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14 janvier 2011

La France en danger d'influence dans les pays en crise

Éditorial de lucienne magalie pons

La France à notamment une influence, un poids important et d’importants intérêts dans cinq pays qui font en ce moment la Une de l’actualité , le Niger, la Côte d'Ivoire, Haïti , la Tunisie et Liban, dont certains sont en crise politique , économique et sociale , ou en difficultés pour des motifs différents

Au Niger, en raison de ses gisements d'uranium et où des Français sont enlevés et tués par la mouvance terroriste Aqmi d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), les intérêts de la France sont visés explicitement.
En conséquence il est à redouter qu’au Sahel, la zone d'influence post- coloniale de la France, se vide progressivement de ses Français.

En Tunisie, ex-protectorat français, les enjeux économiques et la force présence française qui forgent entre la Tunisie et la France une relation bilatérale privilégie, pourrait souffrir d’une déstabilisation politique, si les récentes mesures prises par le Président Ben Ali pour calmer les émeutes ne sont pas mises rapidement en place, retardées ou non tenues. Par ailleurs bien que la révolte des tunisiens ne vise pas la France mais le régime tunisien, cela pourrait changer si la France paraît trop engagée pour soutenir le régime du Président Ben Ali.

Il est reproché à Paris de n’avoir pas protesté, dès le début la révolte sociale Tunisienne contre la répression pour s'aligner finalement sur la plupart des pays occidentaux en condamnant "l'utilisation disproportionnée de la violence" contre les manifestants.

En Côte d'Ivoire la France possède une influence économique et des intérêts importants, mais la crise post électorale Ivoirienne menace la pérennité de ses relations avec ce pays et seul le dénouement d’une situation très complexe dans laquelle se disputent le pouvoir le président sortant Laurent Gbagbo reconnu comme Président de la Côte d’Ivoire par le Conseil Constitutionnel , et Alassane Ouattara reconnu lui par certains pays de la communauté internationale et l’Onu .

En côte d’Ivoire de grandes entreprises françaises ( parmi elles 150 filiales des groupes Bolloré, Bouygues, Total, Air France, Société Générale, Areva…. pour ne citer qu’elles ) jouent un rôle économique majeur, il est urgent que la situation se décante et que le régime se stabilise pour restaurer notre influence , mais en dépit de la pression de la Communauté Internationale, de l’Onu, sanctions et ultimatums, et des médiations de la CDEAO contre Laurent Babgo , la crise Ivoirienne n’est pas encore dénouée et il est à craindre que cette situation se prolonge.

En Haïti, pays francophone plongé dans une crise politique et les suites dramatiques du terrible séisme d'il y a un an, la diplomatie française a fort à faire pour redresser la barre et reprendre sa place, face aux diplomaties étrangères qui elles aussi ont du mal à rassurer la population haïtiennes qui se plaint de ne pas savoir « où est passé l’argent » des aides promises, dont ils ne voient pas sur place de résultat à la mesure de leurs urgences.

La chute récente du Gouvernement Libanais, fait apparaître un avenir politique incertain pour le Liban, on redoute une nouvelle guerre civile qui pourrait s’étendre à ses pays frontaliers, tout ceci conduit la diplomatie française à redoubler d’effort, pour ne pas entacher notre influence déjà bien entamée dans cette région méditerranéenne.

Certains experts pessimistes , considèrent que l'influence française dans le monde, est en danger avec les multiples crises touchant ces pays proches historiquement, culturellement ,et économiquement de la France, en évoquant plus généralement la fin d’une ère post- coloniale (par définition néo-colonialiste, mot composé que personne n'ose prononcer ) et en soulignant que toutes les diplomaties qui avaient de l’influence sont en perte de vitesse, en citant notamment la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne.


Sans doute il est urgent de jeter les bases d’une nouvelle ère faisant place à des accords et des ententes économique et des échanges culturels débarrassés de toute référence au passé, et de toute ingérence politique directe pragmatique et conjoncturelle dans la politique intérieure de ces pays, sans pour autant négliger en cas de crise d’agir diplomatiquement pour concilier, conseiller ou même aider sans emprise, en se gardant d’imposer. Trop de dirigeants des pays occidentaux, sont encore attachés à d’anciennes pratiques politiques qui ont fait leur temps, seront-ils assez compétents pour tourner la page, regarder vers l’avenir et jeter les fondations d’un monde nouveau dans lequel il fera bon de commercer en toute égalité ? 

C’est ce que nous espérons, l’espoir fait vivre dit-on, et en ce moment où se déroulent des crises douloureuses, nous qui souhaitons la paix nous nous raccrochons à cet espoir.

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