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01 novembre 2010

2 Novembre 2010 : Elections du Midterm aux Etats- Unis

Éditorial de lucienne magalie pons

2 novembre 2010 : Élections du « Midterm » - ou élection de mi-mandat aux États-Unis

Peu d’analystes se risquent à prédire le résultat des élections du 2 novembre, (à part quelques médias acharnés contre le Président OBAMA surtout en France qui rêvent de le voir chuter), mais les analystes sérieux notent que l'écart s'est réduit entre démocrates et républicains. Il est possible que les démocrates conservent une courte majorité au Sénat et à la Chambre.

Tous les deux ans, les Américains retournent aux urnes au milieu du mandat de 4 ans du président des États-Unis, le premier mardi suivant le premier lundi de novembre, soit le Mardi 2 novembre en cette année 2010.

La totalité des sièges de la Chambre des représentants et un environ un tiers du Sénat seront renouvelés.

Des élections de gouverneurs d’État auront lieu également et les électeurs sur leurs bulletins de vote choisiront aussi des juges, des shérifs et des responsables locaux.

La Chambre des représentants en totalité reflétera la tendance politique du pays, tandis que le Sénat renouvelé seulement d’un tiers gardera une certaine stabilité.

Le congrès américain regroupe deux chambres:

- le Sénat, composé de 100 membres (deux par État) élus le plus souvent pour six ans

- la Chambre des représentants (435 membres, répartis proportionnellement à la population des États), élus pour deux ans.

Les deux chambres introduisent et votent les lois.

Le président dispose d'un droit de véto, qui peut être retourné au Congrès par un vote à la super majorité des deux tiers.

Le mandat de sénateur est plus long (six ans) que celui des Représentants (deux ans) mais c'est le Speaker de la Chambre (leader de la majorité) qui se trouve en tête sur la liste de succession après le vice-président.

Les deux principaux partis ont organisés chacun des primaires pour choisir les candidats au Congrès qui se présenteront devant les électeurs des États-Unis le 2 Novembre qui voteront pour renouveler la totalité de Chambre des représentants et un tiers du Sénat, pour élire aussi 37 Gouverneurs d’États et leurs représentants aux assemblée locales.

A la Chambre des représentants actuellement avant le Midterms du 2 novembre, sur 435 représentants qui avaient été élus pour un mandat de deux ans, les démocrates disposent de 257 sièges, et les républicains ne disposent que de 178 sièges et devront en gagner 40 pour renverser la majorité démocrate. Rien n’est joué !

Au Sénat, le scrutin concerne actuellement 37 sièges (sur 100), renouvelés pour six ans. Les démocrates disposent de 57 sièges, les républicains de 41, 2 sièges sont détenus par des indépendants. Pour obtenir la majorité qu’ils ont perdue en 2006, les républicains ont besoin de 10 sièges, et les observateurs politiques leur en prédisent 5 environ.

Un mouvement discutable par son outrance à tendance raciste, - le « Tea party », - créé il y a environ 18 mois, regroupant des « ultras » républicains galvanisés sous la houlette et la jactance de l’animateur de télévision Glenn Beck -, organise des manifestations pour dénoncer avec colère l’État Fédéral avec pour objectif de déstabiliser le Président des États-Unis Barack Obama.

Peu d’analystes se risquent à prédire le résultat des élections du 2 novembre, (à part quelques médias acharnés contre le Président OBAMA surtout en France qui rêvent de le voir chuter), mais les analystes sérieux notent que l'écart s'est réduit entre démocrates et républicains. Il est possible que les démocrates conservent une courte majorité au Sénat et à la Chambre.

Le mouvement populiste de droite Tea Party, connu pour l’outrance de ses positions, qui n’est encore qu’une mouvance et non un parti, présente aussi des candidats, mais les analystes pensent qu’il s’agit d’un mouvement qui ne s’imposera pas comme une force autonome et que les électeurs américains voteront surtout en l'absence de leader pour l'ensemble du mouvement.

D’autant que le Samedi 30 octobre a eu lieu contre le Tea Party la “March to Restore Sanity”, « marche pour le retour du bon sens », une manifestation organisée à l’initiative du comédien Jon Stewart. Plusieurs de milliers de personnes ont envahi le cœur de Washington. Cette marche a été triomphale !

(Quelques mois plus tôt l’animateur de la droite conservatrice et présentateur de Fox News, Glenn Beck, avait organisé un rassemblement du Tea Party)

ooOoo

Quelques notions sur le Tea Party :

Le Tea Party s’agite avec beaucoup de virulence, ce mouvement tapageur et outrancier, créé il y a 18 mois environ, a trouvé un large écho à la télévision, dans la presse, sur Internet (associations et Groupes de soutiens, Freedom Works, The 912 Project, blogs, vidéos, etc., relayé par les médias), mais au-delà de cet effet spectaculaire, il lui reste à trouver un leadership assez crédible politiquement parlant pour pérenniser le mouvement.

Sarah Palin qui de son côté joue la carte du populisme, manifeste quelques sympathies pour le Tea Party qu’elle utilise comme une occasion pour se montrer en public, mais elle garde son autonomie et ne fait pas partie de ce mouvement

En théorie, le Tea Party lors de sa création et les premiers mois suivant ne s’affirmait ni démocrate ni républicain, et affichait en façade un apolitisme et une certaine neutralité, mais à l’approche des primaires des élections de mi-mandat, le Tea Party s’est rapproché idéologiquement du Parti républicain, mais avec une dose d’extrémisme très accentuée.

