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16 mai 2013

Et si on reparlait du PSG et des violences à Paris ?

Éditorial de lucienne magalie pons



Perturbateurs, Voyous, casseurs, vandales,   fauteurs de troubles, hooligans,   fans,  bon supporteurs,  mauvais supporteurs, ultras , tel est le vocabulaire employé par les uns et les autres pour désigner les auteurs de violences . 

 Qui  est  qui ? qui a fait quoi ? qui est responsable, qui  est coupable ?,  les avis sont partagés et entretiennent des polémiques qui débordent dans tous les milieux politiques et sportifs, chacun se renvoi la balle


Lesquels d’entre eux ont déclenché les  violences  lundi soir à Paris,  lesquels d’entre eux ont participé   à la casse sur les  Champs Elysées, qui  n’a pu empêcher ces débordements, les effectifs de police étaient-ils suffisants,  enfin qui est responsables d’imprévision les organisateurs  de l’évènement ou le Préfet de Police et le Ministre de l’Intérieur ?

voilà ce qui agite les médias , la classe politique  et  parlementaire , sur front d’affrontements politiques, et   aussi le monde du football depuis Lundi soir où la remise du de la victoire au joueurs du  PSG  a été la scène de violences qui se sont poursuivies dans la nuit très tard donnant le spectacle lamentable d’une émeute très grave dont certains commentateurs disent  qu’elle avait des allures de guerre civile.

Et il est vrai que  la question est d’importance et que les responsabilités doivent être recherchées tout autant  du côté des organisateurs que des pouvoirs publics, que  du côté de la personnalité des  coupables auteurs des violences, en effet les intentions les  auteurs de violences casseurs d’un côté, ultras de l’autre, ne sont pas les mêmes et leurs culpabilités sont donc à apprécier distinctement selon leur motivations réciproques.

En effet on ne peut se contenter d’entendre parler de différentes catégories de délinquants et des accusations qui pèsent sur eux, et de voir associer   à ces catégories de casseurs et voyous  des supporteurs en parlant de fans, de supporteurs, ou  d’ultras.

Or c’est un amalgame qu’il convient d’éclaircir en restituant  aux auteurs de violences les caractéristiques  qui leur sont propres, pour les casseurs, les voyous , ce sont des bandes d’individus plus ou moins organisées,  il s’agit là d’individus qui détruisent des commerces pour voler des marchandises   et  s’infiltrent habituellement dans toutes manifestations pour faire de la casse et piller des magasins, pour les  hooligans  ce sont,  comme tout le monde le sait,  des adeptes  d'un sport  se livrant à des violences très graves sur les stades et dans leur environnement,  armés notamment  de  barre de fer, de bâtons, de pierres  et d’autres projectiles , pour peser sur le sort d'une rencontre, s’attaquant aussi bien  aux arbitres, qu’aux joueurs   et aux supporteurs du camp adversaire  en provoquant de nombreux blessés et parfois même des morts parmi les spectateurs,  et des dégâts matériels  considérables sur le stade  et dans son environnement.

Enfin quand on parle des « ultras » du PSG,  seules les personnes qui sont très au courant de ce qui se passe dans le cadre  des relations internes   du PSG pour savoir  de quoi  il s’agit,.

Comme nous ne sommes pas de nous-mêmes informés sur la question, nous avons noté sur différents sites, qu’il s’agit de groupes différents, les uns revendiquant pour le collectif « Liberté pour les abonnés » ,  dissout  en mars 2012 "sous la pression du club", d’autres groupes d’ultras  radicaux. , composés d’anciens  supporteurs, très contestataires  depuis le rachat du club par le Qatar,  et qui s’opposent à la direction du PSG depuis 3 ans.

D’après les médias les scènes  d’émeutes ont illustré le conflit larvé mais permanent qui perdure depuis 3 ans et qui oppose une « frange radicale des supporteurs »  aux propriétaires  du PSG et à sa direction qui affirme de son côté  qu’on ne peut dialoguer avec eux.
"Liberté pour les ultras", pouvait-on lire sur la banderole déployée par des  fans parisiens au Trocadéro , avant l'arrivée du car de l'équipe sur l'esplanade, ce slogan est le signe du ralliement d’une fraction de supporteurs  opposée  aux mesures drastique de sécurité , souvent scandé dans les travées du  Parc des Princes,  instaurées par l'ancien propriétaire du club, le fonds d'investissement américain Colony Capital, et maintenues par QSI.

