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08 septembre 2011

La finance mène les politiques comme elle le veut et quand elle le veut

Éditorial de lucienne magalie pons

Crise politique, Crise financière Crise de la dette, crise économique, aggravation de la Crise des dettes souveraines, déficits publics aggravés, ...... augmentation du chômage dans de nombreux pays de la zone euro et aux Etat Unis , ralentissement de l’activité économique et de la croissance dans les pays de la zone euro, indicateurs et statistiques indiquant que l’aggravation du chômage dans la zone Euro et aux États Unis bloqueraient la croissance économique, crainte de la récession aux États-Unis, toutes ces mauvaises prévisions s’unissaient en un faisceau de présomptions pessimistes , qui nous a fait assister soir à un scénario devenu classique, Lundi et Mardi les marchés Boursiers chutaient en déconfiture et comme conséquence ouvrait comme d’habitude une voie royale aux dirigeants des pays européens en difficultés ou en risque de le devenir , pour leur permettre de redonner un coup d’accélérateurs aux mesures de rigueur et d’accentuer les plans d’austérité.

Le déroulement de ce scénario dont nous avons eu des exemples à maintes reprises depuis 2008 laisserait penser qu’il s’agit d’une concertation orchestrée entre les capitalistes néo libéraux politiques et financiers pour justifier des nouvelles mesures de rigueur er des plans d’austérités qui s’abattent périodiquement comme des couperets sur les populations prises dans le filet de la mondialisation.

L’ agenda 2012 des élections présidentielles, législatives ou parlementaires , dans certains pays de l’UE, et aussi aux États-Unis , fragilisent les pouvoir et les marges manœuvres de leur dirigeants , qui pour certains d’entre eux éliront notamment un nouveau Président, comme la France et les États Unis, sont aussi des facteurs que s ’imposent aux dirigeants de ces pays pour agir très vite avant l’entrée en campagne électorale en vue d’imposer avant leurs fins de mandats la politique qu’ils entendent imposer pour la poursuite de leur ligne politique, en dépit des protestations de leurs oppositions.

En Allemagne a défaite du parti d'Angela Merkel dans une élection régionale dimanche a par ailleurs avivé les inquiétudes de son opposition sur le soutien de l'Allemagne aux plans de financement des pays de la zone euro les plus fragiles à tel point que le Conseil Constitutionnel Allemand saisi a été dans l’obligation de se réunir pour examiner la légalité

De l’autre côté de l’Atlantique aux Etats-Unis un climat politique déplorable assombri par les mauvaises données statistiques plombe la politique de relance économique et de croissance qu’Obama qui se flattait de mettre en place en annonçant des plans de relance de l’emploi qui n’ont pas abouties de plus le Président des Etat s Unis il est critiqué dans son propre camp pour baisser l’échine devant les exigences des Républicains notamment sous leur pression au Congrès en matière écologique et......voir

. Aux mauvais chiffres de l'emploi publiés vendredi aux Etats-Unis sont venus s’ajouter le ralentissement des activités de services e t l'aggravation de la crise de la dette dans la zone euro et un début de ralentissement de l'activité dans les services en Chine et dans la zone euro le mois dernier.

Comment s’étonner que devant ces informations catastrophiques auxquelles viennent s’ajouter des politiques contradictoires dans les États de la zone Euro dont au moins 5 pays sont déterminés à ne pas voter les accords du 21 Juillet les Bourses se soient retrouvées Lundi et Mardi se dans la déconfiture ? Les investisseurs ont les moyens de presser les politiques pour les conduire où ils veulent et quand ils le veulent, ils ont joué la méfiance et la crainte pendant ces deux jours en évaluant les discours, les réunions, les conférences, les effets de manche des dirigeants et responsables européens, grecs, ou d’outre atlantique qui trainaient des pieds en pataugeant devant le spectre de la récession mondiale, dans des lamentations interminables, sans prendre de décisions , en redoutant d’affronter le spectre impératif de la récession mondiale et finalement cela s’est traduit par le plongeon spectaculaire des Marchés Boursiers dans le rouge Lundi et Mardi, un avertissement de la part des investisseurs ce qui prouve bien qu’en jouant la méfiance il conduisent les politiques comme ils le veulent et quand ils le veulent et le moment était choisi pour conduire les politiques à prendre encore des mesures de rigueur et à renforcer des plans de sécurité.

Lundi , tous les secteurs d'activité étaient touchés et en particulier les banques.

A la Bourse de Paris, à la clôture, le Cac 40 en lourdes pertes subissait une baisse de 4,73% à 2.999,54 points Lundi, et alors que le seuil symbolique des 3 000 points sur le Cac 40 venait d'être rompu, et que les probabilités alarmantes d'un départ d'un nouvel épisode baissier d'envergure se renforçait, ailleurs en Europe, le Footsie perdait 3,33% à 5.115,90 points à Londres, et à Francfort, le Dax cède 4,80% à 5.272,32 points.

