20 septembre 2011

DETTE GRECQUE et ECONOMIE DE LA ZONE EURO

Éditorial de lucienne magalie pons

Un porte-parole de la Commission européenne a annoncé lundi que la téléconférence entre le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, et des représentants de la zone euro, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) s'était terminée lundi sans qu'une décision soit prise sur le retour des inspecteurs à Athènes.

La Grèce essayait de convaincre les représentants de la "troïka" qu'elle pourrait atteindre ses objectifs sur le plan budgétaire, condition requise pour bénéficier d'un nouveau plan d'aide international de 110 milliards d'euros.

Le ministère des finances grec Evangélos Vénizélos discutait avec les créanciers du pays – Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne – qui demande de nouvelles mesures d'austérité avant de verser la prochaine tranche de 8 milliards d'euros du prêt consenti en mai 2010 pour éviter la faillite du pays.

Le ministère des finances grec a déclaré que cette discussion avait été "productive et substantielle" et qu'elle se renouvellerait mardi soir. "Nous sommes proches d'un accord et nous espérons conclure demain.

Ndlr : espérons que cet espoir ne sera pas déçu ! Cela fait des mois et des mois que la Grèce est traînée de Charybde en Scylla, dans un des gouffres elle se heurte aux monstres européens, dans l’autre aux montres du FMI et des banques.

Le gouvernement grec fera une annonce probablement mercredi, à l'issue du conseil des ministres. Nous poursuivrons la discussion demain", a ajouté un responsable de ce ministère.

Par ailleurs, faisant référence à cette téléconférence, un haut fonctionnaire aux finances grec a estimé que "Le climat était meilleur que prévu", a dit un haut fonctionnaire aux finances entre le ministre des finances, Evangélos Vénizélos, et les bailleurs de fonds internationaux.

Amadeu Atafai Tardio, un porte-parole de la Commission européenne, a indiqué que la téléconférence se poursuivrait mardi soir.

S’il ne parvient pas à obtenir cette nouvelle tranche d’aide, le gouvernement grec a fait savoir qu'il se retrouverait à court de ressources à la mi-octobre.

Pour éviter cette situation de faillite, la Grèce n’a d’autres solutions que de resserrer ses mesures et plans d’austérité, notamment alléger son secteur public et améliorer son système de collecte de l'impôt

. "La balle est dans le camp grec, la clef réside dans la mise en œuvre des réformes", a dit Bob Traa, le représentant du FMI pour la Grèce, lundi.

Selon ce représentant du FMI, Athènes doit supprimer des postes dans la fonction publique, réduire les traitements et les retraites des fonctionnaires et améliorer son système de collecte de l'impôt plutôt que créer de nouvelles taxes.

Ndlr : Il faut ...y’ka ... mais la question reste posée si la Grèce ne peut plus pallier par ces plans d’austérités, si elle se trouve en défaut comme le prédisent des analystes ? ... quelle sera son sort dans la Zone Euro, abandonnera-t-elle cette zone pour retrouver sa monnaie d’origine, quittera-t-elle la Zone Euro ce qui ébranlera l’UE ... Pour le moment l’Europe, le FMI et Banque centrale, créanciers de la Grèce, font pressions pour obtenir des garanties et l’on voit bien qu’aucune solidarité européenne n’est à l’ordre du jour.

Selon quotidien grec citant des sources non identifiées, le premier ministre grec étudierait la possibilité de tenir un référendum sur la meilleure façon d'affronter la crise de la dette – rester à l'intérieur de la zone euro ou abandonner la monnaie unique.

Selon ce quotidien, Georges Papandréou souhaiterait s'appuyer sur un résultat favorable à l'euro pour continuer d’appliquer sa politique d'austérité drastique à la demande des créanciers du pays, un texte de projet de loi serait en préparation

Un porte-parole du gouvernement grec a démenti mardi matin qu'Athènes envisage d'organiser un référendum sur l'appartenance à la zone euro.

REVUE DE PRESSE :

1/ Une excellente chronique in extenso :

SOURCE : Internet site Le Point.fr

Le parti pris d'Hervé Gattegno

L'euro n'est pas mort, l'Europe peut-être

Le Point.fr - Publié le 20/09/2011 à 09:05 - Modifié le 20/09/2011 à 09:45

Hervé Gattegno, rédacteur en chef au "Point", intervient sur les ondes de RMC du lundi au vendredi à 8 h 20 pour sa chronique politique "Le parti pris".

