Robert Bourgi, que les médias présente comme un conseiller officieux du président français Nicolas Sarkozy pour l'Afrique, a déclaré à la police s'être "trompé" en accusant le président sénégalais Abdoulaye Wade d'avoir remis des fonds occultes à des hommes politiques français, a affirmé lundi 26 septembre son avocat, Me Eric Dupond-Moretti, confirmant une information de RFL.
Cette Affaire Bourgi, - lancée par des entretiens accordés aux médias les 11 et 12 septembre, par Robert Bourgi lui-même dans lesquels il affirmait avoir servi d'intermédiaire pour des versements d'argent transportés dans des mallettes – à hauteur de 20 millions de dollars – de la part de plusieurs chefs d'États africains au président Jacques Chirac et à l’ ex-premier ministre Dominique de Villepin -, ne présente pas la même résonance judiciaire et politique que l’Affaire Karachi qui fait la Une de tous les médias.
En marge de l’affaire Karachi qui est d’une toute autre ampleur politique puisqu’elle met en cause des personnalités proches du Pouvoir, l’affaire Bourgi elle est une affaire politicienne qui vise à démolir la réputation de Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Jean Marie Le Pen.
Certains médias pensent que c’est pour faire diversion et contre balancer l’Affaire Karachi, c’est un peu prétentieux, l’affaire Bourgi ressemble à une grossière chicanerie politicienne portée sur la place publique par Robert Bourgi, dont on peu douter de la crédibilité puisqu’il reconnaît n’avoir pas de preuve de ses dires et qu’il vient de se rétracter dans ses accusations visant le Président Abdoulaye Wade ... on sait par ailleurs par la presse sénégalaise que Robert Bourgi s’oppose à la candidature de Wade pour la Présidence Sénégalaise en période pré-électorale.
Robert Bourgi avait lancé ses accusations mi septembre, notamment dans Le Journal du dimanche du 11 septembre, Robert Bourgi avait expliqué comment il aurait convoyé pendant des années jusqu'à l'Elysée, des mallettes de billets en provenance de grands dirigeants africains. Il avait répété ses propos sur la radio RTL, en se disant "prêt à s'expliquer devant la justice".
Il s'était ensuite expliqué au journal de 20 heures de TF1, puis ensuite dans Le Parisien, sur RFI et sur Europe 1, en donnant des précisions sur le montant des sommes versées a l’époque à Jacques Cirac et Dominique de Villepin,, selon lui "20 millions de dollars" Toutefois il avait indiqué qu'il ne pouvait rien prouver. "Je n'ai aucune preuve, dans ce domaine-là, il n'y a aucune preuve, aucune trace et tout le monde le sait."
Passons sur d’autres déclarations anecdotiques par lesquelles Robert Bougi expliquait comment il s’était parfois senti humilié en remettant les mallettes à leurs destinataires Jacques Chirac et Dominique de Villepin ... notamment en les déposants selon lui un soir au cours d’une réception à l’Elysée derrière un canapé ...
Finalement le parquet de Paris avait ouvert le 13 septembre une enquête préliminaire pour entendre Robert Bourgi.
Monsieur Robert Bourgi avant l’ouverture de l’enquête préliminaire avait déjà indiqué qu’il n’avait aucune preuve , aucune trace, mais qui plus est nous apprenons maintenant que Robert Bourgi se rétracte en parti sur ses accusations et a démenti auprès des policiers "l'existence même d'un transfert" de fonds de Monsieur Wade à des politiques français, comme l’a confirmé aussi son avocat Me Dupond-Moretti sur RFI."Je crois que tout le monde peut se tromper et qu'il y a dans tout ça, comme vous l'imaginez, un peu d'émotion et la démarche d'un homme courageux, d'un homme qui a envie de dire un certain nombre de choses, qui n'est téléguidé par strictement personne", a justifié l'avocat.
Pour le reste Me Dupond-Moretti a ajouté en parlant de son client : , "il a confirmé l'ensemble de ses déclarations, à l'exception de ce qu'il avait dit s'agissant des Wade, père et fils".
Il n’en reste pas moins que les personnalités que Monsieur Robert Bourgi avait mises en cause dans ses dénonciations restent décidées à porter plainte contre lui :
Le président Sénégalais Wade faisait partie des chefs d'Etat cités par Robert Bourgi qui l’accusait d'avoir remis pour sa part UN million de dollars, propos alors catégoriquement démenti par le porte-parole de la présidence sénégalaise.
Robert Bourgi avait ensuite accusé le fils de Wade, Karim, ministre d'Etat chargé de plusieurs portefeuilles, d'avoir remis la même somme à Dominique de Villepin alors que ce dernier était secrétaire général de la présidence française. (Selon un entretien accordé par Robert Bourgi au quotidien privé sénégalais « l’Observateur »)
Karim Wade avait dénoncé alors dans un communiqué "ces affirmations hallucinantes, sorties" de la "seule imagination" de Monsieur Bourgi, dans lesquelles il décelait "des intentions malveillantes et manipulatrices dans un contexte pré-électoral aussi bien au Sénégal qu'en France", tout en annonçant le dépôt d'une plainte "pour diffamation" à Dakar et Paris à l’encontre de Robert Bourgi.
En juillet, Robert Bourgi , qui se manifeste souvent pour critiquer la politique sénégalaise et s’opposer à la candidature d’Abdoulaye Wade, avait déjà créé la polémique au Sénégal, en accusant Karim Wade d'avoir sollicité fin juin l'intervention de l'armée française lors de manifestations contre les coupures d'électricité ayant tourné à l'émeute à Dakar et à l’époque Karim Wade le fils du Président avait réfuté ses déclarations, en les qualifiant "d'élucubrations" et les déclarations de Robert Bourgi avaient également été démenties par la présidence sénégalaise.
Le 20 septembre les médias reprenaient une information de L’AFP selon laquelle le président sénégalais Abdoulaye Wade allait porter plainte pour diffamation contre Robert Bourgi, qui l’avait accusé d’avoir versé des fonds occultes à d’anciens dirigeants Français.
La plainte d’Abdoulaye Wade, de même que celle de Karim Wade, également accusé d'avoir versé de l'argent occulte, doit être déposée "cette semaine à Paris et Dakar", selon un proche de l’entourage du Président Sénégalais, information confirmée la semaine dernière par la Lettre du Continent, publication spécialisée sur l'Afrique.
En France les personnalités citées par Robert Bourgi pour avoir selon lui touché de l’argent occulte des présidents Africains ont également fait part de leur intention de déposer plainte contre Roland Bourgi, notamment Jacques Chirac, Dominique de Villepin, ainsi que Jean-Marie Le Pen.
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