En cause le plan de remaniement des tribunes alimente la colère des ultras, de même des décisions  controversées de  Robin Leproux , ex président du PSG   en 2010, notamment  la suspension  des certains abonnements et une politique de placement aléatoire des spectateurs,  mesures à l’origine annoncées comme provisoires, mais que Nasser Al- Khelafi a aggravé, selon les ultras, en appliquant une hausse des tarifs de la billetterie et favorisé la constitution de tribunes familiales.  

A ce sujet  mêmes si les travées ont été pacifiées, des centaines de supporteurs déplorent la tentation de QSI de s'affranchir de l'histoire du club et critiquent l'ambiance terne qui prévaut désormais, selon eux, au Parc des Princes.

On souligne aussi que les propriétaires du club  appuient leur stratégie sur une arène sécurisée, où presque chaque rencontre se dispute à guichets fermés. "On veut faire tomber les grilles du stade et rapprocher encore le spectateur du terrain", précisait en février Jean-Claude Blanc, directeur général du PSG.


Il y a quelques jours Jérémy Laroche, président de la défunte association Liberté pour les abonnés, dissoute en mars 2012  ( sous la pression du club),  estimait que  "Les Qataris n'ont pas cherché à réincorporer les ultras. ….., «  Au contraire, ils ont facilité une politique de fichage systématique. Il y a une absence totale de contre-pouvoirs, l'oubli des valeurs et de l'âme du club. On est tombé dans l'élitisme, avec un public consommateur de spectacle."

Les médias rappellent aussi que "Le Paris-Saint-Germain est  déterminé à poursuivre son projet de bâtir un grand club européen digne de la capitale, très loin des agissements de ceux qui veulent détruire son rêve", tout en soulignant  que pour  les dirigeants du PSG , le constat est rude  et qu’a l’extérieur  de ses murs, le club n'est pas parvenu à juguler les accès de violence de ses supporteurs les plus radicaux.

Reste à déterminer  l’imputabilité  et la responsabilité des dégâts matériels (estimés à plus d’un millions d’euros) entre les casseurs  qui se sont livrés à des violences urbaines,  et  celles les ultras contestataires  qui étaient venus pour afficher leur mécontentement au Trocadéro à l’origine des débordements.

Mais encore la polémique porte  d’une part sur l’organisation de la cérémonie  et  d’autre par sur la sous-estimation de l’évènement par les pouvoirs publics  et l’insuffisance des effectifs de sécurité  mise en place  par le Préfet de Police et le Ministre de l’Intérieur est critiquée,   étant rappelé que les tensions qui existent er perdurent  entre le club et certains de ses supporteurs « ultras »  de même que  l’intervention  de  groupes extérieurs  de casseurs   qui s’intègrent à diverses autres manifestations , sont connues et que les pouvoirs publics  auraient dû les anticiper.
En dehors de nombreux articles que vous retrouverez en Revue de Presse,  à l’Assemblée Nationale, lors de la deuxième séance  du Mardi 14 mai 2013, les députés ont questionné le Gouvernement  sur  les  violences qui se sont déroulés à Paris Lundi soir lors  de  la cérémonie  qui avaient été  organisée   à Paris pour  fêter  le titre du PSG.

 Ci-dessous voici deux extraits de compte rendu  intégral de cette séance, vous remarquerez que les échanges ont été assez vifs , le Ministre de l’Intérieur Manuels Vals lui aussi parle  d’agissements d’ultras,  de casseurs, de voyous, il a reconnu que  « malheureusement ce type de  d’incident n’est pas nouveau  en rappelant d’autres débordements  bien plus graves qui se sont déroulés au cœur de Paris, en 2010, à l’occasion de la défaite de l’Algérie au mondial de footbal ….., les émeutes de la gare du Nord  …., les saccages commis aux Invalides lors des manifestations contre le CPE en 2006 ,  et a ensuite  indiqué «  Cet après-midi, je rencontrerai les dirigeants du Paris Saint-Germain, de la Ligue et de la ville de Paris pour établir ensemble les responsabilités lors de l’organisation de ce type de manifestations, et aussi pour tirer toutes les conséquences.

