Avertissement : notre précédent éditorial, même titre et même sujet, ayant été piraté, nous en avons rédigé une nouvelle version que nous publions ci-dessous, en espérant qu'aune infraction de pirates ne viendra nous visiter !
Hier dès le matin la journée s'annonçait "burning" au Palais Bourbon et dans et aux abords des cafés, où les députés et les journalistes se côtoient entre les séances, on assistait au défilé incessant des députés devant les caméras et les micros dans une atmosphère des grands jours, pourtant la veille encore la majorité socialiste se voulait confiante pour montrer une image d’union majoritaire et certains assuraient que la « Loi Macron » serait votée, mais Mardi au matin après compte et recompte des voix un léger doute s’insinuait dans un climat de plus en plus tendu et même si les députés PS continuait à assurer que la loi serait votée, certains cependant ajoutait « de peu » à une « coute majorité », ce qui finalement laisser s’instaurer un possible recours à l’article 49.3 de la constitution, mais jusqu’à là tout n’était dit et pris que comme suppositions ou rumeurs.
N’empêche qu'à 11
heures la tension s’accentuait quand simultanément on apprenait d’une part que le premier ministre Manuel Valls et le
ministre de l‘Économie Emmanuel Macron rejoignaient le siège du Parti Socialiste pour la réunion
hebdomadaire du groupe PS majoritaire, et que d'autre part se répandait la
rumeur que le gouvernement préparait un Conseil des ministres extraordinaire
pour 14 h 30 en vue, disait-on dans les médias, d’ engager le gouvernement dans la procédure
obligatoire pour recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui permet de
faire passer une loi en force.
Il ne restait donc que quelques heures d’attente fébrile à traverser, avant que la
Loi Macron ne soit présentée à l’Assemblée, quand Manuel Valls et Emmanuel
Macron ouvraient la réunion du groupe
parlementaire majoritaire PS , et à ce moment là les médias informaient «
La pression est maximale , le Premier Ministre mobilise ses troupes et rappelle
les frondeurs à l’ordre » en rappelant que les jours précédents les
frondeurs socialistes avaient indiqué que 20
à 25 des leurs voteraient contre la loi Macron, et 20
s’abstiendraient »
Cependant les
journalistes ajoutaient que la majorité
parlementaire socialiste hors les frondeurs, estimait encore que la loi serait
assurément votée, en ajoutant " de peu ".. avec .. » "une courte majorité .. " .
A l’intérieur de la réunion cependant le Premier
Ministre tranchait « A ce stade la loi ne passe pas »
Lorsque le Premier Ministre quittait la réunion après
deux de discussion, les journalistes se lançaient à sa suite micros tendus,
mais ils n’ont obtenu aucune information, et c’est ainsi que le suspens dans
une atmosphère intensive de « bouillon de culture » s’est prolongé jusqu’à la
dernière minute à l’Assemblée Nationale jusque dans l’après-midi vers 16 h c'est-à-dire jusqu’à la reprise de séance après la
première partie consacrée aux questions au Gouvernement.
On savait par contre que le Conseil des Ministre
extraordinaire s’était effectivement tenu à 14 h 30 mais rien n’avait filtré de
sa décision.
A la reprise de séance le Premier Ministre a été
appelé à la Tribune d’où il dévoilait notamment que , nous le citons : " ...le conseil des ministres qui
s’est réuni aujourd’hui, sous la présidence du chef de l’État, à quatorze
heures trente, m’a autorisé à engager la responsabilité du Gouvernement sur le
projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques,
conformément à l’article 49, alinéa 3, de la Constitution ....."
Voir ci-dessous
‘en copié/collé’ son intervention complète sur ce sujet extraite du
compte-rendu officiel :
--------------------------------
Croissance, activité et égalité des chances économiques
M. le président. L’ordre du jour appelle les explications de vote au
nom des groupes et le vote par scrutin public sur l’ensemble projet de loi,
après engagement de la procédure accélérée, pour la croissance et l’activité (nos 2447,
2498).
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre. (Applaudissements
sur les bancs du groupe SRC.)
