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08 septembre 2015

Conférence de presse du Président de la République du Lundi 7 septembre 2015

Éditorial de lucienne magalie pons


Il faut distinguer trois volets distincts   pour bien appréhender  dans leur ensemble  les principales déclarations  du Président de la République François Hollande lors de sa 6ème conférence de presse lundi 7 septembre 2015    , d’abord son intervention, ensuite les questions des journalistes et ses réponses, ensuite les  relations et interprétations de l’ensemble  par les médias.

Et il est évident qu’entre ce que le Président a déclaré dans son intervention, répondu aux questions  des journalistes et ce que nous lisons ensuite dans les médias, il y a tout un ajout et des interprétations diverses  qui entraîne l’opinion publique dans des extrapolations qui  laisseraient croire  sur certains points  que les dés sont jetés et que nous devrions prendre pour argent comptant  non pas ce qui a été réellement exprimé  en conférence mais ce qu’en racontent les médias.

Pour ne citer qu’un exemple le  Chef de l’Etat  a annoncé  des "vols de reconnaissance" de l'aviation française dès mardi pour la première fois au dessus de la Syrie,  immédiatement les médias ont interprétés "pour permettre des frappes contre Daech", alors qu’il s’agit de vol de reconnaissance avec les effectifs des forces aériennes  engagées dans la Coalition, et que le Président a bien expliqué dans la séance question en réponse à un journaliste : , ….."il serait inconséquent et irréaliste" d'envoyer des troupes françaises en Syrie au sol. "Irréaliste parce que nous serions les seuls, inconséquent parce que ce serait transformer une opération en force d'occupation."

Pour tous les autres points de la part des médias,  mêmes extrapolations et interprétations qui vont au-delà de ce qui a été dit en conférence.

Nous préférons nous en tenir à la conférence de Presse, nos lecteurs feront eux-mêmes leurs propres réflexions, la seule remarque que nous nous permettrons, et elle n’engage que nous , c’est que le Président de la République a été en retrait et très prudent dans ses annonces et déclarations même si on a l’impression qu’il s’est avancé avec une certaine fermeté,  enrobée de grandiloquance,  dans la partie internationale, pour la partie nationale rien de vraiment innovant, des ajustements qui consistent en des choix à opérer, des lois à venir et des décisions conditionnées par notamment  la coopération des entreprises et ... la reprise du dialogue social et dont on pourait dire "c' est normal c'est normand, de la part d'un président qui se disait normal " et qui au fond est resté banalement normal même si depuis il pense avoir changé ...

Nous  attendions qu’il  soit plus précis,   mais comme l’avenir se présente périlleux et incertain,   à quelque 21 mois de l’élection présidentielle le Président de la République à  surfé  sur la réserve et la prudence et finalement encore nous a livré  une conférence  assez « dégonflable »  malgré la mise en scène dans le décor de la Salle des fêtes de l’Elysée,  où d’un côté  le corps du Gouvernement regroupé paraissait très attentif et animé  d’admiration  quand le Chef d’état citait les actions dépendant de l’un ou l’autre, et de l’autre  des journalistes toujours les mêmes triés sur volet qui ne risquaient pas de semer la panique par leurs questions  disciplinées ….

Aucun d’entre n’a franchi la ligne rouge, nous aurions cependant souhaité qu’au moins l’un d’entre eux demande au Chef de l’Etat s’il avait été informé que lors de la manifestation en soutien des réfugiés de samedi dernier place de la République les drapeaux noirs de Daesch et des drapeaux djihadistes syriens étaient brandis dans la foule des manifestant sous les yeux des têtes de file des partis politiques représentés?  allant du PS à l’extrême gauche, et du parti écologique, ainsi que des responsable des oganisateurs et associations participantes notamment Amnisty International  et SOS racistes.

Eb bien non cette question n’a pas été posée et cette omerta  médiatique et politique concertée est scandaleuse.
       
Mais la duplicité des journalistes ne s’est pas prolongée au-delà de la Conférence de presse, une fois lâché dans leur salle de rédaction ils se sont défoulés pour se rendre intéressants, du moins selon leurs espérances, et on peut lire et entendre que «  cette Conférence presse illustre,  contrairement aux attentes,    une petite rentrée de François Hollande, alors qu’il a tout fait pour   la faire passer pour grande, qu’avons entendu , des annonces dont certaines revisitées, soit  des baisses d'impôts de 2 milliards d'euros pour 8 millions de ménages, l'accueil de 24 milliers de réfugiés en deux ans, des vols de reconnaissance pour permettre  éventuellement des frappes contre Daech en Syrie, un  non à toute hausse de la redevance, une future loi sur le code du travail … c’est tout et c’est bien peu »  …. « .  Pour sa sixième conférence de presse, François Hollande a fait le « minimum syndical. » ironisent certains médias, ….. «   A peine prononcée, déjà oubliée ! »…. «  Décidément, jamais grand-messe n'a aussi peu mérité son nom. Est-ce le format qui est démodé ou l'acteur qui est fatigué ? » disent ou écrivent  certains autres.

        

Pour en revenir à la conférence de presse du Président nous nous bornerons maintenant à en publier la vidéo :



6e Conférence de presse par elysee


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