Les symboles qui illustrent la mythique Légende d'Omphale depuis l'antiquité ont traversé les siècles et prennent de nos jours une acuité moderne particulière dans le combat des "pour " et des "contre" en matière d'apparences ou de pratiques sexuelles, mais sur le fond on voit bien que les mentalités n'ont pas changé, il y a d'un côté une minorité de pratiquants homosexuels-bisexuels -transgenres qui contournent verso-recto ou recto verso les lois de la création et de la nature , et de l'autre côté, les plus nombreux, des hommes et des femmes qui défendent l'altérité sexuelle homme- femme et la fécondité de leur union que la création et la nature ont programmé pour la reproduction naturelle de l'espèce humaine.
Fille de Iardanos, roi de Lydie, Omphale était la veuve du
roi Tmolos et régnait sur la Lydie; mais il semble que le mythe se déroulait à
l'origine en Epire
Selon la légende Héraclès (Hercule) fut emmené en Asie et
proposé comme esclave par Hermès patron
de toutes les transactions financières importantes.
Selon les prédictions de la Pythie, Héraclès fut acheté par Omphale, Reine de Lydie une femme avisée en affaires , Héraclès lui
rendit de loyaux services pendant un an ou trois ans ( d’après certaines
traductions) en débarrassant l'Asie
Mineure des brigands qui l'infestaient.
Parmi les nombreux travaux secondaires qu'accomplit Héraclès,
pendant cette période de servitude, Heraclés accomplit aussi des travaux secondaires
au nombre desquels on cite notamment la
capture des deux Cercopes d'Ephèse, ou encore qu’il tua près du Fleuve Sagaris un serpent gigantesque
et monstrueux qui tuait les hommes et détruisait les récoltes.
Les interprétations de la Légende disent aussi qu’Omphale avait acheté Héraclès comme amant,
plutôt que comme un simple serviteur, Il
devint le père de ses trois enfants Lamos, Agélaos, l'ancêtre du célèbre roi
Crésus , et certains interprétateurs en ajoute un quatrièmequi Tyrrhénos qui inventa la trompette et qui prit
la tête des Lydiens émigrants en Etrurie, où ils prirent le nom de Tyrrhéniens,
mais d’autres racontent qu’il est probable que Tyrrhénos fut le fils du roi
Atys, et un descendant assez éloigné d'Héraclès et d'Omphale.
Par une des suivantes d'Omphale, du nom de Malis, Héraclès
était déjà le père de Cléodaeos et d'Alcée, fondateur de la dynastie lydienne,
que le roi Crésus écarta du trône de Sardes.
Des nouvelles circulèrent en Grèce annonçant qu'Héraclès
avait quitté sa peau de lion et sa couronne de tremble et portait maintenant
des vêtements féminins, des colliers de
pierreries, des bracelets d'or, un turban de femme, un châle pourpre et une
ceinture maeonienne.
La légende raconte qu’il passait son temps entouré de jeunes filles lascives et
débauchées filant et tissant la laine; et qu'il tremblait lorsque sa maîtresse
le grondait parce qu'il s'y prenait mal. Et le frappait de sa pantoufle d'or quand ses doigts malhabiles écrasaient le fuseau, mais
il n'en éprouvait apparemment aucune honte.
Certains peintres montrent Héraclès habillé d'une robe rose
et se faisant coiffer et faire les mains par les femmes de chambre et les suivantes d'Omphale la Reine de Lydie ,
tandis qu'elle, revêtue de sa peau de lion, tient sa massue et son arc.
Autre version :
Selon une autre
version, un certain jour alors
qu ‘ Omphale et Héraclès visitaient les vignes de Tmolos, elle vêtue
d'une robe rouge brodée d'or, les cheveux ondulés et parfumés, lui, portant un parasol d'or au-dessus de sa tête, Pan
divinité de la Nature, Dieu des Pâtres les aperçut du haut d'une colline. Il tomba aussitôt amoureux d'Omphale, dit adieu aux divinités de la montagne en
jurant qu'il allait la conquérir au plus vite.
Omphale et Héraclès arrivèrent dans grotte retirée où ils eurent la fantaisie d’échange leurs
vêtements. Elle l'habilla d'une ceinture transparente en filet , trop étroite pour lui, et lui passa sa robe rouge.
Bien qu'elle ait déboutonné celle-ci,
Hercule fit craquer les manches
et on raconte aussi que le cordon de ses sandales
trop courts n'arrivaient pas se à croiser sur son pied.
Après avoir dîné, ils allèrent se coucher dans des lits
séparés car ils avaient décidé de faire le sacrifice à Dionysos dès l'aube, ce
qui exige que les auteurs du sacrifice soient en état de pureté.
