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17 janvier 2011

Côte d'Ivoire : mon " Point de vue" au 17 janvier 2011

Éditorial de lucienne magalie pons



Soutenu par certains pays de la Communauté International, l’Onu, et certains pays de l’Afrique de l’Ouest  regroupés dans une commission économique la Cédéao , Alassane Ouattara toujours retranché  depuis près de 2  mois, à l’hôtel du Golf à Abidjan avec son quartier général, tous  protégés par les forces de l’Onu (Onuci),  oscille depuis plusieurs semaines  dans  ses déclarations médiatiques entre différentes prises de position, tantôt il appelle au dialogue mais à condition que Laurent Babgo renonce au préalable au Pouvoir et « dégage », tantôt il dit préférer une solution pacifique, tantôt  il en  appelle  à  l’Onu et à la Cédéao en  demandant avec insistance  une intervention d’une « force militaire » en Côte d’Ivoire pour déboulonner Laurent Babgo toujours installé sur son siège au Palais Présidentiel, tantôt il calme les esprits en affirmant que l’intervention d’une force militaire ne déclencherait pas de guerre civile en assurant, selon son scénario minimaliste,   qu’ils s’agirait simplement  d’ enlever Laurent Babgo pour  qu’il puisse lui  enfin investir le Pouvoir et  le Palais Présidentiel,  et aux dernières nouvelles il promet  un Gouvernement d’Union en disant qu’il nommera Ministres des partisans de Babgo , quand il pourra prendre possession de ses fonctions  en s’installant au  Palais Présidentiel, et  tout récemment il a dit que la solution était maintenant l’intervention de la Force Militaire et  il réclame de nouveau l’intervention d’une force militaire pour déloger Laurent Babgo ;

Ca commence à faire disque rayé du Côté d’Alassane Ouattara.

OoOoo

De l’autre  côté Laurent Babgo, soutenu par l’Armé Ivoirienne et ses partisans fidèles ,   ne se laisse pas démolir le moral par les déclarations de son adversaire, de même il reste serein   quand  la Communauté Internationale, l’Onu, La France , l’UE, les Banques , la Cédéao,  enfin toute une meute extérieure à la Côte d’Ivoire suspendue  à ses trousses  le  sanctionne sur toutes les coutures, lui envoie des ultimatum etc… ,et  en réponse à ces  ingérences démultipliées dans la crise intérieure de son pays   …il garde son calme et continue à gouverner. Ce qui ne l’empêche pas de s’exprimer.   

Laurent Babgo continue à  gouverner  le pays et  n’a jamais varié dans son discours, que nous résumerons par la formule  préalable   « J’y suis j’y reste », assorti de déclarations médiatiques  très caustiques  contre son rival, et  de protestations contre les pays occidentaux et l’Onu,  accusant certains dirigeants mondiaux et l’Onu d’ingérence dans les affaires ivoiriennes, soulignant  son acceptation du dialogue avec les émissaires de la CDEAO,  dont il a déjà usé deux fois les arguments  en restant sur ses positions,  réclamant le départ de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), le tout   sous  l’incessant  flot  politique et médiatique de ses détracteurs occidentaux et de l’Onu  qui l’abreuvent   de  toutes sortes de sanctions diverses  internationales et financières ,   de menaces de recours à la Force, sans compter les  accusations de   l’Onu  qui le rende  responsable  lui et ses partisans de tous les affrontements et incidents  graves et mêmes des petites escarmouches locales.

« Même pas mal » du côté de Laurent Babgo, comme dirait l’autre..

ooOoo



Pour résumer sommairement, d’un côté  Alassane Ouattara retranché dans un Hôtel, protégé par 1000 casques bleus de l’Onuci, qui   depuis deux mois , derrière des micros et des caméras et au besoin en duplex, en appelle  à ses amis occidentaux, à l’Onu,  à la Cédéao, à une Force militaire, au  monde entier,  en désespoir  de cause de pouvoir le faire par lui-même et ses partisans, pour qu’on vienne le délivrer de Laurent Babgo et l’installer  lui au Palais Présidentiel.

De l’autre côté,  Laurent Babgo qui lui ne compte que sur ses partisans, sur l’armée ivoirienne qui lui est resté fidèle, sur  son administration et  sur les Ivoiriens pour gouverner, qui effectivement gouverne, et   refuse de s’effacer  au profit d’Alassane Ouattara que veulent lui imposer comme successeur des puissances étrangères à l’Etat souverain Ivoirien.

Et s’il réclame le départ   le départ de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci),  c’est surtout  parce que l’Onu  est toute dévouée à la cause politique de son rival, au lieu de s’en tenir à son rôle traditionnel  de maintien de la paix.

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Par ailleurs, l’Onu en plus de ses déclarations foudroyantes contre Laurent Babgo, veut renforcer l’Onuci et  a réclamé  au Conseil de sécurité d'approuver l'envoi de 1.000 à 2.000 casques bleus supplémentaires, notamment pour renforcer la protection d’Alassane Ouattara et de son quartier général à   l'hôtel du Golf.

