Il est
évident que le petit humanisme étriqué, superficiel et scolaire qui sert de
toile de fond à la culture mondiale d'aujourd'hui n'est pas en mesure
d'armer les sciences humaines décérébrées, craintives et en déroute de
notre temps d'une connaissance anthropologique de l'histoire et de la
politique. La pauvreté d'esprit et l'infantilisme de l'ordre donné par la
République au Ministère de l'éducation nationale de réfléchir quelque peu
au contenu de la laïcité et au sens qu'il faut attribuer aux adjectifs rationnel et irrationnel me convainc de la
nécessité de poursuivre jusqu'à son terme la publication des douze textes
plus brefs que de coutume que j'ai annoncés le 9 janvier.
Mais un
personnage nouveau et inattendu a débarqué sur la scène internationale, le
génie de la Grèce d'hier, celle qui a fondé la politique internationale de
la liberté sur les victoires de Marathon et de Salamine et qui se présente
en arbitre de la guerre de l' Europe d'aujourd'hui contre la vassalité qui
la guette.
C'est
dans cet esprit que j'ajoute à mon analyse anthropologique de ce jour un
bref post-scriptum en hommage au retour de la Grèce antique dans la
réflexion géopolitique.
1 -
L'avènement d'un Dieu solitaire
L'anthropologie critique s'est d'abord montrée
attentive à ne décrire que les moyens de corruption - expéditifs ou
raffinés - dont disposaient les maigres dévotions de nos ancêtres. Mais la
science actuelle de nos ascèses et de nos banquets se situe encore à des
années-lumière de toute science authentiquement métazoologique des piétés
modernes et de leur obésité verbale; car nos dévotions sont désormais
sonorisées et cérébralisées à l'école de nos démocraties messianisées. Les
mythes cérébraux des vieux Romains s'adressent maintenant à des bêtes
rendues malignes à l'école des autels qu'elles dressent à leur grammaire du
salut.
Dans un premier temps l'expérience qualifiée de
religieuse des primates parlants s'est pseudo-intelligibilisée à l'école de
leurs médiations scientifiques; mais leur oubli même de l'enracinement de
leurs haut-parleurs dans une zoologie du sacré réactualise la recherche de
leur animalité sui generis, tellement ils avaient oublié que leur
globalisation lexicale du cosmos ne rendait pas d'un iota la matière plus
oraculaire qu'à l'âge des anthropoïdes idolâtres. Observons de plus près la
texture langagière dont leur culte effréné pour leur Liberté contrefaite et
trompeuse leur demande discrètement de tondre la toison.
D'abord, il faut se mettre dans la tête que jamais
personne n'a entendu un simianthrope à fourrure que la nature aurait rendu
tellement réfléchi de naissance qu'il se demanderait sérieusement de quelle
signification une science
réellement "explicative" du monde et de la bête en promenade sur
la terre se mettrait tout soudainement à parler haut et clair et de quel
miracle cet animal serait l'acteur et le bénéficiaire.
Et pourtant, les descriptions les plus minutieuses
de la cervelle et des déambulations de ce prodigieux évadé de la zoologie
demeureraient vaines si nous nous contentions de raconter ses délires
durables ou passagers. Ce serait sous les traits d'un pendu qu'un dieu
réputé unique - nous disent maintenant nos sacrificateurs - se serait tout
subitement manifesté avec éclat sur notre astéroïde - et le débarquement de
son ossature à la fois loquace et sanglante, musclée et spectaculaire,
cruelle et pieuse aurait subitement remplacé les totems non moins corporels
et saignants que vénéraient les premiers spécimens de notre malheureuse
espèce.
