Depuis hier les politiques et les médias » presse-radios-tv » se sont saisis du redouté naufrage de l’entreprise Sea France, filiale de la SNCF qui se profile à l’horizon.
L'avenir de la compagnie de ferries SeaFrance, en liquidation judiciaire depuis le 16 novembre, devrait se jouer ce matin devant le tribunal de commerce de Paris.
Ce dossier qui recouvre l’économie et le social, se trouve depuis Lundi sous l’emprise politique d’un tout nouveau changement de cap du Gouvernement, et d’ores et déjà, on peut rapporter que ce changement à l’orée de la campagne présidentielle 2012, est déjà interprétée par l’opposition et des commentateurs politiques analystes comme une manœuvre politique « électoraliste ».
Le fond de l’affaire :
Enfin quelques salariés interrogés sur les ondes restent sceptiques quand à la reprise des activités de Sea France par les salariés , en effet cette reprise se ferait sous conditions d’être licenciés et qu’ils utilisent leurs indemnités de licenciement ( qui leur seraient versées par la SNCF) pour créer une structure de reprise, sous forme de société coopérative, « SCOP », est tout à fait aléatoire et risquée, d’une part certains salariés préféreraient garder leur prime de licenciement et ne pas participer, d’autre part il y aurait les risques, si la reprise aboutissait, de ne pas retrouver sur le marché une activité suffisante pour remettre l’entreprise à flot et que tous se retrouvent dans cinq ou six mois en faillite sur le carreau, et sans un sou, une main devant, une main derrière .
Concernant les indemnités de licenciements, il faudrait aussi se poser la question, les salariés licenciés devraient en principe toucher une « prime super légale exceptionnelle » (pour le moment on parle de 60.000 euros) pour la réinvestir dans la Scop, quid de ceux qui n’envisagent pas de réinvestir leur prime dans la Scop ? …., toucheront-ils seulement la prime au taux légal?
Enfin le montage juridique, administratif, économique et financier selon le projet gouvernemental de « sauvetage », parait aux yeux des experts très compliqué et certainement long à mettre en œuvre, puisque différentes étapes restent franchir dans les procédures en cours.
Utiliser les indemnités des salariés pour financer la Scop pour reprendre l'entreprise ? C'est un "montage juridique abracadabrantesque, qui a peu de chances d'aboutir", a réagi l'avocat des salariés de SeaFrance
Rappelons que le Président Nicolas Sarkozy a demandé à la SNCF de verser aux salariés licenciés "une indemnisation supra-légale exceptionnelle" pour apporter ces fonds à la Scop.
Comme habituellement tous les politiques et les médias se sont emballés sur cette affaire , les uns pour approuver le nouveau plan de sauvetage, les autres pour en dénoncer les faiblesses et les risques, mais dans tous les cas, il est évident que si la régularité des procédures juridiques, administratives, financières et sociales sont strictement respectées avec les délais qui s’imposent, Sea France est loin d’être sortie des flots.
Plus de 500 salariés ont quitté Calais en bus, ils se sont mobilisés pour se trouver à Paris aujourd’hui pour manifester devant le Tribunal de Commerce, où l’ avenir de la compagnie de ferries SeaFrance, en liquidation judiciaire depuis le 16 novembre, devrait se jouer ce matin devant le tribunal de commerce de Paris., une journée cruciale pour Sea France, encore plus pour ses salariés, dont l’intensité juridique et sociale, se double depuis Lundi de la tension politique qui est venue s’y ajouter par l’implication du Chef de ‘Etat et du Gouvernement dans ce dossier, alors qu’il s’était montré auparavant dubitatif sur le projet de reprise qui était soutenu par la CFDT .
Selon BFMTV, l'avocat de la Scop demandera mardi matin le report de l'audience, et le maintien de l'activité jusqu'au 28 janvier.
