Perturbateurs, Voyous, casseurs, vandales, fauteurs de troubles, hooligans, fans, bon supporteurs, mauvais supporteurs, ultras , tel est le
vocabulaire employé par les uns et les autres pour désigner les auteurs de
violences .
Qui est qui ?
qui a fait quoi ? qui est responsable, qui est coupable ?, les avis sont partagés et entretiennent des
polémiques qui débordent dans tous les milieux politiques et sportifs, chacun
se renvoi la balle
Lesquels d’entre eux ont déclenché les
violences lundi soir à
Paris, lesquels d’entre eux ont
participé à la casse sur les Champs Elysées, qui n’a pu empêcher ces débordements, les
effectifs de police étaient-ils suffisants,
enfin qui est responsables d’imprévision les organisateurs de l’évènement ou le Préfet de Police et le
Ministre de l’Intérieur ?
voilà ce qui agite les médias , la classe politique et
parlementaire , sur front d’affrontements politiques, et aussi le
monde du football depuis Lundi soir où la remise du de la victoire au joueurs
du PSG
a été la scène de violences qui se sont poursuivies dans la nuit très
tard donnant le spectacle lamentable d’une émeute très grave dont certains
commentateurs disent qu’elle avait des
allures de guerre civile.
Et il est vrai que la question est d’importance et que les
responsabilités doivent être recherchées tout autant du côté des organisateurs que des pouvoirs
publics, que du côté de la personnalité des
coupables auteurs des violences, en
effet les intentions les auteurs de
violences casseurs d’un côté, ultras de l’autre, ne sont pas les mêmes et leurs
culpabilités sont donc à apprécier distinctement selon leur motivations
réciproques.
En effet on ne peut se contenter
d’entendre parler de différentes catégories de délinquants et des accusations
qui pèsent sur eux, et de voir associer à ces catégories de casseurs et voyous des supporteurs en parlant de fans, de supporteurs,
ou d’ultras.
Or c’est un amalgame qu’il convient
d’éclaircir en restituant aux auteurs de
violences les caractéristiques qui leur
sont propres, pour les casseurs, les voyous , ce sont des bandes d’individus
plus ou moins organisées, il s’agit là
d’individus qui détruisent des commerces pour voler des marchandises et s’infiltrent habituellement dans toutes
manifestations pour faire de la casse et piller des magasins, pour les hooligans ce sont, comme tout le monde le sait, des adeptes d'un sport se livrant à des violences très graves sur les
stades et dans leur environnement, armés
notamment de barre de fer, de bâtons, de pierres et d’autres projectiles , pour peser sur le
sort d'une rencontre, s’attaquant aussi bien aux arbitres, qu’aux joueurs et aux
supporteurs du camp adversaire en provoquant
de nombreux blessés et parfois même des morts parmi les spectateurs, et des dégâts matériels considérables sur le stade et dans son environnement.
Enfin quand on parle des
« ultras » du PSG, seules les
personnes qui sont très au courant de ce qui se passe dans le cadre des relations internes du PSG pour savoir de quoi il s’agit,.
Comme nous ne sommes pas de
nous-mêmes informés sur la question, nous avons noté sur différents sites,
qu’il s’agit de groupes différents, les uns revendiquant pour le collectif
« Liberté pour les abonnés » , dissout
en mars 2012 "sous la pression du club", d’autres groupes d’ultras
radicaux. , composés d’anciens supporteurs, très contestataires depuis le rachat du club par le Qatar, et qui s’opposent à la direction du PSG
depuis 3 ans.
D’après les médias les scènes d’émeutes ont illustré le conflit larvé mais
permanent qui perdure depuis 3 ans et qui oppose une « frange radicale des
supporteurs » aux propriétaires du PSG et à sa direction qui affirme de son
côté qu’on ne peut dialoguer avec eux.
"Liberté pour les ultras",
pouvait-on lire sur la banderole déployée par des fans parisiens au Trocadéro , avant l'arrivée
du car de l'équipe sur l'esplanade, ce slogan est le signe du ralliement d’une
fraction de supporteurs opposée aux mesures drastique de sécurité , souvent
scandé dans les travées du Parc des
Princes, instaurées par l'ancien
propriétaire du club, le fonds d'investissement américain Colony Capital, et
maintenues par QSI.