2 - Un Dieu à la fois physique et divin
Mais pourquoi l'hémoglobine d'un maître de
l'univers plus vocalisé que tous ses prédécesseurs aurait-elle été
substituée sans crier gare aux squelettes géants, mais invulnérables du
Zeus ou de l'Arès d'Homère? Les rassemblements de nos Célestes bien
charpentés sur leur Olympes ont été décimés, mais jamais anéantis. Sachez
que le corps nos dieux de type zoologique n'ont jamais été physiquement
exterminés qu'en apparence et seulement à la suite d'une longue résistance
de leur anatomie. Enfin, le christianisme a fait triompher derechef un ciel
tout ensemble éphémère et divin, lequel aurait débarqué sur la terre par la
voie d'une embryogenèse normale. Pourquoi ce Dieu-là n'est-il pas près de
se vaporiser dans nos têtes? Parce que le sacré cutané ne saurait déambuler
sur la terre ni sous la forme d'un Zeus exclusivement musculaire, ni sous
la forme d'un pur esprit. Nos dieux à la fois vaporeux et chevelus sont
donc dichotomisés à l'école de notre cerveau et de notre système pileux -
mais nous ne saurions mettre en scène tout à la fois notre schizoïdie
mentale et notre crinière sans que les deux parties de notre encéphales
demeurent orphelines l'une de l'autre.
Pourquoi cela? Parce que le seul exposé de la
substantification têtue de leur corps à laquelle les dieux poilus du
simianthrope demeurent viscéralement livrés nous démontre que leur
immersion renouvelée dans la zoologie nous fournira nécessairement une
explication psycho biologique non seulement du sacré semi-animal qui nous
pilote, mais également du silence obstiné et du lent accouchement d'une
divinité condamnée à s'auto-cuirasser de la solitude héroïque qui va
l'encapsuler dans le cosmos. Certes, la solitude éternelle que le Dieu des
animaux s'accorde dans l'immensité n'est qu'un luxe glorieux et souverain;
mais il y demeure fort agrippé. Et pourtant, quelle aporie révélatrice de
notre propre déhanchement que la bancalité de notre Zeus, puisque nous
habitons le même désert biphasé que notre géniteur! A l'image de la sienne,
notre identité s'est plantée en ermite dans une éternité scindée; mais cela
nous fait une belle jambe de partager le vide biseauté d'Isis, d'Osiris, de
Jahvé, du Dieu de la Croix ou d'Allah! Nous ne sommes pas mieux lotis dans
l'infini de nous trouver immergés dans l'immensité aux côtés de nos
Célestes claudicants. Mais quelle anthropologie hautement expérimentale de
nous regarder dans le miroir d'une gestuelle, celle que notre Dieu boiteux
met en scène, quelle anthropologie enfin réellement expérimentale que celle
qui nous fournit un échiquier mental hautement ancré dans une anthropologie
filmique et qui fixe nos effigies sur la pellicule de nos rois imaginaires
du cosmos!
3 - Un simianthrope bancal
L'examen de l'assise anthropologique d'une science
métazoologique de l'encéphale des taraudés du vide nous conduit maintenant
à la radiographie du quatrième personnage du ciel de tous les animaux
monothéistes. Cet acteur-là place sa béance et son trône sur le même chemin
que ses accompagnateurs vétéro et néo testamentaires. Mais le champ
d'exploration et les coordonnées de l'évolution cérébrale de la quatrième
divinité embrasseront toute l'histoire d'un animal à jamais incapable de
vivre exclusivement sur la terre ferme.
Le dédoublement natif de l'échiquier mental que
nous appelons notre boîte osseuse nous divise non seulement entre nos
songeries et notre poussière, mais nous contraint de nous redupliquer sans
cesse davantage dans les effigies célestifiées qu'affichent les primates en
folie. On sait que ces animaux se construisent des royaumes tantôt
exagérément séraphiques, donc inapplicables aux Etats - on les appelle des
utopies politiques - tantôt exagérément réalistes. Le mammifère
démocratique mettra une assurance et une loquacité sans égales à défendre
son rêve d'une Liberté et d'une Justice insaisissables et parfaites. C'est
à ce titre qu'on entend ces inlassables de leur dichotomie cérébrale
chanter sans relâche les louanges de leur dompteur et le glorifier dans le
silence de l'infini.
