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13 janvier 2011

HAITI : le bilan de l'aide internationale est bien sombre

SOURCE : EURO/TOPICS

Revue de presse européenne du 12/01/2011

À LA UNE
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Une année catastrophique pour Haïti
Au terme d'une année d'aide aux victimes du séisme en Haïti, le bilan est bien sombre. Plus d'un million de personnes sont sans abri, le choléra et l'instabilité politique entravent la reconstruction. Pour la presse européenne, la responsabilité de cette situation déplorable incombe aux acteurs de l'aide internationale.


Le Monde - France
La communauté internationale se discrédite
Un an après le grave séisme survenu en Haïti, lors duquel plus de 220.000 personnes ont trouvé la mort, le pays continue de sombrer dans le chaos. Cela discrédite l'Occident, met en garde la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova dans le quotidien de centre-gauche Le Monde : "La situation est indigne. Plus d'un million de personnes vivent toujours dans des camps d'urgence, dans des conditions d'hygiène et de promiscuité désastreuses. … En douze mois, la crise humanitaire est devenue une crise morale et le déshonneur de la communauté internationale. Les engagements solennels n'ont pas été tenus : seule une part infime des sommes promises a été versée. Surtout, les retards accumulés laissent la population haïtienne avec de lourds sentiments d'abandon et de frustration. Il ne s'agit pas seulement, en Haïti, de reconstruire des routes et de soigner des malades. Ce sont nos valeurs qui sont en jeu, le respect de la parole donnée, notre capacité à faire valoir un minimum de justice." (11.01.2011)
» article intégral (lien externe, français)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Environnement, » Amérique du Nord
Tous les textes disponibles de » Irina Bokova

Berliner Zeitung - Allemagne
Un nouveau départ manqué
La chance d'un nouveau départ a échoué bien que les fonds ne manquent pas, estime le quotidien de centre-gauche Berliner Zeitung, qui rend les organisations humanitaires responsables de cette situation : "Les Haïtiens ont reçu jusqu'à maintenant moins d'aide de l'Etat que des quelque 3.000 ONG : organisations caritatives et associations religieuses, dont 500 seulement sont enregistrées dans le pays. Elles travaillent sans aucune coordination et représentent aujourd'hui un problème pour la reconstruction des structures publiques. Les quelques médecins et les spécialistes haïtiens qui n'ont pas émigré vers les Etats-Unis ou la France préfèrent souvent travailler sous l'égide d'une ONG plutôt qu'au sein d'institutions publiques où leur salaire est moitié moins élevé. Rien que pour cette raison, des services entiers d'hôpitaux publics ont dû fermer car leur personnel partait. Les ONG qui ont créé en Haïti près de 150.000 emplois - personnel qualifié, chauffeurs, traducteurs, personnel de sécurité et de nettoyage - et qui disposent de subventions à hauteur de deux milliards de dollars, étaient absolument nécessaires pour l'aide d'urgence. Mais elles sont peu nombreuses à s'être occupées - dans le cadre d'une aide autonome - de la mise en place de structures qui pourraient les rendre elles-mêmes superflues." (12.01.2011)

Neue Zürcher Zeitung - Suisse
Haïti a besoin de stabilité politique
Un an après le séisme en Haïti, seule une partie des dons a été reversée. Pour le quotidien libéral-conservateur Neue Zürcher Zeitung, cela est dû à l'absence de stabilité politique : "On ignore encore si les acteurs politiques haïtiens renonceront à leurs prétentions au pouvoir au profit d'un gouvernement de transition ou d'un prolongement du mandat du président Préval, lequel expirera le 7 février. Cela serait plus favorable au pays que l'arrivée d'un nouveau président, dont la légitimité précaire serait de nouveau un motif d'instabilité et de troubles. Il est nécessaire de parvenir à un cessez-le-feu politique qui permette au pays dévasté de se relever et de commencer à recourir à l'aide à la reconstruction. Mais un effort important pour faire émerger un nouvel Haïti restera illusoire tant que les ruines n'auront pas été déblayées, que le choléra continuera à faire des ravages, que la moitié des enfants seront toujours déscolarisés et que des centaines de milliers de gens vivront dans des tentes." (12.01.2011)
» informations complémentaires (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Catastrophe naturelle, » Amérique latine
Tous les textes disponibles de » Nicoletta Wagner

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