Je ne suis pas une féministe enragée, quand j'ai eu dans ma vie le sentiment que j'étais lésée ou mise en cause , ou encore brimée ou défavorisée par le comportement misogyne de certains messieurs, y compris parmi les plus proches, j'ai toujours réglé ces questions entre quatre yeux, et comme je n'ai pas froid aux yeux ni la langue dans ma poche, j'ai su me faire respecter en répondant à l'adversaire et en me défendant proportionnellement à son attaque , et du fait je n'ai pas eu à recourir à des associations de défense du droit des femmes.
Mais mon comportement personnel ne m'empêche pas bien au contraire de remarquer, de noter, et de réprouver les comportement machistes ou misogynes de certains goujats de toutes catégories sociales qui se permettent de mépriser les femmes.
Il y a des personnalités en haut, tout au sommet, de la hiérarchie sociale et politique qui devraient s'interdire de donner publiquement le mauvais exemple de la misogynie. Libre à eux de se livrer à cet exercice méprisable en privé s'ils ont affaire à des femmes masochistes. Mais cela ne les autorise pas à user de cette pratique odieuse, discourtoise, vis à vis de leurs collègues qui ne font pas partie de leur "harem familial , femmes, filles, mères etc.."
Cette fois ce sont les débats à l'Assemblée Nationale qui ont permis à certains d'entre eux d'exercer leurs néfastes talents de misogynes à l'encontre des dames députées.
Résultat : j'ai pris le temps de consigner leur lamentable pratique ci dessous :
Depuis que l’Assemblée Nationale de jour en jour examine le projet de loi sur l’immigration défendu par M. Éric Besson, ministre de l’immigration et par les députés de la majorité Présidentielle, combattu avec des arguments de force par les députés de l’opposition plus modestement par quelques députés de droite, je retranscris journellement sur ce blog les comptes rendus intégraux des débats.
Cela me parait tout à fait de mon devoir de citoyenne de suivre, intervention par intervention, amendements par amendement les interventions des députés, du rapporteur du texte, et du Ministre de l’Immigration, l’évolution de ce projet qui touche à la nationalité, notion fondamentale, intrinsèque, essentielle de la personnalité d’un individu où qu’il se trouve vivant dans le monde.
Je lis et relis les comptes rendus et en plus de l’enseignement que j’en retire, de la réflexion qu’ils m’inspirent, je découvre aussi combien dans un sujet aussi essentiel les opinions et les sentiments personnels, profonds, parfois mêmes intimes des intervenants transparaissent, parfois même à leur insu, au-delà des arguments politiques et de droits qu’ils développent pour soutenir leur opinion.
Ah ! Mais, me direz-vous ce n’est là que l’aspect secondaire des discussions, les sentiments sont du domaine de l’anecdote et dépendent du caractère de l’un ou de l’autre, n’entrons pas dans les détails de la personnalité, de son caractère, restons dans le domaine de l’examen des propositions pour ou contre et de leur justification par rapport aux arguments politiques, républicains, juridiques, historiques qu’ils développent.
Ce serait trop simple de faire une telle abstraction.
Les opinions et sentiments personnels exposés à son insu (où même consciemment par provocation) par un individu dénoncent avec exactitude les qualités morales qui honorent et ennoblissent un individu, et tout autant les méchants défauts pervers qui le vulgarisent.
C’est ainsi qu’à travers mes lectures j’ai pu relever les tendances ironiques et misogynes * profondes qui animent certaines personnalités de droite contre les dames députées de l’opposition.
* La misogynie, comme nous le savons, est un trait de caractère qui se manifeste par un sentiment de mépris, éventuellement d'hostilité, à l'égard des femmes par des hommes de tempérament macho.
Quand un de leur collègue député de l’opposition s’exprime, les membres de la droite sont plus réservés, parfois insultants certes, mais tout de même plus mesurés que quand ils invectivent les dames députées de l’opposition.
J’ai remarqué tout particulièrement que la députée Sandrine Mazetier qui pourtant s’exprime très correctement et ne se livre jamais à des attaques personnelles est prise pour cible par le Ministre Éric Besson souvent relayé en écho par un ou l’autre des députés de droite.