- La crise grecque n'en finit plus d'inquiéter - et de diviser- les gouvernements européens. Votre parti pris : l'euro n'est pas encore mort, l'Europe peut-être. Vous êtes très défaitiste...

C'est-à-dire que la défaite est assez proche. Il n'y a hélas pas besoin d'avoir reçu le prix Nobel d'économie pour comprendre que la Grèce n'est pas menacée de faillite mais qu'elle y est déjà. Beaucoup de commentateurs font comme si DSK avait dit un gros mot en parlant dimanche d'effacer la dette grecque mais en réalité, c'est un scénario qui est évoqué - certes à voix basse - par tous les responsables politiques dans toute l'Europe. Donc la question qui est posée, c'est de savoir si l'Europe peut encore faire quelque chose pour enrayer ce processus ou si la crise financière ne met pas déjà en évidence une faillite politique.

- Vous voulez dire que la situation de la Grèce serait la conséquence des divisions de l'Europe ?

Les divisions aujourd'hui, et une lâcheté générale hier, quand tout le monde a laissé les Grecs s'enfoncer dans un système corrompu et irresponsable en faisant comme si le pire pouvait être évité. Tout ce qu'on n'arrive pas à faire aujourd'hui en Grèce - lutter contre la fraude fiscale, combattre l'économie parallèle -, c'est ce qu'on n'a même pas essayé de faire hier. De ce point de vue, il y avait quelque chose d'un peu incongru, déplacé même, dans les protestations de Jacques Delors, ce week-end, après l'échec de la réunion des ministres des Finances en Pologne. Delors a dit qu'il "portait le deuil" du grand rêve européen. Il n'a pas l'air de voir que ce rêve a tourné au cauchemar...

- Mais vous ne lui donnez pas tort quand il déplore qu'on ne puisse pas parvenir à un accord quand la crise est aussi grave ?

Sûrement pas. Mais le fait de scruter l'avenir immédiat pour anticiper les catastrophes à venir ne peut pas dispenser d'examiner aussi le passé. Pendant des années, la construction européenne a été présentée aux citoyens comme un idéal politique. Les réticences étaient balayées au nom du progrès et de l'intelligence - ce qui ravalait les opposants aux élargissements successifs au rang de ringards obscurantistes, incapables de voir où serait leur propre intérêt. Résultat : on est passé du marché unique à la monnaie unique au nom de la pensée unique. Les opinions ont été mises devant le fait accompli. Et on leur explique maintenant que la catastrophe était prévisible. Il y a de quoi s'étonner que la colère qui s'exprime en Grèce ou en Espagne ne soit pas plus virulente...

- Donc vous pensez, comme Jacques Delors, que la construction européenne est morte et enterrée ?

Pas forcément, mais la belle utopie européenne a du plomb dans l'aile. Les peuples européens ne veulent plus d'une union pour le meilleur et pour le pire. Ils ont l'impression de n'avoir connu que le pire : chômage, baisse du pouvoir d'achat, hausse des prix... Comme dans la Cigale et la fourmi, les Allemands, les Finlandais, les Néerlandais (et les Français) refusent de payer pour rembourser les folies des Grecs. Comment leur en vouloir ? Logiquement, tout ça devrait se terminer par la sortie de la Grèce de la zone euro ou... par la sortie de l'Allemagne. Dans les deux cas, le sauvetage de l'euro risque d'être préféré au renforcement de l'Europe. Et ce ne sont pas les citoyens qui décideront.

(fin de la chronique)

2/ Economie de la zone euro

A la Bourse de Francfort, lundi 8 août.Les faits Les divisions en Europe font replonger les marchés

Editorial du "Monde" En Europe, lourde menace pour les plus pauvres

Compte rendu "La dette de la Grèce est aujourd'hui absolument impossible à rembourser"

Compte rendu Le président de la Banque mondiale presse la zone euro d'agir

Compte-rendu Le premier ministre portugais met en garde contre un défaut de la Grèce

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Dans le Monde, édition du 20 septembre 2011

Décryptage Nicolas Sarkozy attend avec anxiété le vote de Berlin sur le plan d'aide à la Grèce

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