Nous avons déjà édité hier un éditorial pour relater la décision prise par la BCE contre le financement de la Grèce, nous y revenons aujourd'hui pour dénoncer ce coup de couteau dans le dos que la Grèce a reçu mercredi soir, avant même les négociations de la Grèce engagées avec ses partenaires ne soient terminées.
Nous avions aussi souligné que Berlin avait profité de la décision de la BCE pour durcir sa position contre la Grèce, en effet dès jeudi matin le ministre allemand des
Finances Wolfgang Schäuble affichait ses "désaccords"
avec son homologue grec Yanis Varoufakis, auquel il a enjoint de reprendre les
négociations avec la troïka (UE, BCE, FMI), alors que le gouvernement grec
souhaitait négocier directement avec ses partenaires européens.
Nous complétons aujourd'hui notre précédent éditorial pour rapporter quelques précisions sur ce coup de théâtre , d'abord en publiant ci-dessous un extrait du communiqué des gouverneurs de la BCE , et ensuite en expliquant les bas les raisons de cette décision BCE.
extrait :
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" PRESS RELEASE
" 4 February 2015 - Eligibility of Greek bonds used as collateral in Eurosystem monetary policy operations
-
ECB’s Governing Council lifts current waiver of minimum credit rating requirements for marketable instruments issued or guaranteed by the Hellenic Republic
-
Suspension is in line with existing Eurosystem rules, since it is
currently not possible to assume a successful conclusion of the
programme review
-
Suspension has no impact on counterparty status of Greek financial institutions
-
Liquidity needs of affected Eurosystem counterparties can be
satisfied by the relevant national central bank, in line with Eurosystem
rules
" The Governing Council of the European Central Bank (ECB) today
decided to lift the waiver affecting marketable debt instruments issued
or fully guaranteed by the Hellenic Republic. The waiver allowed these
instruments to be used in Eurosystem monetary policy operations despite
the fact that they did not fulfil minimum credit rating requirements.
The Governing Council decision is based on the fact that it is currently
not possible to assume a successful conclusion of the programme review
and is in line with existing Eurosystem rules.
This decision does not bear consequences for the counterparty status
of Greek financial institutions in monetary policy operations. Liquidity
needs of Eurosystem counterparties, for counterparties that do not have
sufficient alternative collateral, can be satisfied by the relevant
national central bank, by means of emergency liquidity assistance (ELA)
within the existing Eurosystem rules.
The instruments in question will cease to be eligible as collateral
as of the maturity of the current main refinancing operation (11
February 2015).
*source :
For media queries, please contact William Lelieveldt, tel.: +49 69 1344 7316.
__________
fin de l'extrait ( que vous pourrez traduire a l'aide d' un traducteur en ligne )
____________
*Suite de notre éditorial :
Quand aux raisons de cette décision de la BCE elles ont été évoquées dans les JT de Jeudi soir et selon l'analyse que certains experts il est souligné en autres raisons, que c'est surtout comme membre de la Troïka que la BCE a
pris cette décision, ce qui n'était pas clairement exprimé mercredi et
jeudi dans la journée dans les informations , mais qui a été rapporté
jeudi soir dans la soirée dans plusieurs JT de 20 h.00, dont celui de TF1, dont nous publions plus bas un extrait, au cours duquel Gilles Bouleau commentait la situation grecque en donnant la parole tout à tour aux économistes Elie Cohen et Marce Touati.
Comme vous le verrez plus bas dans l' extrait du JT de 20 h. de TF1 de jeudi soir :
- pour Elie Cohen nous le citons : " Monsieur Draghi a agit en membre de la Troïka plus qu'en patron de la Banque Centrale, et en tant que membre de la Troïka il a voulu envoyer un message, et un seul message la Grèce doit respecter ses engagements" ..