Vers minuit, Pan jusqu’alors
aux aguets, se glissa dans la grotte, et en tâtonnant dans l'obscurité atteignit ce qu'il prit pour le lit d'Omphale
parce que la personne qui l'occupait avait des vêtements de soie, il releva les couvertures dans le bas du lit
et se faufila à l'intérieur, mais Héraclès s'étant réveillé le projeta au fond de la grotte d'un violent
coup de pied.
Omphale, réveillée par
le bruit de la chute et un grand cri,
se jeta hors de son lit et demanda des torches et quand les lumières
arrivèrent, Héraclès et Omphale se mirent à rire aux larmes, à la vue de Pan endolori terrassé dans un coin et en train de se frotter le dos, et se
moquèrent de lui.
Depuis lors, Pan voua une haine farouche à tout vêtement et demanda à ses adeptes de venir nus célébrer
ses rites.
Pour se venger, Pan fit courir le bruit que cet échange de vêtements avec Omphale était un vice et
qu'ils en étaient l'un et l'autre coutumiers.
ooOoo
Finalement Omphale reconnaissante de tous les services
qu'Héraclès lui avait rendus et ayant enfin découvert sa véritable identité et
sa naissance divine, lui rendit sa liberté et le renvoya à Tirynthe, chargé de
présents.
Victor HUGO ( 1802-1885)
Le Rouet d'Omphale (Les contemplations)
Il est dans l'atrium, le beau rouet d'ivoire.
La roue agile est blanche, et la quenouille est noire ;
La quenouille est d'ébène incrusté de lapis.
Il est dans l'atrium sur un riche tapis.
Un ouvrier d'Egine a sculpté sur la plinthe
Europe, dont un dieu n'écoute pas la plainte.
Le taureau blanc l'emporte. Europe, sans espoir,
Crie, et, baissant les yeux, s'épouvante de voir
L'Océan monstrueux qui baise ses pieds roses.
Des aiguilles, du fil, des boites demi-closes,
Les laines de Milet, peintes de pourpre et d'or,
Emplissent un panier près du rouet qui dort.
Cependant, odieux, effroyables, énormes,
Dans le fond du palais, vingt fantômes difformes,
Vingt monstres tout sanglants, qu'on ne voit qu'à demi,
Errent en foule autour du rouet endormi :
Le lion néméen, l'hydre affreuse de Lerne,
Cacus, le noir brigand de la noire caverne,
Le triple Géryon, et les typhons des eaux
Qui le soir à grand bruit soufflent dans les roseaux ;
De la massue au front tous ont l'empreinte horrible,
Et tous, sans approcher, rôdant d'un air terrible,
Sur le rouet, où pend un fil souple et lié,
fixent de loin dans l'ombre un œil humilié.
La roue agile est blanche, et la quenouille est noire ;
La quenouille est d'ébène incrusté de lapis.
Il est dans l'atrium sur un riche tapis.
Un ouvrier d'Egine a sculpté sur la plinthe
Europe, dont un dieu n'écoute pas la plainte.
Le taureau blanc l'emporte. Europe, sans espoir,
Crie, et, baissant les yeux, s'épouvante de voir
L'Océan monstrueux qui baise ses pieds roses.
Des aiguilles, du fil, des boites demi-closes,
Les laines de Milet, peintes de pourpre et d'or,
Emplissent un panier près du rouet qui dort.
Cependant, odieux, effroyables, énormes,
Dans le fond du palais, vingt fantômes difformes,
Vingt monstres tout sanglants, qu'on ne voit qu'à demi,
Errent en foule autour du rouet endormi :
Le lion néméen, l'hydre affreuse de Lerne,
Cacus, le noir brigand de la noire caverne,
Le triple Géryon, et les typhons des eaux
Qui le soir à grand bruit soufflent dans les roseaux ;
De la massue au front tous ont l'empreinte horrible,
Et tous, sans approcher, rôdant d'un air terrible,
Sur le rouet, où pend un fil souple et lié,
fixent de loin dans l'ombre un œil humilié.
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Camille Saint-Saëns (1835-1821)
Le Rouet d'Omphale, op.31 , est un poème symphonique de Camille
Saint-Saëns datant de 1869.
La Reine de Lydie, Omphale avait épousé Hercule et, tandis
qu'elle s'était emparée de sa peau de lion et de sa massue, le héros, habillé
en femme, travaillait à des ouvrages de laine. Camille Saint-Saëns fait de l'anecdote
le sujet d'un de ses quatre « poèmes symphoniques », les premiers du genre en France, selon les musicologues.
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