 Il a dit aussi  «  J’ai déjà demandé au directeur général de la police nationale et au préfet de police de me donner tous les éléments pour mieux comprendre ce qui s’est passé hier. »

Ndlr : C’est tout de même surprenant que le Ministre de l’Intérieur affirme que ce type d’incident n’est pas nouveau, si ce n’est pas nouveau pourquoi ne l’a-t-il pas anticipé ?

Il a dit aussi  «  J’ai déjà demandé au directeur général de la police nationale et au préfet de police de me donner tous les éléments pour mieux comprendre ce qui s’est passé hier. »

. 1er extrait :
 ……………………

Questions au Gouvernement

M. le président. L’ordre du jour appelle les questions au Gouvernement.


Violences à Paris

M. le président. La parole est à Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.

Mme Nathalie Kosciusko-Morizet. Monsieur le ministre de l’intérieur, vous étiez hier à Lyon, où vous avez tenu une conférence de presse pour vanter les mérites de votre politique.
Il y aurait beaucoup à redire à propos des lauriers que vous vous tressez. Sans doute pensez-vous que l’on n’est jamais si bien servi que par soi-même !
Le même jour avaient lieu dans la capitale des événements graves sur lesquels je veux vous interroger. Des dizaines de milliers de Parisiens étaient rassemblés pour fêter le titre du Paris Saint-Germain.

M. Franck Gilard. De très loin !

Mme Nathalie Kosciusko-Morizet. Je rends hommage aux joueurs, aux dirigeants du club, à la ferveur des supporters. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Je rends aussi hommage aux forces de police qui, en dépit d’une situation impossible, ont fait ce qu’elles pouvaient.

M. Guy Geoffroy. Très bien !

Mme Nathalie Kosciusko-Morizet. Monsieur le ministre, hier, la fête a été gâchée. Elle a tourné à l’émeute. Un quartier de Paris a été livré à des bandes de voyous. Ils ont pu pendant plusieurs heures, quasi impunément, s’en prendre aux Parisiens, aux boutiques, aux vitrines, aux voitures. Bilan : trente-deux blessés. Tout cela du fait du manque de préparation des responsables parisiens de la police, qui n’avaient manifestement pas anticipé ces événements.

Monsieur le ministre, j’étais hier parmi les supporters pour fêter la victoire. (Exclamations et rires sur les bancs du groupe SRC.) J’ai vu leur déception, j’ai partagé leur colère de voir la fête ainsi dévoyée et en fin de compte annulée. J’ai aussi rencontré les victimes place du Trocadéro, et j’ai vu leur écœurement.

M. Patrick Mennucci. Les tartufferies, ça suffit !

Mme Nathalie Kosciusko-Morizet. Aujourd’hui, les Parisiens ne comprennent pas et sont scandalisés. Comptez-vous, comme ils le demandent, lancer sans délai une enquête pour comprendre quels manquements ont pu conduire à de tels débordements ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI.)

M. le président. Merci. La parole est à M. le ministre de l’intérieur.

M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur. Madame la députée, je veux tout d’abord condamner de la manière la plus ferme les agissements d’ultras, de casseurs, de voyous, qui ont gâché ce qui aurait dû être une grande fête. Ils s’en sont pris aux forces de l’ordre, à des passants, à des touristes, à des commerçants. Parmi les trente-deux blessés, l’on compte trois policiers et gendarmes. Je rends hommage aux forces de l’ordre : huit cents policiers et gendarmes étaient présents sur le terrain. (Applaudissements sur tous les bancs.)

Mme Claude Greff. Ça ne suffit pas !

