Éditorial de lucienne magalie pons
A propos du « mariage gay » il faut noter qu’en principe la gauche y est favorable et que la droite se montre divisée.
Les « pour » et les « contre »
Les pour :
François Hollande (PS) : dès 2007, il avait fait inscrire dans le programme du parti socialiste la proposition du mariage pour les homosexuels. Dans une interview jeudi au site Yagg, François Hollande se positionne clairement en faveur de l’ouverture "du droit au mariage quelque soit les couples" ainsi que pour "le droit à l’adoption".
Eva Joly (EELV), La candidate à la présidentielle d’Europe Ecologie-Les Verts affiché ses positions en participant à la « gay pride » au mois de juin dernier. Elle promet, en cas de victoire, de faire voter la mesure dans les trois mois après l’élection présidentielle.
Noël Mamère, maire de Bègles Bordeaux, célébrait en 2004 un mariage entre deux homosexuels. Cette union avait ensuite été annulée par une procédure judiciaire et Noël Mamère avait été suspendu un mois de ses fonctions.
Jean-Luc Mélenchon , (Front de gauche) : Dans le magazine Têtu, le candidat du Font de gauche rappellait au mois de juin dernier "soutenir l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homos". Lorsqu’il était sénateur PS de l’Essonne, il avait déposé, dès 1990, la première proposition de loi avec un partenariat civil destiné aux homosexuels.
Parti Communiste : Cette mesure est soutenue depuis par le parti communiste. En octobre dernier, le maire PC de Cabestany (Pyrénées-Orientales) avait célébré symboliquement un mariage homosexuel dans sa ville. L’union n’a pas été inscrite à l’état-civil pour éviter une annulation en justice.
Dominique de Villepin : l’ancien Premier ministre s’était engagé faveur de mariage homosexuel lors de l’émission Internet "Elections 2012". Dominique de Villepin dit vouloir "faire reconnaître que le mariage, institution civile, contrat civil entre deux personnes peut-être à la fois noué entre deux personnes de sexes différents ou deux personnes de même sexe".
Philippe Poutou (NPA) : Le candidat du NPA suit la position de son parti qui milite pour l’égalité totale des droits. Le Nouveau parti anticapitaliste réclame le droit au mariage, à la filiation et à la procréation médicalement assisté pour les homosexuels.
Nathalie Artaud (LO) : La candidate trotskiste fait du mariage en général, "un conformisme". Elle préfère parler, lors d’un tchat organisé par La Provence en 2009, "d’union libre". "Nous sommes pour la liberté des individus et si des homosexuels tiennent à se marier, nous n'avons rien contre. Il est certain que bien des enfants peuvent être malheureux quant ils sont dans des familles qui se déchirent et l'essentiel me semble être la volonté des deux parents de se consacrer à faire le bonheur des enfants", avait-elle expliqué.
Certains élus UMP seraient favorables, en novembre dernier, six secrétaires nationaux de l'UMP (Sébastien Chenu, Samia Badat, Frédéric Bouscarle, Nathalie Fanfant, Stéphane Jacquot et David Xavier Weiss), dans une tribune parue dans l'Express, avaient lancé un appel en faveur du mariage homosexuel.
Frédérique Mitterand : début janvier, accordant une interview au magazine Têtu,il avait défendu cette idée et annoncé qu'il comptait bien peser en faveur du mariage homosexuel, indiquant aussi que si Alain Juppé trouvait l'idée "légitime", Nicolas Sarkozy y était lui-même "sensible".
Les contres :
Nicolas Sarkozy : Valérie Pécresse, sa porte-parole affirmait ce matin : le président est "défavorable" au mariage gay. En 2007, lorsqu’il était encore candidat à la présidentielle, Nicolas Sarkozy disait reconnaître "l’amour homosexuel" et avait formulé quelques promesses dont celle d’une union civile réservée aux personnes du même sexe.
François Bayrou (MoDem)/ François Bayrou est opposé au mariage homosexuel mais soutient l’adoption. Dans un entretien au magazine Têtu (novembre 2011), il déclarait : "un mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme", se disant près à assumer cette position "minoritaire". Le président du MoDem refuse la dénomination de "mariage" et préfère parler "d’unions".. Il estime donc que les "unions" homosexuelles doivent être contractées "dans les mêmes conditions de solennité" que les mariages, c’est-à-dire "devant le maire", et dissoutes "par divorce devant le juge".
Marine Le Pen (FN) : est opposée à l’ouverture du mariage homosexuel aux gays et lesbiennes. Lors d’une interview sur France Inter au mois de juin, elle avait fait un parallèle en comparant le mariage homosexuel à la polygamie : "il existe des familles polygames, pourquoi est-ce que demain un certain nombre de groupes politico-religieux ne demanderaient pas que la polygamie, sous prétexte d'égalité des droits, soit inscrite dans le code civil français ?" Et d’ajouter : "le mariage s’effectue entre un homme et une femme". La présidente du Front national est également contre 'le droit d’adoption" pour les homosexuels.
Christine Boutin (PDD) : La présidente du parti chrétien démocrate, est contre le mariage homosexuel et contre l’adoption pour les couples du même sexe. "Je tiendrai (cette position) jusqu’au bout", a-t-elle affirmé ce matin sur Europe 1. Elle ajoute que si cette prise de position du chef de l’Etat était confirmée, elle ne s’engagerait pas forcément en sa faveur durant la campagne présidentielle.
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