M. Manuel Valls, Premier ministre. Monsieur le président,
mesdames et messieurs les députés, le conseil des ministres qui s’est réuni
aujourd’hui, sous la présidence du chef de l’État, à quatorze heures trente,
m’a autorisé à engager la responsabilité du Gouvernement sur le projet de loi
pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, conformément
à l’article 49, alinéa 3, de la Constitution.
M. Jean Glavany. Très bien !
M. Manuel Valls, Premier ministre. Les dispositions de ce
projet de loi sont importantes, essentielles même, pour relancer la croissance,
pour créer de l’emploi, pour faire sauter un certain nombre de blocages dans
notre économie, pour donner un coup de jeune à notre pays.
Je veux remercier une nouvelle fois l’ensemble des parlementaires qui ont contribué à l’amélioration de ce texte, et chacun, et je le dis sincèrement, peut être fier du travail accompli par l’Assemblée nationale. Je salue particulièrement le travail du président de la commission spéciale, François Brottes (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.), du rapporteur général, Richard Ferrand, ainsi que l’engagement et le travail des huit rapporteurs thématiques.
Plus de mille amendements ont été adoptés, soit par la commission spéciale, qui s’est réunie pendant deux semaines, soit par votre assemblée, pendant les trois semaines de débat et de discussion. Cela a été rappelé il y a un instant par le rapporteur : jamais sans doute, nous ne sommes arrivés, monsieur le président de l’Assemblée nationale, à une telle coproduction entre le Parlement et le Gouvernement.
Je veux aussi, et c’est mon rôle, saluer le travail d’Emmanuel Macron, que je remercie. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Je veux le remercier pour son engagement personnel, sa présence permanente au banc du Gouvernement, relayant le travail accompli par les autres ministères, sa capacité d’écoute, de dialogue, mais aussi de conviction.
Une majorité existe vraisemblablement sur ce texte… (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.) mais elle est incertaine.
Je veux remercier une nouvelle fois l’ensemble des parlementaires qui ont contribué à l’amélioration de ce texte, et chacun, et je le dis sincèrement, peut être fier du travail accompli par l’Assemblée nationale. Je salue particulièrement le travail du président de la commission spéciale, François Brottes (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.), du rapporteur général, Richard Ferrand, ainsi que l’engagement et le travail des huit rapporteurs thématiques.
Plus de mille amendements ont été adoptés, soit par la commission spéciale, qui s’est réunie pendant deux semaines, soit par votre assemblée, pendant les trois semaines de débat et de discussion. Cela a été rappelé il y a un instant par le rapporteur : jamais sans doute, nous ne sommes arrivés, monsieur le président de l’Assemblée nationale, à une telle coproduction entre le Parlement et le Gouvernement.
Je veux aussi, et c’est mon rôle, saluer le travail d’Emmanuel Macron, que je remercie. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Je veux le remercier pour son engagement personnel, sa présence permanente au banc du Gouvernement, relayant le travail accompli par les autres ministères, sa capacité d’écoute, de dialogue, mais aussi de conviction.
Une majorité existe vraisemblablement sur ce texte… (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.) mais elle est incertaine.
M. Michel Herbillon. Ce n’est
vraiment pas brillant !
M. Manuel Valls, Premier ministre. Dès lors, et c’est ma
responsabilité, je ne prendrai aucun risque. (Protestations sur les bancs
des groupes UMP et UDI.)
M. Michel Herbillon. Quel
courage !
M. Manuel Valls, Premier ministre. Je ne prendrai pas la
responsabilité du risque d’un rejet d’un tel projet, que je considère comme
essentiel pour notre économie. (Applaudissements sur de très nombreux bancs
du groupe SRC.)
Je souhaite que nous puissions agir rapidement, dans la clarté. Nous voulons réformer, agir vite au service des Français et de l’intérêt général.
La gauche gouverne. Elle doit assumer ses responsabilités. Elle doit les assumer pleinement, et ce gouvernement assume donc pleinement et totalement ses responsabilités. Nous le faisons pour le pays. Nous le faisons pour l’intérêt général, et ici chacun doit prendre conscience de ce que cela signifie.
