Ce drame de Nice est avant tout le résultat de l’incapacité de l’Etat à faire respecter l’ordre public. Une incapacité qui s’explique principalement par des années de laxisme judiciaire et d’impunité pour les voyous. Ces derniers ne reculent plus devant rien car ils ont parfaitement intériorisé l’absence de réponses pénales crédibles à leur délit.

Depuis les lois Guigou, puis Dati, les délinquants condamnés à des peines de prison pour des faits graves ne sont plus incarcérés. Les « fameuses » peines alternatives érigées en modèle sont, soit inefficaces, soit même pas mises en œuvre.

Tous ceux qui connaissent la réalité du terrain constateront que dans nos villes, on arrête des délinquants pour agressions, braquages, cambriolages violents, des jeunes de moins de 25 ans qui, sur leur casier, ont déjà été interpellés pour des faits équivalents entre 10 et 40 fois. Ils sont en liberté et bien évidemment recommencent avec un degré de violence à chaque fois supérieur.

Et je ne détaille même pas les 80 000 peines prononcées et non exécutées, ni les sorties d’individus dangereux autorisées pour un week-end ou à la moitié de la peine. Comme si cela ne suffisait pas d’ailleurs, Mme Taubira veut accroître encore les effets de la loi Dati qui se limitaient aux condamnés à 2 ans et moins de prison. Cette fois-ci c’est à 5 ans de prison. Cela veut dire très concrètement qu’un délinquant qui devrait passer 5 années en prison pourrait se voir substituer une peine alternative.

Comment s’étonner alors qu’à partir du moment où la Justice n’est plus rendue au nom du peuple français, ce même peuple soit tenté de se faire justice soi-même. C’est notre contrat social fondateur qui est cassé.

Mais la colère des Français redouble de force à la lecture des commentaires scandaleux des censeurs de la pensée unique qui accusent le bijoutier. Sans doute ces beaux esprits qui ne vivent pas au contact de la délinquance auraient-ils préféré voir Stephan Turk finir assassiné, comme cet honnête homme de Marignane qui, en voulant arrêter deux braqueurs, est mort.

Comment peut-on oser en vouloir à ce bijoutier qui, agressé, brutalisé, a simplement voulu mettre hors d’état de nuire les braqueurs ?

Dans ma ville je connais un bijoutier qui a été braqué à quatre reprises. Peut-on imaginer ce que représentent cette menace permanente et cette impuissance des pouvoirs publics qui lui recommandent simplement de transformer sa boutique en un coffre fort.

Aujourd’hui le choix est très simple : soit la poursuite du laxisme judiciaire avec pour corollaire l’explosion des actes de légitime défense, soit une nouvelle politique pénale où pour chaque délit il y a une réponse certaine, proportionnée et immédiate.

Il y a urgence !