M. Manuel Valls, ministre. Malheureusement, ce type d’incident n’est pas nouveau. Faut-il rappeler les débordements bien plus graves qui se sont déroulés au cœur de Paris, en 2010, à l’occasion de la défaite de l’Algérie au mondial de football ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Faut-il rappeler les émeutes de la gare du Nord ? Faut-il rappeler les saccages commis aux Invalides lors des manifestations contre le CPE en 2006 ? (Mêmes mouvements.)

M. Franck Gilard. Et en juin quarante, les Allemands étaient à Paris !

M. Manuel Valls, ministre. Cet après-midi, je rencontrerai les dirigeants du Paris Saint-Germain, de la Ligue et de la ville de Paris pour établir ensemble les responsabilités lors de l’organisation de ce type de manifestations, et aussi pour tirer toutes les conséquences.

J’ai déjà demandé au directeur général de la police nationale et au préfet de police de me donner tous les éléments pour mieux comprendre ce qui s’est passé hier.

Mme Claude Greff. Ça ne suffit pas !

M. Manuel Valls, ministre. Incontestablement, il faut le voir en face, la situation a abouti à des événements intolérables.
Pour les raisons que vous avez évoquées, il était difficile d’interdire une telle manifestation. Il est vrai néanmoins que le football, notamment à Paris, est malade (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) et nous devons en tirer les conséquences.
Madame la députée, j’ai en charge l’ordre et la sécurité des Français et des Parisiens, et je compte bien poursuivre ma mission avec beaucoup de sérénité et beaucoup de fermeté. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

. 2me extrait :
.....................

Violences à Paris

M. le président. La parole est à M. Claude Goasguen, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.

M. Claude Goasguen. Monsieur le ministre de l’intérieur, en écoutant votre réponse à la première question, nous avons cru comprendre que vous alliez vous renseigner sur ce qui s’est passé hier ! (Rires sur les bancs du groupe UMP.) Cela ne manque pas de nous rassurer…

Vous allez vous renseigner, monsieur le ministre de l’intérieur, sur des scènes de guerre civile (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) qui se sont déroulées dans une partie de Paris. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.)

Vous allez vous renseigner sur le fait que des forces de l’ordre ont été agressées par des voyous et que deux représentants syndicaux dénoncent l’impréparation de cette manifestation.

Vous allez vous renseigner aussi sur les déclarations du préfet de police, qui déclarait ce matin n’être au courant de rien. (« Incroyable ! » sur les bancs du groupe UMP.)

Et en outre, vous avez fait l’amalgame entre les malfrats et les supporters du PSG. Ces derniers apprécieront.

Monsieur le ministre, vous avez une fâcheuse tendance à fuir vos responsabilités. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) En général, les responsabilités selon vous sont à mettre au compte du passé, du PSG, des malfrats. En revanche, je note que vous n’avez pas hésité à employer la fermeté lorsqu’il s’agissait de réprimer des familles qui, elles, manifestaient calmement ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.) Évidemment, c’est beaucoup plus facile que d’empêcher des malfrats d’agresser la police !

Monsieur le ministre, vous êtes le responsable de l’ordre public. Le préfet de police aussi est responsable, mais vous, vous êtes seul responsable ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Cessez de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.


M. Claude Goasguen. L’insécurité en France augmente. À Grigny, en Corse, à Marseille… partout, elle augmente. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Vous nous prenez pour des naïfs. Assumez vos responsabilités ! Si vous ne vous sentez pas coupable, au moins, soyez responsable, cela nous rassurera ! (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

M. le président. La parole est à M. le ministre de l’intérieur.

M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur. J’apprécie toujours le sens de la nuance et du débat constructif qui vous caractérise, monsieur le député. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Je veux, car vous ne l’avez pas fait, saluer le travail de la police…

M. Claude Goasguen. Bien sûr.

M. Manuel Valls, ministre. …et rappeler les faits. Trente-huit individus ont été placés en garde à vue hier,…

M. Christian Jacob. Vous l’avez déjà dit !

M. Manuel Valls, ministre. …trois personnes supplémentaires ont été interpellées ce matin à Noisy-le-Sec grâce à l’apport de la vidéo protection. Le travail de la police et de la justice se poursuivra car ces agissements, ces faits de violences sont intolérables.

