Soutenu par certains pays de la Communauté International, l’Onu, et certains pays de l’Afrique de l’Ouest regroupés dans une commission économique la Cédéao , Alassane Ouattara toujours retranché depuis près de 2 mois, à l’hôtel du Golf à Abidjan avec son quartier général, tous protégés par les forces de l’Onu (Onuci), oscille depuis plusieurs semaines dans ses déclarations médiatiques entre différentes prises de position, tantôt il appelle au dialogue mais à condition que Laurent Babgo renonce au préalable au Pouvoir et « dégage », tantôt il dit préférer une solution pacifique, tantôt il en appelle à l’Onu et à la Cédéao en demandant avec insistance une intervention d’une « force militaire » en Côte d’Ivoire pour déboulonner Laurent Babgo toujours installé sur son siège au Palais Présidentiel, tantôt il calme les esprits en affirmant que l’intervention d’une force militaire ne déclencherait pas de guerre civile en assurant, selon son scénario minimaliste, qu’ils s’agirait simplement d’ enlever Laurent Babgo pour qu’il puisse lui enfin investir le Pouvoir et le Palais Présidentiel, et aux dernières nouvelles il promet un Gouvernement d’Union en disant qu’il nommera Ministres des partisans de Babgo , quand il pourra prendre possession de ses fonctions en s’installant au Palais Présidentiel, et tout récemment il a dit que la solution était maintenant l’intervention de la Force Militaire et il réclame de nouveau l’intervention d’une force militaire pour déloger Laurent Babgo ;
Ca commence à faire disque rayé du Côté d’Alassane Ouattara.
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De l’autre côté Laurent Babgo, soutenu par l’Armé Ivoirienne et ses partisans fidèles , ne se laisse pas démolir le moral par les déclarations de son adversaire, de même il reste serein quand la Communauté Internationale, l’Onu, La France , l’UE, les Banques , la Cédéao, enfin toute une meute extérieure à la Côte d’Ivoire suspendue à ses trousses le sanctionne sur toutes les coutures, lui envoie des ultimatum etc… ,et en réponse à ces ingérences démultipliées dans la crise intérieure de son pays …il garde son calme et continue à gouverner. Ce qui ne l’empêche pas de s’exprimer.
Laurent Babgo continue à gouverner le pays et n’a jamais varié dans son discours, que nous résumerons par la formule préalable « J’y suis j’y reste », assorti de déclarations médiatiques très caustiques contre son rival, et de protestations contre les pays occidentaux et l’Onu, accusant certains dirigeants mondiaux et l’Onu d’ingérence dans les affaires ivoiriennes, soulignant son acceptation du dialogue avec les émissaires de la CDEAO, dont il a déjà usé deux fois les arguments en restant sur ses positions, réclamant le départ de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), le tout sous l’incessant flot politique et médiatique de ses détracteurs occidentaux et de l’Onu qui l’abreuvent de toutes sortes de sanctions diverses internationales et financières , de menaces de recours à la Force, sans compter les accusations de l’Onu qui le rende responsable lui et ses partisans de tous les affrontements et incidents graves et mêmes des petites escarmouches locales.
« Même pas mal » du côté de Laurent Babgo, comme dirait l’autre..
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Pour résumer sommairement, d’un côté Alassane Ouattara retranché dans un Hôtel, protégé par 1000 casques bleus de l’Onuci, qui depuis deux mois , derrière des micros et des caméras et au besoin en duplex, en appelle à ses amis occidentaux, à l’Onu, à la Cédéao, à une Force militaire, au monde entier, en désespoir de cause de pouvoir le faire par lui-même et ses partisans, pour qu’on vienne le délivrer de Laurent Babgo et l’installer lui au Palais Présidentiel.
De l’autre côté, Laurent Babgo qui lui ne compte que sur ses partisans, sur l’armée ivoirienne qui lui est resté fidèle, sur son administration et sur les Ivoiriens pour gouverner, qui effectivement gouverne, et refuse de s’effacer au profit d’Alassane Ouattara que veulent lui imposer comme successeur des puissances étrangères à l’Etat souverain Ivoirien.
Et s’il réclame le départ le départ de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), c’est surtout parce que l’Onu est toute dévouée à la cause politique de son rival, au lieu de s’en tenir à son rôle traditionnel de maintien de la paix.
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Par ailleurs, l’Onu en plus de ses déclarations foudroyantes contre Laurent Babgo, veut renforcer l’Onuci et a réclamé au Conseil de sécurité d'approuver l'envoi de 1.000 à 2.000 casques bleus supplémentaires, notamment pour renforcer la protection d’Alassane Ouattara et de son quartier général à l'hôtel du Golf.
