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21 novembre 2010

Karachi : les familles des victimes ont décidé de surseoir à la plainte envisagée contre Mr. de Villepin



Nicolas Sarkozy a dénoncé samedi 20 novembre de Lisbonne avant de rentrer à Paris, en marge depuis le sommet de l'Otan à Lisbonne, "une polémique qui n'a pas lieu d'être" dans l'affaire de l'attentat de Karachi, promettant que l'Etat communiquerait tous les documents sur ce dossier "en temps et heure".

Ndlr : … « en temps et heure » …. : tout dépend de la relativité du temps et de l’heure que le Président accordera à cette affaire d’Etat qui pour lui ne ressort que de la polémique ! ….


Éditorial de lucienne magalie pons

Les familles de victimes de l'attentat de 2002 à Karachi ont décidé de surseoir à la plainte envisagée contre Dominique de Villepin dans l'attente d'éventuelles précisions de sa part, a déclaré samedi leur avocat Olivier Morice.

Dominique de Villepin a confirmé vendredi au journal de 20 h. de TF1 que des soupçons de rétro-commissions vers des hommes politiques français avaient conduit le président Jacques Chirac à interrompre en 1995 le versement de commissions en marge d'une vente de sous-marins au Pakistan et a dit avoir demandé à être auditionné comme témoin par le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke le plus vite possible.

Les explications de Monsieur de Villepin ont déterminé alors les familles de victimes de l'attentat de 2002 à Karachi de surseoir à la plainte envisagée contre Dominique de Villepin dans l'attente de précisions de sa part.

"Les familles ont trouvé l'attitude de M. Dominique de Villepin courageuse, de venir s'expliquer à TF1, de fournir les précisions sur les enquêtes qui avaient été faites à l'époque sur les soupçons de rétro-commissions vers des hommes politiques, et donc les familles souhaitent attendre les explications qui seront fournies pour déposer ou non cette plainte", a confirmé Maître Olivier Morice.

"Nous attendons que M. de Villepin puisse fournir des précisions complémentaires et, dans l'attente de ces explications, nous suspendons le dépôt de la plainte", a déclaré Maître Olivier Morice, demandant que l'ancien secrétaire général de l'Elysée donne le nom des hommes politiques destinataires de rétro-commissions.

La plainte visant Jacques Chirac sera déposée après l'audition de Dominique de Villepin, a ajouté Olivier Morice.

Jean Veil, conseil de l'ancien président, a affirmé samedi, en rappelant la Déclaration des droits de l'homme et la constitution de la Ve République, que Jacques Chirac n'avait pas à s'expliquer sur les faits commis dans l'exercice de ses fonctions passées

Rappelons que précédemment, l’avocat des famille Maître Olivier Morice avait annoncé vendredi le dépôt d'une plainte pour mise en danger d'autrui et homicides involontaires visant Dominique de Villepin, Jacques Chirac et d'anciens dirigeants de la Direction des constructions navales (DCN).

Tous avaient, selon Me Morice, toutes ces personnalités avaient connaissance des risques auxquels l'Etat exposait les salariés de la DCN en interrompant le versement de commissions au Pakistan et par ailleurs l’instruction cherche à déterminer si le fait que Jacques Chirac ait fait cesser le paiement des commissions après son élection à l'Elysée en 1995 a ou non un lien avec l'attentat de Karachi, qui a causé la mort de onze salariés français de la DCN en 2002.

Dominique de Villepin, ancien secrétaire général de l’Elysée de l’époque, dans son intervention sur TF1 a évoqué le danger que faisait peser sur les personnels de la DCN en poste au Pakistan l’arrêt de ces versements comme de simples « craintes », tout en faisant remarquer le délai entre cette décision de 1995 et l’attentat survenu en 2002 (ndlr : soit 7 ans après)

Mis en cause par les familles des victimes le chef de l'État est sorti « enfin » de son silence.

En effet, Nicolas Sarkozy a dénoncé hier depuis Lisbonne en marge du Sommet de l’Otan sans attendre de rejoindre Paris, « une polémique qui n'a pas lieu d'être », promettant que l'État communiquerait tous les documents sur ce dossier.

Devant les témoignages recueillis depuis quelques jours par les juges Renaud Van Ruymbeke et Marc Trévidic et les propos de Dominique de Villepin évoquant de « très forts soupçons de rétrocommissions », Nicolas Sarkozy est sorti de son silence. L'an passé, il avait qualifié de « fable » l'hypothèse selon laquelle l'attentat de Karachi était imputable à l'arrêt du versement des rétros commissions liés à plusieurs contrats d'armement. Hier, de Lisbonne, le chef de l'État déclaré …. « Je n'entretiendrai pas une polémique qui n'a pas lieu d'être …… Qu'on n'essaie pas de coller dessus des commentaires politiciens qui ne sont pas vraiment à la hauteur de la douleur des familles qui ont perdu leurs proches »

. Les familles cependant accablent le Président de la République

· Attentat de Karachi : les familles des victimes accablent Sarkozy ...France Info - Publié il y a 1 heure