Je souhaite que nous puissions agir rapidement, dans la clarté. Nous voulons réformer, agir vite au service des Français et de l’intérêt général.
La gauche gouverne. Elle doit assumer ses responsabilités. Elle doit les assumer pleinement, et ce gouvernement assume donc pleinement et totalement ses responsabilités. Nous le faisons pour le pays. Nous le faisons pour l’intérêt général, et ici chacun doit prendre conscience de ce que cela signifie.
M. Christian Estrosi. Coup
d’État !
M. Manuel Valls, Premier ministre. Et c’est cette exigence qui
m’a conduit à demander au Président de la République de m’autoriser à engager
la responsabilité du Gouvernement sur la version du projet de loi issue de vos
trois semaines de débat, et que l’Assemblée nationale a consacrée.
J’engage donc la responsabilité du Gouvernement. Engager le pays dans la voie de la réforme : c’est la mission de ce gouvernement, sous l’autorité du Président de la République. Et je le dis à chacun dans l’hémicycle, avec la plus grande clarté et la plus grande détermination, parce qu’il y va de l’intérêt de notre pays : rien ne nous y fera renoncer, rien ne nous fera reculer. C’est l’intérêt des Français qui nous commande d’agir ainsi. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes SRC et RRDP.)
J’engage donc la responsabilité du Gouvernement. Engager le pays dans la voie de la réforme : c’est la mission de ce gouvernement, sous l’autorité du Président de la République. Et je le dis à chacun dans l’hémicycle, avec la plus grande clarté et la plus grande détermination, parce qu’il y va de l’intérêt de notre pays : rien ne nous y fera renoncer, rien ne nous fera reculer. C’est l’intérêt des Français qui nous commande d’agir ainsi. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes SRC et RRDP.)
M. le président. Je vous remercie, monsieur le Premier ministre.
L’Assemblée nationale prend acte de l’engagement de responsabilité du Gouvernement, conformément aux dispositions de l’article 49-3 de la Constitution.
Le texte sur lequel le Premier ministre engage la responsabilité du Gouvernement sera inséré en annexe au compte rendu de la présente séance.
En application de l’article 155 alinéa 1 du règlement, le débat sur ce texte est immédiatement suspendu.
Ce texte sera considéré comme adopté sauf si une motion de censure, déposée avant demain 16 heures 30, est votée dans les conditions prévues à l’article 49 de la Constitution. (Huées sur les bancs du groupe UMP).
L’Assemblée nationale prend acte de l’engagement de responsabilité du Gouvernement, conformément aux dispositions de l’article 49-3 de la Constitution.
Le texte sur lequel le Premier ministre engage la responsabilité du Gouvernement sera inséré en annexe au compte rendu de la présente séance.
En application de l’article 155 alinéa 1 du règlement, le débat sur ce texte est immédiatement suspendu.
Ce texte sera considéré comme adopté sauf si une motion de censure, déposée avant demain 16 heures 30, est votée dans les conditions prévues à l’article 49 de la Constitution. (Huées sur les bancs du groupe UMP).
M. le président. La séance est suspendue.
-------------
· Suite de notre éditorial :
________________
Avant mamère
Il va de soi que les
réactions se sont aussitôt déchainées
ensuite dans les médias qui rapportaient
et commentaient les évènements de la journée , le suspens sur ce premier point était terminé
On savait que des
motions de censures pouvaient être déposés jusqu’à aujourd’hui 16 H , 30 , et
depuis hier après ce faux coup de théâtre les journaux et les chaines
audio- visuels , radios et télévisions, reprenais le relais sur un nouveaux
suspens, alimenté par les débats organisés avec les acteurs du jour, des
interviews, des émissions qui vont dans
tous les sens .
Certains estiment que la faiblesse de la majorité PS est étalée
au grand jour, d’autres soulignent qu’on ne peut avoir recours qu’une
seule fois par cession parlementaire et
que par conséquent on ne pourrait plus
présenter d’autres réformes sans risque de les voir rejeter, les ’oppositions de droite UMP, UDI ont fait savoir qu’elles
déposeraient une motion de censure dans les délais;
Le front de gauche
par ailleurs a déclaré qu'il voterait pour la motion de censure.
