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29 septembre 2008

La crise financière ne peut justifer à elle seule l'insuffisance du Gouvernement

article de lucienne magalie pons

Le Crise financière internationale vient à point nommé pour masquer la faillite politique et l'insuffisance du Gouvernement et du Chef l'Etat, et pour justifier la rigueur budgétaire qu'il veulent nous imposer durablement.

Alors que le Premier ministre François Fillon avait jusqu'ici fixé un objectif de retour à l'équilibre en 2011, le Gouvernement a fait connaître vendredi qu'il repoussait à 2012 son objectif d'équilibre de l'ensemble des branches de la "Sécu" (retraites, maladie, famille, accidents du travail-maladies professionnelles) dont les recettes devraient dépasser les 300 milliards en 2009.

Ainsi le Gouvernement ne peut que miser sur une "maîtrise de la dépense", et de nouvelles taxations dont une taxation des complémentaires santés (mutuelles et assurances), sui serait censée permette à la branche maladie d'atteindre un équilibre avant la branche vieillesse (retraites). Pour la Branche vieillesse, le gouvernement estime que la hausse de l'espérance de vie "conduit, en l'absence de mesures, à une dégradation mécanique du solde de 1,5 milliard par an sur la période".

Il est inutiles d’ajouter que tenant compte des coupes sombres du chômage qui s’accentue le Gouvernement ne peut compter sur de nouvelles recettes, pour maintenir le déficit sous les 9 milliards d'euros en 2009 (0,5% du produit intérieur brut).

D'une manière générale, le gouvernement explique que la "maîtrise de la dépense d'assurance vieillesse" est "inséparable des résultats obtenus en matière d'emploi des seniors", jugés insuffisants, le taux d'emploi des 55-64 en France (38,3%) étant très inférieur à la moyenne de l'Union européenne (44%) et pour justifier un nouvel allongement à 41 ans d'ici 2012 de la durée de cotisation fait savoir qu’elle s'accompagnera d'une "mobilisation en faveur de l'emploi des seniors" ….. ce qui nous laisse supposer qu’on nous demandera encore, comme pour le RSA de cracher au bassinet par une nouvelle taxe.

De plus, la dette de l'Etat à l'égard de la Sécurité sociale, en raison de non compensation des exonérations de cotisations patronales, se serait accrue et devrait atteindre 3,5 milliards fin 2008.

Jeudi, le président Nicolas Sarkozy dans son discours de Toulon, a exclu toute éventuelle diminution de ces exonérations patronales, sans tenir compte de la « position » de la Cour des comptes du 10 septembre qui proposait une baisse d'une partie d'entre elles afin de dégager sept milliards d'euros de recettes supplémentaires.

D’après le chef de l'Etat, baisser ces exonérations, "ce serait contribuer à détruire de l'emploi au moment même où le ralentissement de la croissance fait repartir le chômage à la hausse et où la concurrence des pays à bas salaire ne cesse de s'intensifier".

En matière de recettes, le ministre du Budget Eric Woerth a indiqué vendredi, qu'une hausse de la masse salariale moins élevée que prévu initialement représenterait un manque à gagner pour la Sécurité sociale de 600 millions dès 2008( sans nous dire s’il a tenu compte du nombre des demandeurs d’emploi inscrits en Août à l’ANPE en Août, estimé à 30.000 à 40000 selon Laurent Wauquiez, Secrétaire d’Etat à l’emploi )

Par ailleurs, dans le document présentant le budget de l'Etat 2009, "le gouvernement considère comme essentiel que le taux de prélèvement sur les salaires ne s'accroisse pas, afin de ne pas contrecarrer l'amélioration tendancielle de l'emploi (*) et de ne pas nuire à la compétitivité et l'attractivité de la France

(*) Amélioration tendancielle de l’emploi ? Je crois rêver !

En conclusion le Gouvernement continue sur sa lancée, taxer, taxer et encore taxer et presser « le citron » en l’occurrence les salariés, tout en continuant à instaurer la précarité du travail par des sous-contrats de travail, aux profits des entreprises qui continueront en sous employant des salariés à percevoir des exonérations de cotisations fiscales et sociales.