On remarquera que la connaissance généalogique et
critique de l'animalité de type démocratique fera exploser tout l'édifice
doctrinal de l'humanisme pseudo irénique des chrétiens - car si le
simianthrope se révèle divisé de naissance entre deux empires du symbolique
- un paradis et un enfer - et si ces deux démiurgies mentales se révèlent
également meurtrières, jamais encore on n'avait assisté au spectacle de
quelques vaillants spécimens d'avant-garde de la bête qui se sont mis la
loupe à l'œil pour observer de plus près les liens qui se tissent dans
leurs têtes entre des châtiments concentrationnaires sous la terre et des
songes édéniques: car la conque osseuse des fuyards de la nuit animale se
révèle un organe collectif à décrypter de siècle en siècle et qui se loge
dans deux gigantesques laboratoires de la mort - la politique et
l'histoire.
L'étude au microscope du réseau de connexions
ensorcelées qui se tissent entre deux univers mentaux inégalement mêlés ou
séparés - celui de nos félicités éternelles et celui de nos atrocités infernales
- suffirait à rendre abyssal l'humanisme superficiel qui divise, encore de
nos jours, notre pauvre science historique entre nos campements magiques
dans le surnaturel et nos bivouacs dans la platitude des jours. Mais toute
notre enquête sur la généalogie, le développement et le dépérissement de
nos signifiants simiohumains se trouvera fécondée par la connaissance des
signes et des signaux à l'aide desquels l'animal au cerveau biphasé entend
se mettre en communication avec le monde extérieur, avec lui-même et avec
les ténèbres qui l'enveloppent de toutes parts.
C'est pourquoi une anthropologie ambitieuse
d'observer du dehors les ressorts théologiques de la démocratie
auto-sacrificielle mondiale - donc les rouages propres à une espèce
déhanchée par son propre capital psychogénétique - une telle anthropologie,
dis-je, se trouvera à son tour empêtrée dans une mémoire d'elle-même
dichotomisée d'avance par l' affolement originel de nos neurones. Aussi la
laine et le tricot du troupeau ne trouveront-ils leur sens qu'à la lumière
d'un décryptage universel des interconnexions bipolaires qui, de siècle en
siècle, assurent le trottinement de cet animal entre deux mondes
différemment confondus et inégalement dissociés. L'analyse et le décodage
de cet emmêlement du songe et de l'événementiel au sein du fantastique
démocratique actuel permettra à la méthode historique et à la géopolitique
de demain de conquérir un premier regard de l'extérieur sur l'évolution
religieuse du mythe sacrificiel de type atlantiste, donc d'inaugurer une
exploration entièrement nouvelle de la bête dédoublée par les songes
fantastiques qu'elle enfante sur les autels de son refus de la mort.
5 - Un Dieu dématérialisé
Que va-t-il advenir de nous dans un silence à
jamais inhabité? Nous cherchons maintenant un Céleste digne de notre
solitude. Mais comment assumer la sauvagerie de notre dieu actuel ? Ce
barbare demeure si spectaculairement branché sur le règne animal qu'il nous
faudra comparer ses séductions cultuelles avec les ressorts sacrificiels du
dieu Démocratie - lequel prétend précisément disposer, à l'instar de son
confrère chrétien, de la béquille de son incarnation. Mais Jahvé et Allah
n'ont pas de poutre de soutènement, ils s'arc-boutent seulement au vide, et
tout seuls. Et pourtant, la terreur que leurs rôtissoires sacrées inspirent
à nos charpentes ne nous inspire que honte et mépris. Ne méritons-nous pas
mieux qu'un Dieu des sauvages?
Et pourtant, l'ogre sacré qui trône dans le ciel
américain nous éclaire d'avance sur notre théologie de vassaux sanglants du
Dieu Liberté. Car la Démocratie sacrificielle exige une
divinité qui se serait incarnée à l'échelle mondiale; et ce sacrificateur
géant fait de nous ses otages et ses saints. Mais ce régime politique exige
également que nous nous vaporisions dans son langage - celui d'un
"salut" et d'une "rédemption" glorifiés par la
sanctification de l'assassinat de l'Europe. Car notre continent répond
idéalement aux paramètres d'un Dieu Démocratie
construit sur le modèle des boucheries sacrées de nos ancêtres. Quel
paradigme du Père meurtrier et du Fils vassalisé que notre asservissement
politique aux idéaux sanglants de l'Amérique!
