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06 septembre 2008

Grève des Postes pour le 23 septembre

Le 2 septembre, par une déclaration commune, les six fédérations CGT, Sud-PTT, CFDT, FO, CFTC et CGC avaient annoncé qu'elles appelaient « l'ensemble des postières et des postiers à la grève nationale et unitaire avec manifestations le 23 septembre 2006 »

L'unité des organisations syndicales contre ce projet isole la Poste et le gouvernement", ajoutent les syndicats, pour qui "l'ampleur de l'action le 23 septembre sera une étape importante pour mettre en échec la privatisation", et estiment que "chaque gréviste va compter". (la CGC s’est ensuite « décommandée » pour la grève, elle n’y participera pas mais préfère pour le moment se poser en observateur: voir en fin d’article le paragraphe (1))

Les syndicats refusent le projet présenté jeudi dernier par Monsieur Jean-Paul Bailly, président de La Poste lors d'un conseil d'administration, selon laquelle l'entreprise publique devrait changer de statut juridique et devenir une société anonyme dès janvier 2010 avec ouverture de son capital au privé un an plus tard.

Les principales craintes des syndicats, pour qui ce projet présage la privatisation de La poste, portent sur l'emploi des 280.000 postiers, au nombre desquels se trouvent 60% de fonctionnaires, les autres relevant du droit privé, et sur la qualité du service public.

(Monsieur Bailly avait jugé le terme de « privatisation » inexact, indiquant que l'"Etat resterait très largement majoritaire", et que la mission de service public de La Poste empêcherait l'Etat de descendre en dessous de 50% du capital.)

Déclarations et Actions syndicales :

Les syndicats ont renouvelé "leur exigence d'un débat public national", et ont proposé aux usagers de signer une pétition "pour appuyer l'action des postiers et s'opposer au projet". Ils ont également convenu "de s'adresser ensemble à tous les élus et partis politiques".

"Les partis politiques quels qu'ils soient, doivent prendre positions", a jugé Daniel Rodriguez (CFTC), tandis qu'un responsable de Sud-PTT a souhaité un débat public "le plus large possible. Tous les acteurs concernés doivent pouvoir donner leur avis: postiers, politiques, associations et usagers".

La CGT, première organisation de l'entreprise, qui avait lancé début juillet une pétition baptisée "Touche pas à ma Poste", affirme avoir déjà recueilli déjà plus de 84.280 signatures.

La CFTC et FO-Communication ont pour leur part demandé individuellement au gouvernement d'organiser un référendum sur le sujet, tandis que le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a souhaité dimanche un "débat public".

( ndlr : L'article 11 de la Constitution permet au président de la République, sur proposition du gouvernement ou du Parlement, de soumettre à référendum un projet de loi portant "sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la Nation et aux services publics qui y concourent" - Cette idée, soutenue par le quotidien Libération, a été lancée par plusieurs syndicats (FO, CFTC et Sud) de La Poste, mais pas par la CFDT.

Estimant qu’ : « On ne peut pas engager sans débat public une réforme aussi importante que celle de La Poste. Sinon, on ne la fera pas comprendre et accepter. Et on laissera le champ libre aux démagogues», le Secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, pour sa part, a souhaité un "débat public.

Le secrétaire confédéral de la CGT Jean-Christophe Le Duigou, quant à lui, s'est déclaré Mercredi "a priori" favorable à un référendum, jugeant "légitime" que les Français se prononcent sur l'avenir de La Poste.

"On est d'accord sur le fait que La Poste a un avenir, qu'il faut aller chercher de l'argent. Ce qu'on conteste c'est la façon dont on va le chercher", a expliqué Nadine Capdeboscq (CFDT).

Alain Courteaudon (CGC) a salué "l'unité syndicale", tout comme Jean-François Dannelly (CGT):

……. "Le message aujourd'hui c'est que le syndicalisme est uni. On ne veut pas de privatisation, on veut un autre avenir pour le service postal et en terme de garantie pour l'emploi des postiers"…………

En conclusion, les cinq organisations syndicales maintiennent leur mot d’ordre et leur unité de décision, contre ce projet , isole la Direction de la Poste et le gouvernement, et elles soulignent que l'ampleur de l'action fixée pour le 23 septembre, sera « une étape importante pour mettre en échec la privatisation" …… "Chaque gréviste va compter" ont-elles estimées.

Pour que les manifestations "soient le plus massives possible, nous souhaitons qu'elles soient décentralisées", a précisé Mme Duynslaeger.

ooOoo

(1) Comme on s’y attendait, le syndicat CGC-Poste qui comme bien souvent se pose en observateur, a annoncé le 3 septembre qu'il ne s'associerait pas l'appel à la grève du 23 septembre contre le changement de statut de La Poste, contrairement à ce qu'il avait annoncé le 2 septembre aux cinq autres organisations syndicales.

Un communiqué signé de Michel Robert, président du syndicat CGC-Poste, fait "une mise au point", en indiquant : « Il avait été clairement indiqué que la CGC n'entendait jouer qu'un rôle d'observateur en participant à l'intersyndicale ….. la CGC a pris la décision de ne pas s'associer à l'appel à la grève du 23 septembre 2008, moyen d'action ultime qui nous semble prématuré à ce stade de la concertation".

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