Situation tout à fait inédite. Panique à bord !
Du coup les frondeurs et certains EELV ont fait savoir qu’il étaient seulement contre certaines dispositions de la
Loi Macron .. mais qu’en aucun cas ils ne voulaient faire tomber le gouvernement
et que par conséquent il voterait contre la motion de censure.
Par ailleurs on ressort de vielles querelles et
rancœurs relative au recours de l’art. 49.3 de la constitution n citant
François Hollande qui en 2006 jugeait que l'aer.49.2 était "un déni de
démocratie" et empêchait le Sénat et l'Assemblée de voter :
voir la vidéo ci-dessous :
introduire la vidéo hollande
________________
voir la vidéo ci-dessous :
------------------
--------------
Suite de l’éditorial :
La droite insiste sur
l’annonce de Manuel Valls faite à l’Assemblée comme un constat de faiblesse de la majorité PS, les
socialistes au contraire paradent en mettant en avant l’unité soudée au sein de leur groupe en répétant que leurs
frondeurs socialistes voteront contre la motion de censure avec les
réformistes PS , en vantant au passage le « courage de Manuel Valls »
Manuels Valls hier
soir sur TFI est venu expliquer que la loi aurait été votée sans doute
mais qu’il n’avait pas voulu prendre le risque d’un vote incertain, ce
qui finalement revient à affirmer une
chose et son contraire.
La réalité c’est qu’il faut considérer que la motion de
censure déposée par l’opposition sera combattue par les socialistes regroupés
pour ne pas laisser tomber le gouvernement, et que de toute façon ainsi le texte dans ce contexte passera
ensuite en force.
Il en reste dans l'opinion
que le projet de Loi Macron qui
était présenté élogieusement par les socialistes comme le flambeau des réformes socialistes ou comme
le couronnement de la ligne de réformes conduites par le Gouvernement depuis 2012, portera les
marques indélébiles d’un accouchement aux forceps exécutif et cela démontre que
sans recours à l’art49.3 cette loi
serait morte avant d'avoir vécue.
Ci dessous quelques appréciations peu flatteuse sur « la loi
Macron » que pourtant le gouvernement et
les socialistes portent aux nues
Rappelons pour l’anecdote que le Député Noël Mamère
interrogé hier dans la salle des quatre colonnes à l’Assemblée Nationale
déclarait qu’il « n’aurait jamais voté
cette loi fourre-tout » mais qu’il
voterait contre la motion de censure parce qu’il ne souhaitait pas voir tomber
le gouvernement.
Monsieur Christian Jacob chef de groupe des députés UMP, au
cours de la séance de questions à l’Assemblée nationale a parlé en questionnant le Premier Ministre de "
petite loi macron qui n’a plus ni queue
ni tête"
Suite de l’éditorial :
La droite insiste sur
l’annonce de Manuel Valls faite à l’Assemblée comme un constat de faiblesse de la majorité PS, les
socialistes au contraire paradent en mettant en avant l’unité soudée au sein de leur groupe en répétant que leurs
frondeurs socialistes voteront contre la motion de censure avec les
réformistes PS , en vantant au passage le « courage de Manuel Valls »
Manuels Valls hier
soir sur TFI est venu expliquer que la loi aurait été votée sans doute
mais qu’il n’avait pas voulu prendre le risque d’un vote incertain, ce
qui finalement revient à affirmer une
chose et son contraire.
La réalité c’est qu’il faut considérer que la motion de
censure déposée par l’opposition sera combattue par les socialistes regroupés
pour ne pas laisser tomber le gouvernement, et que de toute façon ainsi le texte dans ce contexte passera
ensuite en force.
Il en reste dans l'opinion
que le projet de Loi Macron qui
était présenté élogieusement par les socialistes comme le flambeau des réformes socialistes ou comme
le couronnement de la ligne de réformes conduites par le Gouvernement depuis 2012, portera les
marques indélébiles d’un accouchement aux forceps exécutif et cela démontre que
sans recours à l’art49.3 cette loi
serait morte avant d'avoir vécue.
