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08 mai 2013

L'attaque des respondables du PS contre la politique d'austérité Allemande a raté son but

Éditorial de lucienne magalie pons





Préambule :

Nous avons évité de relater , en leur  temps , le foisonnement de déclarations  virulentes des responsables du PS contre la politique allemande et l’austérité d’Angela Merkel ,  relayés et commentées par les médias papiers,  les émissions radios  et les écrans de télévisions  de fin Avril jusqu’au 6 mai et jours suivants.

Nous avions flairé qu’il s’agissait  du lancement imprudent d’une montgolfière lancée  dans le ciel européen  par les responsable du PS  et qu’il fallait attendre le déroulement de sa trajectoire  pour en mesurer les dégâts.

En conclusion  pendant plusieurs jours,  le parti socialiste et le gouvernement ont offert le spectacle d’une majorité incapable de débattre  d’une voix unanime des relations franco-allemande, les déclarations des uns et des autres ont  été si  contradictoires et si mal maîtrisées qu’elles ont surtout contribuées  à exposer  en toute transparence les désaccords et les  fissures d’un  parti PS  et d’un pouvoir  de gauche fragilisés.

Finalement la montgolfière s'est métamorphosée en boomerang !  


ooOoo




Nous y revenons ce jour  pour rappeler succinctement  le déroulement de la trajectoire de la montgolfière  gonflée d'acrimonies contre la politique allemande, lancée par les reponsables du PS, en premier lieu les lanceurs  PS se sont  inspirés d’une version de travail d'un  texte  interne au PS qui doit ouvrir la convention sur l’Europe, (organisée par le parti socialiste en juin)  publié dans un article Monde  …… Les auteurs y dénonçaient « l'intransigeance égoïste de la chancelière Merkel »  avec aussi quelques lignes sur « les accents thatchériens de l'actuel premier ministre britannique »


Pourtant  ces amateurs de montgolfière auraient du éviter   d’envenimer les relations franco-allemande  avant de connaître  le texte définitif  qui ne sera ne sera connu qu’en juin après le vote des militants de la convention du PS.  « Le premier loupé, c’est quand même la publication de ce texte alors qu’il était en train d’être réécrit ! »,  a  fait remarquer après-coup  un conseiller ministériel.

Le premier haut-perché PS , Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale,  allumait la mèche  en appelant  à une « confrontation » politique avec la chancelière, et immédiatement l’aile gauche du PS  le suivait dans une cacophonie de déclarations discordantes, à tel point que pour atténuer ce bruit qui  divisait    la gauche  que plusieurs Ministres ont fini par lancer des flèches dans la montgolfière pour  la dégonfler  , d’abord le Ministre de l’Intérieur Manuels Valls a déclaré« Ces propos sont irresponsables, démagogiques et nocifs. …,  Il doit y avoir confrontation entre la droite et la gauche au niveau européen. Mais il ne peut pas y avoir de recherche d’un bouc émissaire qui aurait le visage d’Angela Merkel. Si elle gagnait les élections en septembre, que ferions-nous ? Nous déclarerions la guerre à l’Allemagne? Allons, il faut être sérieux ! » s’est –il  inquiété dans Le Parisien, en réaction aux propos de Claude Bartolone.


 Ensuite  sur Europe 1 , Michel Sapin,  le ministre du travail, a  regretté « une erreur de mots » et refusé un affrontement avec Merkel – « le terme confrontation est totalement inapproprié ». a-t-il dit  en plaidant  pour un débat sur « la meilleure politique possible pour faire en sorte que l'Europe retrouve la croissance et assainisse ses finances ».


