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30 septembre 2008

Les réunions de crises se succèdent dans un climat de tempête financière !
















Le premier ministre François Fillon, le Ministre de L'économie Christine Lagarde,
Georges Pauget, directeur général du Crédit agricole , et Henri de Castries, président d'Axa,
à leur sortie du palais de l'Elysée, mardi 30 septembre

article de lucienne magalie pons

Les réunions de crises se succèdent dans un climat de tempête financière sous le feu des critiques de l'opposition.

C’est dans un climat de méfiance nationale, aggravée au plan international par le refus lundi de la Chambre des représentants américaine d'avaliser le plan de sauvetage présenté par l'administration Bush, alors que la tempête financière avait contraint pour la première fois Paris à voler au secours du franco-belge Dexia(*) que le chef de l'Etat a réuni mardi à l'Elysée les principaux banquiers et assureurs français pour faire le point sur la situation des établissements financiers français et s’engager à des mesures pour le "financement" de l'économie.

Le Premier ministre François Fillon, la ministre de l'Economie Christine Lagarde, le gouverneur général de la Banque de France Christian Noyer --qui avait exprimé plus tôt sa "confiance totale" dans le système français-- et le directeur du Trésor Xavier Musca ont quitté la présidence sans faire la moindre déclaration.

A l'issue de cette réunion, par un bref communiqué a fait savoir que Nicolas Sarkozy avait rappelé aux dirigeants des principales banques et compagnies d'assurance françaises "leur mission prioritaire de financement de l'économie", à savoir l'octroi de crédits et que le gouvernement annoncera "à cet égard de nouvelles dispositions" d'ici à "la fin de la semaine".

Deux des participants à la réunion, le directeur général du Crédit agricole Georges Pauget et le président d'Axa Henri de Castries ont répété leur confiance dans la "stabilité" du système financier français. "L'ensemble du dispositif français est solide, diversifié et bénéficie du soutien des autorités publiques", s'est félicité Monsieur Pauget, également président de la Fédération bancaire française et Monsieur de Castries s’est monté confiant en déclarant «

Le système financier français est un système financier stable, qui a une solvabilité très confortable".

C’était semble-t-il ‘un peu) l’opinion du ministre du budget Eric Woerth qui avait tenu à déclarer, avant même cette réunion, sur LCI, qu’ "aucun euro déposé sur un compte en banque ou une assurance vie ne (pouvait) être touché" en France. "Les banques françaises ne sont pas les banques américaines, elles sont beaucoup plus régulées".

ooOoo

(*) Dexia : En dépit de ces assurances maintes fois réitérées ces derniers jours, les autorités françaises ont été contraintes d'intervenir mardi avant l'ouverture des marchés financiers, pour venir au secours du bancassureur franco-belge Dexia, dont les cours avaient dévissé de près de 30% lundi.

Lors d'une réunion de crise à "5h00 du matin" en présence de M. Fillon, Noyer et Musca et de Mme Lagarde, Nicolas Sarkozy a décidé de donner son feu vert au plan de sauvetage de Dexia, « mitonné » dans l'urgence avec les autorités belges et luxembourgeoises.

Pour conclure, la Belgique et la France doivent chacune mettre 3 milliards d'euros au pot pour sauver la banque des collectivités locales. Pour la part française, un milliard sera "souscrit directement ou indirectement par l'Etat français", le reste étant déboursé par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), "bras financier" de l'État.

Au final , l'Etat français et le groupe CDC détiendront au total plus de 25% du capital de Dexia, "minorité de blocage" a tenu à souligner l'Elysée. Malgré ce volontarisme affiché, les critiques ont redoublé sur la gestion de la crise par le chef de l'Etat et son gouvernement, et l’opposition a rejeté les appels à "l'union nationale" de François Fillon.

Pour ne citer qu’eux :

Lundi Monsieur Hollande avait rejeté sèchement l'appel à "l'unité nationale" lancé vendredi par François Fillon, jugeant qu'il ne faut pas "demander à la gauche de soutenir une politique qui échoue".

Pour Arlette Laguiller (LO), "leur unité nationale », c'est de faire payer les victimes pour venir au secours des coupables!"

Ségolène Royal (PS) de son côté a estimé qu'il n'était "plus temps de tergiverser" et François Bayrou a dénoncé la politique "massivement erronée" de Nicolas Sarkozy.


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