Vitesse et précipitation opportuniste ! Manifestement le
Président François Hollande veut marquer son idéologie et sa posture politique
sur la Crise Syrienne, on ne peut pas imaginer le contraire puisque il a fait le
choix de lancer des frappes aériennes militaires sur le territoire Syrien,
après les vols de reconnaissances qui se sont déroulés depuis le mardi 8
septembre 2015 , alors qu’il se trouve précisément à New-York pour la 70e Assemblée générale de l'ONU de ces dimanche et lundi 27/28 septembre .
Rappelons qu’il avait
appelé mercredi passé à Bruxelles à l'organisation d'une nouvelle
conférence de l'Onu sur la Syrie, un « Genève
III » à la suite de celles de juin 2012 et février 2014, dites de «Genève
I et II», ce qui de sa part est une tentative de vouloir faire entendre qu’il
est à l’initiative et à la manœuvre , ce qui est loin d’être le cas.
Sa posture est tout à
fait contradictoire, d’un côté il
prétend combattre contre Daesh et les
autres groupes terroristes pour protéger « les populations civiles contre
toutes les formes de violences, mais aussi mais aussi contre les bombardements meurtriers
de Bachar el Assad Selon le Président
Français « Plus que jamais, l’urgence est à la mise en place d’une
transition politique, qui associe des éléments du régime et de l’opposition
modérée »
En effet la France de
Monsieur Hollande considère qu’il y a une « opposition modérée en Syrie »
qu’il considère comme un partenaire dans la région » , alors que tout le monde sait que cette
opposition modérée s’est inféodée à Daesch en passant des accords avec ce mouvement
djihadiste, et que de plus ces rebelles
modérés fournissent des munitions à Al Quaïda au grand dam des Américains qui
les ont formés et fournis en armements.
Il y a quelques jours la classe politique de droite et de gauche réagissait
, certains leaders et responsables des partis étaient pour mais dans le cadre d’une
coalition à organiser ( sous entendu validée
par l’Onu) d’autres au contraire étaient contre en disant que ça
provoquerait des dégâts irréparables, comme on l’avait déjà vu en Irak et en
Libye, d’autres évoquaient les contradictions du Président qui veut combattre contre Daesh mais en même
temps sans que cela puisse profiter au
Régime Syrien de Bachard al-Assad, enfin
les uns voulaient aller plus loin d’autres disaient qu’il étaient trop tard …comme toujours une diversité d'opinions allant dans tous les sens qui gonflent les polémiques
Pour en revenir aux
premières frappes aériennes militaires de la France
sur la Syrie de ce dimanche 27 septembre voici
ci-dessous (en copié/collé) le
communiqué de l’Elysée tel qu’il figure sur le site de la Présidence de la
République dans la rubrique « Acrualités » :
·
- Copié/collé :
« Frappes
aériennes françaises en Syrie
« Publié le 27
Septembre 2015
« Rubrique :
International, développement et francophonie
« La France a
frappé en Syrie. Nous l’avons fait sur la base de renseignements collectés au
cours des opérations aériennes engagées depuis plus de deux semaines, dans le
respect de notre autonomie d’action, en coordination avec nos partenaires de la
coalition.
« Notre pays
confirme ainsi son engagement résolu à lutter contre la menace terroriste que
constitue Daesh. Nous frapperons à chaque fois que notre sécurité nationale sera
en jeu.
Mais le chaos syrien
doit trouver une réponse globale. Les populations civiles doivent être
protégées contre toutes les formes de violence, celles de Daesh et des autres
groupes terroristes, mais aussi contre les bombardements meurtriers de Bachar
el Assad. Plus que jamais, l’urgence est à la mise en place d’une transition
politique, qui associe des éléments du régime et de l’opposition modérée,
conformément au communiqué de Genève. La France y est engagée. Elle y
travaillera activement, avec l’ensemble des acteurs impliqués, en soutien aux
efforts de S. de Mistura, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie.
Fin du communiqué
____________/
* Suite de notre
éditorial :
Notre attention est retenue sur cette déclaration qui figure dans le communiqué « …. Nous frapperons à chaque fois que
notre sécurité nationale sera en jeu. » , ce qui parait assez paradoxal et extensif puisque ces frappes s’opèrent sur la Syrie , cette
déclaration peut ouvrir toutes sortes de réflexions sur le
principe de non-ingérence en droit international , et sur le droit à la légitime défense qui ne peut s’opérer que sur
son propre territoire, la doctrine devrait s’ attacher à nous éclair sur ce point .
Par ailleurs dans le
communiqué nous relevons « Plus que jamais, l’urgence est à la mise en
place d’une transition politique, qui associe des éléments du régime et de
l’opposition modérée, conformément au communiqué de Genève. La France y est
engagée. Elle y travaillera activement, avec l’ensemble des acteurs impliqués,
en soutien aux efforts de S. de Mistura, l’envoyé spécial des Nations Unies
pour la Syrie » ….
.
Les médias aussi ont relevé cette mention
et la
traduit ainsi « La
réalisation de cette transition, qui associerait «des éléments du régime et de
l'opposition modérée», la France «y est engagée» et y travaillera activement »
, ce qui laisse supposer que l’engagement
de la France en Syrie est double, d’une part combattre Daesh, mais aussi « travailler
en urgence activement à la mise en place
d’une transition avec l’opposition modérée »
Laurent Fabius le Chef de la Diplomatie Française s’est déjà exprimé sur la transition vue par le pouvoir Français,
il a déclaré déjà samedi à New-York devant l ‘Assemblée Générale des Nations
Unis : « Accepter que Bachar
el-Assad joue un rôle dans l'avenir de la Syrie ne ferait que nous exposer à l'échec ».
