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13 septembre 2011

Libye : Entre informations, désinformations, et politique de l'autruche, il est difficile d'y voir clair ..!

Éditorial de lucienne magalie pons

Le Département Américain a annoncé hier Lundi que le Niger leur avait confirmé qu'il détenait l'un des fils de Mouammar Kadhafi, Saadi, et qu'il examinait son cas. Victoria Nuland, porte parole du Département d’Etat Américain a déclaré : :"Nous avons eu confirmation auprès du gouvernement du Niger que Saadi avait franchi la frontière (...) et qu'ils l'avaient amené ou étaient en train de l'amener à Niamey, la capitale, avec l'intention de le placer en détention"

Il s’agissait-là d’une fausse interprétation américaine dont ils sont coutumiers en ce qui concerne entre autre la Libye notamment.

Peu après la déclaration du Département d’État américain, le Niger a remis les pendules à l’heure en précisant que Saadi Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, n'avait pas été officiellement arrêté mais qu'il était sous surveillance.

"La position du gouvernement n'a pas évolué. Il n'y a pas de mandat international à son égard. Comme les autres, il est simplement sous surveillance", a dit un porte-parole du gouvernement, par allusion à d'autres membres de l'entourage de l'ex-dirigeant libyen ayant fui au Niger.

On ne peut que constater que les États-Unis ont déformé l’information en prêtant au Niger l’intention de le placer en détention.

Il en va de même sur les informations qui sont diffusées sur la situation en Libye, les plus contradictoires d’un jour à l’autre circulent et nous sont servies par les médias, tant en ce qui concernent les actions politiques du CNT que la situation des combats.

De plus les informations qu’ils reprennent nous sont livrées tout à fait neutres, sans aucune interrogation quand à leur teneur politique et à leur portée sur l’avenir de la Libye Nouvelle.

Nous avons relevées des informations qui pourtant nous paraissent de nature à pousser les politiques et les médias occidentaux à s’interroger sérieusement :

Exemple :

Alors qu’il est convenu que la Révolution libyenne dans l’esprit des occidentaux qui la soutiennent doit aboutir à l’instauration de la démocratie dans leur vision de la Libye Nouvelle, le chef du gouvernement de transition libyen, Moustafa Abdeljalil, a prononcé lundi soir son premier discours public devant une foule de 10'000 personnes réunies à Tripoli, en insistant sur l'importance de l'islam pour la future législation dont la charia sera la principale source réglementaire.

"Nous devons instaurer un État de droit et de prospérité dans lequel la charia est la principale source réglementaire, ce qui exige de nombreuses conditions", a-t-il dit.

A notre connaissance aucun des dirigeants des pays occidentaux impliqués dans le conflit révolutionnaire aux côtés du CNT, politiquement, diplomatiquement et militairement, n’a pipé mot pour donner son avis sur l’instauration pour la Lybie Nouvelle d’une future législation et d’un Etat de droit et de prospérité dans lesquels la charia sera la principale source réglementaire.

Le préceptes religieux de la charia sont assez étendus pour couvrir toutes formes d’exigences dans la vie civile, par exemple il peuvent réglementer le système bancaire et financier, ou encore régler le comportement civil des femmes notamment. Les occidentaux qui soutiennent le CNT devraient s’informer des intentions réelles du CNT et de l’étendue des préceptes de la charia que le CNT entend mettre en application dans sa constitution, mais oseront-ils demander à Moustapha Jibril de leur expliquer ses intentions ? Il y a une certaine contradiction pour certains dirigeants et penseurs occidentaux qui justifient toujours leur ingérence militaire pour aider des rebelles à instaurer selon eux un régime démocratique et leur silence en position d’autruche, quand ils s’aperçoivent en fait que la démocratie, vue par le CNT en Libye vire à la charia.

Ceci nous fait penser à la forme de l'appel émis par le CNT pour l'arrestation de Kadhafi à livrer mort ou vif contre une récompense de 1,7 millions de dollars qui est finalement une sorte de Fatwha lancée contre l'ancien dirigeant.

Monsieur Abdeljalil était arrivé à Tripoli samedi, pour la première fois depuis que Mouammar Kadhafi a quitté la ville en août et d’après les médias il a visité la ville, que le CNT est censé contrôlé sous une importante escorte de sécurité , certains des quartiers de la ville étaient sous placé sous haute sécurité, de même quand il s’est exprimé Lundi soir devant ses partisans.

Les médias nous informe aussi que le CNT a établi un calendrier prévoyant la rédaction d'une nouvelle Constitution et la tenue d'élections dans un délai de 20 mois, en ajoutant « à partir du moment où la Libye sera déclarée "libérée" »

Là encore nous relevons ......« à partir du moment où la Libye sera déclarée libérée » or, d’après les rodomontades de fin août des certains dirigeants du CNT, de l’Onu, et des dirigeants occidentaux ralliés à la cause des rebelles des pays occidentaux, relayés par les médias on croyait d’après leur déclarations que le CNT contrôlait la Libye et que le régime de Kadhafi er son Guide le Colonel Kadhafi était finis.