Nous observerons donc que le ciel de l'Europe
américanisée n'est pas moins incarné dans son Verbe de la Liberté que son
Fils divin. Ce cadavre nous restera-t-il sur les bras? Mais pourquoi nos
dieux physiques s'étaient-ils rendus crédibles et redoutables à la triple
école de leurs exploits musculaires, de leurs prodiges matériels et de
leurs exploits cérébraux ? Cette question nous préoccupe d'autant plus que
nos dieux en chair et en os d'autrefois ont bien vite resurgi parmi nous -
il y a suffi du mythe de la substantification d'un seul d'entre eux pour
garantir leur réapparition en force. De plus, et depuis près de deux
millénaires, toute notre théologie de l'incarnation se montre prise de
panique devant la difficulté insurmontable qu'elle éprouve de préciser d'un
siècle à l'autre et sans relâche la structure mentale d'une divinité non
moins bancalisée que le Zeus des Grecs et dotée, à l'instar de nos dieux
morts, de deux natures en querelle l'une avec l'autre et inconciliables
entre elles, l'humaine et la céleste. (Et l'homme créa son Dieu, Fayard, 1984)
Quelle est la construction mentale qui sous-tend
ce dédoublement douloureux de toute notre politique ? Qu'en est-il de cette
déchirure au cœur même de notre messianisme démocratique ?Il s'agit du
besoin impérieux de nos dévots de la Liberté américaine de se fournir un
moyen permanent et tout physique de se procurer jour et nuit la viande du
sacrifice sanglant qu'ils offrent à la divinité cachée, qu'ils appellent
leur Histoire et qu'ils font
descendre d'un Olympe de la pseudo-démocratie mondiale. Et voyez comme le
dieu Démocratie, le dieu Liberté, en un mot, le dieu
atlantiste nous entraîne à sa suite: j'ai déjà rappelé que notre apostolat
nous a conduits en Afghanistan, en Libye, en Irak, en Syrie, en Ukraine. L'Europe
a la corde au cou, l'Europe court à sa potence, l'Europe asservie cherche
partout le cadavre qu'elle est devenue à elle-même; et sa descente au
sépulcre l'a trop ensevelie dans sa poussière pour qu'elle ressuscite.
Décidément, cette histoire de corde, de pendu, de potence nous raconte les
aventures de notre Dieu Démocratie.
6 - Les exploits sanglants du Dieu Liberté
J'écrivais plus haut que la démocratie dont les
peuples montent avec ardeur à l'assaut du trône paternel - et qui se
révèlent un monothéisme du fils victorieux de son géniteur - que ce type de
démocraties, dis-je, attend un décodage des succès et des revers de sa
théologie de l'histoire ; car la démocratie du fils ambitieux n'y va pas
par quatre chemins - elle court à toute allure de naufrage en naufrage.
On sait que ce capitaine a conduit ses fidèles en
croisade à Kaboul, à Bagdad, à Tripoli à Kiev. Certes, la Liberté est demeurée aux portes de
Damas, de Téhéran, de Moscou - et les guerriers européens placés sous le
joug de Washington commencent de se dire: "Comment se fait-il que
l'épicentre de la géopolitique se déplace soudainement d'un endroit du
globe à un autre, mais toujours au profit de notre Alexandre de la Justice
et du Droit dans tout l'univers?
La semaine prochaine, nous ferons un pas de plus
dans la connaissance des arcanes anthropo-zoologiques du mythe de la
Liberté pseudo-démocratique.
L'ombre géante de la Grèce
La
souveraineté des nations exprime leur style - et puisque, selon Buffon, le
style c'est l'homme même, une République qui ne vous parlerait pas de
l'identité de la France ne vous parlerait pas de politique.
