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30 novembre 2010

Le plan d'aide à l'Irlande : une mauvaise passe pour l'euro



Informations boursières :

CHANGES

L'euro reste sous pression mardi, après être passé lundi sous le seuil de 1,31 dollar pour la première fois depuis le 21 septembre. Le plan d'aide à l'Irlande ne parvient pas à apaiser les craintes de contagion de la crise à d'autres Etats de la zone euro.

La livre sterling s'inscrit en recul face au dollar, mais elle est stable face à l'euro, les investisseurs réagissant aux problèmes de dette en Europe en se tournant vers le billet vert. La faiblesse des dernières statistiques britanniques pèse également sur la devise, même si le terrain cédé par la livre face au dollar devrait être tempéré par sa performance stable face à l'euro.

Le taux de change du yuan devrait continuer de s'apprécier progressivement et lentement, ce qui pourrait contribuer à ralentir l'inflation en Chine et à réduire les coûts pour les importateurs, a déclaré mardi l'un des responsables de la Banque populaire de Chine, Sheng Songcheng, dans la publication de la banque centrale Financial News.
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Les médias européens restent le plus  souvent critiques en soulignant les faiblesses du plan de sauvetage de l’Irlande et  restent réservés quand aux chances  de l’Irlande de se redresser, d’autres  restent  assez confiants en citant le précédent de l’Islande.


Revue de presse européenne du 30/11/2010


SOURCE EURO/TOPICS

À LA UNE
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Les marchés nerveux malgré l'aide à l'Irlande

L'euro continue de se déprécier, malgré le feu vert des ministres européens des Finances pour une aide de 85 milliards d'euros à l'Irlande. Bruxelles échoue ainsi à apaiser les marchés financiers, estime la presse qui critique les carences de ce plan de sauvetage.

Rzeczpospolita – Pologne
Des succès incertains

L'UE poursuit trois objectifs avec ce plan de sauvetage et pourrait n'en atteindre aucun, écrit le quotidien conservateur Rzeczpospolita : "Premièrement, la soi-disant aide à l'Irlande est en fait une aide aux banques occidentales - essentiellement allemandes et britanniques. Car celles-ci ont garanti à l'Irlande près de 40 pour cent de tous les crédits étrangers. Si le pays devait se déclarer en faillite, les banques occidentales auraient un grave problème. Sur ce point, on est tranquille pour un certain temps. Mais jusqu'à quand ? Deuxièmement, il s'agit de montrer à l'opinion publique que les instances européennes sont en mesure de surmonter la crise financière européenne. Encore faut-il que les Européens le croient. … Le troisième objectif, c'est d'apaiser les marchés financiers. On n'y est pas encore parvenu, … comme le montre la perte de valeur de l'euro face au dollar." (30.11.2010)
» article intégral (lien externe, polonais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Pologne, » Irlande
Tous les textes disponibles de » Cezary Adamczyk

Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne
L'UE exempte les banques

Le plan de sauvetage de l'Irlande a été confectionné de manière trop généreuse - surtout par l'Allemagne - critique le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, pour lequel les banques sont responsables d'avoir prêté de l'argent à risque : "Rarement auparavant, un ministre fédéral des Finances n'avait sacrifié les intérêts des contribuables allemands de manière aussi inconsidérée, pour un intérêt général européen incertain et soi-disant supérieur. Schäuble et les banques prétendent que l'Allemagne a davantage profité de l'introduction de l'euro que d'autres pays et que les Allemands devraient donc être prêts à couvrir les autres. On peut voir les choses différemment. Le plus gros cadeau de l'Union monétaire, ce sont les taux extrêmement bas offerts aux Etats auparavant dotés de faibles monnaies, ce qui a provoqué un boom dans ces pays et entraîné un accroissement de la dette et de la spéculation immobilière. … Au début de l'assainissement financier d'un débiteur, on observe habituellement le renoncement des créanciers à une partie de leurs exigences. Cela vaut pour les particuliers comme pour les entreprises et les Etats. Seul l'Eurogroupe sait pourquoi cela ne devrait pas s'appliquer aux pays de l'Union monétaire." (30.11.2010)

