Éditorial de lucienne magalie pons
Ce n'est certainement pas Jean-Pierre Pernaud qui nous éclairera sur la question ... et la question reste posée.
Il ne se passe pas un jour depuis le 1er Janvier, sans que les dirigeants au pouvoir , les députés et tout les hauts fonctionnaires d’Etat, chargés de responsabilité exécutive, judiciaire , administrative, et législative, ne se relaient pour présenter leurs vœux à tel ou tel corps de fonctionnaires, aux dirigeants et responsables de tel ou tel secteur d’activité publics ou privés , culturel, enseignement, artistique, médical, scientifique, commercial, industriel, transports, libéral , artisanal etc…
Sans oublier la marine, les armées, les gendarmes, la police, j’en oublie encore certainement …
Ces présentations de vœux s’accompagnent toujours de discours politiques où l’amphitryon célèbre les mérites de sa classe politique et lance des piques contre l’opposition, l’assistance disciplinée applaudi généreusement, avant d’aller gober en file indienne devant les buffets garnis, des en- cas chauds ou froids, des canapés salés, des amuse-gueules, des mignardises ou petits gâteaux et salade de fruits ect,… tout en se rinçant la dalle avec du champagne, des boissons alcoolisées, vins etc.… et naturellement de l’eau plate ou pétillante ou encore des jus de fruits pour ceux d’entre eux qui ne tiennent pas l’alcool ou se l’interdisent pour raison de santé ou par philosophie morale ou existentielle personnelle.
Parfois un repas à table remplace les buffets-garnis.
Les médias participent aux réjouissances (si l’on peut dire) non pas pour gober des canapés et autres gâteries et se rincer la lampe mais pour accomplir leur mission d’information en multiples versions, articles, photos, vidéos avec enregistrement des discours, qui seront ensuite très largement publiés et commentés dans les quotidiens, sur les écrans et dans les sites internet des grands et petit médias, et en plus repris sur des blogs tenus par des particuliers.
Et on remet encore ça avec la galette des rois !
Tout ceci pourrait se comprendre si nous nous trouvions dans une période « glorieuse » du point de vue économique, financier et social, où l’on pourrait se permettre d’en jeter , ce n’est pas le cas, en temps ordinaire on nous rappelle plusieurs fois par jour que nous sommes dans une crise sans précédent, on nous demande de faire preuve de courage, traduisez de nous priver de pratiquement tout, etc .... et en plus au moment des vœux et de la galette, on nous ressasse ces mêmes affirmations et recommandations , au point de nous démolir le moral pendant tout le mois de janvier.
Et c’est le moment de se poser la question des millions d’euros qui sont dépensés pour ces présentations officielle de vœux et dégustation de galettes des Rois instrumentalisées en tribune de propagande politique.
Il m’est arrivé d’être invitée par le passé à ce genre de cérémonies, l’ambiance était à la fête, les discours étaient détendus, on effleurait bien sur les questions d’actualité politique, mais tout glissait dans une ambiance légère teintée de courtoisie, l’amphitryon lançait délicatement une petite pointe d’humour choisi dans un répertoire décent, et on avait l’impression de traverser des bulles de champagnes dans des effluves de parfum délicat.
Nos responsables avaient à cœur de ne pas ternir ces cérémonies de vœux, beaucoup moins nombreuses qu’aujourd’hui, de relents politiques et de l’écho des querelles de la classe politique.
Et c’est pourquoi qu’au souvenir de ces temps-là, sans oublier les difficultés que nous traversions à l’époque et que nous surmontions avec la même dignité que nos Gouvernants, nous nous prenons à dire avec nostalgie …« Ah ! …… c’était le bon temps »
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