Arrivé un peu plus tôt en voiture, DSK est entré par l'arrière de la tour qui abrite le siège de TF1 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) évitant ainsi la cinquantaine de féministes qui manifestaient devant le siège de la chaîne en scandant peu après son arrivée : 'DSK honte à toi' et 'TF1 complice', en tapant sur des tambours.
Les manifestants, des femmes pour la grande majorité, s'étaient réunis en fin de journée derrière deux banderoles, l'une portant les mentions 'DSK = déni de justice. Quand une femme dit non, c'est non' et 'La barbe', du nom de l'un des collectifs qui appelaient à manifester contre l'intervention télévisuelle de l'ancien directeur du Fonds monétaire international
Dominique Strauss-Kahn est apparu le visage grave sur le plateau de TF1 il s'est dit 'content de pouvoir s'exprimer'. 'Ce qui s'est passé ne comprend ni violence ni contrainte ni agression ni aucun acte délictueux, c'est le procureur qui l'a dit', a-t-il assuré.
Nous y trompons pas, il ne s’agissait, ni d’un mea culpa, ni d’une confession, ni d’une explication, ni d’une relation des faits, il s’agissait de déclarations de la part de Dominique Strauss-Kahn, la programmation de l’émission dimanche soir sur TF1, il s'est exprimé pendant une vingtaine de minutes lors du journal de 20 heures de TF1.
Le rapport du Procureur de New York était présent sur le plateau et DSK en se faisant son propre avocat le brandissait par moment à l’appui de ses affirmations, comme un vainqueur brandit la preuve de sa victoire.
Comme on le sait les avocats quand ils défendent leur client sont très habiles dans leurs plaidoiries en défense pour édulcorer des accusations dont ils transforment habilement la teneur pour les vider de leur contenu, et DSK avocat de sa propre cause hier soir sur TF1 s’est livré à cet exercice de haute voltige oratoire qui démontre bien que cette émission avait été bien préparée à l’avance dans tous ses aspects.
Qu’avait-il à craindre ? Le rapport du Procureur qu’il brandissait souvent comme une preuve de son innocence ne risquait pas d’être lu à l’écran et ne risque pas d’être lu par les téléspectateurs. Pas de contradicteurs sur le Plateau. Le champ était libre.
On dit dans les médias que DSK a avoué ou reconnu un faute morale, c’est faux il n’a rien reconnu ni avoué , il a requalifié la relation physique qu’il a effectivement eu avec Natifassou Dialo dans la suite de l’Hôtel Sofitel à New York le 14 Mai 2011, c’est d’après lui une faute morale, ce qui en fait gomme l’acte lui-même pour le situer dans le domaine de la conscience, au-dessus de la condition physique , et bien au-dessus de la braguette.
Il s’agissait d’entrer d’emblée, dans une sorte d’examen de conscience approfondi, d’effacer, de réduire à néant l’acte corporel ou l’exercice physique de sa « virilité » dont ont ne saura jamais les véritables motivations, désir exacerbé, manque sexuel ou habitude laxiste parfaitement assumée ? Nous restons sur des suppositions.
Par contre nous apprenons que cette faute morale, qui d’après DSK ne comportait ni violence, ni agression ni contrainte, ni aucun acte délictueux, était plus qu’une faiblesse, c’était « une relation inappropriée » (sic), et cette faute morale il n’en est pas fier et il la regrette.
On ne nous a pas dit en pourquoi c’était une relation « inappropriée « ... par rapport à quoi ? par rapport à la distance sociale des partenaires ?, par rapport à l’insolite de la situation, mettant en relation corporelle un homme marié Directeur du FMI de passage dans une suite luxueuse d’hôtel avec une femme de chambre qui pour l’ordinaire vit dans un quartier ? ou encore pour d’autres raisons ?
Pourquoi regrette-t-il d’avoir commis cette faute morale, d’avoir succombé l’espace d’un moment à cette relation « inappropriée » ? ... ? A vous de choisir, il regrette d’avoir trahi sa femme, ses amis, et les français, il a raté son rendez avec les Français, mais cette victime de sa propre turpitude morale a rassuré son auditoire, l’honneur de ses intentions futures est sauf, pour l’avenir il a vu et réfléchi il a qualifié sa faute morale de « légèreté » en affirmant qu’il l’avait perdu pour toujours : "J’ai vu la douleur que j’ai créée. J’ai réfléchi. Et cette légèreté que j’avais, je l’ai perdue pour toujours."