 Dans le même temps,  l'entourage d'Alassane Ouattara  insiste auprès de la  Cédéao pour qu’elle intervienne  militairement comme elle en a brandi plusieurs fois  la menace pour chasser le président sortant Laurent Babgo.

Vue et exposée par  Alassane Ouattara l’opération militaire  paraît toute simple : "L'intervention militaire ne veut pas dire que la Côte d'Ivoire sera embrasée. Il s'agit, comme ceci a été fait ailleurs en Afrique ou dans d'autres pays, de venir chercher Laurent Gbagbo et de le sortir du palais présidentiel", a-t-il répété une fois de plus  mercredi. "Les risques de guerre civile que j'entends n'existent point du tout", a-t-il  ajouté.


Bon si les risques de révolte et de déclenchement d’une  guerre civile face à l’extrémité d’une intervention  militaire   n’existaient pas,  on peut se demander pourquoi au préalable  l’Onu veut  envoyer de 1000 à 2000 casques bleus supplémentaires en Côte d’Ivoire, notamment pour renforcer la protection d’Alassane Ouattara ?

Comment  Alassane Ouattara peut-il démentir les risques d’une Guerre Civile ?

On voit difficilement une force militaire investir le  Palais Présidentiel, s’emparer de Laurent Babgo, l’enlever, le déplacer etc… sans une réaction immédiate de l’Armée Ivoirienne qui est à ses ordres et de ses partisans …. Et contrairement à ce qu’Alassane  Ouattara prétend,  ce serait mettre Abidjan à feu et à sang et déclencher ipso facto une guerre civile sanglante qui se répandrait dans tous les pays de la Cédéao et  les pays frontaliers.

 L’Onu serait particulièrement critiquable si elle intervenait dans cette opération d’enlèvement  pour soutenir une force militaire africaine ou «  Cédéao »,  dans le but  d’installer  Alassane Ouattara à la place de Laurent Babgo.

Le scénario simpliste  d’enlèvement de Laurent Babgo tel que présenté par Alassane Ouattara est totalement irréaliste, extrêmement dangereux et compromettant pour le présent et  l’avenir de la Côte d’Ivoire.  Ca pourrait faire dans un film mais pas dans la réalité.

Des émissaires de la Cédéao avaient informé  mardi que Laurent Gbagbo acceptait de "négocier une issue pacifique à la crise sans conditions préalables", mais Ouattara a déclaré que Gbagbo cherchait à "gagner du temps  pour pouvoir recruter des mercenaires et des miliciens pour tuer les Ivoiriens, pour exporter des valises d'argent dans certains pays amis".

On  peut  estimer  que la Cédéao  qui joue les gros bras pour ne pas décevoir ses amis occidentaux et l’Onu  dont elle a beaucoup à attendre, mais qu’elle aura la sagesse de s’en tenir à  des missions successives de médiations entre les deux camps.

Sans aucun parti pris de ma part, l’attitude de Laurent Babgo est plus cohérente que celle de Monsieur Alassane Ouattara, et sa position parait plus  crédible, solide et assurée, en Côte d’Ivoire, il attend ce jour même un nouvel émissaire médiateur de  …. …

On peut observer que Laurent Babgo peut compter sur l’Armée Ivoirienne, qu’il continue à gouverner  le Pays et que jusqu’à présent les Ivoiriens dans leur  quasi  majorité ne manifestent pas contre lui, sa positon paraît plus solide et assurée que celle de Alassane Ouattara qui ne peut circuler sans risques dans son pays, à tel point qu’il reste reclus dans un hôtel avec son quartier général et protégé par près de 1000 casques bleus  dont  l’Onu veut encore augmenter le nombre.

Il n’en demeure pas moins que cet  acharnement à vouloir imposer de l’extérieur Alassane Ouattara et à renforcer les forces de l’Onuci  ne laisse rien présager de bon ! Le pire  peut arriver si le diable prédateur  occidental s’en mêle.

Crise Ivoirienne: arrivée du médiateur de l`UA Odinga à Abidjan

AFP - Lundi 17 Janvier 2011
 Aujourd’hui , Le Premier ministre kényan Raila Odinga, médiateur de l`Union africaine dans la crise ivoirienne, est arrivé lundi  à l`aéroportd`Abidjan où il a été accueilli avec sa délégation par le Premier ministre du gouvernement Gbagbo, Gilbert Aké N`Gbo, et son ministre des Affaires étrangères ;


Par ailleur, le e président du Comité Afrique de l’Internationale socialiste, le Sénégalais Ousmane Tanor Dieng, a indiqué que ‘’des discussions sont en cours’’, en Côte d’Ivoire, pour convaincre le président sortant Laurent Gbagbo à ‘’trouver une solution de sortie de crise’’.‘’Des discussions sont en cours pour convaincre le président sortant Laurent Gbagbo, parce que quelle que soit sa position, il doit penser à l’avenir de son pays et trouver une solution de sortie de crise“, a dit Ousmane.

Attendons demain pour en savoir plus.


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