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21 octobre 2010

Le Député Jean-Pierre Brard est un excellent orateur

Éditorial de lucienne magalie pons


A l’Assemblée nationale, il y a des députés  qui  font l’unanimité  d’écoute, toutes tendances politiques confondues.  Jean-Pierre Brard, député GDR de la Seine-Saint-Denis se distingue souvent dans ses interventions  exprimées avec son   le talent  d’ homme  cultivé,  ancien enseignant,  qui  manie  avec souplesse et  aisance un vocabulaire classique,  épicé de  formules percutantes du langage courant,   pour bien illustrer le sel  politique de  son propos.

Son intervention à l’adresse de Christine Lagarde et  François  Baroin,  au cours d’une récente séance à l’Assemblée Nationale sur la loi de finances, illustre bien, une fois de plus, son brio d’orateur :

Extrait :

M. Jean-Pierre Brard. : Madame la ministre, monsieur le ministre, tous les deux, vous faites un duo d’enfer ! Madame la ministre, je me rappelle des débats sur la loi de finances pour 2008, durant lesquels vous étiez très précautionneuse, hésitante encore ; vous avez gagné en assurance, vous avez acquis un talent pour faire passer des vessies pour des lanternes. J’en conviens volontiers : vous avez progressé dans l’art…

M. Éric Raoult. De gouverner !

M. Jean-Pierre Brard. :…de l’affabulation ou de la dissimulation.

Éric Raoult appelle cela « l’art de gouverner ».

Jean Pierre Brard :… Il est vrai que, pour vous, ce n’est pas contradictoire parce que vous ne pouvez bien gouverner dans le sens des intérêts que vous défendez qu’en dissimulant et en affabulant vis-à-vis de notre peuple. Éric Raoult a tout à fait raison : vous avez progressé ! Au passage, madame la présidente, vous aurez sans doute remarqué l’esprit pertinent dont il fait à nouveau preuve. (Sourires.)

Cela étant, monsieur Baroin, ce qui est historique, ce n’est pas votre budget, mais la régression que vous organisez par la démolition systématique du contrat social qui résultait du programme du Conseil national de la résistance. Je pense, mes chers collègues, que ceux parmi vous qui ont la fibre gaulliste doivent être complètement irrités. Ce projet de loi de finances n’est qu’une étape de plus. La crise économique de la fin 2008 ne constituait elle-même qu’une nouvelle étape après la crise des subprimes. À ce propos je rappelle que Nicolas Sarkozy faisait la promotion des crédits hypothécaires. Quant à vous, madame Lagarde, vous avez cité la Chine en exemple. Il y a un point tout à fait positif : on rompt enfin avec l’arrogance qui caractérisait certains milieux dirigeants vis-à-vis de la Chine. Toutefois vous ne nous avez pas tout dit, certainement pour nous faire économiser du temps. En effet qu’a fait le gouvernement chinois en 2008 ? Il a injecté 600 milliards de dollars dans la consommation intérieure. Certes, vous pourrez me répondre que la Chine avait des marges de progression.

M. Gilles Carrez, rapporteur général. C’est le moins que l’on puisse dire !

M. Jean-Pierre Brard : Cependant vous, pendant ce temps, refusiez d’augmenter le pouvoir d’achat des Français. Quand vous parlez de sortie de crise, cela prouve que vous avez une grande imagination parce que voir aujourd’hui une sortie relève de la prophétie plutôt que de la constatation. Néanmoins vous avez dit quelque chose de très important. Que ne l’avez-vous pas dit au moment où s’est engagé le débat sur les retraites !

Soudain, vous ne déplorez plus l’évolution de la démographie mais vous vous en réjouissez. Alors que, pendant le débat sur les retraites, vous n’avez parlé que de l’allongement de l’espérance de vie, à présent, et fort légitimement, vous insistez sur le dynamisme de la natalité dans notre pays.

Nous aurons l’occasion d’y revenir pendant tout le débat, mais notre collègue Pierre-Alain Muet a excellemment démontré toute la perversité de votre projet de budget qui, en fin de compte, n’est pas amendable. Même un renvoi en commission n’étant guère de nature à sauver quelque chose dans votre budget, le rejet préalable s’impose comme la solution pertinente.

Si nos collègues de l’UMP avaient encore une once d’esprit critique (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), ils se joindraient à nous et approuveraient la motion de rejet défendue par Pierre-Alain Muet. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)


Mme Isabelle Vasseur. Ce n’est pas demain la veille que nous vous rejoindrons !

Fin de l’extrait/


Madame Isabelle Vasseur  a adhéré depuis sa création à  " l’UMP" où en qualité de membre   (voir son site) elle défend  avec ses collègues …. «  un militantisme actif au service des autres et de l’intérêt général. »**

Ndlr : .... l'intérêt général ? ... sans blague !




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