Ainsi donc, en dernier lieu, dans la 2me séance du jeudi 30 septembre 2010, alors que Madame Sandrine Mazetier venait de s’exprimer en développant des arguments sensés à tout point de vue, le Ministre Éric Besson en réponse l’a apostrophé grossièrement en citant Molière :
« Chez Molière c’est : le poumon, le poumon ! Avec vous, madame Mazetier, c’est la protection temporaire, la directive protection temporaire, etc.…Cela fait bien la cinquième fois que je vous explique – comme vient de le faire le rapporteur – que cela n’a strictement rien à voir »
Mme Sandrine Mazetier a répondu : Je suis infatigable !
C’est alors que Monsieur Jacques Myard s’est autorisé à dire : « Elle n’est pas juriste, il faut lui donner des cours du soir !
Ne sont-ce pas là des appréciations caricaturales et misogynes ?
Les Myard and co et le Ministre ont besoin de recevoir eux, c’est indéniable des leçons de courtoisie.
Après ces indélicatesses verbales, le Ministre Éric Besson a repris son exposé assez longuement sur la directive en question, sans porter aucune attention au contenu de l’intervention de Madame Mazetier, en ré exposant ses propres considérations sur la directive qui selon lui suppose un conflit ( voir le compte rendu dans un des messages précédents) en insistant …sur une précédente intervention d’un autre député et en concluant « Je crois donc qu’il n’y a pas lieu d’avoir les craintes que vous avez exprimées »
Il appartenait à Monsieur Noël Mamère qui a pris la parole à la suite du Ministre de défendre Madame Mazetier et de recentraliser la question en ces termes :
Extrait de l’échange :
Monsieur Noël Mamère : Monsieur le ministre, je pense qu’il est inutile de caricaturer les propos qui ont été tenus par notre collègue Sandrine Mazetier, dans la mesure où elle a fait référence à la directive « retour ».
Monsieur Éric Besson, ministre de l’immigration : Mais non, ce n’est pas la directive « retour » !
Monsieur Noël Mamère : Il est particulièrement incongru que nous soyons obligés de nous y référer, alors que nous l’avions à l’époque qualifiée de « directive de la honte », pour dire que votre texte va beaucoup plus loin dans la dureté.
La question vous a été très judicieusement posée tout à l’heure par notre collègue Étienne Pinte : la directive « retour » n’a jamais fait état de dix personnes mais d’arrivages massifs.
Or vous nous proposez des zones d’attentes dites ad hoc – ou « sacs à dos » ou « portables », comme vous voudrez – au motif qu’en 2010 sont arrivés 120 Kurdes de Syrie sur les côtes de la Méditerranée.
Fin de l’extrait.
On voit bien que le Ministre avait répondu volontairement à côté, comme le fond du reste beaucoup de députés de droite, en réponse aux contestations ou questions de l’opposition.
Alors que tout le monde peut se rendre compte que Madame Mazetier est tout à fait élégante normalement sans excès et de plus courtoise.
Il faut croire que les « Myard and co » qui critiquent Madame Sandrine Mazetier ont une idée de l’élégance et de la courtoisie qui s’éloignent de notre conception, on peut penser que pour eux le genre de femmes top model déhanché , que l’on peut voir presque dénudées arpenter , en tournant des fesses les podiums internationaux, tout en balançant leurs breloques en or, diamant et pierre précieuses, doit représenter le summum de l’élégance et de la courtoisie féminine, par un phénomène compréhensible de mimétisme qui se répand dans le gratin politique depuis quelques années déjà. En effet bon nombre de top model ou de dames du monde du spectacle comparable par leur allure à des « top model » sont les compagnes ou les épouses de nos dirigeants ou des hommes politiques dans notre pays comme partout dans le monde.