Le Tea Party, « identifié » comme mouvement populiste de droite, met en avant des célébrités, artistes, comédiens, politiques etc., certains d’entre eux portent en permanence un badge de Glenn Beck, on peut y voir aussi la résurgence d’un culte de la personnalité qui parait germer dangereusement dans leur idéologie.

La base militante du Tea Party offre une diversité d’ultras, de conservateurs, d’indépendants, de libertariens, qui se regroupent autour de valeurs plus ou moins communes telles que le patriotisme, le respect de la constitution, avec des connotations nationalistes, ou extrémistes, on dénombre une Tea Party Nation à Nashville, des Tea Party Patriots à Chicago, un Tea Party Express en Californie

En fait les analystes politiques classent le Tea Party comme un mouvement populiste de droite et ils font ressortir que le point commun du populisme américain, qu’il soit de droite ou de gauche selon les périodes historiques, serait sa méfiance envers le pouvoir central incarné par l’État Fédéral.

(Jusqu'à la première guerre mondiale, le populisme américain était amarré à gauche, c’est après la première guerre mondiale qu’il a entamé son tournant à droite, la révolution bolchévique en Russie n’est pas étrangère à ce virage du populisme américain vers la droite, enfin dans les années 1930 le New Deal du président Franklin D. Roosevelt (1933-1945), a renforcé le populisme américain encore plus à droite vers le camp conservateur, et à cette époque ce sont des associations comme American Liberty League, des institutions privées, et des journaux de droite et conservateurs qui l'incarnaient.)

Le Tea Party conteste principalement la politique de Patrick Obama.

Le Tea Party, selon les éléments le plus souvent rapportés par les observateurs politiques, dénonce les déficits publics, le plan de sauvetage des banques, le plan de relance de l'économie de 787 milliards de dollars, et la réforme de l'assurance-maladie. Le Tea Party use aussi de slogans véhéments lancés par des militants radicaux qui profitent de l’ouverture relative de ce mouvement populiste décentralisé, pour s’exprimer avec outrance, ces « ultras » mettent en cause notamment les origines d'Obama, attaquent l'immigration, militent contre l’avortement, mettent en avant des principes moraux discutables.

Enfin les membres du Tea Party propagent des peurs et des rumeurs insensées comme par exemple les « death panels » censés décider de l’euthanasie des personnes les plus âgées dans le cadre de la réforme de l’assurance santé, ce mouvement accuse aussi l’État Fédéral de comploter, d’avoir participé au « 11 septembre », d’avoir inventé le réchauffement climatique. Le G8, le G20, l’ONU, les Universitaires sont aussi dans leur collimateur, et ils agitent des peurs en relation avec la situation de l’emploi et d’autres faits sociaux, tout et n’importe quoi leur est bon pour « flasher », y compris la libération sexuelle qui affecte leurs principes moraux, certains d’entre eux prêchent pour l’abstinence sexuelle et contre la masturbation, notamment l’une de ses têtes d’affiches, Christine O’donnell qui a remporté la primaire du 14 septembre dans le Delaware et dont l’un des thèmes de campagne est l’abstinence sexuelle.

En fait le Tea Party ne représenterait qu’une minorité de 18 à 20 % de l’électorat américain.

Pourtant, le Tea Party présente le 2 Novembre, des candidates et des candidats, notamment du côté des candidates, Sharron Angle qui s'est imposée aux primaires dans le Nevada et cherche maintenant à battre Harry Reid, chef de la majorité démocrate au Sénat. Carly Fiorina ancienne patronne de Hewlett-Packard et Meg Whitman ex-PDG d'eBay, qui ont remporté les primaires républicaines de Californie pour les postes de gouverneur et de sénatrice, Nikki Haley, une Indo-Américaine de 38 ans, candidate au poste de gouverneur de Caroline du Sud et du côté des candidats notamment Joe Miller qui a battu la sénatrice républicaine Lisa Murkowski en Alaska, Marco Rubio, jeune avocat d'origine cubaine, qui s'est imposé en Floride, avec le soutien des élites du Parti républicain dont l'ancien vice-président Dick Cheney, Carl Paladino qui s’est fait remarquer dans l'État de New York, en prenant position contre la construction d'une mosquée près de Ground Zero, Rand Paul, fils de Ron Paul, l'ancien candidat à la Maison Blanche en 1988, qui s'est imposé dans le Kentucky, donnant un visage à la composante libertarienne du Tea Party.

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Le financement principal du Tea Party provient principalement de deux grands groupes, le premier est FreedomWorks, dirigé par l'ancien numéro deux des républicains à la Chambre des représentants, Dick Armey, le second groupe, baptisé « Americans for Prosperity » est lui-même financé par les frères David et Charles Koch., tous deux septuagénaires, « milliardaires du thé , libertariens, magnats du pétrole » , qui sont classés en très bonne place dans la liste des grandes fortunes américaines.

Il faut citer aussi les contributions des particuliers, mais la décentralisation du mouvement ne permet pas d’évaluer le montant respectif des financements, on parle plus ou moins d’opacité financière.

LU SUR CBS NEWS


Slate.fr - Il y a 21 heures

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