Si les les familles des victimes de l'attentat de Karachi ont "très favorablement accueilli" selon leur avocat, les arguments développés vendredi soir par Villepin

Attentat de Karachi : Sarkozy promet la transparence- Sud Ouest
Des précisions attendues de Villepin sur le dossier Karachi- Le Point
AFP - nouvelobs.com
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ndlr : Nicolas Sarkosy est-il concerné ? …..il semble bien que le Président de la République considère maintenant au moins comme son « devoir » de s’intéresser à cette affaire alors que le Secrétaire Général de l’Elysée Claude Guéant, à la suite de l’intervention sur TF1 de Monsieur de Villepin avait réagi par un long communiqué en écrivant notamment …… "Il n'est (...) pas acceptable que ce drame soit utilisé comme un argument de circonstance pour alimenter la démarche entreprise par ceux qui n'ont d'autre préoccupation que d'impliquer le chef de l'Etat, par une succession d'insinuations, dans une affaire qui ne le concerne en rien" ……

Ndlr : Rappelons que le président de la République est concerné par une affaire que tous les médias considère comme une affaire d’Etat, parmi d’autres personnalités importantes, par le développement des investigations judiciaires. En 1994, lors de la vente des sous-marins Agosta au Pakistan, c’est en qualité de ministre du Budget du gouvernement d'Édouard Balladur, qu’il avait signé la lettre de garantie qui validait le contrat. Il avait aussi autorisé la création au Luxembourg d'une société-écran par laquelle avait transité tout ou partie des commissions. Lors de la présidentielle de 1995 il s’était rangé aux côtés d'Édouard Balladur, soupçonné aujourd'hui d'avoir bénéficié de rétrocommissions pour financer sa campagne.

Le Député socialiste Bernard Cazeneuve, rapporteur de la mission d’enquête parlementaire sur l’attentat de Karachi, quand à lui, demande la réouverture de la mission parlementaire.

· Karachi-Assemblée: La mission réouverte?Europe1 - Il y a 10 heures

Le député socialiste Bernard Cazeneuve, rapporteur de la mission d'enquête parlementaire sur l'attentat de Karachi, va demander la reprise de ses travaux à ...

Karachi: Cazeneuve demande la réouverture de la mission parlementaire- AFP
Toutes les enquêtes de l'affaire Karachi- L'Express
Attentat de Karachi : "Il faut relancer l'enquête parlementaire."- Bellaciao
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OOOO

Le « secret défense » :

Pour mémoire :

En 2009 :

Rappelons qu’en 2009, après avoir mis en avant l'hypothèse d'une action d'Al Qaïda, les juges chargés de l’enquête à l’époque Marc Trévidic et Yves Jannier se penchaient sur l'hypothèse d'un différent entre des services pakistanais et la France, lié à l'arrêt du versement de commissions en marge d'un contrat de sous-marins.

La Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) saisie par le ministre de la Défense de l’époque Hervé Morin, avait émis un avis favorable à la déclassification de 40 documents concernant cette affaire.

Le président Nicolas Sarkozy avait affirmé le 9 juillet que le secret défense serait levé pour l'affaire de l'attentat de Karachi. Il avait toutefois qualifié de "fable" la thèse d'une action pakistanaise.

En 2010 :

Le 26 juin Hervé Morin avait affirmé sur France Info qu’il ne connaissait pas le contenu des documents qui pourraient exister au sein de son ministère, ajoutant : «Je m’engage à déclassifier ce que la commission proposera de déclassifier.

Début Juillet 2010 une nouvelle fois les juges antiterroristes chargés de l’enquête sur la mort de salariés de la DCN à Karachi, ont demandé à Hervé Morin alors ministre de la Défense, de lever le secret-défense sur des documents relatifs à cet attentat.

L’avocat des parties civiles, Maître Olivier Morice, avait avancé que ce contentieux pourrait être lié «à un arrêt des versements de commissions» de la France au Pakistan en marge de ce contrat.

La demande des magistrats concerne d’éventuelles informations sur les destinataires de ces commissions et la connaissance que pourraient avoir eu les services de renseignements français sur les causes possibles de cet attentat.

Des documents classifiés ne peuvent être utilisés au cours d’une enquête judiciaire, même si les deux magistrats antiterroristes disposent eux-mêmes d’une habilitation secret-défense.

Il revenait donc à Hervé Morin alors ministre de la Défense de saisir la Commission consultative du secret de la Défense nationale (CCSDN) pour qu’elle donne sur ces déclassifications un avis que le ministre était libre de suivre ou non.

ooOoo

Promesse :

Nicolas Sarkozy a dénoncé samedi 20 novembre de Lisbonne avant de rentrer à Paris, en marge depuis le sommet de l'Otan à Lisbonne, "une polémique qui n'a pas lieu d'être" dans l'affaire de l'attentat de Karachi, promettant que l'Etat communiquerait tous les documents sur ce dossier "en temps et heure".

Ndlr : … « en temps et heure » …. : tout dépend de la relativité du temps et de l’heure que le Président accordera à cette affaire d’Etat qui pour lui ne ressort que de la polémique ! …..

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