Par ailleurs, quand ils ne sont pas discourtois, ils se mettent en scène en exhibant leur situation maritale ou leur vie privée, par exemple le rapporteur Thierry Mariani, alors que la question des mariages mixtes était débattue en séance a cru bon de déclarer «. Avec le sourire, je dirai à Mme Mazetier, que j’ai connu mieux inspirée, qu’elle, qui accuse cette majorité de faire en permanence le procès des mariages mixtes, devrait savoir qu’elle a sous ses yeux un ministre et un rapporteur qui sont des exemples types de mariage mixte. »
Cette réflexion n’avait pas lieu d’être, Madame Sandrine Mazetier n’avait jamais fait allusion à leurs situations maritales personnelles, situées en dehors et en dessus des centaines de cas de mariages mixtes différents que nous connaissons dans notre société où la diversité règne dans la population et qui faisait l’objet du débat.Et puis un Ministre ou un Député qui sont selon Thierry Mariani « des exemples types de mariage mixte » ne sont pas dans la position sociale du commun des mortels, pour ces privilégiés tout est facile, ils ne sont pas dans des mariages « gris », ou engagés dans des mariages blancs ou de complaisance, ils ne sont pas en situation de fraude pour obtenir la nationalité française pour leurs conjointes.
La réflexion de Thierry Mariani était donc superflue et provocante.
Ce dont débattait l’Assemblée c’était différents types de mariages mixtes résultant de notre diversité, mariages mixtes le plus souvent sans problèmes, mais pouvant entraîner souvent des cas de complaisance, ou mariage blanc de connivence, ou encore des mariages « gris » ou l’un des deux de bonne foi est trompé sur les motivations réelles du conjoint ou de la conjointe
Je n’ai pas le loisir de tout relever faute de temps, mai si le dépistage des invectives des uns et des autres et déclarations hors de propos assorties de grossièretés et d’onomatopées « telles que : Ah La la la la, … Ohoooo et d’autres stupidités du genre ,vous intéressent , je vous invite à lire attentivement tous les comptes rendus des séances, vous relèverez ainsi les piques indélicats qui empoisonnent les débats de l’Assemblée.
Certes il n’est pas question de prêcher une censure, mais tout simplement de souhaiter que les interventions soient illustrées, s’il le faut, de propos culturels par exemple :
« Chassez le naturel il revient au galop » que l'on pourrait appliquer aux députés de droites qui perdent leur contrôle pour s'exprimer comme des machos
« Le bien se fait sans bruit et le bruit ne fait pas de bien » que l'on pourrait appliquer aux députés de droite qui élèvent la voix et font du tapage pour couvrir la voix d'un intervenants de l'opposition
ooOoo
Pour passer à d’autres écarts qui révèlent l’idéologie profonde habituellement masquée de certains députés, je noterai sans citer son nom par pitié de sa petitesse, un certain d’entre eux qui usent de débats en débats, de toutes sortes de propositions d’apparence administratives pour trier les français et dépister parmi eux les français d’origines étrangères, par exemple d’ouvrir « un Registre général » pour les y inscrire un à un et pouvoir les identifier selon leur pays d’origine. C’est aussi ce député qui traite les autres députés de « faux-culs ».
Je m’arrêterai là, et si la question du dépistage des véritables tendances des députés vous tente, vous pouvez relire un à un les comptes rendus des séances de l’Assemblée, ce sera une occasion de les apprécier bien mieux que dans leurs apparitions flatteuses sur les écrans de télévisions.
Ceci dit dans leur grande majorité nos députés sont remarquables, seuls un petit nombre d’excités des neurones agitent la sérénité des lieux.
oo0oo
Une petite remarque les dames députées de droite n’interviennent que très rarement dans les débats, et quand elles le font c’est pour soutenir un député de droite en appuyant ses propos, très rarement risquent-t-elles de débattre d’une opinion personnelle, ce qui prouve bien que dans les partis de droite elles suivent les messieurs et sont tenues en laisse. Ne les plaignons pas, pour la plupart à droite ces dames sont des victimes consentantes qui ne rêvent que d’une loi fixant des quotas pour accéder aux responsabilités politiques parlementaires sans avoir à s’affirmer et à lutter par elles-mêmes. Une façon comme une autre d’échapper à la misogynie de leurs collègues et de se complaire dans la petite condescendance qu’ils manifestent à leur égard.
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