Compte tenu de nouvelle complexité des propositions avancées, Me Fouad Barbouch, avocat de la Scop, voyait mal, à quelques heures de l'audience «comment ne pas demander au tribunal de commerce de reporter sa décision».
ooOoo
Ca se politise de plus en plus ! C’était déjà très complexe, mais le Gouvernement vient d’en rajouter, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Sauver des emplois à tout prix et par tous moyens avant la présidentielle parait l’objectif prioritaire poursuivi par le gouvernement, pour sauver ses meubles et de ne pas être accusé de laisser jeter des salariés au chômage, c’est ce qui ressort implicitement de la déclaration du Ministre du Travail Xavier Bertrand :
. Cliquer sur le lien bleu :
Invité de France 2 mardi matin, le Ministre du travail, Xavier Bertrand, a assuré de la bonne foi gouvernementale. «On fait le maximum pour que ce projet soit le plus crédible possible aux yeux du tribunal de commerce. Vous imaginez ce qu'on aurait dit si on avait rien fait ? Je préfère qu'on essaie de sauver des emplois».
REVUE DE PRESSE :
REVUE DE PRESSE :
- Seafrance : le drôle de jeu du gouvernement
- Le parcours mouvementé de SeaFrance
- Les Scop en France : près de 2000 entreprises et 40000 salariés
Les réactions :
L'opposition dénonce le «revirement stupéfiant» de Nicolas Sarkozy : Pour lire ou entendre l’intégralité des réactions, cliquer sur les liens bleus :
«C’est bien tard car c’est l’Etat actionnaire qui a conduit cette société à une sorte de banqueroute», a réagi le socialiste Arnaud Montebourg ce mardi matin sur France Inter.
La secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les verts (EELV), Cécile Duflot, partage son avis : «On est au-delà du dernier moment» pour «sauver les salariés». Invitée de France Info, elle a fustigé le «revirement stupéfiant» de Nicolas Sarkozy «car cela fait très longtemps que les salariés portent ce projet».
*Les justifications des Ministres :
Mais le ministre des Transports, Thierry Mariani, a contesté mardi toute idée de revirement sur France Bleu Nord, «Nous n'avons pas changé de position, nous avons simplement dit: "le principal c'est l'emploi".» … cliquez sur le lien bleu
Interrogée sur BFM-TV, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin mardi matin. «Je ne vous dis pas que c’est gagné, mais au moins il y a une chance», s’est-elle emportée alors que l’animateur voulait lui faire dire qu’elle ne croyait pas à la solution de la Scop. Quant au revirement du gouvernement entre vendredi et lundi, NKM rétorque : «Les représentants des salariés n’ont pas voulu discuter avec le repreneur privé (…) Il ne reste qu’une solution, on leur propose de la tenter.»
Interrogée sur BFM-TV, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin mardi matin. «Je ne vous dis pas que c’est gagné, mais au moins il y a une chance», s’est-elle emportée alors que l’animateur voulait lui faire dire qu’elle ne croyait pas à la solution de la Scop. Quant au revirement du gouvernement entre vendredi et lundi, NKM rétorque : «Les représentants des salariés n’ont pas voulu discuter avec le repreneur privé (…) Il ne reste qu’une solution, on leur propose de la tenter.»
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Invité de France 2 mardi matin, le Ministre du travail, Xavier Bertrand, a assuré de la bonne foi gouvernementale. «On fait le maximum pour que ce projet soit le plus crédible possible aux yeux du tribunal de commerce. Vous imaginez ce qu'on aurait dit si on avait rien fait ? Je préfère qu'on essaie de sauver des emplois».
* Réaction syndicale « de la patronne des patrons » :
* Réaction syndicale « de la patronne des patrons » :
La présidente du Medef, Laurence Parisot elle aussi salué l'initiative du gouvernement sur Europe 1,
*Réactions des salariés et de leur avocat
Les salariés et leurs avocats se sont de leur côté montrés sceptiques sur la faisabilité du projet gouvernemental. «Que l'Etat s'intéresse enfin au dossier SeaFrance, c'est une bonne chose. Mais la manière dont il s'y prend, et les solutions qu'il propose, sont mauvaises.
C'est un montage juridique abracadabrantesque, qui a peu de chances d'aboutir», a jugé pour sa part Me Philippe Brun, l'avocat des salariés.
Réaction Du Comité d’Entreprise de Sea France :
Eric Vercoutre, secrétaire CFDT du comité d'entreprise, refuse dans la Voix du Nord mardi que tous les efforts soient supportés par les salariés : «La SNCF a fait un dégât monstrueux depuis trois ans. Il faut qu'elle mette la main à la poche. Mais ce sont tout ceux qui ont démoli notre entreprise qui doivent payer.»
