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22 novembre 2010

KARACHI : des familles de victimes demandent l'audition d'Alain Juppé

Éditorial de lucienne magalie pons

L’Affaire d’Etat Karachi s’accélère à la vitesse grand V à la suite des révélations en cascade faites tout récemment par des personnalités politiques importantes, notamment par Monsieur Charles Million, Dominique de Villepin, Charles Mazens ,Bernard Cazeneuve, Charles Mahuzac , et les diverses prises de position qu’elles ont suscitées dans les milieux ministériel, parlementaire, partis politiques et médias presse-audio-visuels d’informations « classiques », et encore tout autant sur les grands sites d’information notamment Marianne.fr, Mediapart, RUE 89, Le Post, pour ne citer qu’eux, et aussi encore sur les blogs de particuliers de certains politiques ministres ou parlementaires, qui paradoxalement souvent s’insurgent contre les blogueurs lambdas en leur déniant toute crédibilité, mais qui se trouvent eux tout à fait crédibles en tissant sur la toile leur idéologie politique, et leur propagande de partisans .

Arguer de « fable », « d’insinuations », « de polémique qui n’a pas lieu d’être» pour qualifier les intervenants dans l’Affaire Karachi, ne sont plus des arguments crédibles, alors que le « casting » des personnages d’Etat qui interviennent ou sont appelés à être auditionnés dans cette affaire politico-judiciaire ont eu des fonctions au sommet de l’Etat ou au gouvernement et pour certains les ont encore, et que le Pouvoir le veuille ou non c’est bien une affaire d’Etat qui agite le Gouvernement, le Parlement, les cadres politiques de tous les partis et qui depuis plusieurs jours est à la Une des quotidiens et magazines les plus lus dans notre pays, sans compter que la presse étrangère s’y intéresse aussi.

Au menu du jour :

Alain Juppé Ministre de la Défense

L’avocat des parties civiles a annoncé hier dimanche 21 Novembre que des familles de victimes vont demander "dès lundi" (ndlr : 22 novembre) l'audition par la justice du ministre de la Défense Alain Juppé, Premier ministre en 1995 lors de l'arrêt des commissions susceptible d'être à l'origine de l'attentat de Karachi : …..» "Nous allons demander dès demain (lundi) au juge Renaud Van Ruymbeke d'entendre M. Juppé car il était Premier ministre en 1995 au moment de l'arrêt des commissions", a indiqué Me Olivier Morice

Dimanche Alain Juppé nouveau Ministre de la défense du gouvernement F3 , a affirmé sur Europe 1 n’avoir pas entendu parler de "rétrocommissions"

.L'audition de M. Juppé intéresse les médias qui rapportent que c'est lui qui, depuis Matignon en 1995, a autorisé les écoutes téléphoniques réalisées sur des membres du cabinet de François Léotard", ministre de la Défense du gouvernement Balladur.

Comment Monsieur Juppé Premier Ministre en 1005 peut-il affirmer maintenant qu’il n’était pas au courant de « rétrocommissions ? Alors qu’il avait autorisé les écoutes téléphoniques sur des membres du Cabinet de François Léotard ?

Cette affaire politico judicaire dans tous ses aspects est extrêmement grave à en juger par les noms des personnalités politiques qui s’y intéressent, non pas pour parler de fables ou d’insinuations malveillantes ou d’entrer en polémique, mais pour au contraire faire de sérieuses déclarations ou encore proposer des solutions pour débloquer le dossier et faire avancer l’enquête, ou pour d’autres au contraire encore le ralentir … car il ne faut pas oublier qu’il y a des personnalités politiques qui ont les chocottes et vont utiliser tous les artifices de la communications et manœuvres souterraines pour le ralentir

C’est sans compter sur les familles des victimes et leur avocat qui iront jusqu’au bout comme c’est leur droit et leur devoir envers les victimes. Le Président de la république a dit qu’il délivrerait des documents à la demande « en temps et en heure », outrées les familles réclament les documents en urgence. Voir l’article en cliquant sur le lien :

Karachi : "Monsieur le Président, les documents nous les voulons lundi matin !"

Quand par exemple le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, s’exprime sur cette affaire, peut-on s’imager qu’il récite une fable de La Fontaine ou encore un poème à la Prévert ?

Rappelons que l'Affaire Karachi réside dans un appel du parquet de Paris du 7 octobre dernier. A cette date, le ministère public avait fait appel de la décision du juge parisien d'enquêter sur d'éventuelles rétrocommissions liées à la vente de sous-marins au Pakistan en 1994, un recours qui fait peser "une menace d'annulation" sur la procédure, a déploré Jérôme Cahuzac sur Europe 1.