En cause le plan de remaniement des
tribunes alimente la colère des ultras, de même des décisions controversées de Robin Leproux , ex président du PSG en 2010, notamment la suspension
des certains abonnements et une politique de placement aléatoire des
spectateurs, mesures à l’origine
annoncées comme provisoires, mais que Nasser Al- Khelafi a aggravé, selon les
ultras, en appliquant une hausse des tarifs de la billetterie et favorisé la constitution de tribunes
familiales.
A ce sujet mêmes si les travées ont été pacifiées, des
centaines de supporteurs déplorent la tentation de QSI de s'affranchir de
l'histoire du club et critiquent l'ambiance terne qui prévaut désormais, selon
eux, au Parc des Princes.
On souligne aussi que les
propriétaires du club appuient leur
stratégie sur une arène sécurisée, où presque chaque rencontre se dispute à
guichets fermés. "On veut faire tomber les grilles du stade et rapprocher
encore le spectateur du terrain", précisait en février Jean-Claude Blanc,
directeur général du PSG.
Il y a quelques jours Jérémy
Laroche, président de la défunte association Liberté pour les abonnés, dissoute
en mars 2012 ( sous la pression du
club), estimait que "Les Qataris n'ont pas cherché à réincorporer
les ultras. ….., « Au contraire, ils ont facilité une politique de
fichage systématique. Il y a une absence totale de contre-pouvoirs, l'oubli des
valeurs et de l'âme du club. On est tombé dans l'élitisme, avec un public
consommateur de spectacle."
Les médias rappellent aussi que "Le
Paris-Saint-Germain est déterminé à
poursuivre son projet de bâtir un grand club européen digne de la capitale,
très loin des agissements de ceux qui veulent détruire son rêve", tout en
soulignant que pour les dirigeants du PSG , le constat est
rude et qu’a l’extérieur de ses murs, le club n'est pas parvenu à
juguler les accès de violence de ses supporteurs les plus radicaux.
Reste à déterminer l’imputabilité et la responsabilité des dégâts matériels (estimés
à plus d’un millions d’euros) entre les casseurs qui se sont livrés à des violences urbaines, et celles les ultras contestataires qui étaient venus pour afficher leur
mécontentement au Trocadéro à l’origine des débordements.
Mais encore la polémique porte d’une part sur l’organisation de la cérémonie et d’autre
par sur la sous-estimation de l’évènement par les pouvoirs publics et l’insuffisance des effectifs de
sécurité mise en place par le Préfet de Police et le Ministre de l’Intérieur
est critiquée, étant rappelé que les tensions qui
existent er perdurent entre le club et
certains de ses supporteurs « ultras » de même que l’intervention
de groupes extérieurs de casseurs
qui s’intègrent à diverses autres
manifestations , sont connues et que les pouvoirs publics auraient dû les anticiper.
En
dehors de nombreux articles que vous retrouverez en Revue de Presse, à l’Assemblée Nationale, lors de la deuxième
séance du Mardi 14 mai 2013, les députés
ont questionné le Gouvernement sur les
violences qui se sont déroulés à Paris Lundi soir lors de la cérémonie
qui avaient été organisée à Paris pour fêter
le titre du PSG.
Ci-dessous voici deux extraits de compte rendu
intégral de cette séance, vous
remarquerez que les échanges ont été assez vifs , le Ministre de l’Intérieur Manuels
Vals lui aussi parle d’agissements d’ultras,
de casseurs, de voyous, il a reconnu que
« malheureusement ce type de d’incident n’est pas nouveau en rappelant d’autres débordements bien plus graves qui se sont déroulés au cœur
de Paris, en 2010, à l’occasion de la défaite de l’Algérie au mondial de
footbal ….., les émeutes de la gare du Nord …., les saccages commis aux Invalides lors des
manifestations contre le CPE en 2006 , et
a ensuite indiqué « Cet après-midi, je rencontrerai les dirigeants du Paris Saint-Germain, de
la Ligue et de la ville de Paris pour établir ensemble les responsabilités lors
de l’organisation de ce type de manifestations, et aussi pour tirer toutes les
conséquences.
