20 février 2015

Assemblée Nationale - 2me séance 19 février 2015 - Motion de censure rejetée sans surprise - La loi Macron considérée comme adoptée - ( note - vidéo - compte-rendu - )

Éditorial de lucienne magalie pons

Sans surprise par un simple effet arithmétique, étant donné la composition de l'Assemblée Nationale, Jeudi 19 février en fin d'après-midi, l 'Assemblée a rejeté la motion de censure déposée, suite à l'engagement par le Premier ministre de la responsabilité du Gouvernement sur le projet de loi pour la croissance et l'activité. 234 députés ont voté pour cette motion de censure, la majorité requise pour son adoption étant de 289.

En conséquence, le projet de loi pour la croissance et l'activité est considéré comme adopté.

Le texte sera retourné devant le Sénat pour un nouvel examen, et devrait être discuté en Avril , puis il reviendra ensuite devant l'Assemblée Nationale, au passage soulignons qu'il s'agit d'une procédure exceptionnelle dite d'urgence, ce qui dénote que la notion d'urgence est tout à fait relative en matière parlementaire !

Hier soir à chaud j'éditais un éditorial pour donner mes impressions sur le vaudeville de gauche ou le faux coup de théâtre mis en scène par l'exécutif et les socialistes en 2me séance à l'Assemblée Nationale pour sauver du naufrage la Loi Macron et du même coup le Gouvernement.

Une séance qui avait pour vedette un exécutif en danger et un parti socialiste divisé, qui se devaient de ressouder leurs déchirures et de ranger momentanément leurs canifs aux vestiaires pour faire rejeter la motion de censure présentée par l'opposition de droite.

Je reviens aujourd'hui sur cet évènement politique pitoyable pour la gauche, qui cependant le considère comme une victoire, pour publier la vidéo de la séance qui hier soir n'étais pas disponible , et le lien du compte rendu en texte. ( voir plus bas en Revue de Presse)

Vous aurez ainsi une séance de spectacle politique gratos avec le texte de la pièce, mais auparavant comme ce que j'avais écrit hier me conviens, j en reproduis une partie ci-dessous en copié/collé pour ne pas obliger mes lecteurs à rechercher dans le site :

* copie de mon édito d'hier :

jeudi 19 février 2015

Loi Macron : Sans surprise la motion de censure a été rejetée et du coup la loi Macron adoptée sera renvoyée au Sénat- ce résultat est bien plus arithmétique que politique -

Éditorial de lucienne magalie pons

Comme on s'y attendait et sans surprise la motion de censure a été rejetée à une marge étroite, mais rejetée quand même, et du même coup la Loi Macron est adoptée en première lecture et sera renvoyée au Sénat avant de revenir en deuxième lecture. .

Ce résultat n'a rien a voir avec les interventions du Chef de groupe des députés de la majorité PS , et du discours agressif et menaçant envers l'opposition du premier ministre lors de la discussion de la motion de censure en séance qui ont précédé le vote, il ne faut imaginer que ce sont ces interventions qui on arraché ce résultat, ou encore que ce sont leur prétendu talent oratoire ou leur capacité de rassemblement, qui a eu une influence, pas du tout le résultat est d'abord tout simplement arithmétique, je dis bien arithmétique au lieu de mathématique, tant le calcul est primaire, ensuite le résultat est la signature de la pétoche des frondeurs socialistes, menacés précédemment par ailleurs par le premier ministre de jury disciplinaire, voir d'exclusion du parti socialiste, au cas où ils voteraient pour la motion de censure ou s'abstiendraient, ces frondeurs socialistes donc ont piteusement baisser leur culotte pour rallier la majorité socialiste " réformiste à la Hollande-Valls " .

Une fois de plus dans le cas présent le recours au 49.3 a joué son rôle de roue de secours, et le mécanisme de cette procédure a prouvé que l'exécutif avait calculé à l'avance que l' opposition présenterait une motion de censure qui n'avait aucune chance d'être adoptée.

Ceci démontre que l'exécutif est incapable de convaincre sa majorité parlementaire divisée de voter un texte et qu'il est obligé d'avoir recours à cette procédure pour le faire passer en force selon l'expression consacrée.

Ce matin sur Europe 1 Monsieur Nicolas Sarkozy a expliqué :

- lorsqu'on utilise le 49.3, ça veut dire qu'on n'a pas la force de convaincre la majorité , si on n'arrive pas à convaincre la majorité , on ne peut pas convaincre les Français..."

Il arrive à Monsieur Sarkozy dans les grands moments de taper en plein dans le mille !

C'est ce que disent les personnalités politiques de l'opposition et du reste certains soulignent aussi que le parti socialiste est divisé en deux courant, un courant réformiste social démocrate , qui patinent dans des réformes épicée de libéralisme, réformes sociétales , bancales qui ne donnent aucun des résultats envisagés, et un autre courant celui des frondeurs qui réclament plus de justice sociale, évidemment quand le gouvernement risque de tomber, ils se regroupent tous pour préserver leur position, mais il n'en demeure pas moins que la majorité socialiste est divisé, fictive et fait désordre et que l'exécutif n'a plus en temps ordinaire ni l'autorité ni la main sur eux et est obligé de brandir autoritairement comme un petit dictateur fragile le 49.3 et les menaces disciplinaires.

Si nous allons plus loin on peut dire que les frondeurs socialistes sous la menace des mesures disciplinaires qui pourrait aller jusqu'à l'exclusion sont bâillonnés et se voient privés de leur liberté d'expression politique dans leur parti , alors que justement on ne cesse de nous bassiner dans les discours exécutifs de la liberté d'expression comme une valeur fondamentale de la République.

La séance de passage en force de la fragile Loi Macron a montré les vicissitudes d'un gouvernement qui en perte d' autorité sur sa majorité présidentielle se trouve obligé pour faire passer un texte d'user d'une procédure exceptionnelle et de menaces de mesures disciplinaires et ce n'est pas glorieux !

Revue de Presse :

*Vidéo de la 2 me séance (la séance a commencé par une discussion d'articles de la "nouvelle organisation territoriale de la France", après une courte suspension de séance la motion de censure a été discuté avant le vote.

Pour accéder à la vidéo cliquer sur le lien ci-dessous :