Monsieur Jérôme Cahuzac, estime qu’ "Il faudrait qu'à la demande du garde des Sceaux, le procureur de la République _Jean-Claude Marin_ interrompe la procédure d'appel qu'il a engagée et qui fait peser sur les travaux du Juge Van Ruymbeke une menace réelle d'interruption, voire d'annulation", ….. "Aujourd'hui, tout arrêter serait incompris. On est arrivé à un point où le pouvoir n'a d'autre solution, en tous cas dans un premier temps, que de laisser faire les choses", a ajouté Monsieur Cahuzac.

Ndlr : Le Président Nicolas Sarkozy a répété récemment « qu’on laisse la Justice faire son travail …. », alors pourquoi cet appel du Ministère public , - qui entrave le travail d’enquête du Juge Van Ruymbeke et fait planer le risque d’interruption, voire d’annulation comme l’a souligné Monsieur Jérôme Cahuzac -, n’est pas retiré ?

Michel Mercier, nouveau garde des sceaux, peut-il s’en expliquer ?

Comment peut-on ignorer l'importance de l'affaire , quand le Député Bernard Cazeneuve demande la réouverture de l’enquête parlementaire et que Monsieur Jérôme Cahuzac a également estimé, après ce Député, que la mission d'information parlementaire sur l'attentat de Karachi devrait "probablement" reprendre ses travaux, "au regard de ce que vient d'indiquer le président de la République, qui je crois à pris l'engagement de déclassifier l'ensemble des documents".

Peut-on aussi estimer comme des paroles polémiques l’avis de Jean-François Copé, Nouveau Secrétaire Général de l’UMP qui s’est empressé d’évoquer la possibilité d’une nouvelle Mission Parlementaire … sans doute pour gagner du temps … et ralentir le dossier ?

De plus pour en revenir à Monsieur Jérôme Cahuzac, il a rappelé des propos tenus la veille par Nicolas Sarkozy sur d'éventuels nouveaux documents à examiner et a souligné : «Interrogée je crois à deux reprises à l'Assemblée nationale par les parlementaires, la garde des Sceaux de l'époque (Michèle Alliot-Marie) avait indiqué déjà que tous les documents étaient déclassifiés et que tous étaient à la disposition du juge. Or on apprend depuis hier qu'il y aurait d'autres documents à déclassifier.


"Cela sonne comme un aveu", a riposté la fille d'un salarié tué en 2002 dans l'attentat antifrançais de Karachi. Le président "reconnaît qu'il existe des documents intéressant l'instruction qui n'ont pas encore été transmis", précise Magali Drouet dans Le Parisien/Aujourd'hui en France de dimanche. "En expliquant qu'il les donnerait 'en temps et heure', il ignore cette séparation des pouvoirs qu'il nous opposait avant pour ne pas s'exprimer sur le dossier", ajoute la jeune femme. Mais "ce n'est pas à lui de décider (...) Nous exigeons qu'ils transmettent ces documents le plus vite possible."

Magali Drouet, qui a signé avec une autre fille de victime, Sandrine Leclerc, un livre intitulé "On nous appelle 'les Karachi'", estime par ailleurs qu'"on sent de la panique au plus haut niveau de l'Etat", après les déclarations de Dominique de Villepin se disant prêt à parler avec la justice.

Enfin ce n’est pas non plus pour lancer une « raffarinade » que l’ancien Premier Ministre Raffarin a fait savoir « qu’il n’était pas informé, mais veut la vérité » …., on ne peut pas être plus affirmatif : « il veut la vérité », et il n’est pas le seul à la vouloir connaître.

De son côté, l'ex-cadre supérieur de l'armement, Michel Mazens, témoin l'affaire de Karachi, dans une mise au point de ce jour, admet l'arrêt des rétrocommissions mais sans "lien" avec l'attentat de 2002 dans une interview publiée par Libération lundi 22 novembre. (cliquez sur le lien Libération si vous souhaitez lire l’article)

Extrait de l’article :

« L'ancien président de la Société française d'exportation de systèmes avancés (Sofresa) « estime qu'il y a eu une "exagération" et une "surinterprétation" de ses propos, selon « Libération. " Sa mise au point diminue le bien-fondé d'une plainte visant Jacques Chirac, un « peu vite accusé d'avoir, en stoppant les rétrocommissions, entraîné l'attentat sept ans plus « tard", écrit aussi le quotidien.

"L'attentat s'est déroulé longtemps après cet épisode. A mon sens, il n'y a pas de lien entre les « deux. Je n'ai jamais reçu la moindre information qui m'aurais permis de le penser" a déclaré « Michel Mazens au cours de l'interview.

Par ailleurs, Selon le procès verbal, que Le Nouvel Observateur s'est procuré, Michel Mazens a expliqué au juge la façon dont a été décidée la cessation du versement des rétrocommissions liées au contrat Sawari II, portant sur la vente à l'Arabie saoudite de trois frégates.(voir l’article en cliquant sur le lien)

L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin avait lui aussi affirmé dimanche qu'"à sa connaissance, il n'y avait "aucun lien" entre l'arrêt à partir de 1995 du versement de commissions et l'attentat. Voir sa déclaration en cliquant sur le lien.

Complément :

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