Il n’en est rien, ces déclarations enthousiastes et euphoriques d’un triomphalisme prématuré, font parties de la campagne médiatique ambiante de promotion du CNT que l’on nous présente depuis le début de la révolution Libyenne comme le seul organe gouvernemental légitime de la Libye , mais les médias nous expliquent maintenant que pour l'instant, cette notion de "libération" n'a pas été établie alors que plusieurs régions dans le sud du pays ainsi que trois villes importantes, Bani Walid, Syrte et Sabha, se trouvent toujours sous le contrôle des forces loyales à Kadhafi.

Après avoir fait état d’avancée des rebelles sur Bani Walid Vendredi et Samedi et même nous avoir annoncés que les avancées se poursuivaient dimanche avec le renfort de combattants aguerris venus rejoindre et aider les rebelles locaux pour monter à l’assaut des forces de Kadhafi, on nous annonçait dimanche soir prise de contrôle partiel de Bani Walid par les forces rebelles, et puis lundi on nous annonce que les rebelles se seraient retirés er font une pause ... la topographie de cette ville avec de nombreuses collines rendant difficile une avancée rapide.

On nous apprend aussi que craignant de nouveaux combats, des dizaines de civils fuyaient Bani Walid, mais que beaucoup étaient bloqués, faute d'essence pour quitter la ville en voiture

Par ailleurs, un vœu pieux certainement puisé dans la charia ( ?), le président du Conseil national de transition (CNT) a appelé les combattants de son mouvement à ne pas se livrer à des représailles contre les partisans de l'ancien régime kadhafiste.

Amnesty International avait accusé le régime Kadhafi de crimes contre l'humanité, mais aussi les rebelles pour avoir commis des abus qui, dans certains cas, constituent des crimes de guerre.

"Les responsables de l'opposition avec lesquels Amnesty International a soulevé ces préoccupations ont condamné de tels abus, mais ont souvent minimisé leur ampleur et leur gravité", a déclaré l'organisation.

De son côté, dimanche à Tripoli Mahmoud Jibril que l’on présente comme le numéro 2 du CNT , organe politique de transition, et comme son Premier Ministre, a annoncé en conférence de presse : «Un nouveau gouvernement sera formé dans l'espace d'une semaine à dix jours» ...... «Ce nouveau gouvernement comprendra des représentants des différentes régions libyennes», a précisé Mahmoud Jibril et ce, alors qu'«on est encore en train de libérer la Libye et (que) des révolutionnaires combattent encore sur les fronts», a-t-il rappelé, en référence à Bani Walid (170 km au sud-est de Tripoli) et à Syrte (360 km à l'est de la capitale), où se retranchent et résistent encore des fidèles de l'ancien régime.

Selon Mahmoud Jibril le prochain gouvernement sera chargé d'appliquer les décisions du CNT, et un autre gouvernement sera formé après la libération totale de la Libye. Mahmoud Jibril s'est félicité de la «libération de Tripoli sans effusion de sang» (sic) «On s'attendait à un bain de sang mais cela a été évité grâce à la maturité des révolutionnaires qui ont su sécuriser la capitale», a-t-il dit.

Pour ceux qui ont suivi dans les médias presse, télévision, et vidéos, la prise de Tripoli par les rebelles à cette époque il était fait état de très nombreux tués dont des civils en grand nombre, et les blessés se pressaient par centaines aux portes des hôpitaux complètement débordés.

Par ailleurs le Ministre Algérien des affaires étrangères Mourad Medelci a déclaré dimanche «n'être pas sûr» que les membres de la famille Kadhafi entrés en Algérie pour des raisons humanitaires seraient toujours vivants si son pays ne les avait pas reçus. . «Je ne suis pas sûr que sinon toutes ces personnes que nous avons accueillies seraient aujourd'hui parmi les vivants», a- t-il déclaré lors d'un point de presse conjoint avec son homologue malien Soumeylou Boubèye Maïga, .... «La frontière est fermée et bien fermée» avec la Libye, a ajouté le ministre. Algérien.

Revue de presse :

Première apparition publique de Moustafa Abdeljalil à Tripoli

Libye : L'attente des habitants de Bani Walid

France Soir - ‎Il y a 20 minutes ‎

De nombreux civils fuyaient lundi la ville assiégée de Bani Walid de crainte de nouveaux combats entre des partisans de Mouammar Kadhafi et des forces du nouveau régime. La majorité des habitants sont restés bloqués dans cette ville située dans le ...

Vidéo : Libye : les bastions pro-Kadhafi résistent euronews

Libye : un nouveau gouvernement dans dix jours Le Parisien

Romandie.com - Les Échos - Le Point - Le Monde

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Vidéo Publiée le 12 sept. 2011 par euronewsfr avec le commentaire : Pas d'autre option que fuir, fuir les violences. Ces habitants de Bani Walid quittent la ville, théatre d'une féroce bataille entre les pro-Kadhafi et les combattants du nouveau régime libyen. La résistance des troupes fidèles au leader déchu est très forte."Les bombes, les roquettes, et les grenades assourdissantes sont tombées sur nos maisons. C'est très dangereux, on ne peut plus vivre ici", raconte un fuyard. Syrte, dans la région natale de Mouammar Kadhafi est également pris en tenaille, mais résiste aussi fermement.

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