Pour Laurent Fabius Bachar
al-Assad est le premier responsable du
chaos actuel", a estimé Laurent Fabius. "Si on dit aux Syriens que
l'avenir passe par Assad, c'est s'exposer à un échec", a continué le
ministre français. En appelant de ses vœux
un front uni des Européens, face aux divergences d'approche qui existent
concernant l'avenir d'Assad.
Or justement il n’y a pas de front uni des européens sur l’avenir
du Président Syrien, rappelons que de
nombreuses chancelleries commencent à envisager d'inclure Bachar al-Assad dans la recherche d'une
solution., que Madame Angela Merkel, la chancelière Allemande a indiqué pour la
première fois cette semaine qu'il « fallait parler avec le président syrien
pour résoudre le conflit » , et que même
les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils accueilleraient favorablement une
initiative russe pour renforcer la lutte contre l'EI , toutefois il faut noter que les Etats-Unis craignent que les Russes ne cherchent avant
tout à renforcer le régime de Bachar al- Assad.
Par ailleurs selon un communiqué des services de
Madame Frédérica Mogherini chef de la
diplomatie européenne, celle-ci et le
ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif ont
discuté à New –York de la manière de contribuer à la fin" du
conflit en Syrie, et se sont dits «
prêts à coopérer, dans le cadre des efforts menés par l'ONU", dont
le médiateur Staffan (de la Mistura ) tente de relancer des négociations
entre régime et opposition.
Ndlr : Soulignons
que l'Iran a toujours été un soutien constant, politique et militaire,
à Bachar al-Assad.
Un haut responsable
syrien a déclaré à l'AFP que l'implication russe marquait un
"tournant". de son côté Hassan
Nasrallah, le chef du Hezbollah chiite libanais qui combat aux côtés de Damas,
a lui affirmé que l'intervention russe "influera sur l'évolution de la
bataille en cours en Syrie.
Laurent Fabius a estimé aussi que les
intentions de la Russie , qui a renforcé
récemment sa présence militaire en Syrie, où elle est l'alliée du régime n'étaient pas encore claires et il a dit son
espoir de voir Moscou fournir des éclaircissements dans les jours à venir……..
Ne doutons pas que la France
aussi devra répondre de l’urgence de son initiative précipitée en solo de ce dimanche en déclenchant ses
premières frappes militaires sur le territoire syrien, alors que justement le
président Vladimir Poutine rencontrera lundi son homologue américain Barack
Obama à New York, où les deux chefs d'Etat doivent prononcer un discours devant
l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.
Cette rencontre
interviendra après le discours du chef de l'Etat russe à l'Assemblée générale
de l'ONU. Vladimir Poutine vient à New York pour promouvoir son plan pour la
Syrie, notamment pour bâtir une coalition élargie, comprenant l'armée de Bachar
al-Assad, pour combattre le groupe Etat islamique.
"Nous nous sommes mis
d'accord pour un entretien avec Obama", a déclaré le porte-parole du
Kremlin Dmitri Peskov aux agences de presse russes.
Cette rencontre, prévue lundi, aura lieu « car rejeter le dialogue avec Moscou
serait "irresponsable" face à la situation en Ukraine et en Syrie, a
estimé jeudi un responsable américain.
Les médias soulignent que le
Président Vladimir Poutine vient à New
York pour promouvoir son plan pour la Syrie, notamment pour bâtir une coalition
élargie, comprenant l'armée de Bachar al-Assad, pour combattre le groupe Etat
islamique.
Au cours de son
discours à l'ONU lundi, le président russe devrait consacrer une grande partie
de son exposé à la Syrie, estiment les experts. "Pour le moment, le
programme de Vladimir Poutine à New York se présente ainsi: il atterrit, il
écoute les discours de ses collègues, il fait le sien, ensuite il s'entretient
avec le secrétaire général de l'ONU Ban
Ki-moon", a précisé M. Peskov,
"Puis il rencontre Monsieur
Abe et Monsieur Obama".
Sans doute la France aurait
dû aussi agir de cette façon très diplomatique, mais au lieu de cela vitesse et
précipitation … quant aux solutions ce sont bien sur les 2 grandes puissances au
sommets qui les imposeront après les avoir négociées et les
exécutants européens obéiront le doigt sur la couture du pantalon ou de la jupe
comme des petits caporaux
Enfin il faut noter
que Barack Obama doit présider mardi à
New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, une réunion
internationale sur la lutte contre l'EI.
Nous en saurons plus mercredi et sauf incident
extraordinaire nous ne reprendrons ce sujet que Mercredi prochain, en espérant
que les frappes aériennes françaises sur la Syrie ne tuent pas d’ici là des
civils adultes et enfants.
Je reviens sur la
posture diplomatique Française, pour l’expliquer
Laurent Fabius à établit un lien entre le conflit syrien et « la cause
palestinienne », d’après lui « la France allait appuyer une initiative
destinée à relancer le processus de paix, car selon ses dires « le groupe djihadiste Etat islamique (EI)
risquerait de profiter du statu quo. "Si on attendait sans rien faire, ce
serait prendre le risque de laisser Daech (l'Etat islamique) se saisir de la
cause palestinienne …..La France ne baissera pas les bras. Il y a un double
risque d'enlisement et d'embrasement", a-t-il continué.
Nous le constatons la France au pouvoir brasse large et nage aussi pour Israël , et dans cet
exercice qui dépasse ses compétences et ses moyens elle finira par s’épuiser et couler ,
surtout en se lançant seule sans bouées de sauvetage …
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