Tout se résume en une faute morale, une relation inappropriée non tarifée, à une « légèreté » qui finalement lui ont valu 4 mois de turpitudes judicaires au pénal à New York et l’ont privé de suivre sa carrière au FMI et sa carrière politique en France !
Bon bref sa faute morale lui a valu de beaucoup perdre .....il a dit a un certain moment dans ses propos "j’ai beaucoup perdu"… Et oui notamment cette candidature à l’élection présidentielle qu’il voulait et qui n’est plus qu’un souvenir à enterrer au fond d’un tiroir avec un parfum de regret éternel, espérons le, puisque la majorité des Français ne veulent pas d’un retour de DSK sur la scène politique.
Interrogé par Claire Chazal, sur les accusations de la journaliste Tristane Banon en France, DSK a nié tout «acte d'agression». «La version qui a été présentée est une version imaginaire, une version calomnieuse», a-t-il considéré
( Dominique Strauss-Kahn avait déclaré le 16 septembre aux policiers qui mènent une enquête préliminaire à Paris sur la plainte de Tristane Banon qui l’accuse de tentative de viol, qu'il avait voulu simplement embrasser la jeune femme. ....«Il a dû être recadré par ses avocats et ne dit plus qu'il a tenté de l'embrasser» comme il l'avait avoué aux policiers, avait réagi la mère de Tristane Banon, Anne Mansouret)
Et puis il a relaté ses ressentiments pour se placer en victime mais sans s’apitoyer :
Il a décrit sa «peur» après son incarcération à la prison de Rikers Island. J’ai eu très, très peur .....«Quand vous êtes pris dans les mâchoires de cette machine, vous avez l'impression qu'elle peut vous broyer», a-t-il confié
Il a dépeint Anne Sinclair son épouse comme une «femme exceptionnelle» sans laquelle il n'aurait «pas résisté», en lui adressant un message ou un hommage reconnaissant pour faire ressortir une nouvelle fois son innocence : «Elle ne m'aurait pas soutenu comme cela si, dès la première seconde, elle n'avait pas su que j'étais innocent», a-t-il affirmé.
Il a également assuré les femmes de son «respect» et a dit «comprendre leurs réactions». «Je l'ai payé lourdement. Je le paie toujours»
.Il a été humilié et piétiné selon lui par des attaques terribles, il s'est attaché à démonter les mensonges et le témoignage de Natifassou Dialo en citant à maintes reprises sur le rapport du procureur Cyrus Vance, sans jamais en lire un passage ... il explique la plainte de Natifassou Dialo en évoquant les motivations financières de la plaignante, dont la procédure au civil est toujours en cours aux États-Unis, alors que la procédure pénale a été abandonnée.
"L'existence de cette procédure civile montre bien les motivations financières qui sont derrière tout ça", a-t-il estimé, précisant qu'il n'avait "pas l'intention de négocier"..
"L'existence de cette procédure civile montre bien les motivations financières qui sont derrière tout ça", a-t-il estimé, précisant qu'il n'avait "pas l'intention de négocier".
C’est entendu qu’on le sache bien pour DSK, victime de sa propre faute morale, de sa légèreté Natifassou a menti, "Toute cette histoire qu'elle a racontée est un mensonge", a affirmé l'ancien directeur général du FMI., en bref d’après ce que nous avons compris, elle est intéressée par l’argent, il n’a jamais pensé qu’elle puisse vouloir défendre sa dignité, comment une faute morale aurait-elle pu atteindre la dignité d’une femme qu’il dit consentante ? , je vous le demande ...
Concernant l’abandon des poursuites là encore Dominique Strauss Kahn s’en sert en brandissant le rapport du Procureur, pour prononcer lui-même son absolution "Les poursuites ont été abandonnées car il n’y pas lieu de poursuivre, plus d’accusations qui tiennent, ni preuves matérielles, ni déclarations crédibles…"
C’est prendre une certaine liberté d’interprétation, les poursuites certes ont été abandonnées, mais DSK n’a pour autant été déclaré innocent, et il n’a pas été blanchi c’est tout.