- et pour Marc Moatti , nous le citons : "La BCE adresse évidemment un message à la Grèce , mais aussi un message à tous les autres pays européens, déjà pour ne pas créer un précédent, car tous les autres pays ne doivent pas faire la même chose, et puis également pour la France et l'Allemagne, attention ne trouvons pas n'importe quel compromis"
extrait vidéo :
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* suite de notre éditorial :
Quand on assiste à de tels agissements de la part de la BCE on comprend qu'en plus de son rôle de pieuvre financière qu'elle s'autorise vis-à-vis des banques européennes et des pays surendettés , elle s’octroie en plus le rôle politique de gendarme de l'UE, et qu' elle tient sous sa coupe les États membres de "l'Eurosystème", qu'elle fait plier à sa volonté en s'interposant comme elle vient de le faire, en lançant des menaces et des avertissements et en prenant des décisions, pour punir les pays qui essaient de renégocier directement leur dette avec leur partenaires européens en refusant l'austérité, sans passer par la Troïka.
REVUE DE PRESSE :
L'essentiel | - |
Quotidien du Peuple | - |
24heures.ch | - |
L'Obs | - |
Berlin
(AFP) - Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a affiché
jeudi à Berlin ses "désaccords" avec son homologue grec Yanis
Varoufakis, auquel il a enjoint de reprendre les négociations avec la
troïka (UE, BCE, FMI) malgré le rejet de cette ...
Challenges.fr | - |
La
Banque centrale européenne a décidé de couper une partie des vivres aux
banques grecques. Cette mesure intervient alors qu'Athènes tente de
renégocier sa dette. Mario Draghi, le patron de la BCE (C) SIPA ...
Libération | - |
Le
ministre allemand des Finances Wolfang Schäuble et son homologue grec
Yanis Varoufakis se serrent la main à l'issue de leur conférence de
presse, le 5 février 2015 à Berlin (Photo Odd Andersen. AFP). Le
ministre allemand des Finances Wolfgang .
Atlantico.fr | - |
Très
attendue, la rencontre entre les ministres grec et allemand des
finances a eu lieu ce jeudi 5 février. Face au discours bien rôdé de
Wolfgang Schauble, Yanis Varoufakis ne s'est pas contenté de chercher
une solution pour son seul pays. C'est la stratégie ...
Le Parisien | - |
La
Banque centrale européenne a mis fin au régime de faveur qu'elle
accordait aux banques grecques. Motif ? Le nouveau Premier ministre ne
veut plus appliquer le programme d'austérité. Boris Cassel | 06 Févr.
2015, 07h00 | MAJ : 06 Févr. 2015, 04h08.
L'Humanité | - |
Pierre
Laurent, secrétaire national du PCF et président du Parti de la gauche
européenne (PGE), dénonce la « décision politique » de la BCE qui ajoute
à la pression que subit la Grèce pour le maintien de l'austérité. Il
appelle à multiplier les actions de ...
Le Monde | - |
Le
4 février la Banque centrale européenne a annoncé qu'elle suspendait un
des mécanismes de financement des banques grecques en réaction à la
réthorique anti-troïka du nouveau premier ministre Alexis Tsipras. Cette
décision met une forte pression ...
TF1 | - |
La
Banque centrale européenne a annoncé dans un communiqué mercredi
qu'elle avait décidé de priver les banques grecques d'une de leurs
sources de financement, ce qui risque de précipiter l'asphyxie
financière de l'Etat grec. Cette suspension décidée ...
EditoWeb MagaZine (Blog) | - |
C'est
à qui accusera l'autre de chantage. Le fait que la BCE ait décidé
mercredi soir de ne plus accepter les obligations d'Etat grecques en
garantie de ses financements ne semble pas faire plier le premier
ministre grec Alexis Tsipras ni son ministre des ...
Les Échos (Blog) | - |
Les
banques grecques privées d'accès aux financements de la BCE. La Bourse
d'Athènes en net recul, banques en tête. Tsipras veut mettre un "point
final" à l'austérité. A Berlin, Varoufakis constate son désaccord total
avec Schäuble. Bruxelles évoque une ...
Le Club de Mediapart | - |
Hier
soir, la BCE a décidé de changer le régime des garanties d'emprunt des
banques grecques. Mario Draghi porte seul la responsabilité du krach
bancaire qui a découlé de ce geste unilatéral de la BCE, sous pression
d'Angela Merkel. La BCE révèle ainsi ...
Les Échos (Blog) | - |
FRANCFORT,
5 février (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) a accepté
mercredi que la banque centrale grecque accorde aux banques du pays une
aide d'urgence de 60 milliards d'euros au plus, écrit Die Welt. La BCE
n'a fait aucun ...
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