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14 janvier 2012

Perte du Triple A - Pour le Ministre Baroin "ce n'est pas une catastrophe -

Le président Sarkozy  faisait du maintien du "triple A" une priorité nationale en  y voyant "un objectif et une obligation".

 Mais la  décision de S&P  qui était  attendue depuis début décembre, quand l'agence avait menacé d'abaisser la note de 15 Etats de la zone euro,  est arrivée  hier soir., 9 pays de la zone Euro sur les 17 pays membres sont dégradés, dans le cas de la France la note a été baissé d’un cran.

Standard & Poor's a  précisé  avoir  dégradé  la note de la France en raison "de l'aggravation des problèmes politiques, financiers et monétaires dans la zone euro à laquelle la France est étroitement liée.

Ceci valait bien une réunion de crise  à l’Elysée, « puisqu’ils le valent bien »  comme le dirait la publicité !

Les médias en effet annonçaient  hier cette réunion comme « une réunion de crise », en fait après coup on peut considérer qu’il s’agissait d’une réunion de concertation pour disculper et  justifier la politique du Gouvernement et rassurer la classe politique et la population.

« C’est une mauvaise nouvelle,  mais ce n’est pas une catastrophe, d’après  le  Ministre  Baroin , lequel  hier soir,  au sortir  de la  « réunion de crise »  à l'Elysée avec Nicolas Sarkozy, le Premier ministre François Fillon et la ministre du Budget Valérie Pécresse,  est intervenu sur France 2,  alors que les réactions de l’opposition fusaient de toutes parts  en chaîne depuis 16 heures :

« Ce ne sont pas les agences de notation qui dictent la politique de la France",  a-t-il avancé   en assurant qu’après ceux d'août et de novembre 2011 il  n'y aura "pas de nouveau plan de rigueur car ce n'est pas une question de rigueur budgétaire",  et notamment  en  attribuant la décision de Standard and Poor's (S&P) à un "problème de gouvernance" au sein de la zone euro.

« L'agence n'a finalement dégradé la France que d'un seul cran »  a indiqué François Baroin. Mais elle a épargné l'Allemagne, qui conserve son "AAA".

 Ndlr : en fait c’est  un décrochage  confirmé entre les deux premières économies de la zone euro, ce que le Ministre n’a pas souligné.

Dans la soirée la Ministre Valérie Pécresse a pris le relais,  dans une interview à l’AFP elle a soutenu notamment dans ses propos : «Aujourd'hui, la France est une valeur sûre, elle peut rembourser sa dette et les nouvelles concernant notre déficit sont meilleures que prévu", en réaffirmant :

"Notre stratégie économique ne changera pas: c'est le désendettement, la compétitivité et son potentiel de croissance",  en  jugeant par ailleurs "absolument nécessaire que la convergence franco-allemande se poursuive".

Ndlr : comme d’habitude la France se raccroche aux basques  de l’Allemagne pour  rehausser  son  profil  mais cette fois  nous ne sommes plus à égalité ….

L’Allemagne parait se prêter au jeu, en fait du haut de leur Triple AAA maintenu, elle peut se montrer  encourageante,  elle aussi  a besoin  d’être courtisée  pour en jeter dans la zone Euro :


"La France est sur la bonne voie", a réagi le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. "Nous devons tous ensemble tenir les règles, renforcer la compétitivité, nous le faisons tous ensemble", a-t-il ajouté



Note :   ce qui en fait réduit à sa substance est  un encouragement à soutenir la politique de l’Allemagne.

Sous le couvert de  ces   euphorisantes déclarations  politiques à vapeur euphorisantes,  des répercussions  dommageable pour la France et d’autres pays sont déjà  apparentes :



- Pour la France,  alors qu’elle doit émettre pour 178  milliards   d’euros d’obligations  la perte du triple A pourrait  avoir une  première répercussion, en effet  une dégradation de la note financière se traduit en principe par une hausse des taux d'intérêt.

- Les places financières en Europe, qui étaient en hausse jusqu'en début d'après-midi dans la foulée de nouvelles émissions obligataires réussies en Italie, signal initialement perçu comme un début d'accalmie de la crise, ont toutes terminées dans le rouge.


- Les marchés obligataires et les Bourses, qui avaient déjà  intégré le risque d'une dégradation  des notes, ont résisté tant bien que mal, Paris perdant  0,11% et Francfort 0,58% et  l'euro dégringolait par rapport au dollar, tombant à son plus bas niveau depuis août 2010, à un peu plus de 1,26 dollar.

 - Par ailleurs, L'abaissement de la note de la France, deuxième contributeur derrière l'Allemagne des fonds de soutien aux Etats de la zone euro en difficulté financière, risque d'ébranler ces mécanismes  déjà  en peine à endiguer la propagation de la crise.

 - une  mauvaise nouvelle est arrivée vendredi d'Athènes, épicentre de la crise de la dette depuis début 2010. Les banques ont annoncé qu'elles suspendaient leurs négociations avec la Grèce sur les modalités de la restructuration de sa dette publique en laissant entendre qu'elles pourraient revenir sur leur engagement à en effacer volontairement une grande partie.
 
(à suivre)

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