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27 septembre 2015

Frappes aériennes françaises en Syrie : La France a mené des frappes aériennes militaires aujourd'hui Dimanche 27 septembre 2015 alors que se déroule à New-York l'Assemblée Générale de l'ONU ( note d'information )

Éditorial de lucienne magalie pons

Vitesse et précipitation opportuniste ! Manifestement le Président François Hollande veut marquer son idéologie et sa posture politique sur la Crise Syrienne, on ne peut pas imaginer le contraire puisque  il a fait le choix de lancer  des frappes  aériennes militaires sur le territoire Syrien, après les vols de reconnaissances qui se sont déroulés depuis le mardi 8 septembre 2015 ,  alors qu’il se trouve  précisément à New-York  pour la 70e Assemblée générale de l'ONU de  ces   dimanche et lundi 27/28   septembre . 

Rappelons qu’il avait appelé  mercredi passé  à Bruxelles à l'organisation d'une nouvelle conférence de l'Onu sur la Syrie,  un « Genève III » à la suite de celles de juin 2012 et février 2014, dites de «Genève I et II», ce qui de sa part est une tentative de vouloir faire entendre qu’il est à l’initiative et à la manœuvre , ce qui est loin d’être le cas.

Sa posture est tout à fait contradictoire,  d’un côté il prétend  combattre contre Daesh et les autres groupes terroristes pour protéger « les populations civiles contre toutes les formes de violences, mais aussi  mais aussi contre les bombardements meurtriers de Bachar el Assad  Selon le Président Français «  Plus que jamais, l’urgence est à la mise en place d’une transition politique, qui associe des éléments du régime et de l’opposition modérée »

En effet la France de Monsieur Hollande considère qu’il y a une « opposition modérée en Syrie » qu’il considère comme un partenaire dans la région » ,  alors que tout le monde sait que cette opposition modérée s’est inféodée à Daesch en passant des accords avec ce mouvement djihadiste, et que de plus  ces rebelles modérés fournissent des munitions à Al Quaïda au grand dam des Américains qui les ont formés et fournis en armements.

Il y a quelques jours  la classe politique de droite et de gauche réagissait , certains leaders et responsables des partis étaient pour mais dans le cadre d’une coalition à organiser ( sous entendu   validée  par l’Onu)  d’autres  au contraire étaient contre en disant que ça provoquerait des dégâts irréparables, comme on l’avait déjà vu en Irak et en Libye, d’autres évoquaient les contradictions du Président  qui veut combattre contre Daesh mais en même temps  sans que cela puisse profiter au Régime Syrien de Bachard al-Assad,  enfin les uns voulaient aller plus loin d’autres disaient qu’il étaient trop tard …comme toujours une diversité d'opinions allant dans tous les sens  qui gonflent les polémiques 

Pour en revenir aux premières  frappes aériennes militaires   de la France sur la Syrie de ce dimanche 27 septembre voici  ci-dessous  (en copié/collé) le communiqué de l’Elysée tel qu’il figure sur le site de la Présidence de la République dans la rubrique « Acrualités » :

·       - Copié/collé :

«  Frappes aériennes françaises en Syrie

«  Publié le 27 Septembre 2015

«  Rubrique : International, développement et francophonie

«  La France a frappé en Syrie. Nous l’avons fait sur la base de renseignements collectés au cours des opérations aériennes engagées depuis plus de deux semaines, dans le respect de notre autonomie d’action, en coordination avec nos partenaires de la coalition.

«  Notre pays confirme ainsi son engagement résolu à lutter contre la menace terroriste que constitue Daesh. Nous frapperons à chaque fois que notre sécurité nationale sera en jeu.

Mais le chaos syrien doit trouver une réponse globale. Les populations civiles doivent être protégées contre toutes les formes de violence, celles de Daesh et des autres groupes terroristes, mais aussi contre les bombardements meurtriers de Bachar el Assad. Plus que jamais, l’urgence est à la mise en place d’une transition politique, qui associe des éléments du régime et de l’opposition modérée, conformément au communiqué de Genève. La France y est engagée. Elle y travaillera activement, avec l’ensemble des acteurs impliqués, en soutien aux efforts de S. de Mistura, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie.

Fin du communiqué
____________/

* Suite de notre éditorial : 

 Notre attention est retenue  sur cette déclaration qui figure  dans le communiqué  «  …. Nous frapperons à chaque fois que notre sécurité nationale sera en jeu. » ,  ce qui parait assez paradoxal et extensif  puisque  ces frappes s’opèrent sur la Syrie , cette déclaration   peut ouvrir toutes sortes de réflexions sur le principe de non-ingérence en droit international , et sur le droit à la  légitime défense qui ne peut s’opérer que sur son propre territoire, la doctrine devrait s’ attacher  à nous éclair sur ce point .
Par ailleurs dans le communiqué nous relevons « Plus que jamais, l’urgence est à la mise en place d’une transition politique, qui associe des éléments du régime et de l’opposition modérée, conformément au communiqué de Genève. La France y est engagée. Elle y travaillera activement, avec l’ensemble des acteurs impliqués, en soutien aux efforts de S. de Mistura, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie » …. 
.
 Les médias aussi ont relevé cette mention et  la  traduit ainsi «   La réalisation de cette transition, qui associerait «des éléments du régime et de l'opposition modérée», la France «y est engagée» et y travaillera activement »  , ce qui laisse supposer que l’engagement de la France en Syrie est double, d’une part combattre Daesh, mais aussi « travailler en urgence  activement à la mise en place d’une transition  avec l’opposition modérée »

Laurent Fabius  le Chef de la Diplomatie Française s’est déjà  exprimé    sur la transition vue par le pouvoir Français, il a déclaré déjà samedi à New-York devant l ‘Assemblée Générale des Nations Unis : «   Accepter que Bachar el-Assad joue un rôle dans l'avenir de la Syrie ne ferait que nous exposer à l'échec ».