Il a dit aussi
« J’ai déjà demandé au directeur général de la police nationale et
au préfet de police de me donner tous les éléments pour mieux comprendre ce qui
s’est passé hier. »
Ndlr : C’est tout de même
surprenant que le Ministre de l’Intérieur affirme que ce type d’incident n’est
pas nouveau, si ce n’est pas nouveau pourquoi ne l’a-t-il pas anticipé ?
Il a dit aussi « J’ai
déjà demandé au directeur général de la police nationale et au préfet de police
de me donner tous les éléments pour mieux comprendre ce qui s’est passé hier. »
. 1er extrait :
……………………
M. le président. L’ordre du
jour appelle les questions au Gouvernement.
M. le président. La parole
est à Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, pour le groupe de l’Union pour un
mouvement populaire.
Mme Nathalie Kosciusko-Morizet. Monsieur le ministre de l’intérieur, vous étiez hier à Lyon, où vous avez
tenu une conférence de presse pour vanter les mérites de votre politique.
Il y aurait beaucoup à redire à
propos des lauriers que vous vous tressez. Sans doute pensez-vous que l’on n’est
jamais si bien servi que par soi-même !
Le même jour avaient lieu dans la
capitale des événements graves sur lesquels je veux vous interroger. Des
dizaines de milliers de Parisiens étaient rassemblés pour fêter le titre du
Paris Saint-Germain.
Mme Nathalie Kosciusko-Morizet. Je rends
hommage aux joueurs, aux dirigeants du club, à la ferveur des supporters. (Exclamations
sur les bancs du groupe SRC.) Je rends aussi hommage aux forces de police
qui, en dépit d’une situation impossible, ont fait ce qu’elles pouvaient.
Mme Nathalie Kosciusko-Morizet. Monsieur le
ministre, hier, la fête a été gâchée. Elle a tourné à l’émeute. Un quartier de
Paris a été livré à des bandes de voyous. Ils ont pu pendant plusieurs heures,
quasi impunément, s’en prendre aux Parisiens, aux boutiques, aux vitrines, aux
voitures. Bilan : trente-deux blessés. Tout cela du fait du manque de
préparation des responsables parisiens de la police, qui n’avaient
manifestement pas anticipé ces événements.
Monsieur le ministre, j’étais hier
parmi les supporters pour fêter la victoire. (Exclamations et rires sur les
bancs du groupe SRC.) J’ai vu leur déception, j’ai partagé leur colère de
voir la fête ainsi dévoyée et en fin de compte annulée. J’ai aussi rencontré
les victimes place du Trocadéro, et j’ai vu leur écœurement.
Mme Nathalie Kosciusko-Morizet.
Aujourd’hui, les Parisiens ne comprennent pas et sont scandalisés.
Comptez-vous, comme ils le demandent, lancer sans délai une enquête pour
comprendre quels manquements ont pu conduire à de tels débordements ? (Applaudissements
sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI.)
M. le président. Merci. La
parole est à M. le ministre de l’intérieur.
M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur. Madame la députée, je veux tout d’abord condamner de la manière la plus
ferme les agissements d’ultras, de casseurs, de voyous, qui ont gâché ce qui
aurait dû être une grande fête. Ils s’en sont pris aux forces de l’ordre, à des
passants, à des touristes, à des commerçants. Parmi les trente-deux blessés,
l’on compte trois policiers et gendarmes. Je rends hommage aux forces de
l’ordre : huit cents policiers et gendarmes étaient présents sur le
terrain. (Applaudissements sur tous les bancs.)
M. Manuel Valls, ministre. Malheureusement, ce type d’incident n’est pas nouveau. Faut-il rappeler
les débordements bien plus graves qui se sont déroulés au cœur de Paris, en
2010, à l’occasion de la défaite de l’Algérie au mondial de football ? (Exclamations
sur les bancs du groupe UMP.)