Lundi la fermeture des marchés américains pour le « Labor Day » fête fériée aux Etats-Unis a peut-être influé sur la chute du CAC 40, mais surtout le « coup de vache » à retardement de l’autorité américaine de régulation de l’immobilier qui a porté plainte contre des 17 établissements et organismes bancaires et financiers pour avoir vendu des obligations adossées à des crédits immobiliers en les présentant sous un jour inexact, avait fait dégringoler les valeurs bancaires de près de 9%.

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Et pour enfoncer le clou Josef Ackermann, le président du directoire de Deutsche Bank, Josef Ackermann avait prévenu que certaines banques européennes ne survivraient pas si elles devaient réévaluer la dette souveraine de leurs comptes au prix du marché

Par ailleurs autre facteur de déstabilisation et de panique, concernant la dette grecque les pertes venait se greffer à ces déconvenues boursières des informations persistantes, relayées par les médias qui trouvaient leurs sources dans des informations rapportées par le Financial Times, selon lesquelles, certains établissements financiers européens auraient sous-évalué leur exposition à la dette grecque et que la décote de 21% qui semblait faire consensus au lendemain de l’accord européen sur le plan d’aide pourrait être erronée.

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Selon les médias, « le pot aux roses a été découvert par le Bureau des standards comptables internationaux (IASB), qui a fait part de ses inquiétudes dans une lettre adressée à l’autorité européenne des marchés l’IASB a fait part de ses inquiétudes dans une lettre adressée à l’autorité européenne des marchés financiers. »

Consulté par le Financial Times, le courrier indique que le mode de calcul utilisé par certains établissements ne serait pas fiable et des banques et assureurs ont préféré avoir recours à la modélisation plutôt que de se fier aux prix du marché.

Selon le « Financial Times » aucune firme n’est nommément citée dans la lettre, mais la BNP Paribas et CNP Assurances seraient dans l’œil du cyclone, nous savons que l’accord du 21 juillet n’a pas permis de stopper les interrogations sur la solvabilité de certains pays de la zone euro, ni leur propagation à de nouveaux pays.

Hans Hoogervost, Directeur du Bureau des standards comptables internationaux avait précisé « «C’est un sujet de grande inquiétude pour nous»

Ces informations intervenaient quelques jours après les déclarations de la patronne du FMI, Christine Lagarde, qui avait tiré la sonnette d’alarme lors de la conférence annuelle de la Fed, appelant à une "recapitalisation urgente" des banques européennes.

D’où un vent de panique confirmé Lundi et Mardi : un simple aperçu

Lundi les banques subissaient les plus fortes baisses du Cac 40. La plus atteinte, la Société Générale, accusée aux Etats-Unis d'avoir vendu pour 1,3 milliard d'actifs toxiques, cèdait 8,64 % à 20,25 euros ... BNP Paribas reculait de 6,34% à 31,30 euros et le Crédit Agricole de 5,51% à 5,845.

Natixis, qui sortira de l'indice Cac 40 le 19 septembre, perdait 5,68% à 2,559 euros.

Elle sera remplacée au sein du CAC 40 par Safran qui perdait -3,52% à 26,055 euros et les observateurs faisaient remarquer que les discussions de rapprochement de Safran avec Thales n'avait pas repris un an après leur interruption.

Arkema chutait de 8,21% à 46,655 euros.

Alcatel-Lucent lâchait 8,09% à 2,339 euros. Les discussions exclusives entre l'équipementier télécoms et le fonds Permira Advisers sur le rachat par ce dernier de la division téléphonie professionnelle du groupe ont échoué, avait rapporté le Wall Street Journal en citant « des sources proches du dossier ».

ArcelorMittal, qui a annoncé la suspension de la production dans l'un de ses hauts fourneaux allemands en raison de la faiblesse de la demande, baissait de 7,43% à 13,07 euros.

Lafarge glissait de 5,09% à 26,29 euros.

Par contre le gérant de fonds américain Dodge & Cox a franchi en hausse le seuil de 5% du capital du cimentier, dont il détient désormais 5,004% des actions et 5,33% des droits de vote, a annoncé l'Autorité des marchés financiers dans un communiqué.

EADS pliait de 4,32% à 20,37 euros. Le gouvernement allemand venait de démentir les informations du Financial Times selon lesquelles il s'apprête à prendre une participation au capital du groupe d'aéronautique et de défense faute de candidat déclaré au rachat de la participation de Daimler.

Air France-KLM reculait de 7,12% à 5,946 euros. Le directeur général, Pierre-Henri Gourgeon, a rencontré les syndicats afin de leur présenter d'éventuelles nouvelles mesures d'économies, a déclaré un porte-parole de la compagnie aérienne. Le transporteur prévoit notamment de réviser à la baisse son programme de vols, selon le quotidien Les Echos paru Mardi.