Mais Arnaud Montebourg,  le Ministre du Redressement productif,  repartait lui de plus belle dans un sens  moins contrôlé, en estimant notamment   dans Le Point, que ses idées progressaient, qu’  elles étaient  maintenant la pensée commune et dominante » et qu’il  était finalement « vraiment à droite, par rapport au PS ».  Sur sa lancée, il poursuivait « Moi je conseillerais au président de la République de faire une tournée européenne fracassante. Je le lui ai proposé l'été dernier. J'envoie des notes au président, je lui fais des suggestions. Je m'intéresse à autre chose qu'à mon domaine. Il faut “toréer” l'Union européenne. Toro ! Toro ! » 


Le 28 Avril  le site Europe 1 relatait que  Benoit Hamon , le  ministre français chargé de la Consommation, le socialiste Benoît Hamon, a déclaré au journal britannique The Observer qu'il fallait "en finir avec les politiques d'austérité en Europe", dont la chancelière allemande Angela Merkel est, selon lui, l'une des rares à penser encore qu'elles marchent. ….."Il est temps d'en finir avec les politiques d'austérité en Europe", a expliqué le ministre   "Seule Merkel, soutenue par quelques pays du nord, croit que l'austérité marche". La mise en cause de la politique d'austérité provoquerait "des tensions et des divergences politiques avec les Allemands", a  néanmoins reconnu le ministre. Mais  pour lui ,"le rejet de l'austérité dans l'opinion est désormais partagé par la plupart des dirigeants et des économistes" ….. "L'Allemagne est la seule économie qui continue à résister, à s'y opposer, à mettre son véto".


Comme il fallait s’y attendre Le 29 Avril  l’occasion était trop belle  pour l’opposition UMP,  qui a saisi l’occasion pour lancer une offensive  contre  Fran9ois Hollande, Jean-François Copé et François Fillon se se montrés cinglants  Copé et Fillon ont fait front commun dans un communiqué   en dénonçant  … »la responsabilité personnelle  » du président François Hollande «  dans la dégradation continue et consternante de la relation franco-allemande  , En résumé,   L’ancien Premier ministre et le président de l’UMP  ont dénoncé « le climat germanophobe qui gagne le PS et son allié d’extrême gauche » …., « Dès le début de son quinquennat, au sommet de Bruxelles le 29 juin 2012, le nouveau président français a manœuvré pour tenter d’isoler la chancelière allemande. Ce comportement indigne, guidé par des préoccupations bassement partisanes a donné le ton de ce que serait, désormais, sa relation avec l’Allemagne. Le résultat est catastrophique », ont-ils notamment affirmé.



Certains  médias en  élargissant le sujet ont prolongé la polémique en s’interrogeant  sur un remaniement : »Est-ce un hasard si, dans la course à la succession de Jean-Marc Ayrault à Matignon, Claude Bartolone, Manuel Valls et Michel Sapin font justement partie des favoris ? Depuis l’affaire Cahuzac, les rumeurs insistantes de remaniement, en dépit des démentis élyséens, continuent de rendre nerveux les ténors de la majorité. Le président de l’Assemblée nationale s’est particulièrement exposé ces derniers jours en multipliant les incartades. « Il y a un vrai sujet Bartolone,  a reconnu un responsable socialiste. Ce n’est plus seulement un bruit : on a le sentiment que le personnage croit lui-même à un avenir politique plus important qu’aujourd’hui. »


D’autres médias  encore  soulignaient   la responsabilité directe du premier ministre et du président de la République, incapables de canaliser un débat qu’ils appellent pourtant de leurs vœux, d’après ces médias « la majorité s’inquiète de la “méthode Hollande” ...," consistant à laisser s’exprimer les voix les plus discordantes pour apaiser un parti traversé par des courants contraires" ...


 Le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault,  a réagi  samedi 4 mai par des   tweets,  soulignant que l’amitié franco-allemande était «indispensable pour redonner un nouvel élan au projet européen et trouver les voies du retour de la croissance».