Faut-il rappeler les émeutes de la
gare du Nord ? Faut-il rappeler les saccages commis aux Invalides lors des
manifestations contre le CPE en 2006 ? (Mêmes mouvements.)
M. Manuel Valls, ministre. Cet après-midi, je rencontrerai les dirigeants du Paris Saint-Germain, de
la Ligue et de la ville de Paris pour établir ensemble les responsabilités lors
de l’organisation de ce type de manifestations, et aussi pour tirer toutes les
conséquences.
J’ai déjà demandé au directeur
général de la police nationale et au préfet de police de me donner tous les
éléments pour mieux comprendre ce qui s’est passé hier.
M. Manuel Valls, ministre. Incontestablement, il faut le voir en face, la situation a abouti à des
événements intolérables.
Pour les raisons que vous avez
évoquées, il était difficile d’interdire une telle manifestation. Il est vrai
néanmoins que le football, notamment à Paris, est malade (Exclamations sur
les bancs du groupe UMP) et nous devons en tirer les conséquences.
Madame la députée, j’ai en charge
l’ordre et la sécurité des Français et des Parisiens, et je compte bien poursuivre
ma mission avec beaucoup de sérénité et beaucoup de fermeté. (Applaudissements
sur les bancs du groupe SRC.)
. 2me
extrait :
.....................
Violences à Paris
M. le président. La parole
est à M. Claude Goasguen, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
M. Claude Goasguen. Monsieur le ministre de l’intérieur, en écoutant votre réponse à la
première question, nous avons cru comprendre que vous alliez vous renseigner
sur ce qui s’est passé hier ! (Rires sur les bancs du groupe UMP.)
Cela ne manque pas de nous rassurer…
Vous allez vous renseigner, monsieur
le ministre de l’intérieur, sur des scènes de guerre civile (Exclamations
sur les bancs du groupe SRC) qui se sont déroulées dans une partie de
Paris. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Vous allez vous renseigner sur le
fait que des forces de l’ordre ont été agressées par des voyous et que deux
représentants syndicaux dénoncent l’impréparation de cette manifestation.
Vous allez vous renseigner aussi sur
les déclarations du préfet de police, qui déclarait ce matin n’être au courant
de rien. (« Incroyable ! » sur les bancs du groupe
UMP.)
Et en outre, vous avez fait
l’amalgame entre les malfrats et les supporters du PSG. Ces derniers
apprécieront.
Monsieur le ministre, vous avez une
fâcheuse tendance à fuir vos responsabilités. (Exclamations sur les bancs du
groupe SRC.) En général, les responsabilités selon vous sont à mettre au
compte du passé, du PSG, des malfrats. En revanche, je note que vous n’avez pas
hésité à employer la fermeté lorsqu’il s’agissait de réprimer des familles qui,
elles, manifestaient calmement ! (Exclamations sur les bancs du groupe
SRC. – Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)
Évidemment, c’est beaucoup plus facile que d’empêcher des malfrats d’agresser
la police !
Monsieur le ministre, vous êtes le
responsable de l’ordre public. Le préfet de police aussi est responsable, mais
vous, vous êtes seul responsable ! (Applaudissements sur les bancs du
groupe UMP.)
Cessez de nous faire prendre des
vessies pour des lanternes.
M. Claude Goasguen.
L’insécurité en France augmente. À Grigny, en Corse, à Marseille… partout, elle
augmente. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Vous nous prenez
pour des naïfs. Assumez vos responsabilités ! Si vous ne vous sentez pas
coupable, au moins, soyez responsable, cela nous rassurera ! (Vifs
applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole
est à M. le ministre de l’intérieur.
M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur. J’apprécie toujours le sens de la nuance et du débat constructif qui vous
caractérise, monsieur le député. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Je veux, car vous ne l’avez pas
fait, saluer le travail de la police…
M. Manuel Valls, ministre. …et rappeler les faits. Trente-huit individus ont été placés en garde à
vue hier,…
M. Manuel Valls, ministre. …trois personnes supplémentaires ont été interpellées ce matin à
Noisy-le-Sec grâce à l’apport de la vidéo protection. Le travail de la police
et de la justice se poursuivra car ces agissements, ces faits de violences sont
intolérables.
