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21 février 2015

GRECE : Vendredi 20 février la GRECE a obtenu une prolongation de 4 mois du plan de financement actuel ( note et revue de presse)

Éditorial de lucienne magalie pons



Avec le goût pervers de la dramatisation que nous leur connaissons les médias et certains politiques alarmistes présentaient la réunion de vendredi  20  février entre Athènes et la Zone Euro comme un « ultimatum lancé pour vendredi à la Grèce, et  comme la « réunion de la dernière chance » et certains s’évertuaient à faire ressurgir la menace du Grexit,  avec toutes sortes d’interprétations  et d’extrapolations qui faisaient douter le lambda d’une poursuite des relations entre la Grèce et l’UE.

Eh bien finalement,  non seulement ce ne fut pas la « réunion de la dernière chance » mais encore il y aura  d’autres réunions programmées pour prolonger  les négociations  après ce  premier compromis trouvé vendredi.

Certes  la réunion a été difficile de l’aveu de certains des observateurs, mais un premier accord   a été trouvé vendredi soir à Bruxelles entre Athènes  et la Zone euro sur l'extension du programme de financement , le plan d'aide sera prolongé de 4 mois  sous certaines conditions , notamment   la Grèce  devra présenter lundi ses réformes. 

Il ne s'agit pas de dire,  comme le font certains,  si l'Europe a avancé ou si la Grèce a cédé ou vice-versa, ces appréciations sont de l'ordre médiatiques et politiciens, ce qu'il faut noter et c'est que les négociations ne sont pas rompues et que  la Grèce a toute sa place en Europe au même titre que les autres pays membres de la zone euro et que sa voix ne saurait être bâillonnée ou ignorée au prétexte de ses difficultés .
 

"Sur la base de la demande" grecque, "des engagements des autorités grecques, de l'avis des institutions" créancières d'Athènes, et de l'accord trouvé entre les pays membres de la zone euro, "nous lancerons les procédures en vue d'atteindre une décision finale sur l'extension" du plan de financement actuel "pour une durée allant jusqu'à quatre mois", a détaillé  le communiqué final de l'Eurogroupe.

«La Grèce a tourné une page», a indiqué vendredi 20 février un responsable gouvernemental grec sous couvert d'anonymat, d’après cette source les médias rapportent que le  gouvernement grec mettra l'accent, dans son programme, sur des réformes qui représentent «un terrain d'entente» avec l’Union européenne, « Ces mesures privilégieront les domaines qui font l'objet d'un accord avec les partenaires de la Grèce au sein de la zone euro, comme la lutte contre l'évasion fiscale et la corruption ou les remèdes à apporter à la crise humanitaire grecque » , en précisant  «Le gouvernement grec va poursuivre calmement son travail, la société grecque à ses côtés, et poursuivra les négociations jusqu'à un accord final cet été».


Comme on le voit du côté grec la situation est dédramatisée,  c’est avec calme que le gouvernement grec envisage de poursuivre son travail et les négociations.


Pour résumer la situation actuelle le Président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a déclaré notamment  à l’issue de la réunion : « …..  les ministres des Finances de la zone euro ont prolongé de 4 mois le plan d'aide à la Grèce en échange de la promesse d'Athènes de ne pas remettre en cause les réformes dont l'annulation aurait un impact budgétaire négatif et d'honorer toutes ses dettes.


Pour le  Ministre grec  des finances , Yanis  Varoufakis  la Grèce «devient coauteur des réformes et de sa destinée»..


La Zone euro a indiqué  que les institutions créancières  (UE, BCE et FMI) donneront une première opinion pour dire si le train de réformes est suffisant comme point de départ pour terminer la revue des créanciers.


Pierre Moscovici le commissaire européen aux affaires économiques a laissé entendre vendredi  que la zone auro  se prononcera ensuite sur ce paquet de mesures, probablement par téléconférence …., «Nous avons franchi une étape importante. Il en reste d'autres jusqu'au 28 février (date initiale de la fin du programme grec, ndlr). Il en restera beaucoup d'autres», a-t-il ajouté.

De son côté , Le ministre français des Finances, Michel Sapin, a  indiqué dans un communiqué que «la Grèce et les institutions européennes avaient besoin de stabilité, de calme, de visibilité, pour pouvoir travailler plus en détail, construire en profondeur le programme du côté grec, et bien sûr la collaboration du côté européen, du côté du FMI, du côté de la BCE. Nous avons cette visibilité, cette stabilité».


D’autres réactions sont à retenir, notamment celle de   la Banque centrale européenne (BCE), qui  a déclaré qu'elle ne jugeait pas nécessaire des mesures de contrôle des capitaux en Grèce après l'accord de prolongation du plan. «Le contrôle des capitaux est hors de question», a déclaré une source de la BCE. En ajoutant  que le Conseil des gouverneurs de l'institution était disposé à accepter de nouveau les obligations d'Etat grecques comme garantie pour ses opérations de refinancement lorsque les mesures nécessaires seront prises pour assurer la prolongation de ce plan.


La BCE a conclu qu'il existait une «forte probabilité» que la Grèce aboutisse à une «conclusion favorable» de son plan d'aide.


