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09 novembre 2010

Célébration des 40 ans du décès du Général de Gaulle

Éditorial de lucienne magalie pons

Ce 9 novembre 2010, Nicolas Sarkozy, Président de la République, s’est rendu à Colombey les deux églises pour célébrer les 40 ans du décès du Général de Gaulle.

L’escorte présidentielle est partie mardi matin en hélicoptères de l’aéroport militaire de Villacoublay. Par mesure de sécurité le Président et le premier ministre voyageaient séparément, Nicolas Sarkozy voyageaient avec Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, et François Fillon voyageait avec Jean-François Copé, patron des députés UMP a l’Assemblée.

A 11h15 heures, le président déposait une gerbe sur la tombe du général, entouré de François Fillon et de Michelle Alliot-Marie.

A 11h30, il ressortait d’une visite à la Boisserie en compagnie du petit fils du Général de Gaulle, Yves de Gaulle , et a ensuite prononcé un discours au pied de la Croix de Lorraine devant un millier d’invités "triés sur le volet ", selon la formule consacrée.

Le discours repose sur quatre principes de fond :

- Sur le rôle du chef de l’Etat : le président de la cinquième République «n’est pas seulement un arbitre, il a le devoir d’agir»

- Sur l’intérêt général : il doit le faire dans «le seul intérêt général» ; c’est indispensable, car «lorsque rien ne change, il n’y a pas d’autre issue que le déclin».

- Sur l’avenir : Enfin, s’il convient d’être «constamment tourné vers l’avenir»,

- Sur le passé : il faut agir en étant conscient de ses racines, car «on ne construit rien sur le reniement de soi.

M. Sarkozy a repris dans son discours une citation du général de Gaulle : «Si la France m’a appelé à lui servir de guide, ce n’est certes pas pour présider à son sommeil».

Nicolas Sarkozy a rappelé que le Général de Gaulle « savait qu’en repoussant trop longtemps la décision, les souffrances seraient plus grandes encore », a dit M. Sarkozy.

Selon le Président Nicolas Sarkozy : «Le devoir du président de la République, sa responsabilité devant la nation, c’est de décider dans le seul intérêt général» qui doit être placé «au dessus des intérêts particuliers». Certes, chacun est légitime à les exprimer. Mais dans certaines limites. Charles de Gaulle «avait compris que les féodalités n’étaient plus dans les donjons et qu’elles renaissaient sans cesse sous d’autres formes et que ce combat n’était jamais terminé».

Enfin une citation du Général de Gaulle choisie par Monsieur Sarkozy (et par Monsieur Guaino) est venue étayer son discours, comme une profession de foi qui rejoint « son actualité » : «Que désormais le chef de l’État soit réellement la tête du pouvoir,…, qu’il désigne réellement le gouvernement et en préside les réunions, qu’il nomme réellement aux emplois civils, militaires et judiciaires,…, bref qu’émane réellement de lui toute décision importante aussi bien que toute autorité. »

Nous comprenons implicitement que Monsieur Sarkozy fait entendre qu’il réunira sous sa seule autorité l’ensemble des pouvoirs civil, militaires et judiciaires ….et qu’il désignera de lui même «son » gouvernement , le futur premier Ministre qui en principe devrait proposer au Chef de l’État les ministres verra ainsi son rôle bien allégé.

M. Sarkozy a aussi rappelé comment fut traité de Gaulle : «On l’accusa de coup d’État permanent lui qui avait sauvé deux fois la République »…. Une petite pique, selon les médias, à l’adresse de feu François Mitterrand, le PS appréciera ….

Monsieur Sarkozy a particulièrement insisté sur le devoir et la responsabilité devant la nation du Président de la République :

«Le devoir du président de la République, sa responsabilité devant la nation, c’est de décider dans le seul intérêt général» qui doit être placé «au dessus des intérêts particuliers». Certes, chacun est légitime à les exprimer. Mais dans certaines limites. Charles de Gaulle «avait compris que les féodalités n’étaient plus dans les donjons et qu’elles renaissaient sans cesse sous d’autres formes et que ce combat n’était jamais terminé».

Nous reviendrons sur ce discours lorsque nous aurons le loisir de le lire dans son intégralité, mais d’ores et déjà nous pouvons remarquer qu’à l’occasion de la célébration des 40 ans du Général de Gaulle, Nicolas Sarkozy s’est ménagé des espaces oratoires pour célébrer son rôle de Président de la République la politique très personnalisée qu’il entend conduire.

Pendant ce temps, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, faisait bande à part et organisait sa propre cérémonie.

Pour en revenir à l’intérêt général les salariés et les employés « apprécieront », en effet dans le même temps nous apprenons que le Conseil constitutionnel a levé, le dernier obstacle à la promulgation de la réforme des retraites en la jugeant conforme à la Constitution.

Sur le report de l'âge légal de 60 à 62 ans, les sages considèrent que le législateur a voulu préserver le système de retraite par répartition et qu'il a notamment tenu compte de l'allongement de l'espérance de vie ». Même avis sur le report de 65 à 67 ans de l'âge d'annulation de la décote, jugé conforme au principe d'égalité entre les hommes et les femmes.

Maigre consolation le Conseil constitutionnel a rejeté les articles relatifs à la réforme de la médecine du travail qui avaient été ajoutés en cours de débat. Il a jugé que ces articles n'avaient pas un lien direct avec le texte lui-même.

En revanche, les articles relatifs à la pénibilité n'ont pas été censurés.

Enfin en résumé, le Conseil Constitutionnel a rejeté les recours déposés par le PS qui estimait que plusieurs dispositions de cette loi portaient atteinte au principe d'égalité pour certains salariés.

Le Conseil constitutionnel a souligné par ailleurs qu'il a écarté les griefs relatifs à la forme, jugeant que la décision du président de l'Assemblée nationale d'interrompre les explications de vote n'a pas porté atteinte aux exigences de clarté et de sincérité du débat parlementaire.

Cette décision ouvre le « feu vert » à la promulgation du texte par le président de la République, peut-être dès mercredi. Ainsi le Président exercera « ses » responsabilités en promulguant « sa » réforme des retraites, et dans la foulée aura les mains libres pour désigner « son » gouvernement.

Pour clôturer le tout, « nos féodalités sont toujours dans le donjon, renaissent sans cesse sous d’autres formes et le combat n’est pas terminé », en effet les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA se sont mis d'accord sur une nouvelle journée de mobilisation programmée pour mardi 23 novembre, pour protester contre la réforme des retraites. Plusieurs manifestations dans toute la France sont prévues, même « si la loi est promulguée ».

Le conflit sur les retraites laissera des traces, Monsieur Nicolas en assumera la responsabilité et le Général de Gaulle, que son âme repose en paix, ne sera pas là pour le tirer d’affaire.

"Sarkozy est très loin du Général de Gaulle"

9 nov. 2010 ... Entretien au JDD.fr, propos recueillis par Arthur Nazaret, mardi 9 novembre 2010
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www.chevenement.fr/Sarkozy-est-tres-loin-du-General-de-Gaulle_a1016.html

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