M. Manuel Valls, ministre. Mais, monsieur le député, est-ce en contestant l’autorité légitime, celle
du préfet de police, celle du Gouvernement, que vous pensez servir la
République ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Est-ce en mettant en cause les
forces de l’ordre, leur travail et leur sang-froid que vous comptez faire
respecter l’ordre public ? (Applaudissements sur les bancs des groupes
SRC et écologiste. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. Veuillez
écouter la réponse du ministre.
M. Manuel Valls, ministre. Vous aviez choisi la rue contre le Parlement lors des manifestations
contre le mariage pour tous, alors que des groupuscules d’extrême droite
violents et déterminés sévissaient. (Exclamations sur les bancs du groupe
UMP.)
Aujourd’hui, monsieur le député, on
ne vous entend pas concernant les coupables d’hier soir : les ultras et
les casseurs qui défient les lois et l’autorité. À l’évidence, dans notre pays,
dans la République, l’ordre a changé de camp. Vous êtes pour le désordre et
nous, c’est l’ordre républicain que nous défendons. (Applaudissements sur
les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP. – Vives exclamations sur les
bancs du groupe UMP.)
Enfin dans cette même séance le
député Daniel Gibbes s’est adressé au Premier
Ministre pour rappeler les violences qui
se sont produites le 5 Mai à Saint-Martin lors de la fête traditionnelle du « Fish
Day » qui s’est terminée en drame, et a posé au final sa question en ces termes : » Ma question est la
suivante : Saint-Martin doit-elle attendre le prochain carnage pour que
votre gouvernement s’intéresse enfin à elle ? (Applaudissements sur les
bancs des groupes UMP et UDI.)
Extrait :
……………………………
Violences à Saint-Martin
M. le président. La parole
est à M. Daniel Gibbes, pour le groupe de l’Union pour un mouvement
populaire. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)
M. Daniel Gibbes. Monsieur le Premier ministre, le 5 mai dernier, à Saint-Martin, les
réjouissances du « Fish Day » – une fête traditionnelle qui
s’est toujours déroulée dans un esprit bon enfant – ont tourné au drame
quand, en fin d’après-midi, des jeunes, armés, sont venus régler leurs comptes
au milieu de la foule. Le bilan n’a pas fait les grands titres de la presse
nationale mais il est lourd : un mort et sept blessés dont une femme
enceinte.
J’étais présent au moment de ce
nouveau drame qui a bouleversé tous les Saint-Martinois.
L’île – une île qui vit du
tourisme – a atteint un niveau de violence et de délinquance sans
précédent. Monsieur le Premier ministre, est-il normal que, dix jours après
cette tragédie, le Gouvernement n’ait envoyé aucun signe à Saint-Martin, n’ait
fait aucune déclaration qui condamne cet acte ? Quand vous vous montrez
prompts à condamner les meurtres de Marseille ou de Corse, les tragédies
lointaines d’outre-mer, elles, semblent avoir bien moins de résonance.
Nos drames, qui trouvent leur source
dans un malaise social endémique, dans des économies en désespérance, ne sont
pas moins tragiques parce qu’ils surviennent à 8 000 kilomètres de Paris.
L’égalité, ce n’est pas seulement le
mariage pour tous, monsieur le Premier ministre, c’est aussi et avant tout
l’éducation pour tous (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP),
quand nos écoles croulent sous le poids de la surpopulation scolaire.
Et c’est aussi la justice pour tous,
quand nous réclamons depuis des années la création d’un TPI ou d’une chambre de
justice détachée. Justice pour tous également, quand les détenus de
Saint-Martin représentent plus de la moitié des détenus de la prison de
Basse-Terre tandis que l’on enterre le dossier de la construction d’une prison
sur l’île, qui permettrait pourtant, sans nul doute, de mettre un frein au
sentiment d’impunité qui y règne et jouerait un rôle précieux en matière de
réinsertion.
Et c’est enfin la sécurité pour
tous, quand un dispositif de sécurité rural ne parvient plus à répondre à une
délinquance urbaine.