Alors que les collectivités locales du Nord-Pas-de-Calais ont proposé de s'engager dans le projet à hauteur de 12 millions d'euros, Mme Kosciusko-Morizet a souligné que l'ensemble des fonds ainsi rassemblés permettrait de «couvrir» les besoins nécessaires à la création de la Scop, soit «40 à 50 millions d'euros». Encore faudrait-il que tous les salariés se mettent d'accord pour utiliser leurs indemnités, ce qui est loin d'être le cas pour l'heure selon les syndicats.
Complément de Revue de Presse :
Les salariés de SeaFrance peuvent-ils vraiment éviter le naufrage ?
Challenges.fr -
DECRYPTAGE Les indemnités de licenciement qui doivent être versées aux salariés s'élèvent au total à 65 millions d'euros. Est-ce assez pour financer le projet de SCOP porté par les élus CFDT de SeaFrance ? Challenges a enquêté. ...
· Actualités correspondant à sea france
- SeaFrance : l'État soutient la reprise par les salariésLe Figaro - il y a 19 heures
Sea France va ainsi proposer demain au tribunal de commerce de Paris que les indemnités de licenciement pour cessation d'activité, versées aux salariés par ...
Challenges.fr
Le Télégramme
· SeaFrance - Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/SeaFrance
SeaFrance est une entreprise française qui exploite la plus courte ligne du Pas de Calais au moyen de quatre navires, le SeaFrance Nord-Pas-de-Calais, ...
· Le Figaro - Flash Eco : SeaFrance: Sarkozy fait appel à la SNCF
www.lefigaro.fr/.../97002-20120102FILWWW00383-seafrance-sark...
il y a 13 heures – "Sa réussite toutefois, ajoute-t-il, dépendra très étroitement de l'engagement concret et rapide des salariés de SeaFrance en faveur du projet ...
· Le Figaro - Sociétés : SeaFrance : l'Etat donne une chance au projet ...
www.lefigaro.fr/.../04015-20120102ARTFIG00298-seafrance-l-etat-...
il y a 17 heures – VIDÉO - Nicolas Sarkozy a demandé à la SNCF de verser une indemnisation aux salariés pour le projet de société coopérative, finalement ...
· Plan de sauvetage de SeaFrance : l'avocat des salariés sceptique
il y a 12 heures – La société de ferries SeaFrance va-t-elle être vraiment sauvée par ses salariés ? Alors que le gouvernement s'engage à soutenir le projet...
· Seafrance - Réservation, horaires et billets de Ferry Seafrance
www.directferries.fr/sea_france.htm
Informations sur Sea France et les traversées en ferry de Calais à Douvres avec Seafrance Ferry pour la France et l'Angleterre.
· SeaFrance: le gouvernement change de cap et donne leur chance ...
actu.orange.fr/.../seafrance-le-gouvernement-change-de-cap-et-donn...
il y a 11 heures – Actualités Orange : toute l actualité du jour en France et dans le monde en direct. Vidéos, infos et dépêches de l actu politique, économique, ...
· SeaFrance : le gouvernement va aider les salariés à monter la Scop ...
tempsreel.nouvelobs.com/.../seafrance-le-gouvernement-va-aider-les-...
il y a 20 heures – Le gouvernement propose d'utiliser les indemnités que toucheraient les salariés en cas de cessation d'activité pour financer une coopérative ...
· SeaFrance: le gouvernement change de cap et donne ... - France Soir
www.francesoir.fr/.../seafrance-reunion-ministerielle-travail-autour-sa...
il y a 22 heures – Le gouvernement qui s'était jusqu'ici montré réticent à soutenir la reprise de la compagnie de ferries SeaFrance, filiale de la SNCF en ...
· L'Etat au secours de SeaFrance, les salariés réservés - Yahoo!
fr.news.yahoo.com/le-gouvernement-appuie-le-projet-coopérative-p...
il y a 20 heures – Lisez 'L'Etat au secours de SeaFrance, les salariés réservés' sur Yahoo!. PARIS (Reuters) - Le gouvernement français a apporté lundi son ...
· SeaFrance aidé par Sarkozy
www.latribune.fr/.../l-elysee-aide-les-salaries-de-seafrance.html
il y a 18 heures – Le gouvernement propose aux salariés d'investir leur indemnités de licenciement qu'ils percevraient en cas de cessation d'activité dans la
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