On aurait pu en rester là , mais non,  Dimanche  5 Mai  Claude Bartolone, le Président de l’Assemblée Nationale  qui avait appelé à une «confrontation» avec la politique de la chancelière allemande, a regretté  le manque de «sang-froid» de certains ministres et évoqué sur son blog , une «tempête dans une verre d’eau» et les alliés du PS  eux aussi haussaient le ton. «Nous n’avons pas négocié le traité européen, nous nous sommes mis dans les clous de l’Europe telle que vue par Bruxelles et par Berlin protestaient-ils …


Par la suite Jean Marc Ayrault  le  Lundi 6 mai dans un entretien    publié dans la «La Dépêche du Midi»  a de nouveau expliqué : «La relation entre les deux pays est solide et, chacun le sait, essentielle pour permettre à l’Europe de surmonter la crise.C’est justement grâce à ce dialogue intense et respectueux que nous donnerons un nouvel élan au projet européen et que nous trouverons le chemin de la croissance. Nous sommes les piliers de l’Europe et cette responsabilité nous oblige»,


Une fois encore on  aurait pu en rester là, mais non,  les prises de positions se sont encore poursuivies et  déversées   dans les médias le Lundi  6 Mai pour tenter  de réparer « les dégâts » , mais là encore on peut noter qu’ils ne sont pas tous sur la même gamme : 



Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS aux Questions européennes, a assuré lundi 6 Mai  sur LCI qu’il demandera la suspension de celui ou celle qui a fait « fuiter » le brouillon très polémique du texte de son parti contre la politique d’Angela Merkel.  Si nous retrouvons celui a fourni ce texte à la presse, je demanderai qu’il soit suspendu du PS » a-t-il déclaré. Le député de Paris, qui a présidé à la rédaction de ce texte, a évoqué un « brouillon écrit à plusieurs mains » et qui « ne devait pas se retrouver dans la presse » a-t-il prévenu,  en expliquant que le texte initial du PS a été corrigé ensuite.  et dans un entretien publié Lundi 6 Mai dans le Nouvel Observateur il déclare aussi notamment : « Mais je réprouve aussi l’interdiction de pouvoir discuter de sa politique quand elle touche l’Europe. La politique d’Angela Merkel est respectable mais pas indiscutable »



De son côté, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères  a appelé son  son parti  au calme. « Le débat oui, le pugilat non», a-t-il résumé  notamment sur Europe 1, en ajoutant   « En même temps, il y a des sujets de débats, il est normal qu’on débatte de la rapidité avec lequel on va revenir à l’équilibre (budgétaire), du fait que les pays qui en ont un peu sous la pédale comme l’Allemagne doivent pouvoir renforcer leur croissance ».


Sur le site Internet du quotidien « Le Monde »,  dans un entretien publié lundi 6 mai,  Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie, a estimé quant à lui que l’idée d’une confrontation avec l’Allemagne est « contre-productive ».


 Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur,  a dénoncé lundi  6 Mai sur Radio classique Public Sénat  des propos « pour le moins indélicats, inutiles et contre-productifs , mais en rappelant  que François Hollande a demandé « depuis le début » une politique de croissance européenne, et  en allusion aux élections du 22 septembre prochain outre-Rhin  elle a  prévenu : «Il va se passer des choses en Allemagne  »


Evoquant la fuite du texte préparé par du PS pour les élections européennes, d’autres socialistes ont réagit  de façon plus  partagée :


Anne Hildago,  la première adjointe de Bertrand Delanoë,  a exprimé son désaccord  avec les partisans de la confrontation avec l’Allemagne. « Je pense qu’il ne faut pas stigmatiser, une personne un pays », a-t-elle déclaré lundi  6 Mai  sur BFMTV et RMC, mais elle a ajouté notamment : "Je pense qu’elle (Angela merkel, ) se trompe quant aux mesures qu’il faut prendre pour relancer l’Europe ».


Enfin les médias  en rajoutaient encore  en rapportant les déclarations de   Jean Vincent Placé, chef de file des sénateurs Ecologistes, à France Bleu et Métro  « « Nous n’avons pas négocié le traité européen, nous nous sommes mis dans les clous de l’Europe telle que vue par Bruxelles et par Berlin ..., Le gouvernement a pris un virage social-libéral vaguement consensuel avec l’Allemagne mais dont on voit les limites absolues aujourd’hui en termes de croissance. Jean-François Vincent Placé  espère «  qu’avec le Parti socialiste, avec Harlem Désir, avec nos amis communistes nous allons réussir à constituer un front politique de gauche, une gauche sociale et écologiste qui va peser sur les choix du gouvernement ».

