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18 janvier 2012

Sommet Social - Réactions syndicales et politiques

Éditorial de lucienne magalie pons

Premières réactions qui n’en doutons pas ne vont pas tarder  à allumer  le feu des polémiques dans les heures qui viennent : 

revue de presse :

source : extraits du site Internet "20 minutes F.r"

1°) Réactions  des représentants des syndicats :


Bernard Thibault, Secrétaire général de la CFDT « Il faut rester mobilisé »

Bernard Thibault, Secrétaire général de la CFDT a estimé mercredi que les mesures annoncées lors du sommet social n'auront "pas d'impact sur l'emploi" et a appelé à "la poursuite de la mobilisation". "Il va falloir rester mobilisé parce qu'il n'y a pas d'annonces plus précise à ce stade", a-t-il déclaré à la sortie de l'Elysée

«Là où nous aboutissons en quelque sorte à un constat de désaccord, c'est sur cette idée, confirmée aujourd'hui pendant plusieurs heures, que la véritable cause du chômage, c'est le coût du travail trop élevé dans notre pays.»


 François Chérèque, secrétaire général de la CFDT : «On ne va pas assez loin sur l’emploi»

Le leader du syndicat CFDT a déploré mercredi le fait que le sommet social se soit tenu "cinq ans trop tard". Selon lui, les mesures ne vont pas aussi loin que l'aurait souhaité la CFDT : «Sur les mesures emploi, il y a des choses, malheureusement on ne va pas aussi loin que ce qu'il faut faire, donc la CFDT continuera à essayer de les améliorer dans les rencontres futures. Sur les autres sujets, un flou, mais une mise en garde sur la TVA sociale, et je tiens à le répéter, la CFDT n'acceptera pas une hausse de la TVA qui n'aura rien de social, qui ne sera qu'une baisse du pouvoir d'achat».

Laurence Parisot, présidente du Medef (syndicat patronal) : «Une excellente réunion»

La présidente du Medef a souligné mercredi la qualité des discussions avec le chef de l’Etat et les partenaires sociaux et a avancé ses propositions sur la réforme du financement de la sécurité sociale : «La charge qui pèse sur la production, sur le travail est aujourd'hui pénalisante pour tout le monde. Nous avons dit au président de la République qu'il y a plusieurs scénarios possibles. Il y a un scénario qui consiste à faire glisser une partie des charges, des cotisations familles, que paye l'employeur, vers la TVA. On peut aussi imaginer un scénario qui ferait baisser à la fois les cotisations employeurs et salariés. Le président a dit que ce n'était pas la solution qu'il privilégiait mais il a dit que les discussions étaient ouvertes.»

2 °) Réactions politiques :

* Pour Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste: «Une opération médiatique»

Martine Aubry, première secrétaire du PS, lors d'une conférence de presse rue de Solférino:
"Le président sortant ne fera croire à personne qu'il peut rattraper cinq ans d'échecs, cinq ans de politique à tourner le dos à la croissance, à l'emploi, à la création de richesses, à une distribution juste des richesses, par cinq heures de réunion".

Elle dénonce une opération "médiatique" destinée à "masquer un bilan assez dramatique".

"Le vrai sommet social ... c'est le sommet, social en effet, que François Hollande réunira au lendemain de son élection comme président de la République pour mettre en place la véritable sortie de crise et la véritable compétitivité pour la France".

La réunion de mercredi à l'Elysée, "c'est un sommet de rattrapage sur la méthode ...) Les partenaires sociaux ont été méprisés pendant tout ce quinquennat", notamment pour la loi sur les retraites ou les plans d'austérité. "Nicolas Sarkozy ne réunit les partenaires sociaux que lorsqu'il peut les utiliser ... pour sa propre communication personnelle".

"C'est une opération électorale d'un candidat à l'élection présidentielle ... et ce n'est à l'évidence,  pas un sommet social pour la France et pour les Français".

"Ce qui a été annoncé ne rattrapera rien, en tout cas rien qui permette aux Français de retrouver un petit peu d'espoir. Le mal a été fait par la politique menée par Nicolas Sarkozy", en termes de dette, de déficits, de manque de croissance et de compétitivité. "Il n'y a rien, rien dans ce plan qui permette véritablement un changement de perspective".

Le déblocage de 100 millions d'euros supplémentaires sur le chômage partiel, c'est "extrêmement tardif et extrêmement peu". "C'est vraiment sans effet, en tout cas, quand on continue à subventionner d'un autre côté sur fonds publics les heures supplémentaires …. Voilà une aberration de plus".
Nicolas Sarkozy annonce l'embauche de 1.000 agents au Pôle Emploi en CDD alors qu'"il vient d'en supprimer 1.800", rappelle Martine Aubry qui dénonce "la pagaille" et "le manque de moyens" actuels dans ces services.

