La politicoparade constante à laquelle le Chef de l’état et son équipe gouvernementale, soutenus par l’UMP et partis politique engagés à leur côté, largement commentée par les médias branchés, nous présente des scénarios successifs dont nous commençons à nous lasser : ca ne prend plus !
En quoi consiste la mise en scène ? Les ministres et secrétaires d’Etat au prétexte d’entretenir de réformes et de moderniser l’Etat sont chargés de se lancer sur le devant de la scène pour faire des déclarations et des annonces diverses, qui généralement à ce stade sont présentées comme des propositions de loi reflétant les maturations de leurs « idées », dont certaines sont assorties de récompenses fiscales ou sociales pour les convertis ou soumis au système prédateur libéral , ou de « punitions fiscales pour les récalcitrants », du genre « bonus malus » qui est appelé à faire florès.
Ainsi ces ministres et secrétaires d’état, sous employés godillots à mon sens, jouent dans un premier temps le rôle de Monsieur Loyal, autrement dit d’aboyeurs.
Immédiatement après les déclarations et les annonces, les critiques politiques et associatives fusent de toutes, favorables ou défavorables, les meutes de la presse écrite et l’audiovisuel s’en s’empare alors et déchaîne les polémiques, les députés s’émeuvent, un déchainement de bruits parlementaire et médiatiques cacophoniques arrive en milieu de scène qui oblige alors le Ministre ou le secrétaire d’état « Monsieur Loyal godillot », à entrer sur le devant de la scène, sous l’œil des paparazzis et des cameras, pour démentir « les intentions qu’on lui prête », et accuser les médias et les politiques d’extrapolation du genre : « ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit , j’ai parlé de propositions en citant un exemple, ce n’était qu’une idée à l’étude ….mais aucun projet n’est encore arrêté.
Le public médiatique redouble de huées, le démenti n’est pas crédible, alors le premier Ministre entre à sont tour en scène pour jouer les médiateurs en faisant mine de désapprouver tout en approuvant avec des formules alambiquées destinées à inviter les ministre et secrétaires d’Etat d’état à la fermer provisoirement et attendre l’entrée en scène finale de la grande vedette providentielle, de retour d’un déplacement à l’étranger ou en provinces, qui fonce alors sur la scène pour trancher la question.
C’est le moment du suspens, les spectateurs s’attendent à une engueulade élyséenne du genre « taisez vous et agissez en silence, pauvres c..s !… j’ai les moyens de vous bottez les avec mes doubles talonnettes pointues,… vous allez voir ce que parler Sarko veut dire…. », Mais non pas du tout, bien au contraire après quelques éclats de voix jetés à la cantonade pour satisfaire son égo surdimensionné, la vedette finit par approuver le fond, fait remarquer l’insuffisance de la forme, et installe un groupe de travail avec pour mission de diluer les déclarations explicites et imprudentes pour les reconditionner, et les servir plus tard au moment opportun, sous formes de couleuvres absorbables sans douleur par la population.
Les acteurs réhabilités reviennent saluer sur le devant de scène les spectateurs anesthésiés, tout le monde se calme momentanément, les médias et les politiques de tous bords se lancent dans d’autres polémiques sur d’autres sujets sorties à point du parapluies des prestidigitateurs de l’UMP et de l’équipe du Gouvernement, la politicoparade se lance en piste à la recherche d’ un autre jeu dont il faudra démêler encore une fois les ficelles, et de fil en aiguille le spectacle politicoparade se remet en marche.
Mais les spectateurs désabusés quittent la salle et de jour en jour la cote de confiance de Nicolas Sarkozy descend en chute accentuée dans une spirale infernale, ainsi elle vient de baisser de trois points en un mois pour atteindre 37%, dans le même temps, 62% des spectateurs interrogés disent ne pas être satisfaits de l'action du président de
Pour le chef du gouvernement qui a la prudence de se tenir à carreau en fond de scène le yoyo des sondages grimpe péniblement d’un point, de 45 % à 46%.
Les ministres et secrétaires d’état sont invités à redresser la barre …. mais le navire reste en rade.
Pendant ce temps, les spectateurs désabusés comptent les centimes d’euros qu’ils leur restent après avoir payés les impôts, les rentrées scolaires et universitaires de leurs enfants finissent de les achever, ils sombrent dans la morosité ….. et pendant ce temps le Président s’offre un nouvel avion pour se donner l’impression de voler haut.
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