 





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En conclusion  comme nous l’écrivions dans notre préambule,  le parti socialiste et le gouvernement ont offert le spectacle d’une majorité incapable de débattre  d’une voix unanime des relations franco-allemande, les déclarations des uns et des autres ont  été si mal maîtrisées qu’elles ont surtout contribuées  à exposer  en toute transparence les désaccords et les guerres d’ego d’un  parti PS  et d’un pouvoir  de gauche fragilisés.


Reste à savoir après tout ces remous politiques et médiatiques si François Hollande et Angela Merkel lors du prochain Conseil Européen de Juin s’accorderont ou se diviseront pour présenter des propositions sur l’avenir de l’Union Européenne.


Revue de presse – nous n’avons sélectionné que quelques articles tant ils sont nombreux,  les polémiques médiatiques sont allés bon train ! - :


www.lesechos.fr/...politique/politique/.../0202736780776-le-ps-veut-san...
29 avr. 2013 – Après la polémique déclenchée par le Parti socialiste (PS) , dont la direction ... à propos de la politique d'austérité en Europe, les caciques du parti ... que l'idée d'une confrontation avec l'Allemagne est « contre-productive ».
www.lemonde.fr/politique/.../attaques-contre-merkel-la-presse-francaise-...
29 avr. 2013 – Les relations franco-allemandes sont au cœur des éditoriaux après des ... "La violente charge du PS contre l'austérité européenne et surtout contre ... gens tiennent leur propre classe politique pour responsable de la crise.
www.lemonde.fr/politique/.../valls-et-sapin-se-positionnent-contre-une-c...
28 avr. 2013 – Hamon s'en prend à la politique économique de l'Allemagne. ... tous deux appuyé ce point de vue et ont sévèrement critiqué les responsables du PS qui ... plus offensive, de la direction du PS contre les politiques d'austérité".
www.metrofrance.com/...ps-contre...allemande/mmdC!GutQbPkUjAzk/
29 avr. 2013 – Critiques du PS contre Merkel: qu'en pense la presse allemande ? ... pression d'une aile gauche remontée contre les politiques d'austérité en Europe. ... des gens tient sa propre classe politique pour responsable de la crise.
www.leparisien.fr › Politique
28 avr. 2013 – La charge du PS contre Merkel, «chancelière de l'austérité»; Manuel ... le député a appelé au «courage» les responsables politiques dans la ...
www.lepoint.fr › Politique
Il y a 7 jours – Le texte "n'est pas contre" l'Allemagne, mais "contre une politique, ... qu'il ne faut pas accepter qu'une politique d'austérité européenne nous emmène .... Ils ont trouvé un autre responsable pour parer a leurs incompétence de ...
www.letelegramme.fr/.../critiques-contre-l-allemagne-la-polemique-conti...
29 avr. 2013 – ... polémique ne s'éteint pas après les prises de position du PS contre l'Allemagne ... "en finir avec les politiques d'austérité en Europe", dont Mme Merkel est, selon lui, .... Nous tenons notre classe politique pour responsable.
www.europe1.fr › InfosPolitique
28 avr. 2013 – Politique : Hamon contre les politiques d'austérité - - Europe1.fr. ... avec les politiques d'austérité en Europe", dont la chancelière allemande Angela Merkel est, selon lui, .... Un clip des élus PS pour la 1ere année de Hollande ...
www.lejdd.fr/Politique/.../Tensions-avec-l-Allemagne-Hollande-tente-de-...
Il y a 6 jours – ... au PS mettant en cause la politique d'austérité d'Angela Merkel, les ... socialiste "n'est pas contre" l'Allemagne mais "contre une politique, ...
actu.orange.fr/...politique/europe-le-debat-sur-l-austerite-fait-plus-que-ja...
29 avr. 2013 – Europe: le débat sur l'austérité fait plus que jamais rage. politique ... Une charge du PS contre Merkel dégrade la relation franco-allemande - 27/04 .... plus nombreuses de responsables de gauche sur la politique allemande.
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