Selon les
résultats officiels, le socialiste
Frédéric Barbier a remporté hier le second tour de l’élection législative de la
4me circonscription du Doubs avec avec
51,43% des voix, contre 48,57% pour Sophie Montel du Front National.
Vous
trouverez ci-dessous plus bas une vidéo où l’on
peut voir un extrait de la déclaration du nouveau député socialiste
Frédéric Barbier le soir de son
élection, vous remarquerez qu’avant de lire sa déclaration devant le micro,
Frédéric Barbier a porté sa main droite sur sa poitrine, ce qui selon moi est
une sorte de signe distinctif que la maçonnerie connaît bien, alors que le
principe de la laïcité interdit dans les lieux publics les signes distinctifs,
mais passons, ce qui est à retenir c’est que de lui-même il a dit se réjouir de son succès, mais qu’il ne pavoise pas, et qu’il a notamment ajouté devoir son succès au
rassemblement très large des forces républicaines , à l’action des électrices
et des électeurs, en tenant aussi à
citer l’UDI, le Modem , une partie de
l’UMP, et à nommer Alain Juppé , Nathalie Kosciusko-Morizet , Dominique
Bussereau, et François Bayrou qui selon lui « se sont pour certains
affranchis des décisions des groupes politiques ,
pour appeler à voter pour moi. »
Avant de
passer à l’extrait vidéo il faut remarquer que ces personnalités politiques de droite et du centre que le socialiste Frédéric Barbier dit s’être
affranchis des décisions des groupes politique pour appeler à voter pour lui
sont connus, à l’exception de l’une d’entre elles Nathalie Kosciusku-Morizet,
pour être par être passés autrefois d’un
parti politique à un autre, de droite le plus souvent, tout en manifestant souvent des élans de symphaties vers la gauche selon le sens du vent, pour
favoriser leur ambitions politiques personnelles et leur carrière parlementaire ou encore dans l’exécutif en
acceptant des porte feuilles de ministres, comme ils l'ont fait, dans les 3
gouvernements de cohabitation, qui ont bloqué à l’époque la France dans une
sorte stagnation exécutive alors que
des réformes devenaient nécessaires.
N’oublions
pas pour seul exemple que Alain Juppé a été ministre sous le Gouvernement Baladur, ce dernier du reste
ayant inventé le mot « cohabitation » pour illustrer ce type de
gouvernement dans lequel coexistent un président de la République et un Premier
ministre, de tendances politiques divergentes, et des ministres de ces deux tendances,
le plus souvent en surface dans des compromis de complaisance, et au contraire au fond et en secret dans des désaccords politiques et des luttes intestines , ce qui a pour effet de mettre en sommeil ou de glisser sous la poussière des tapis, ou même d'enterrer en catimini des réformes qui auraient été nécessaires à l'évolution de la France. .
Je ne parle pas de l'attitude de Monsieur Bayrou qui du centre n'a jamais fait autre chose que de jouer au balancier à droite ou à gauche selon quand son inspiration politique fluctuante et fragile lui dit qu'il a intérêt personnel à soutenir les uns ou les autres.
Par contre bien que je n'approuve pas son appel à voter PS, il faut se souvenir que Nathalie Kociusko-Morizet a elle même été combattue par le FN lors de précédentes élections et on peut comprendre qu'elle ait choisi d'appeler à voter PS pour se venger, mais ceci noté ce n'est pas digne d'un membre de l'UMP d'appeler à voter pour membre d'un parti rival.
En ce qui
me concerne, je crois que sous prétexte de faire front au Front National, des
ambitions personnelles ne sont pas absentes de leur appel à voter pour le
candidat PS, et que sous ces soutiens contre nature politique, se dissimule l’espoir d’être appelé à paraître dans un
éventuel gouvernement de cohabitation si
les résultats des urnes en décidaient
ainsi d’ici 2017 en ne départageant pas le PS et les partis de droite et du
centre de façon radicale.
Comme on le voit ces politiques voient dans la France un cochon dans lequel ils alimentent leurs ambitions personnelles selon le proverbe "Tout est bon dans le cochon" !, quel sale comportement tout de même !
Une façon coupable d'espérer le cas échéant de refaire surface en 2017, en retombant le torse dans une position confortable avec un portefeuille sous le bras, il va sans dire que tous ces compères de droite et de gauche sont viscéralement opposés à faire réviser la loi électorale pour revenir à une représentation proportionnelle parlementaire, ce sont des politiques qui vivent sur la division en maintenant par la loi une grande majorité des élus patriotes hors de l'Assemblée Nationale et du Sénat.
Voir l'extrait vidéo de la déclaration de Frédéric Barbier en cliquant sur le lien actif ci-dessous :
Texte de la déclaration :
" Le
suffrage universel a rendu son verdict, je serai le député de la 4me circonscription,
je serai le député de l’ensemble de cette circonscription et jusqu’au terme de
la législature jusqu’en 2017, si bien sûr ce soir j’apprécie ce succès, ce
succès collectif, je ne me réjouis pas ,
je ne pavoise pas, ce fût très
difficile, ce succès je le dois à ce rassemblement très large des forces
républicaines et de votre action à toutes et à tous. Je tiens à remercier les
toutes les électrices et les électeurs qui se sont reportés sur mon nom, bien
sûr les électeurs les électeurs de gauche, mais aussi les forces républicaines,
je pense à l’UDI, le Modem , une partie de l’UMP, avec des personnalités ( ndlr :
une voix dans la salle s’élève : «non, pas d’accord » ), avec des personnalités telles qu’Alain Juppé ,
Nathalie Kosciusko-Morizet , Dominique Bussereau, François Bayrou, qui se sont
pour certains affranchis des décisions des groupes politiques pour appeler à voter pour moi. »
(fin de l'extrait de la déclaration)
____/
Suite de l’éditorial :
Nous introduisons ici une brève parenthèse, pour rafraîchir si besoin la mémoire de ceux qui
ont souffert des 3 cohabitations qui ont marquées la France sous la V° république, rappelons brièvement
quels en ont été les acteurs politiques:
Première cohabitation de mars
1986 à mai 1988 :
Alors que le socialiste François Mitterrand est
Président de la République depuis 1981, les élections législatives portent à l’Assemblée Nationale une majorité de droite.
François Mitterrand nomme alors Jacques
Chirac (le président du RPR à l’époque ) Premier ministre;
C'est la première fois sous la Ve
République que coexistaient un président
de la République et un Premier ministre de tendances politiques divergentes.
Deuxième cohabitation de mars
1993 à mai 1995 :
Les élections législatives des 21
et 28 mars 1993, inversent la majorité
politique à l'Assemblée nationale, la droite détenant 472 sièges sur 577.
François Mitterrand fait appel à
Edouard Balladur comme Premier Ministre.
Troisième cohabitation de 1997 à 2002 :
Lors d'élections législatives anticipées, provoquées par la dissolution de l'Assemblée
nationale décidée le 21 avril 1997 par Jacques Chirac, devenu président de la
République deux ans plus tôt, on assiste à la Victoire de la Gauche plurielle, et le
Président de la République Jacques Chirac alors nomme le socialiste Lionel Jospin, Chef de Gouvernement.
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