Il est assez original ou banal (au choix selon votre appréciation) que depuis des décennies notamment depuis les années 80 et en France surtout depuis 2007 on entende toujours dans les discours du pouvoir évoquer le « nouveau monde »ou encore « le nouvel ordre mondial », et voici hier un colloque organisé à Bercy par le Ministre Besson baptisé « Nouveau monde »…comme si on voudrait dans les instances du pouvoir tourner une page sur un prétendu « ancien monde ».
Or la chronologie du temps s’inscrit dans la continuité du "vent de l'histoire" et ce qui survient de nouveau dans cette progression n’efface pas les pages anciennes en politique comme dans tous les domaines existentiels et historiques qui sont dans toutes les mémoires, dans les livres, et dans les bibliothèques du monde entier.
Pour des dirigeants, d’ici ou d’ailleurs, je ne vise pas spécialement nos dirigeants dans cette réflexion, parler d’un « nouveau monde » pour faire adopter des mesures d’intendances ou fiscales, qu’ils estiment selon leur ligne politique indispensables et urgentes à applique, est tout simplement user médiatiquement du domaine de la démesure.
Quand nous payons les impôts notre ou payons des taxes en achetant des produits ou des équipements, nous savons parfaitement qu’ils ne sont pas destinés au nouveau monde, mais à assurer les dépenses de fonctionnement de l’Etat tout en comblant des déficits colossaux anciens.
Alors, prosaïquement il seraient plus convenable que nos dirigeants responsables politiques cernent les réalités de notre contingence actuelle et se contentent d’ouvrir le dossier sans se projeter dans un « nouveau monde » qui se profile de jour en jour mais dont les contours dépassent leur vision idéologique.
Mais il en est ainsi dans notre temps actuel, les politiques dans leur fuite en avant, s’inventent un nouveau monde à la mesure de leur ambition, comme s’il était inscrit d’avance, alors qu’il n’est que virtuel, alors que des évènements imprévus, mais pourtant bien réels, les rattrapent très souvent pour les clouer au sol définitivement.
Nul n’est maître de son destin, encore moins du monde, le monde avance de lui-même dans sa globalité, soumis à l’œuvre de la création cosmique et à la création individuelle de milliards d’êtres humains, tout est en ébullition d’une minute à l’autre, et même si un célèbre savant des temps anciens a pu dire ‘tout naît, tout meurt, tout se transforme », il ne faut pas perdre de vue que d’une seconde à l’autre seule une apocalypse peut produire un « nouveau monde ».
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