26 janvier 2012

François Fillon désigne "la démagogie" comme l'adversaire principal de la droite

Éditorial de lucienne magalie pons

Officiellement, le Premier ministre était en déplacement à Lyon hier Mercredi sur le thème de la formation professionnelle et de l'emploi, mais il n’a pas manqué l'occasion d’attaquer le candidat PS, en progression constante dans les sondages, alors que Nicolas Sarkozy n'est pas encore candidat déclaré.

François Hollande dimanche au Bourget avait dénoncé comme son principal adversaire « le Monde de la Finance », les français ont parfaitement compris ce qu’il visait, mais on ne s’attendait pas à ce que François Fillon, Premier Ministre, lors de sa cérémonie des vœux aux militants UMP du Rhône Mercredi à Lyon, sous forme de meeting de campagne, désigne lui aussi comme le principal adversaire de la droite « la démagogie » …

Le parallélisme est assez inadapté entre « le Monde de la finance » bien identifiable aux yeux de tous et « la démagogie » qui n’est qu’une attitude politique dont les politiques s’accusent entre eux quand ils sont à défaut d’arguments sérieux contradictoires.

C’est ainsi que François Fillon a déclaré « "Notre véritable adversaire, c'est la démagogie. Il est beaucoup trop facile de désigner pour coupables de tous nos problèmes le monde de la finance, les banques, les agences de notation ou je ne sais quel trader malhonnête", a-t-il dit.

"Certes, ils ont une part de responsabilité ... mais cette façon de désigner des boucs émissaires, d'accuser les autres pour s'exonérer des responsabilités qui sont les nôtres n'est pas digne d'une grande Nation", a-t-il ajouté.

Propos très ambigus, bien sûr il s’agissait pour la droite de désigner comme son adversaire la « démagogie » dont ils veulent affecter le discours du Bourget de François Hollande.

En faute d’arguments, François Fillon, Premier Ministre, a répondu au grand discours du candidat PS François Hollande en critiquant « la démagogie de la gauche » et en l’accusant de mentir pour tenter de conquérir le pouvoir ..


En fait, pour faire court, le Premier Ministre voit « la démagogie de gauche » comme l’adversaire du candidat de la droite ( Nicolas Sarkozy non encore déclaré) et de plus le Premier Ministre voit en cet adversaire désigné "une gauche sectaire" qui ne souhaite qu'accéder au pouvoir. "Pour cela, tous les mensonges sont bons", a-t-il dit.

François Fillon, s'en est pris aussi à la proposition PS de rétablir l'âge légal de 60 ans pour le départ à la retraite, concernant les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans.

"Dire la vérité pour servir l'intérêt général, ou esquiver la vérité pour ne pas déplaire, chacun choisit son camp", a-t-il déclaré.

"(La proposition) est aussi révélatrice de l'idée que l'on se fait du maintien de la solidarité sociale: réformer pour conserver l'essentiel de nos droits sociaux ou remettre à plus tard ce qui doit être fait maintenant au risque de tout perdre? Là encore, chacun choisit son camp", a-t-il poursuivi.

Enfin on ne s’en étonnera pas, le Premier ministre a jugé que la France devait poursuivre la politique de Nicolas Sarkozy. "Je ne laisserai pas compromettre l'avenir avec des illusions", a-t-il déclaré.


On aimerait bien savoir comment ? Car, au fond, qui ment vraiment dans cette campagne ? …un PS qui dévoile clairement ses propositions , ou un Chef de Gouvernement , des Ministres et des politiques UMP qui se contentent de critiquer l’opposition sans pouvoir nous convaincre du bien fondé social et économiques d’un court catalogue de mesures de dernière minute fragile comme du cristal , alors que depuis cinq ans ils nous mènent de projets de réformes en projets de réformes qui au final n’atteignent pas leur but où passent à la trappe au fil des évènements ?

S’il y a des illusionnistes dans la course aux échalotes présidentielle, c’est bien des ministres et politiques de droite qu’il s’agit, non seulement ils se bercent d’illusions pour échapper à leurs échecs mais ils veulent encore nous en raconter …. Trop tard … nous ne les croyons plus, leurs discours sonnent creux même dans les décors somptueux dont ils s’entourent.

Ils sont discrédités dans les sondages, nous sommes à moins de trois mois des élections présidentielles, et ce ne sont pas les pointures médiatiques dévouées à leur cause dans les journaux et l’audio-visuel qui nous ferons changer d’avis, ce n’est pas un Eric Brunet proche de la déclamation hystérique sur RMC, et les autres faux derches qui tiennent le crachoir du Pouvoir UMP sur BFMTV, RMC, Europe 1, RTL, France Info etc…..qui nous influenceront pour voter


L’UMP cherche désespérément une méthode pour tenter de reprendre du poil de la bête … c’est trop tard, ces prétentieux trop surs d’eux ont accablés les français pendant cinq ans et soudain prennent conscience que la partie n’est pas gagnée sans vouloir encore reconnaitre qu’elle est perdue pour eux.