Ci dessous quelques appréciations peu flatteuse sur « la loi
Macron » que pourtant le gouvernement et
les socialistes portent aux nues
Rappelons pour l’anecdote que le Député Noël Mamère
interrogé hier dans la salle des quatre colonnes à l’Assemblée Nationale
déclarait qu’il « n’aurait jamais voté
cette loi fourre-tout » mais qu’il
voterait contre la motion de censure parce qu’il ne souhaitait pas voir tomber
le gouvernement.
Monsieur Christian Jacob chef de groupe des députés UMP, au
cours de la séance de questions à l’Assemblée nationale a parlé en questionnant le Premier Ministre de "
petite loi macron qui n’a plus ni queue
ni tête"
* ci- dessous l'échange entre Christian Jacob et le PREMIER ministre ( copié/collé) :
M. le président. La parole
est à M. Christian Jacob, pour le groupe de l’Union pour un mouvement
populaire.
M. Christian Jacob. Monsieur
le Premier ministre, après une réunion du groupe socialiste que l’on dit
houleuse, puis un conseil des ministres extraordinaire, allez-vous rejoindre la
cohorte des premiers ministres de gauche qui ont utilisé l’article 49-3 de
la Constitution ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) En
êtes-vous réduit à bâillonner l’Assemblée parce que vous n’y disposez plus de
la majorité ? Ce serait pour vous, monsieur le Premier ministre, un échec
personnel cuisant.
Il y a ici 340 députés de gauche, et vous seriez pourtant incapable de faire adopter cette petite loi Macron qui n’a plus ni queue ni tête à sa sortie de l’hémicycle ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Il y a ici 340 députés de gauche, et vous seriez pourtant incapable de faire adopter cette petite loi Macron qui n’a plus ni queue ni tête à sa sortie de l’hémicycle ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. Marc Le Fur. En
autocar !
M. Christian Jacob. Pis
encore : vous utilisez cette arme de dissuasion dans l’urgence et dans la
panique. En recourant à l’article 49-3, sans doute voulez-vous éviter votre
propre démission ! (« Ah ! » sur de nombreux bancs du
groupe SRC et sur les bancs du groupe écologiste.)
Si vous utilisez l’article 49-3, le groupe UMP déposera une motion de censure. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.– Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Nous considérons que les Français ont droit à un vote !
La question que nous nous posons est celle-ci : avez-vous encore la capacité de gouverner aujourd’hui ? (« Non ! » et applaudissements sur les bancs du groupe UMP.–Exclamations sur divers bancs.)
Si vous utilisez l’article 49-3, le groupe UMP déposera une motion de censure. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.– Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Nous considérons que les Français ont droit à un vote !
La question que nous nous posons est celle-ci : avez-vous encore la capacité de gouverner aujourd’hui ? (« Non ! » et applaudissements sur les bancs du groupe UMP.–Exclamations sur divers bancs.)
M. Bruno Le Roux. Quel aveu
de faiblesse de votre part !
M. Philippe Meunier. Nous compterons les votes !
M. le président. La parole
est à M. le Premier ministre.
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Monsieur le président Jacob, je ne relèverai pas les remarques
d’ordre personnel que vous venez de formuler mais, contrairement à vous, j’ai
confiance dans les institutions de la Ve République. (Rires et
exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Je me permets de vous rappeler qu’il y a un Président de la République, un Gouvernement et une majorité.
Je me permets de vous rappeler qu’il y a un Président de la République, un Gouvernement et une majorité.
M. Julien Aubert. Où
est-elle ?
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Quoi que vous disiez sur ces sujets, nous continuerons à
gouverner et à réformer le pays.