Dans le même temps, l'entourage d'Alassane Ouattara insiste auprès de la Cédéao pour qu’elle intervienne militairement comme elle en a brandi plusieurs fois la menace pour chasser le président sortant Laurent Babgo.
Vue et exposée par Alassane Ouattara l’opération militaire paraît toute simple : "L'intervention militaire ne veut pas dire que la Côte d'Ivoire sera embrasée. Il s'agit, comme ceci a été fait ailleurs en Afrique ou dans d'autres pays, de venir chercher Laurent Gbagbo et de le sortir du palais présidentiel", a-t-il répété une fois de plus mercredi. "Les risques de guerre civile que j'entends n'existent point du tout", a-t-il ajouté.
Bon si les risques de révolte et de déclenchement d’une guerre civile face à l’extrémité d’une intervention militaire n’existaient pas, on peut se demander pourquoi au préalable l’Onu veut envoyer de 1000 à 2000 casques bleus supplémentaires en Côte d’Ivoire, notamment pour renforcer la protection d’Alassane Ouattara ?
Comment Alassane Ouattara peut-il démentir les risques d’une Guerre Civile ?
On voit difficilement une force militaire investir le Palais Présidentiel, s’emparer de Laurent Babgo, l’enlever, le déplacer etc… sans une réaction immédiate de l’Armée Ivoirienne qui est à ses ordres et de ses partisans …. Et contrairement à ce qu’Alassane Ouattara prétend, ce serait mettre Abidjan à feu et à sang et déclencher ipso facto une guerre civile sanglante qui se répandrait dans tous les pays de la Cédéao et les pays frontaliers.
L’Onu serait particulièrement critiquable si elle intervenait dans cette opération d’enlèvement pour soutenir une force militaire africaine ou « Cédéao », dans le but d’installer Alassane Ouattara à la place de Laurent Babgo.
Le scénario simpliste d’enlèvement de Laurent Babgo tel que présenté par Alassane Ouattara est totalement irréaliste, extrêmement dangereux et compromettant pour le présent et l’avenir de la Côte d’Ivoire. Ca pourrait faire dans un film mais pas dans la réalité.
Des émissaires de la Cédéao avaient informé mardi que Laurent Gbagbo acceptait de "négocier une issue pacifique à la crise sans conditions préalables", mais Ouattara a déclaré que Gbagbo cherchait à "gagner du temps pour pouvoir recruter des mercenaires et des miliciens pour tuer les Ivoiriens, pour exporter des valises d'argent dans certains pays amis".
On peut estimer que la Cédéao qui joue les gros bras pour ne pas décevoir ses amis occidentaux et l’Onu dont elle a beaucoup à attendre, mais qu’elle aura la sagesse de s’en tenir à des missions successives de médiations entre les deux camps.
Sans aucun parti pris de ma part, l’attitude de Laurent Babgo est plus cohérente que celle de Monsieur Alassane Ouattara, et sa position parait plus crédible, solide et assurée, en Côte d’Ivoire, il attend ce jour même un nouvel émissaire médiateur de …. …
On peut observer que Laurent Babgo peut compter sur l’Armée Ivoirienne, qu’il continue à gouverner le Pays et que jusqu’à présent les Ivoiriens dans leur quasi majorité ne manifestent pas contre lui, sa positon paraît plus solide et assurée que celle de Alassane Ouattara qui ne peut circuler sans risques dans son pays, à tel point qu’il reste reclus dans un hôtel avec son quartier général et protégé par près de 1000 casques bleus dont l’Onu veut encore augmenter le nombre.
Il n’en demeure pas moins que cet acharnement à vouloir imposer de l’extérieur Alassane Ouattara et à renforcer les forces de l’Onuci ne laisse rien présager de bon ! Le pire peut arriver si le diable prédateur occidental s’en mêle.
Crise Ivoirienne: arrivée du médiateur de l`UA Odinga à Abidjan
AFP - Lundi 17 Janvier 2011
Aujourd’hui , Le Premier ministre kényan Raila Odinga, médiateur de l`Union africaine dans la crise ivoirienne, est arrivé lundi à l`aéroportd`Abidjan où il a été accueilli avec sa délégation par le Premier ministre du gouvernement Gbagbo, Gilbert Aké N`Gbo, et son ministre des Affaires étrangères ;
Par ailleur, le e président du Comité Afrique de l’Internationale socialiste, le Sénégalais Ousmane Tanor Dieng, a indiqué que ‘’des discussions sont en cours’’, en Côte d’Ivoire, pour convaincre le président sortant Laurent Gbagbo à ‘’trouver une solution de sortie de crise’’.‘’Des discussions sont en cours pour convaincre le président sortant Laurent Gbagbo, parce que quelle que soit sa position, il doit penser à l’avenir de son pays et trouver une solution de sortie de crise“, a dit Ousmane.
Attendons demain pour en savoir plus.
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