Ma question est la suivante :
Saint-Martin doit-elle attendre le prochain carnage pour que votre gouvernement
s’intéresse enfin à elle ? (Applaudissements sur les bancs des groupes
UMP et UDI.)
M. le président. La parole
est à M. le ministre de l’intérieur.
M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur. Monsieur le député, ma pensée va d’abord à la personne tuée au cours de
cette fusillade et aux six blessés par balles. Une information judiciaire a été
ouverte et tout doit être fait pour appréhender les auteurs de ce meurtre.
Les premiers témoignages recueillis,
vous le savez, montrent que cet acte odieux s’inscrit dans une montée générale
des violences entre des bandes issues de différents quartiers, et cela,
malheureusement, depuis longtemps.
M. Manuel Valls, ministre. J’entends l’inquiétude de la population de Saint-Martin, je comprends la
vive émotion qu’a provoquée cet événement tragique et je sais que les appels au
calme du préfet et des élus locaux étaient nécessaires. Je sais, monsieur le
député – et c’est pourquoi je regrette parfois certains arguments que vous
avez utilisés –, que vous avez pris votre part dans ces appels au calme.
L’ensemble des forces présentes sur
l’île est mobilisé pour mettre fin à cette violence. L’économie illégale et le
trafic d’armes qui en découlent sont des fléaux dans tous les territoires de la
République et dans celui-ci en particulier, nourris par la situation
économique, et le sentiment d’abandon qu’ont pu éprouver depuis longtemps les
habitants de l’île.
Vous pouvez compter sur la
détermination du Gouvernement et notamment de Victorin Lurel (Sourires sur
les bancs du groupe UMP)…
M. Manuel Valls, ministre. …pour répondre à cette situation. Saint-Martin a été trop longtemps
abandonnée et le Gouvernement veut répondre à ce défi.
…
ooOoo
Hier
Mercredi des comparutions immédiates se sont déroulés au palais de
justice de Paris après les violences de lundi au Trocadéro. Ces comparutions se poursuivent aujourd’hui Jeudi , dans un prochain éditorial nous nous efforcerons d’en faire le point.
ooOoo
Revue de presse : (quelques articles) :
- ·
Le Parisien - il y a 7 heures
www.lepoint.fr
› Société
Il y a
1 jour – PSG - Violences à Paris : les ratés de la
préfecture de police. Le Point.fr - Publié le 14/05/2013 à 12:05 - Modifié le
15/05/2013 à 08:35 ...
www.lepoint.fr
› Politique
Il y a
2 jours – Le ministre de l'Intérieur a essayé de minimiser les graves
débordements qui ont eu lieu lundi soir à Paris, tout en promettant
d'utiliser la ...
www.leparisien.fr
› PSG
Il y a
8 heures – Le rendez-vous était fixé hier après-midi dans un palace à deux
pas… du Trocadéro. Le président du PSG a accepté de revenir sur les ...
www.leparisien.fr
› PSG
Il y a
1 jour – Deux jours après les violences qui se sont déroulées au
Trocadéro, en marge de la fête prévue par le PSG, la polémique sur la
responsabilités ...
www.francetvinfo.fr/psg-premieres-condamnations-apres-les-violences-d...
Il y a
18 heures – De nouvelles comparutions se tiennent jeudi après-midi à Paris.
... Les casseurs du PSG, auteurs des violences survenues
lundi soir au ...
www.francetvinfo.fr/la-violence-fait-elle-partie-de-ladn-du-psg_323772....
Il y a
1 jour – Si le Paris Saint-Germain avait choisi le décor du
Trocadéro pour être ... PSG : la violence, qui lui colle
au maillot depuis plus de trente ans.
www.foot01.com/.../paris/la-violence-n-empechera-jamais-le-qatar-d-inv...
Il y a
5 heures – Vitrine officielle de QSI, Nasser Al-Khelaïfi est la voix du
Qatar en France en ce qui concerne le PSG. Et bien évidemment, en dehors
de ...
www.liberation.fr/.../incidents-au-trocadero-avant-l-...
Il y a
3 jours
PSG : la présentation du trophée
annulée après les violences ... gagné par le PSG sur le
parvis de l'Hôtel de ...
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