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19 janvier 2012

Dégradation de la dette de l'Allemagne par une "petite" Agence de notation Américaine

Éditorial de lucienne magalie pons

Une “petite” agence de notation américaine Egan-Jones a abaissé hier d’un cran la note attribuée à la dette de l‘Allemagne, avec perspective négative,  en lui attribuant  selon ses critères de notation   AA-, au lieu de AA.   en raison du fardeau financier que devra assumer le pays en participant aux plans de sauvetage de la zone euro.

Nous supposons que l’Allemagne ne s’arrêtera  pas  à  considérer cette note,   pour le moment sa référence réside dans sa notation Triple A

Moritz Krämer,  responsable de la notation des pays européens au sein de l’agence Standard and Poor’s, a   assuré mercredi que l’Allemagne garderait sa note « AAA », la meilleure possible, même en cas de récession cette année.
Egan- Jones est qualifié de "petite" agence, mais les motivations qu'elle expose sont frappées du coin du bon sens : 

Motivations :

Egan-Jones a  motivé  sa décision   en raison du fardeau financier que devra assumer le pays en participant aux plans de sauvetage de la zone euro.

 L’Allemagne reste l’économie la plus forte de l’Union européenne », a cependant noté  l’agence Egan-Jones.


« Toutefois l’Allemagne a supporté le fardeau d’autres pays européens à travers son exposition au Fonds de stabilité financière (FESF), et indirectement via la lourde exposition de la BCE (Banque centrale européenne) aux banques et aux dettes souveraines les plus faibles », ajoute-t-elle. Au chapitre des données négatives pour l’Allemagne, Egan-Jones note « le taux d’endettement par rapport au PIB de 83% en 2010, avec près de 86% attendu pour 2011, et le déficit à 4,6% du PIB ».

« L’Allemagne sera touchée »

Du côté positif, « le chômage n’était qu’à 6,8% (en 2010) mais va probablement augmenter avec la mise en œuvre de mesures d’austérité dans de nombreux pays européens ». En outre, le pays bénéficie à la fois d’un excédent commercial et d’un excédent de la balance des paiements, ainsi que d’une inflation limitée à 2% en 2010, ajoute l’agence. « Mais nous nous attendons à une accentuation en conséquence de la baisse de l’euro face au dollar ».

 Egan-Jones, note également que  la croissance de 4% enregistrée au dernier trimestre 2011 est « éclatante comparé à l’Europe moribonde ». Malgré l’abaissement de la note, l’agence note que « les rendements pour les titres de dette allemands vont probablement rester bas, vu que l’Allemagne est parmi les pays les plus solides de l’UE et en raison des efforts de liquidité de la BCE ». « L’Allemagne a bénéficié de la recherche de qualité (des investisseurs en dette souveraine) face à l’inquiétude croissante suscitée par la qualité du crédit de la Grèce, de l’Italie, du Portugal et d’autres », poursuit-elle. En revanche, « si les pays forts de l’UE continuent à soutenir largement les pays faibles, l’Allemagne sera touchée ».

Note : L’Allemagne reste l’économie la plus forte de l’Union européenne », a cependant noté  l’agence Egan-Jones.


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