Ils utilisent abusivement toutes les tribunes que l’Etat met à leur disposition en premier lieu pour y exercer leurs fonctions, en les détournant au profit de leur campagne :

François Fillon face aux députés de la majorité à l’Assemblée Nationale : « Soyons sûrs que le combat que nous menons est un combat juste. Il faut que ça se voit sur nos visages et dans les discours que nous tenons.

« On n’est pas obligés de se laisser impressionner. … Soyez pugnaces! » a martelé Jean-François Copé devant 250 parlementaires hier à l’UMP.

Mais les 5.000.000 de tracts qu’ils ont fait distribuer pour faire un bilan élogieux du quinquennat de Nicolas Sarkozy a fait un flop.

Tous les soi-disant poids-lourds du Pouvoir et de l’UMP sont mobilisés pour exorciser la scoumoune qui les recouvre dans l’opinion publique et qui se reflète dans les sondages

Jeudi soir, Alain Juppé affrontera le candidat socialiste lors d’un débat sur France 2. « Ce sera une excellente occasion de faire la différence », pronostique déjà Copé

Le Premier Ministre Fillon se retrouvera une semaine plus tard face à Martine Aubry.

Et puis entre-temps des tactiques qui ressemblent à des farces de maître Patelin pour tenter d’attiser le suspens sont mises en place, comme par exemple cette déclaration en off de Nicolas ’Sarkozy lâchée en « petit comité » il y a peu, aussitôt publiée et amplifiée aux termes de laquelle le candidat « non déclaré » envisagerait la possibilité d’une défaite. Et, dans ce cas de figure, aurait affirmé qu’il jetterait l’éponge… une fois pour toutes : « Oui, c’est une certitude. J’ai 56 ans. La politique, j’en fais depuis trente-cinq ans, j’aurai été président de la République …… Si les électeurs en décident ainsi, « je mènerai une autre vie ….. J’ai un métier, je suis avocat, je suis passionné par tout un tas de choses. Vous voulez que je fasse quoi? Que j’anime la section de l’UMP? » ……… « Franchement non, je ne continuerai plus la politique, je changerai de vie complètement. Vous n’entendrez plus parler de moi! » Et d’insister : « Je me sens comme si j’avais 22 ans. On peut voyager, je peux prendre des responsabilités dans d’autres domaines, commencer mes semaines le mardi matin et les finir le jeudi soir, je vois ça très bien. L’aiguille ……. il faut la retirer progressivement. »

En voudrait-il aux Français …… ? « Non, c’est la règle! C’est exactement comme si vous pensiez que je dois en vouloir au Bon Dieu si je tombe malade ou si je meurs un jour. C’est la vie, réveillons-nous! Je serai, quoi qu’il arrive, le privilégié qui aura pu, pendant un temps, avoir la confiance des gens, que ce soit pour cinq ou dix ans. » ………. « C’est moi qui dois aux gens d’être là, ce n’est pas eux qui me doivent quelque chose. Ce n’est pas une formule, je le crois profondément. Je suis reconnaissant aux Français de m’avoir laissé gouverner de manière apaisée. Je n’ai retiré aucun texte. Nous n’avons connu aucune situation de blocage, eu aucune violence. A part la taxe carbone, je ne vois pas une réforme à laquelle j’ai dû renoncer »

. Mais sous ces confidences OFF savamment préparées par ses spécialistes de com. et distillées sous l’apparence de la spontanéité par le chef de l’Etat , abondamment reprises par les médias pour créer un effet de surprise, Nicolas Sarkozy n’a pas renoncé à se porter candidat à sa succession, il veut persuader qu’il est seul, le meilleur , le vrai,( comme le « petit Gervais ») et s’obstine à juger François Hollande sévèrement. « Un homme habile, mais sans consistance, sans idées, sans convictions », répète- t-il souvent,.

Le Président affirme aussi en off pour illustrer son image : « Je reçois un accueil fantastique partout, je suis même étonné. Vous n’imaginez pas la passion qu’il y a dans ce pays, la lucidité des Français. C’est le peuple le plus politique du monde, ils savent qui ment, qui joue, qui compose, cela se jouera sur l’authenticité. »

Le Président parle d’un « accueil fantastique partout » : …. Mais ce qu’il ne dit pas c’est que ses auditoires partout sont composés principalement de ses partisans UMP et partis de droite associés, qu’ils sont là pour faire la « claque » autrement pour assurer l’accueil et le succès du grand spectacle , comme « le poulailler » à l’Opéra.

Pour les français lucides, il n’y a pas donc pas de quoi s’étonner ou tenir compte de cet « accueil fantastique partout »

Ensuite quand il dit que les Français savent qui ment, qui joue…., il ne se trompe pas ….mais justement ça se retourne contre lui sous forme de sanctions dans les sondages .

Soyez tranquille, Monsieur le Président, les sondages vous indiquent clairement qu’ils vous ont compris, les Français vous préparent une retraite dorée, l’avez-vous bien méritée ?

Il reste désormais moins de quatre-vingt-dix jours au président « Il se battra comme un lion », prévient son entourage, mais c’est trop tard, il se battra comme un lion avec ses partisans, mais il mourra politiquement le soir du 6 Mai 2007

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