que la reprise de la colonisation en Cisjordanie gèle  le processus de paix dans la région.

 "A la suite de consultations conjointes, il a été convenu de fixer une nouvelle date pour la rencontre préparatoire", a  fait savoir  aussi  le cabinet de Benjamin Netanyahou, disant chercher "une nouvelle date qui aille à tout le monde".

Du côté de Washington on  attend une proposition des Palestiniens

 Le processus de paix relancé le 2 septembre dernier  à Washington est gelé depuis  la fin du moratoire sur la colonisation en Cisjordanie fin septembre. La dernière rencontre entre Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahou remonte à la mi-septembre à Charm el-Cheikh, en Égypte.

Il est à noter que les négociations ne sont  pas officiellement interrompues, la Ligue arabe et l'Autorité palestinienne ayant fixé un délai d'un mois - soit jusqu'au 8 novembre - avant de se prononcer sur leur reprise,   tout en demandant d'ici là à Israël de mettre en place un nouveau moratoire.
 le principe d'un nouveau moratoire fait son chemin en Israël, . Mais pas à n'importe quelles conditions. Benjamin Netanyahou fait valoir certaines conditions qu’il  a précisées lundi passé devant la le Parlement israélien: "Si les dirigeants palestiniens affirment sans équivoque à leur peuple qu'ils reconnaissent Israël comme la patrie du peuple juif, je suis prêt à réunir mon gouvernement et à demander un nouveau moratoire."

 Une proposition rejetée par les Palestiniens, car cette reconnaissance reviendrait à nier l'existence des 1,5 million d'Arabes israéliens qui vivent dans l'État hébreu et à annuler la prétention au retour des centaines de milliers de réfugiés palestiniens depuis 1948.

Du côté de Washington on  attend une proposition des Palestiniens

Face aux conditions d’Israël,   les États-Unis ont  demandé dès  mardi à  l'Autorité palestinienne de  formuler une contre-proposition.

 P.J. Crowley, porte- parole du Département d’État a déclaré : …… "Le Premier ministre Netanyahou a exposé son point de vue sur les initiatives qu'il est disposé à prendre en faveur du processus ………, nous aimerions que les Palestiniens en fassent de même", et  en  apportant son soutien au "deal" proposé par Israël il a rappelé  "Nous reconnaissons qu'Israël est, comme il le dit lui-même, un État juif",  renforçant ainsi  une position constante de Washington.

 Les autorités  Palestiniennes  n'ont pas commenté ces propos, mais leur position sur ce point est inflexible.

Les médias font observer que   le ministère israélien de l'Habitat a lancé récemment  de nouveaux appels d'offre pour la construction de 238 logements à Jérusalem-Est. Une décision qui ne devrait pas améliorer la sécurité  dans la région.

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