M. Paul Giacobbi. Très bien.

M. Manuel Valls, ministre. Mais, monsieur le député, est-ce en contestant l’autorité légitime, celle du préfet de police, celle du Gouvernement, que vous pensez servir la République ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Est-ce en mettant en cause les forces de l’ordre, leur travail et leur sang-froid que vous comptez faire respecter l’ordre public ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. Claude Goasguen. C’est vous qui devez le faire !

M. Bernard Deflesselles. C’est votre responsabilité !

M. le président. Veuillez écouter la réponse du ministre.

M. Manuel Valls, ministre. Vous aviez choisi la rue contre le Parlement lors des manifestations contre le mariage pour tous, alors que des groupuscules d’extrême droite violents et déterminés sévissaient. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Aujourd’hui, monsieur le député, on ne vous entend pas concernant les coupables d’hier soir : les ultras et les casseurs qui défient les lois et l’autorité. À l’évidence, dans notre pays, dans la République, l’ordre a changé de camp. Vous êtes pour le désordre et nous, c’est l’ordre républicain que nous défendons. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP. – Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. Claude Goasguen. Renseignez-vous !

Enfin dans cette même séance le député Daniel Gibbes  s’est adressé au Premier Ministre  pour rappeler les violences qui se sont produites le 5 Mai à Saint-Martin lors de la fête traditionnelle du « Fish Day »  qui s’est terminée en drame, et  a posé au final sa question  en ces termes : » Ma question est la suivante : Saint-Martin doit-elle attendre le prochain carnage pour que votre gouvernement s’intéresse enfin à elle ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

Extrait :
……………………………
Violences à Saint-Martin
M. le président. La parole est à M. Daniel Gibbes, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)

M. Daniel Gibbes. Monsieur le Premier ministre, le 5 mai dernier, à Saint-Martin, les réjouissances du « Fish Day » – une fête traditionnelle qui s’est toujours déroulée dans un esprit bon enfant – ont tourné au drame quand, en fin d’après-midi, des jeunes, armés, sont venus régler leurs comptes au milieu de la foule. Le bilan n’a pas fait les grands titres de la presse nationale mais il est lourd : un mort et sept blessés dont une femme enceinte.

J’étais présent au moment de ce nouveau drame qui a bouleversé tous les Saint-Martinois.

L’île – une île qui vit du tourisme – a atteint un niveau de violence et de délinquance sans précédent. Monsieur le Premier ministre, est-il normal que, dix jours après cette tragédie, le Gouvernement n’ait envoyé aucun signe à Saint-Martin, n’ait fait aucune déclaration qui condamne cet acte ? Quand vous vous montrez prompts à condamner les meurtres de Marseille ou de Corse, les tragédies lointaines d’outre-mer, elles, semblent avoir bien moins de résonance.

Nos drames, qui trouvent leur source dans un malaise social endémique, dans des économies en désespérance, ne sont pas moins tragiques parce qu’ils surviennent à 8 000 kilomètres de Paris.

L’égalité, ce n’est pas seulement le mariage pour tous, monsieur le Premier ministre, c’est aussi et avant tout l’éducation pour tous (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP), quand nos écoles croulent sous le poids de la surpopulation scolaire.

Et c’est aussi la justice pour tous, quand nous réclamons depuis des années la création d’un TPI ou d’une chambre de justice détachée. Justice pour tous également, quand les détenus de Saint-Martin représentent plus de la moitié des détenus de la prison de Basse-Terre tandis que l’on enterre le dossier de la construction d’une prison sur l’île, qui permettrait pourtant, sans nul doute, de mettre un frein au sentiment d’impunité qui y règne et jouerait un rôle précieux en matière de réinsertion.

Et c’est enfin la sécurité pour tous, quand un dispositif de sécurité rural ne parvient plus à répondre à une délinquance urbaine.