The Irish Times - Irlande
Les Irlandais ne veulent pas de cette aide
 
En Irlande, des dizaines de milliers de personnes manifestent contre les programmes d'austérité du gouvernement, adoptés dans le cadre du crédit de 85 milliards d'euros accordé par l'UE et le FMI. Le quotidien libéral The Irish Times ne considère pas non plus cette initiative comme un acte de sauvetage : "Si on le leur demandait, les Irlandais accepteraient-ils une seule de ces mesures, comme une solution décente à des dilemmes personnels très réels ? Le fait que la réponse soit manifestement négative nous révèle une cruelle vérité : la démocratie irlandaise a été sacrifiée par un gouvernement zombie. Une relique d'administration faible et démoralisée, servie par le même département des Finances qui a occulté la crise en gestation, est partie en guerre contre les grandes puissances de la finance mondiale. Un gouvernement effarouché et piétiné par les petits caïds des banques irlandaises ne pouvait s'opposer au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque centrale européenne (BCE). Les perdants, ce ne sont toutefois pas les classes dirigeantes irlandaises, qui n'ont pas hésité à se couvrir de honte, mais les Irlandais, dont le sens démocratique a été rudement ébranlé." (30.11.2010)

Público - Portugal
L'Islande en exemple

Le plan de sauvetage de l'Irlande prévoit une transformation radicale du secteur bancaire, basée sur l'exemple de l'Islande. Le quotidien Público se penche donc sur l'évolution islandaise depuis l'effondrement de son système bancaire en 2008 : "Le pays était en faillite, la couronne avait chuté de 60 pour cent et le gouvernement conservateur avait sombré encore plus vite. … En bref, la crise a touché le pays plus tôt et plus violemment. Mais la réaction à celle-ci a été un virage à gauche - contrairement à ce que l'on voit d'habitude. L'Islande pourrait donc peut-être nous apporter une réponse à la question suivante : y a-t-il plusieurs manières de gouverner face à la crise ? Ou n'y a-t-il réellement aucune alternative, comme on le prétend souvent ? … Comment s'en sort l'Islande depuis ? Mieux que prévu, quand on pense à la gravité de la crise. Et le gouvernement de gauche fait un travail remarquable sur un point important : le chômage a diminué presque de moitié. … L'Islande a dû payer cher son irresponsabilité. Nous devrions désormais être attentifs à la façon dont elle surmonte sa crise." (29.11.2010)
» informations complémentaires (lien externe, portugais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Budget, » Politique Economique, » Banques, » Marché du travail, » Irlande, » Islande
Tous les textes disponibles de » Rui Tavares

ÉCONOMIE
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De Telegraaf - Pays-Bas
Le nouveau fonds de sauvetage soulage le contribuable

Le mécanisme européen de stabilité (MES) décidé dimanche dernier a inquiété les investisseurs. Il doit prendre le relais sur le fonds de sauvetage appliqué jusqu'en 2013 et prévoit que le détenteur d'emprunts d'Etat puisse prendre part aux pertes. Le journal à sensation De Telegraaf salue cette décision : "L'euro a permis à des pays comme la Grèce d'emprunter subitement de l'argent à un taux bien moins élevé. Les investisseurs partaient du principe que les pays puissants apporteraient de toute manière leur aide en cas de problèmes de paiement. Et ils avaient vu juste. Mais la fête de l'argent facile touche définitivement à sa fin. A partir de 2013, lorsque le fonds de sauvetage actuel arrivera à terme, les détenteurs d'obligations doivent s'attendre à ce que leur argent ne leur soit que partiellement remboursé. Cette proposition franco-allemande laisse encore de nombreuses questions sans réponse et arrive un peu tard mais elle mérite d'être soutenue. Car un système où les acteurs du marché s'appuient fortement sur les contribuables pour amortir leurs risques ne peut que dérailler." (30.11.2010)
» informations complémentaires (lien externe, néerlandais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Budget, » Europe

Cinco Días - Espagne
L'euro n'est pas responsable de la crise monétaire

Les eurosceptiques ont le vent en poupe grâce à la crise financière, et pourtant la responsabilité de l'instabilité financière de certains pays ne peut être imputée à leur devise, argumente le journal économique Cinco Días : "Sans nul doute, des pays comme l'Irlande, le Portugal ou l'Espagne ont bénéficié grâce à l'euro de flux de capitaux importants, issus de pays excédentaires comme l'Allemagne. Et ces flux ont provoqué des déséquilibres malsains qui doivent être corrigés. Il est également exact que ces pays ont bénéficié d'un taux d'intérêt historiquement bas, qui a facilité leur croissance et allégé leur endettement, favorisant également un boom économique. Le principal problème n'a pourtant pas été le flux de capital, mais l'utilisation de ces capitaux. En Irlande (et en Espagne), ils ont servi à financer en grande partie la bulle immobilière, plutôt que des investissements productifs. … La responsabilité n'incombe pas à l'euro, comme l'affirment de nombreuses personnes ces jours-ci. Au final, des pays qui ne font pas partie de l'Union monétaire comme l'Islande, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, ont eu eux aussi leur bulle immobilière." (30.11.2010)


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