Voici donc un assouplissement  inattendu (?) de la BCE  par rapport à sa position du 4 février dernier , rappelons qu’elle avait annoncé à l’époque  qu'elle cessait d'accepter les titres d'Etat grecs comme garantie en  soulignant le fait   que le gouvernement d'Athènes voulait mettre fin au plan d'aide, ce qui avait  obligé les banques grecques à recourir à un mécanisme de fourniture de liquidité d'urgence afin de rester solvables.


Si nous notons du côté grec  la volonté de poursuivre dans le calme , nous pouvons noter que du côté Zone euro il y a surtout sous des apparences d’apaisement une volonté de surveillance et une méfiance  accrue, en toute circonstance l’UE, la Zone euro nous ont prouvé qu’elle ne peuvent agir sans rigidité, sans pressions, sans  tensions, c’est une habitude très négative, puisque de toute façon ils sont bien a la longue forcés de prolonger les pourparlers, et de lâcher au compte-goutte , mais de lâcher quand même.


Il manque à l’Europe d’aujourd’hui des esprits  politiques  brillants  et souples  comme l’était  celui de  notre ancien président de la République Monsieur Valéry Giscard d’Estaing qui  a présidé la France de 1974 à 1981.


En effet l’ancien président français Valéry Giscard d'Estaing  a estimé, dans un entretien publié le jeudi 19 février par Les Echos, que la Grèce devrait «sortir de l'euro» car elle «ne peut régler ses problèmes que si elle retrouve une monnaie dévaluable».


«La question fondamentale est de savoir si l'économie grecque peut repartir et prospérer avec une monnaie aussi forte que l'euro. La réponse est clairement négative. Mais au lieu de se concentrer sur ce sujet de fond et d'y répondre, les Européens se focalisent sur la dette grecque» a-t-il notamment souligné.


D’après son analyse, Valéry Giscard d’Estaing a expliqué : ...« ...la Grèce ne peut régler ses problèmes aujourd'hui que si elle retrouve une monnaie dévaluable. Il faut donc envisager ce scénario très calmement, à froid, dans l'intérêt de la Grèce elle-même. Il est absurde de dire qu'il s'agirait d'un échec de l'Europe».

«La Grèce a toute sa place dans l'Union européenne, estime Valery Giscard d’Estaing , «  En quittant l'usage de l'euro, elle ne ferait que rejoindre des pays comme le Royaume-Uni, la Suède, la République tchèque, etc., qui ne l'ont pas adopté. Mieux: cette sortie lui permettrait de préparer un éventuel retour, plus tard. Ce processus de sortie ordonnée doit et peut se dérouler de manière non conflictuelle, dans l'intérêt mutuel de chacun. C'est ce que j'appellerais une « friendly exit », une sortie dans un esprit amical»,  a-t-il précisé.


 Vous trouverez en revue de presse le lien conduisant à cette interviewe.

 Voila une science politique du compromis dont devrait s’inspirer nos dirigeants européens, malheureusement je doute fort qu’aucun d’entre eux ne soit à sa hauteur.

Ce que nous entendons dire des dirigeants actuels c'est "la Grèce doit faire ceci, la Grèce doit faire cela , sur un ton directif ou impératif, ..." et ça ne résiste pas aux réalités qui s'imposent au fil  des négociations.

ooOoo


Par souci d’information ajoutons que depuis le mercredi 18 février la Grèce a un nouveau Président,  Il s'agit du conservateur Prokopis Pavlopoulos, avocat de métier et ancien ministre de l'Intérieur. Il a été élu mercredi soir au Parlement d’Athènes  à une  majorité de 180 voix sur 300;

Le nouveau président grec Prokopis Pavlopoulos  est  présenté par  certains  médias comme un « poids  lourd » de la Nouvelle démocratie,  parti conservateur, pour d’autre médias  Prokopis Pavlopoulos est plutôt considéré comme modéré. Il entretient de bonnes relations avec tous les niveaux de la politique grecque., mais il faut noter qu’il appartient à l'ancien système des partis critiqué par Syriza.

Ainsi Alexis Tsipras le premier ministre a préféré choisir un candidat facile à élire bien que conservateur, plutôt que de créer des remous en proposant le radical de gauche  Dimitris Avramopoulos , ce qui souligne son pragmatisme et la souplesse  dont il fait preuve en matière politique.


Et puis ce choix a  eu le mérite de  convenir au Président de la Commission européenne Christian Juncker et à son équipe, en effet Juncker redoutait le  projet initial de choisir l'actuel commissaire grec, Dimitris Avramopoulos, comme président

 REVUE DE PRESSE : 


Le Figaro
 - ‎Il y a 29 minutes ‎




Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances, à son arrivée à la réunion de l'Eurogroupe ce vendredi à Bruxelles. Crédits photo : ERIC VIDAL/REUTERS. Après d'intenses négociations, un accord a été trouvé vendredi soir pour prolonger de 4 mois l'aide ...

 cliquez sur le lien ci-dessous pour consulter d'autres articles :


_______________________________/

Les Échos‎ - Il y a 3 jours
L'ancien chef de l'Etat Valéry Giscard d'Estaing prône une « friendly exit » de la Grèce pour ...
RTL.fr‎ - Il y a 2 jours

· 
RFI‎ - Il y a 2 jours
media Le nouveau président grec Prokopis Pavlopoulos dans son bureau à Athènes, le 18 ...
L'Express‎ - Il y a 3 jours
EurActiv France‎ - Il y a 2 jours

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