Ma question est la suivante : Saint-Martin doit-elle attendre le prochain carnage pour que votre gouvernement s’intéresse enfin à elle ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

M. le président. La parole est à M. le ministre de l’intérieur.

M. Bernard Accoyer. Qu’avons-nous encore fait ?

M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur. Monsieur le député, ma pensée va d’abord à la personne tuée au cours de cette fusillade et aux six blessés par balles. Une information judiciaire a été ouverte et tout doit être fait pour appréhender les auteurs de ce meurtre.

Les premiers témoignages recueillis, vous le savez, montrent que cet acte odieux s’inscrit dans une montée générale des violences entre des bandes issues de différents quartiers, et cela, malheureusement, depuis longtemps.

M. Guy Geoffroy. Depuis que vous êtes là !

M. Manuel Valls, ministre. J’entends l’inquiétude de la population de Saint-Martin, je comprends la vive émotion qu’a provoquée cet événement tragique et je sais que les appels au calme du préfet et des élus locaux étaient nécessaires. Je sais, monsieur le député – et c’est pourquoi je regrette parfois certains arguments que vous avez utilisés –, que vous avez pris votre part dans ces appels au calme.

L’ensemble des forces présentes sur l’île est mobilisé pour mettre fin à cette violence. L’économie illégale et le trafic d’armes qui en découlent sont des fléaux dans tous les territoires de la République et dans celui-ci en particulier, nourris par la situation économique, et le sentiment d’abandon qu’ont pu éprouver depuis longtemps les habitants de l’île.

Vous pouvez compter sur la détermination du Gouvernement et notamment de Victorin Lurel (Sourires sur les bancs du groupe UMP)

Mme Catherine Vautrin. Alors là, nous sommes sauvés !

M. Manuel Valls, ministre. …pour répondre à cette situation. Saint-Martin a été trop longtemps abandonnée et le Gouvernement veut répondre à ce défi.

M. Christian Jacob. Ce n’est pas glorieux !
ooOoo

Hier Mercredi des comparutions immédiates se sont déroulés au palais de justice de Paris après les violences de lundi au Trocadéro.  Ces comparutions se poursuivent aujourd’hui  Jeudi , dans un prochain éditorial nous  nous efforcerons d’en faire le point.

ooOoo

Revue de presse :  (quelques articles) :
  1. · 
Le Parisien‎ - il y a 7 heures
www.lepoint.fr › Société
Il y a 1 jour – PSG - Violences à Paris : les ratés de la préfecture de police. Le Point.fr - Publié le 14/05/2013 à 12:05 - Modifié le 15/05/2013 à 08:35 ...
www.lepoint.fr › Politique
Il y a 2 jours – Le ministre de l'Intérieur a essayé de minimiser les graves débordements qui ont eu lieu lundi soir à Paris, tout en promettant d'utiliser la ...
www.leparisien.fr › PSG
Il y a 8 heures – Le rendez-vous était fixé hier après-midi dans un palace à deux pas… du Trocadéro. Le président du PSG a accepté de revenir sur les ...
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Il y a 1 jour – Deux jours après les violences qui se sont déroulées au Trocadéro, en marge de la fête prévue par le PSG, la polémique sur la responsabilités ...
www.francetvinfo.fr/psg-premieres-condamnations-apres-les-violences-d...
Il y a 18 heures – De nouvelles comparutions se tiennent jeudi après-midi à Paris. ... Les casseurs du PSG, auteurs des violences survenues lundi soir au ...
www.francetvinfo.fr/la-violence-fait-elle-partie-de-ladn-du-psg_323772....
Il y a 1 jour – Si le Paris Saint-Germain avait choisi le décor du Trocadéro pour être ... PSG : la violence, qui lui colle au maillot depuis plus de trente ans.
www.foot01.com/.../paris/la-violence-n-empechera-jamais-le-qatar-d-inv...
Il y a 5 heures – Vitrine officielle de QSI, Nasser Al-Khelaïfi est la voix du Qatar en France en ce qui concerne le PSG. Et bien évidemment, en dehors de ...
www.liberation.fr/.../incidents-au-trocadero-avant-l-...
Il y a 3 jours
PSG : la présentation du trophée annulée après les violences ... gagné par le PSG sur le parvis de l'Hôtel de ...
   





 

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