Prié de dire par Claire Chazal, s'il pensait qu'un éventuel complot avait été imaginé contre lui pour l'obliger à renoncer à ses ambitions présidentielles, il a répondu : "Un piège, c'est possible, un complot, nous verrons".
DSK a attaqué aussi "ce tabloïd qu'est devenu L'Express", l'accusant d'"acharnement" pour avoir présenté "comme un rapport médical ce qui n'était que la fiche d'entrée à l'hôpital de Nafissatou Diallo".
Mal lui en a pris, le premier à réagir dès hier soir a été le souvent charmant Christophe Barbier qui à l’occasion peut souvent se montrer cinglant : "Un tabloïd? C'est évidemment faux", a répondu Christophe Barbier, interrogé par l'AFP, invitant l'ancien ministre de l'Economie à se pencher sur la couverture des tabloïds américains qui, au début de l'affaire à New York, avaient usé d’ « Unes » extrêmement tapageuses comme "Le Perv" ("le pervers").
"L'Express a toujours fait un travail d'investigation. Il ne s'est jamais écarté des faits", a-t-il précisé, en expliquant que l'hebdomadaire avait reproduit le contenu "d'un vrai rapport médical" tout en accusant DSK "de travestir la réalité".
DSK a dit encore bien dit d’autre choses sur ses quatre mois passés en processus judicaire à New York, il a insisté sur ses contraintes, sur son obligation d’avoir à louer en urgence une maison à New York, c’était ça ou repartir dormir en prison d’après lui, mais il ne s’est pas étendu sur ses sorties festives le soir à New York en compagnie de son épouse et de leurs amis. Il n’était pas pour parler de ses distractions mais pour expliquer sa faute morale, sa légèreté, son ex petit péché mignon pourrait-on dire. Puisqu’il a promis de ne plus s’y livrer.
Tout ça sentait le roman populiste épicé des malheurs du héros sur un plateau très sobre pour marquer la solennité du moment, Claire Chazal elle-même s’interdisait tout sourire, à un certain moment on aurait pu la comparer à la sévère Arlette Chabot,
Mais en passant à la séquence suivante on a vite compris que le clou de la programmation était la remise en scène politique de DSK, et subitement pour ceux qui n’auraient pas vu la première partie de l’émission , et qui n’aurait pas été au courant de ce qui passé le 14 mai à New York et ces 4 derniers mois, ils auraient cru retrouver un DSK dans ses fonctions de Directeur du FMI développant son crédo économique avec l’expérience d’une vie consacrée « au bien public » .
Pour l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), la Grèce ne pourra pas semble-t- il rembourser ses dettes. "Il faut accepter de prendre sa perte. Tout le monde doit la prendre, les États et les banques", a-t-il assuré.
Dans ses propos, pour son avenir immédiat, DSK confirmé qu'il ne serait «évidemment pas» candidat à la présidentielle de mai. Il a dit son «souhait» d'une victoire de la gauche et d'un «succès» de la primaire socialiste.
L'ancien patron du FMI a confirmé qu'il avait eu l'intention de présenter sa candidature à l'élection présidentielle de 2012 en France avant les événements de New York.
"Je voulais être candidat. Je pensais que ma position au FMI me donnait un regard aigu sur la vérité de la situation française, sur ses difficultés et aussi ses atouts dans la mondialisation et que je pouvais être utile", a-t-il expliqué.
«Très sensible» à la présence de son «amie» Martine Aubry durant l'épreuve, il a confirmé qu’un pacte l’avait lié au maire de Lille, ( ndlr : pacte de désistement ? ) mais qu’il n'apportera son soutien à aucun des cinq candidats PS à l'investiture socialiste.
Ce pacte est semble-t-il devenu caduque et il eut mieux valu l’oublier, en parler maintenant peut faire paraître la candidature à la Primaire socialiste comme une candidature de substitution.
DSK a annoncé qu’il allait «prendre le temps de réfléchir». «Mais toute ma vie a été consacrée à essayer d'être utile au bien public et on verra...», a-t-il insisté.
"Je ne suis candidat à rien. Je vais me reposer, retrouver les miens…" Pour l’heure, cela vaut mieux, en effet », a-t-il conclu
Sans doute après avoir tiré un trait pour toujours sur sa légèreté, aura-t-il le loisir de réfléchir aux réactions qui tombent les une après les autres avant de reprendre la parole.
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