Le chef de l'Etat promet des contrats pour les chômeurs de très longue durée "alors qu'il vient de baisser dans le budget 2012 (...) de 12% les crédits d'intervention pour l'emploi".
Quant à l'engagement sur la formation des chômeurs de longue durée, Martine Aubry a rappelé que, déjà le 10 février 2011, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu'ils seraient reçus "dans les trois mois" par Pôle emploi pour se voir proposer soit une formation qualifiante, soit un emploi. "C'était il y a un an. Il ne s'est rien passé. Nous sommes à trois mois d'une élection présidentielle. Inutile de vous dire qu'il ne se passera rien, surtout quand on voit l'état du Pôle Emploi et le désespoir ... des agents qui y travaillent".


"Finalement les vraies mesures sont celles qui ont déjà été décidées et qui n'ont pas été annoncées".


"Le vrai projet de Nicolas Sarkozy, c'est une nouvelle et forte hausse de la TVA (...). C'est le troisième plan d'austérité".

"Ce sommet dit social aboutit finalement à une seule grande mesure, qui sera annoncée dans quelques jours, c'est-à-dire la hausse de la TVA".

"Porter la TVA à 22, 23 ou 24%, c'est une faute sociale et c'est une erreur économique. C'est une faute sociale (...) parce que cela va cogner sur la consommation alors que les Français aujourd'hui souffrent d'abord des problèmes de pouvoir d'achat. C'est une faute économique parce que les entreprises bien évidemment en subiront elles aussi les conséquences".

Marisol Touraine, en charge du pôle social dans l'équipe de François Hollande: «un sommet pour la galerie, pas pour les salariés»

La collaboratrice du candidat socialiste à la présidentielle à lancé la contre-attaque sur i>Télé : «C'est un sommet qui laisse un sentiment d'inachevé, d'ailleurs on a le sentiment que les mesures importantes, peut-être les mesures douloureuses, nous sont annoncées pour la fin du mois lorsque le président de la République s'exprimera. … Aujourd'hui, quelques mesures ont été mises sur la table pour lutter contre le chômage, certaines vont dans le bon sens, il nous semble que l'effort qui est engagé qui n'est pas suffisant. (…) Ce sommet social n'est pas un sommet pour les salariés, c'est un sommet pour la galerie, pour la campagne, qui a permis d'accoucher de quelques mesurettes ».


Marine Le Pen, candidate du Front national à la présidentielle : «aux côtés des travailleurs dans la vallée des larmes».


a) un tract :« 5 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres. Sarkozy a-t-il été élu pour ça? »  dénonçait le tract distribué mercredi par les militants frontistes et la candidate du parti d'extrême droite à la présidentielle aux portes du site historique de PSA-Sochaux dans le Doubs. «Pendant que les responsables de l'effondrement de l'industrie se congratulent dans les sommets, je suis aux côtés des travailleurs dans la vallée des larmes».


b) une intervention : Marine Le Pen, candidate du Front national (FN), sur BFM-TV


"Je trouve tout de même qu'il y a un problème de démocratie, là, parce que voilà un président de la République qui propose toute une série de mesures extrêmement fortes à trois mois de l'élection présidentielle! Mais alors à ce moment-là, que le candidat Sarkozy nous dise: c'est mon programme électoral. Et laissons les Français comparer les programmes électoraux et décider, en votant dans trois mois, quel programme on veut voir mettre en oeuvre.

Cette espèce de coup d'Etat dans l'Etat, en quelque sorte, qui consiste à tenter d'enfumer trois mois avant la présidentielle en multipliant des mesures dont on sait pertinemment qu'elles ne vont pas donner de résultats est tout de même une drôle de manière de faire (...). C'est éminemment désagréable".

Dans les annonces gouvernementales, "il n'y pas de mesure pour créer de la richesse, pour créer de l'emploi, pour la simple et bonne raison que tant qu'on n'admettra pas qu'il faut nous protéger et protéger nos secteurs économiques face à la concurrence déloyale, on ne règlera pas le problème de fond d'un modèle économique dont on voit qu'il est à bout et qu'il est en train de nous appauvrir dans des conditions qui sont spectaculaires".


"La formation professionnelle, ça fait 25 ans qu'il faut qu'on la réforme parce que c'est un trou sans fond (...). La formation, ça ne crée pas l'emploi! (...) Il n'y a pas d'emplois, c'est ça, le problème!"


Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche: «De la politique de gribouille»


Interrogé sur LCI, le candidat à la présidentielle a taclé le sommet de crise : «Tout ça c'est de la politique de gribouille. Je lui signale que, pendant qu'il y est, embaucher du monde pour réparer ses erreurs après qu'il les ait débauchés, il faudra aussi qu'il embauche des fossoyeurs parce que depuis que la retraite se prend plus tard, les gens meurent plus tôt. (…) Tous ces chiffres, ils ne m'intéressent pas. Ce sont des numéros de batteur d'estrade. On jette à la figure des gens des chiffres, on ne les compare à rien. (…)Cette histoire de prix du travail qui serait excessif en France par rapport à l'étranger est absolument fausse. Je vais vous dire ce qui est excessif, c'est le prix de l'euro



Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche, dans un communiqué intitulé "Sarkozy met le Medef au sommet":


"Nicolas Sarkozy en appelle à la nécessité urgente de répondre à la crise mais ne propose rien de concret contre les plans sociaux, les délocalisations et la précarité. Au contraire, pour masquer le chômage, il nous annonce la généralisation de 'l'activité partielle' sans contrepartie des entreprises et de nouvelles obligations pour les chômeurs sous couvert de formation pendant 'le temps libre forcé'". AP


Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l'élection présidentielle, président de Debout la France: un sommet «pathétique»


Dans un communiqué publié mercredi, le président de Debout la France explique : «Le sommet social a rendu son verdict. Présenté et attendu comme un moment décisif dans la lutte contre le chômage, il a pourtant accouché d'une souris. Après avoir versé 30 milliards pour les banques en Grèce, il propose aujourd'hui 400 millions pour l'emploi : c'est pathétique. Ce sommet restera donc comme la rencontre de syndicats ectoplasmiques et d'un président manipulateur. Les Français ne peuvent être que désespérés».


Eva Joly, candidate écologiste à l'élection présidentielle: «pas de véritable solution proposée»


Interrogée sur i>Télé, Eva Joly s’est montrée très sévère avec le bilan de ce sommet: «Je constate qu'il n'y a pas de véritable solution proposée, ni dans l'immédiat ni pour l'avenir. Il aurait été simple par exemple d'annoncer un blocage des loyers qui aurait soulagé immédiatement les citoyens. Ce n'est pas non plus l'annonce du recrutement de 1.000 CDD au Pôle Emploi qui va changer la situation catastrophique au Pôle Emploi».

"Moi, je propose un plan pour l'emploi qui crée un million d'emplois d'ici 2020".

"Le surcoût de ce million d'emplois s'élève à environ 10 milliards par an" mais "l'exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires, c'est déjà quatre milliards".

Eva Joly table sur "à peu près 450.000" emplois dans l'économie verte avec l'isolation thermique des bâtiments et la montée en puissance des énergies renouvelables. "Tout cela, c'est une vraie révolution industrielle qui crée des emplois non-délocalisables".

La candidate écologiste propose aussi d'investir dans la qualité de vie des Français en garantissant "une place en crèche pour tous" et "la prise en charge du quatrième âge".
Eva Joly a jugé qu'il y avait une "contradiction" à "subventionner les heures supplémentaires en même temps qu'on met en place un système de chômage partiel: cela n'a pas de sens et cela démontre bien l'absence de politique pour l'emploi".

Hervé Morin, candidat du Nouveau Centre à l'élection présidentielle: «Si on met en œuvre des mesures de façon précipitée, on les gâche»


Hervé Morin s’en est pris au calendrier du chef de l’Etat qui a choisi de mener des réformes majeurs à quelques mois de l’élection présidentielle : «Il y a des mesures qui sont pour les cent jours d'avant l'élection présidentielle, mais il y a des mesures qui sont pour les cent jours après l'élection présidentielle, après un débat. Si on met en œuvre des mesures de façon précipitée, on les gâche. (…) Ça donne un sentiment de fébrilité : les sondages ne sont pas bons, la situation économique est difficile, des mesures que j'ai repoussées pendant quatre ans et demi, tout à coup je leur trouve grâce. Je trouve que ce n'est pas une bonne façon de procéder».


Christine Boutin, candidate du Parti Chrétien-Démocrate (PCD), dans un communiqué intitulé "Annonces de Nicolas Sarkozy: ça va dans le bon sens que ne l'eut-il fait avant? " :


"Réindustrialiser notre pays est crucial pour l'emploi et pour l'avenir de la France (...). Pour cela, je propose dans mon programme la mise en place d'une PISE. Cette Pénalité pour Irresponsabilité Sociale et Environnementale touchera principalement les produits venus de l'étranger qui ne respectent pas nos standards et imposent une concurrence déloyale avec les entreprises françaises qui respectent ces normes".


Sur la formation professionnelle, "les efforts annoncés sont intéressants, mais il faut aller plus loin".

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