Schneider Electric cèdait 6,59% à 41,10 euros alors qu'HSBC a dégradé le titre de « surpondérer » à « neutre ». L'intermédiaire a également abaissé Alstom et Legrand dans les mêmes termes. Le premier perdait 6,14% à 28,91 euros et le second 4,75% à 25,155. De son côté, JP Morgan a réduit son objectif de cours sur Vallourec de 98 à 80 euros. L'action du spécialiste des tubes en acier sans soudures baissait de 5,96% à 56,76 euros.

En hausse durant l'essentiel de la séance, Saft finissait en baisse de 0,37% à 21,74 euros malgré que l'américain Johnson Controls versera 145 millions de dollars au groupe français dans le cadre d'un accord à l'amiable mettant fin à leur coentreprise dans l'automobile.

Mardi les marchés Boursiers persistaient dans le rouge, et vous retrouverez sur Internet leur contre performance.

Mais Mercredi changement de décor :

Plusieurs « bonnes nouvelles » essentiellement politiques, sont intervenues pour sortir les marchés boursiers de l’ apnée prolongée de Lundi et Mardi, le marché parisien sortait la tête de l’eau pour reprendre une bouffée d’oxygène et rebondissait après trois jours de baisse à l’exemple de Wall Street qui évoluait en nette hausse mercredi.

Les « bonnes nouvelles » qui ont dopé les marchés, sont notamment :

- l’annonce que le président américain Barack Obama doit présenter demain Jeudi un Plan de quelque 300 milliards de dollars en vue de faire reculer massivement le chômage, avec un montant équivalent d'économies, étant entendu comme devant permettre d’éviter la récession aux États-Unis

- l’annonce de la décision de principe allemande d'autoriser les aides promises par Berlin pour aider la zone euro. En effet aujourd’hui Mercredi la Cour constitutionnelle allemande a jugé légales les aides de Berlin pour lutter contre la crise de la zone euro, à savoir la première aide à la Grèce en 2010 et la mise en place du fonds de secours européen.

- et en France, le fait que l’Assemblée Nationale, convoquée en session extraordinaire à partir du 6 septembre commençait d’examiner et de débattre sur le projet de loi de finances rectificative pour 2011, avec un ordre du jour élargi à un plan de rigueur comprenant des mesures contre le déficit, et étendu aussi pour une grande part au plan d’aide à la Grèce. , et aux décisions prises au sommet du 21 juillet 2011

Le résultat des « bonnes nouvelles » a produit un effet « vert » sur les bourses qui se sont qui ont repris quelques couleurs, nous n’entrerons pas dans le détail des résultats, mais soulignons l’essentiel : l’ ensemble des secteurs a profité du rebond ce mercredi, le CAC 40 a terminé la séance en hausse de 3,63%, après trois jours de baisse, de même les valeurs bancaires, à citer BNP Paribas qui a pris 6,68% à 31,64 euros et la Société Générale 2,40% à 19,38 euro.

Cette remontée ne doit pas faire oublier que l’accord du 21 juillet n’a pas effacé les interrogations sur la solvabilité de certains pays de la zone euro, ni leur propagation à de nouveaux pays.

D’après des observateurs, la Grèce, qui s’était fixé des objectifs en s’imposant un plan d’austérité, ne pourra pas respecter les respecter, et il y a tout lieu de penser qu’elle ne pourra pas rembourser ses dettes.... C’est déjà grave pour le pays lui-même, auquel l’accord du 21 juillet avait vocation à porter secours, mais c’est inquiétant aussi pour d’autres pays comme l’Italie et l’Espagne, qui se trouvent attaquées. Les taux à court terme pour le financement de la dette souveraine sont de 50 % pour la Grèce, de plus de 5 % pour l’Italie et l’Espagne.

Et, l’accord du 21 juillet apparaît aux yeux de certains observateurs et experts comme insuffisant et limité , parce que le temps qui va être consacré à la ratification de l’accord est tellement long que d’autres événements se seront déjà produits, parce que les créanciers privés qui avaient, sur une base volontaire, admis de participer au redressement commencent à se dérober, parce que plusieurs pays d’Europe – au moins cinq – posent des conditions qui n’avaient pas été prévues dans l’accord et qui peuvent même conduire le FMI à retirer sa participation.

Insuffisant enfin parce selon certains la seule technique qui permettrait à l’Europe de combattre efficacement la spéculation, c’est l’emprunt européen et l’euro-obligation qui ont été écartés des accords du 21 Juillet.

L’Assemblée nationale française a approuvé mercredi 7 septembre le collectif budgétaire rassemblant l'aide à la Grèce et les premières mesures du plan de rigueur, d'un montant d'un milliard d'euros pour 2011.Ce texte, qui sera examiné par le Sénat jeudi, a été approuvé par 163 voix pour, et 97 voix contre. Le gouvernement espère un vote conforme entre les deux chambres afin de boucler ce projet de loi de finances rectificative d'ici la fin de la semaine.

.Mais le vote de la France ne réglera pas comme d’un coup de baguette magique la crise de la zone euro, les difficultés de croissance, le ralentissement des activités, le marasme social envahit les classes moyennes et les critiques disent qu’il s’agit encore d’un coup de communication politique.

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