Non seulement il y a une majorité, monsieur Jacob, mais ce que je sais, au vu des débats qui ont porté sur la loi pour la croissance et l’activité, et sur bien d’autres sujets, comme nous l’a prouvé l’actualité récente, c’est qu’il n’y a pas de majorité alternative, et que votre groupe et votre formation politique sont incapables de présenter un projet cohérent au pays ! (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Que demande le pays, monsieur Jacob ? Je vous ai écouté ce matin : dans ces moments graves pour la France, vous, président de groupe, n’avez pas été capable de vous hisser à niveau. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Non seulement il y a une majorité, monsieur Jacob, mais ce que je sais, au vu des débats qui ont porté sur la loi pour la croissance et l’activité, et sur bien d’autres sujets, comme nous l’a prouvé l’actualité récente, c’est qu’il n’y a pas de majorité alternative, et que votre groupe et votre formation politique sont incapables de présenter un projet cohérent au pays ! (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Que demande le pays, monsieur Jacob ? Je vous ai écouté ce matin : dans ces moments graves pour la France, vous, président de groupe, n’avez pas été capable de vous hisser à niveau. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
M. Christian Jacob. Où est
votre majorité ?
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Ce que demande le pays, comme je le disais à l’instant à
M. Glavany, c’est que nous soyons forts concernant l’autorité de l’État,
les valeurs de la République, la laïcité, l’école ! Voilà ce que demande
le pays !
M. Yves Fromion. Non, le
pays demande du travail !
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Il demande que nous soyons fermes sur les valeurs. Alors,
monsieur Jacob, je vous demande à vous et à vos amis politiques d’être enfin
fermes sur les valeurs, fermes quand il faut faire un choix, fermes quand il
faut choisir entre un candidat républicain et l’extrême-droite ! (Vifs
applaudissements sur les bancs des groupes SRC et
écologiste.– Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Sur ce sujet, je vous demande d’être clairs ! (Mêmes mouvements.)
Sur ce sujet, je vous demande d’être clairs ! (Mêmes mouvements.)
Mme Marie-Louise Fort. Ce n’est pas le sujet !
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Comment pouvez-vous demander la confiance des Français quand vous
êtes vous-mêmes incapables de choisir entre la République et l’extrême-droite,
comme vous l’avez montré à l’occasion de l’élection partielle dans le
Doubs ?
M. Jean-François Copé. C’est incroyable !
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Comment pouvez-vous convaincre les Français alors même que vous
n’avez aucun programme ni pour l’économie, ni pour la réforme de l’État, ni pour
l’éducation nationale ? Avant de nous donner des leçons, monsieur Jacob,
soyez capable de présenter un projet et des propositions aux Français !
M. Christian Jacob. Elle est
où, ta majorité ?
M. Manuel Valls, Premier
ministre. Je vous dis la chose suivante : comme vous le verrez dans
quelques minutes, le Gouvernement fera tout pour que cette loi passe, parce
qu’elle est utile pour la France ! (Applaudissements sur de nombreux
bancs du groupe SRC.– Vives exclamations sur les bancs des groupes UMP et
UDI.)
_________
Fin de l’extrait
---------
· Suite de
l’éditorial :
On est en droit de se demander maintenant que le recours à
l’at.49.3 ne sera plus possible dans la suite de la cession parlementaire sur quel
scénario pourront jouer le gouvernent et sa majorité parlementaire
pour réfor mer comme il ne cesse d’en
manifester l’intention l’état, l’économie, l’éducation nationale etc..
C’est donc pour le moment une période de sursis qui s’ouvre
pour le gouvernement jusqu’en 2017 pendant lequel malgré le grand tapage qu’ils
font pour faire passer leur loi.
Ils ont beau affirmer qu'il y a un Pouvoir, qu'ils détiennent le Pouvoir, qu'il y a des lois, et un "gouvernement qui gouverne" et affirmer qu'il y a un Pouvoir, des lois et "un gouvernement gouvernement qui gouverne ", ils
resteront gelés dans un semblant de "Pouvoir" qu’il détiennent
certes, mais le gouvernement qui ne peut plus plus piloter sans sa dernière roue de secours l'art 49.3 déjà utilisée , sera condamné à faire de la com stérile et improductive.
REVUE DE PRESSE :
________________________
Éditorial :Loi Macron : mais pourquoi Valls
a-t-il choisi le passage en force ?Marianne
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