Pour Laurent Fabius Bachar al-Assad  est le premier responsable du chaos actuel", a estimé Laurent Fabius. "Si on dit aux Syriens que l'avenir passe par Assad, c'est s'exposer à un échec", a continué le ministre français. En appelant de ses  vœux un front uni des Européens, face aux divergences d'approche qui existent concernant l'avenir d'Assad.

Or justement  il n’y a pas de front uni des européens sur l’avenir du Président Syrien, rappelons que  de nombreuses chancelleries commencent à envisager d'inclure   Bachar al-Assad dans la recherche d'une solution., que Madame Angela Merkel, la chancelière Allemande a indiqué pour la première fois cette semaine qu'il « fallait parler avec le président syrien pour résoudre le conflit » , et que même  les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils accueilleraient favorablement une initiative russe pour renforcer la lutte contre l'EI , toutefois  il faut noter que les Etats-Unis  craignent que les Russes ne cherchent avant tout à renforcer le régime de Bachar al- Assad.

Par ailleurs  selon un communiqué des services de Madame  Frédérica Mogherini chef de la diplomatie européenne, celle-ci  et le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif  ont  discuté à New –York de la manière de contribuer à la fin" du conflit en Syrie,  et se sont dits  «   prêts à coopérer, dans le cadre des efforts menés par l'ONU", dont le médiateur Staffan  (de la Mistura ) tente de relancer des négociations entre régime et opposition.

Ndlr : Soulignons que  l'Iran  a toujours été un  soutien constant, politique et militaire, à  Bachar al-Assad.

Un haut responsable syrien a déclaré à l'AFP que l'implication russe marquait un "tournant". de son côté  Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah chiite libanais qui combat aux côtés de Damas, a lui affirmé que l'intervention russe "influera sur l'évolution de la bataille en cours en Syrie.

 Laurent Fabius a estimé aussi que les intentions de la Russie ,  qui a renforcé récemment sa présence militaire en Syrie, où elle est l'alliée du régime  n'étaient pas encore claires et il a dit son espoir de voir Moscou fournir des éclaircissements dans les jours à venir……..

Ne doutons pas que la France aussi devra répondre de l’urgence de son  initiative précipitée  en solo de ce dimanche en déclenchant ses premières frappes militaires sur le territoire syrien, alors que justement   le président Vladimir Poutine rencontrera lundi son homologue américain Barack Obama à New York, où les deux chefs d'Etat doivent prononcer un discours devant l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.

Cette rencontre interviendra après le discours du chef de l'Etat russe à l'Assemblée générale de l'ONU. Vladimir Poutine vient à New York pour promouvoir son plan pour la Syrie, notamment pour bâtir une coalition élargie, comprenant l'armée de Bachar al-Assad, pour combattre le groupe Etat islamique.
"Nous nous sommes mis d'accord pour un entretien avec Obama", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov aux agences de presse russes.

 Cette rencontre, prévue lundi, aura lieu  «  car rejeter le dialogue avec Moscou serait "irresponsable" face à la situation en Ukraine et en Syrie, a estimé jeudi un responsable américain.

Les médias soulignent  que  le Président  Vladimir Poutine vient à New York pour promouvoir son plan pour la Syrie, notamment pour bâtir une coalition élargie, comprenant l'armée de Bachar al-Assad, pour combattre le groupe Etat islamique.

Au cours de son discours à l'ONU lundi, le président russe devrait consacrer une grande partie de son exposé à la Syrie, estiment les experts. "Pour le moment, le programme de Vladimir Poutine à New York se présente ainsi: il atterrit, il écoute les discours de ses collègues, il fait le sien, ensuite il s'entretient avec  le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon", a précisé M. Peskov,  "Puis il rencontre Monsieur  Abe et Monsieur  Obama".

Sans doute la France aurait dû aussi agir de cette façon très diplomatique, mais au lieu de cela vitesse et précipitation … quant aux  solutions  ce sont bien sur les 2 grandes puissances au sommets qui les imposeront après les avoir négociées   et les exécutants européens obéiront le doigt sur la couture du pantalon ou de la jupe comme des petits caporaux

Enfin il faut noter que  Barack Obama doit présider mardi à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, une réunion internationale sur la lutte contre l'EI.

 Nous en saurons plus mercredi et sauf incident extraordinaire nous ne reprendrons ce sujet que Mercredi prochain, en espérant que les frappes aériennes françaises sur la Syrie ne tuent pas d’ici là des civils adultes et enfants.

Je reviens sur la posture diplomatique Française,  pour l’expliquer Laurent Fabius à établit un lien entre le conflit syrien et « la cause palestinienne », d’après lui «   la France allait appuyer une initiative destinée à relancer le processus de paix, car selon ses dires «   le groupe djihadiste Etat islamique (EI) risquerait de profiter du statu quo. "Si on attendait sans rien faire, ce serait prendre le risque de laisser Daech (l'Etat islamique) se saisir de la cause palestinienne …..La France ne baissera pas les bras. Il y a un double risque d'enlisement et d'embrasement", a-t-il continué.


Nous le constatons  la France au pouvoir brasse large  et nage aussi pour Israël , et dans cet exercice qui dépasse ses compétences et ses moyens elle finira par s’épuiser et couler , surtout en se lançant seule sans bouées de sauvetage …

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