Aujourd'hui,
le pays a besoin du jugement le plus réfléchi de tous ses citoyens. Quel
doit être, se demande-t-il, son comportement sur le théâtre du monde? Lui
faut-il afficher et, au besoin dans la fierté d'une haute solitude,
l'autonomie de son courage? Lui faut-il, au contraire, composer et
tergiverser avec des partenaires ensommeillés, lui faut-il prophétiser la
marche du monde ou seulement attendre que les pièces du jeu se déplacent à
son avantage sur l'échiquier international?
En 1940,
on a vu la patrie scindée sous le tranchant du glaive allemand. La proportion
de son territoire tombée aux mains de l'ennemi n'était en rien un Etat. De
son côté, la surface demeurée à l'abri de l'occupant n'était qu'un appareil
administratif, tellement les peuples non assurés de leur statut et de leur
rang de souverains par la voix du droit international, ou reconnus
seulement du bout des lèvres et à titre formel n'ont pas la légitimité que
leur confère l'étiquette et le protocole.
Mais
quand, en 1943, l'Allemagne a franchi la ligne de démarcation entre les
deux administrations publiques, Vichy a refusé à la fois de livrer à
l'Allemagne notre flotte de guerre réfugiée dans le port de Toulon depuis
1940 et de la mettre au service de la coalition anglo-saxonne d'en face; et
cette flotte s'est loyalement sabordée, disait-elle, croyant, la
malheureuse, sauver l'honneur de la marine de guerre de la France à ne se
mettre à la disposition ni de l'un, ni de l'autre des adversaires. Et c'est
pour n'avoir pas osé choisir vaillamment les ennemis de ses agresseurs que
les fils de Surcouf de l'époque se sont disqualifiés sur tous les océans.
Et
pourtant, que de différences entre ces deux tragédies. Churchill avait fait
bombarder l'autre moitié de notre flotte de guerre à Mers el Kébir; et de
Gaulle s'était vu réduit au silence par ses alliés anglo-saxons, tandis
qu'aujourd'hui, dans le déséquilibre entre les continents, nous avons à
choisir entre l'agonie et la résurrection de la civilisation mondiale. Nous
verrons-nous réduits à "l'extrémité minuscule d'un continent"
que prévoyait Paul Valéry, ou bien un nouvel élan de nos Christophe Colomb
nous donnera-t-il un destin nouveau? Telle est la situation de la France et
de l'Europe face aux relations que l'histoire entretient avec l'honneur des
nations.
Et voici
qu'une France hésitante et clopinante refuse, sur l'ordre de son maître
américain, de livrer à Moscou un navire de guerre commandé par la nation de
Dostoïevski et de Tolstoï aux chantiers navals de Saint-Nazaire. C'est
répéter à quatre-vingts ans d'intervalle le sabordage de la flotte de
Toulon en novembre 1942. Quelles sont, de nos jours, les deux faces de la
médaille mondiale du déshonneur.
Comme en
1942, quel abaissement de notre souveraineté, quelle humiliation de ne pas
respecter les clauses d'un contrat signé entre deux nations souveraines,
quelle honte de se présenter en vassale d'un empire étranger!
Pendant
ce temps la Grèce de Marathon et de Salamine apostrophe l'Europe asservie
et elle nous demande: "Les Perses se sont-ils incrustés à jamais sur
vos terres?"
Tous les
Etats reposent sur le principe qui commande leur âme, leur cœur, leur tête
et qu'on appelle leur liberté. C'est redire que l'identité réelle des Etats
est celle de leur souveraineté. Mais, la défense de la souveraineté de la
France et de l'Europe n'a plus les Germains du siècle dernier pour ennemis,
mais les Artaxerxès d'outre-Atlantique; et le monde entier attend de
l'ombre géante de la Grèce retrouvée qu'elle remporte les victoires de
Marathon et de Salamine sur les Perses de notre temps.
Le 6 février 2015
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