Les parachutes dorés dont on parle tant continueront à faire les beaux jours des dirigeants, puisqu’il est question de continuer à les servir à ceux qui les mérite par leur performance,

et que seul en seraient exclus ceux qui aurait commis des fautes de direction ou gouvernance, ce qui ne veut rien dire du tout, dès l’instant que même en menant une entreprise à la faillite et des milliers de salariés sur le trottoir, on s’emploiera à blanchir le présumé coupable en arguant des difficultés du marché, de la crise financière, ou d’une concurrence plus performante nationale ou internationale, bref en arguant de toute sorte d’excuse adaptée au moment.

Lors de son discours de Toulon, en préambule le Chef de l’Etat a préparé le climat de rigueur et les serrages de ceintures que la loi de finances 2009 nous imposera, en dressant avec son talent démagogique un réquisitoire misant sur la prétendue « peur » des français dans l’espoir de regagner leur confiance en chute libre, soit d’après lui :

: « Comme partout dans le monde, les Français ont peur pour leurs économies, pour leur « emploi, pour leur pouvoir d’achat.

« La peur est une souffrance.

« La peur empêche d’entreprendre, de s’engager. Quand on a peur, on n’a pas de rêve, on ne « se projette pas dans l’avenir. La peur est la principale menace qui pèse aujourd’hui sur « l’économie. Il faut vaincre cette peur. C’est la tâche la plus urgente. On ne la vaincra pas, on « ne rétablira pas la confiance en mentant mais en disant la vérité.

« La vérité, les Français la veulent, ils sont prêts à l’entendre. S’ils ont le sentiment qu’on

« leur cache quelque chose, le doute grandira. S’ils ont la conviction qu’on ne leur cache rien, « ils puiseront en eux-mêmes la force de surmonter la crise.

« Dire la vérité aux Français, c’est leur dire que la crise n’est pas finie, que ses conséquences

« seront durables, que la France est trop engagée dans l’économie mondiale pour que l’on

« puisse penser un instant qu’elle pourrait être à l’abri des évènements qui sont en train de

« bouleverser le monde. Dire la vérité aux Français, c’est leur dire que la crise actuelle aura

« des conséquences dans les mois qui viennent sur la croissance, sur le chômage, sur le

« pouvoir d’achat.

« Seul le prononcé fait foi

………

Autrement dit en raccourci : « vous avez peur, vous souffrez, ……je vais vous dire la vérité, la crise n’est pas finie, elle aura des conséquences durables sur la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d’achat … »

Ainsi donc, Le Chef d’Etat alignés en rang d’oignons pour assurer « sa claque », préparait insidieusement le terrain de rigueur durable qu’ils entendent instaurer pour le peuple , en l’expliquant par la Crise financière et en faisant l’impasse sur les promesses électorales non tenues, sur leurs insuffisances de gouvernance, sur leurs dépenses somptuaires, sur les gâteries fiscales consenties à leur amis nantis, et sur les taxes qu’ils nous inventent chaque jour et qui seront insuffisantes pour boucher les trous que le paquet fiscal, et les gâteries et exonérations fiscales et sociales consenties à leurs amis nantis, ont largement creusé dans le budget de l’Etat., au détriment des contribuables.

Eh bien non, nous n’avons pas peur, nous sommes courageux, lucides et mécontents de vous et de votre gouvernement et de votre environnement relationnels , vous souhaiteriez à vos pieds un peuple conditionné par la peur que vous tentez de faire naître dans vos discours, faites en votre deuil, le peuple français a été, est et sera toujours courageux, la vérité, la nôtre, c’est que nous avons perdu confiance en vous et votre gouvernement, les français sont courageux, des manifestations se préparent, prenez garde qu’elles ne s’amplifient ! Les salades montées à la mayonnaise que vous nous servez vous et vos ministres quotidiennement dans vos Sarkoparade de communication destinées à votre autopromotion ne sont pas crédibles, les taux de confiance baissent, vos ambitions néo libérales pures et dures sont battues en brèche et tombent en quenouille, voilà votre bilan !

La vérité c’est que vous et votre équipe êtes saisis par la peur et que par un jeu psychologique subtil vous avez voulu la projeter sur les français dans une tentative d’exorcisme désespéré. Vous n’avez réussi dans cette entreprise, la preuve en est dans les déclarations courageuses de différents experts et politiques qui dans les médias presse et audio-visuels protestent contre vos interprétations en restituant la vérité.


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