Quatre dirigeants africains représentant la Cédéao et l'Union africaine sont arrivés lundi à Abidjan pour discuter avec Laurent Gbagbo
Les présidents béninois, capverdien et sierra-léonais, mandatés par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), avaient déjà rencontré le président sortant Laurent Babgo la semaine dernière, cette fois ils sont rejoint par le Premier ministre du Kenya, Raila Odinga, dépêché par l'Union africaine et qui s'était prononcé pour un recours à la force si Laurent Gbagbo s'accroche au pouvoir.
Le président sortant, qui avance le soutien du Conseil constitutionnel et de l'armée, a réaffirmé au cours du week-end qu'il était prêt au dialogue en soulignant qu'Alassane Ouattara, et ne devait pas compter "sur des armées étrangères pour venir le faire président".
Un de ses porte-parole a précisé que Laurent Babgo n'accepterait pas de partir
L’ambassadeur de la Cédéao en Côte d’Ivoire Abraham Doukouré, a informé qu'il n'était pas question de remettre un ultimatum à Laurent Gbagbo, comme mardi dernier. Selon ses déclarations à l’Agence Reuters, "Les discussions vont se poursuivre", en ajoutant que les émissaires de la Cédéao rencontreraient également Alassane Ouattara.
Sur la chaine de télévision France 24 Guillaume Soro, Premier ministre du gouvernement Ouattara, a campé sur ses positions « "S'il (Laurent Babgo) ne donne pas son accord de partir pacifiquement aujourd'hui, il ne reste à la Cédéao que l'option militaire et mon gouvernement s'associera à toute initiative qui envisage une force légitime pour instaurer la démocratie en Côte d'Ivoire", a-t-il insisté ……., "s'il quitte pacifiquement le pouvoir, il pourrait bénéficier d'avantages d'ancien chef d'Etat. C'est pourquoi nous souhaitons que Monsieur Gbagbo accède à la demande de la Cédéao. Qu'il abrège la souffrance des Ivoiriens en quittant le pouvoir pacifiquement", a ajouté Guillaume Soro.
Alassane Ouattara et son administration sont toujours retranchés dans l'hôtel du Golf à Abidjan, sous la protection de 600 soldats de l’Onu, sont persuadés et font savoir que l'armée ivoirienne est divisée et que la plupart des militaires n'opposeraient pas de résistance face au déploiement d'une force suffisante de la Cédéao.
Mais les dirigeants ouest-africains ne paraissent pas disposés à prendre le risque d'un conflit. D’autant que le Nigeria, première puissance militaire régionale, a des questions importantes de sécurité internes à régler, accentués par l'élection présidentielle d'avril prochain.
Depuis le second tour de la présidentielle, la Côte d'Ivoire vit dans la crainte d'un embrasement, ce qui a conduit plus de 18.000 personnes à quitter le pays pour chercher refuge au Liberia voisin.
La radiotélévision ivoirienne (RTI), considérée comme une machine de propagande au service de Laurent Gbagbo.
Les Etats-Unis et l'Union européenne, l’Onu, ont exercé contre Laurent Babgo des pressions depuis le 28 novembre par des déclarations et ultimatums qui cautionnent la victoire de Alassane Ouattara, qui sont restés sans effet sur le Président sortant et ses partisans qui de leur côtés contestent sur la légitimité électorale d’Alassane Ouattara et en lançant aussi des menaces et des ultimatums sur le camp adverse.
Les Etats-Unis et l’Union Européenne ont pris des mesures d’embargo sur les voyages de Gbagbo et de ses proches, la France a bloqué, il y a quelques jours, l’avion de Laurent Babgo sur le tarmac de Mulhouse-Bâle qui se trouve en territoire Français.
La Banque mondiale et la Banque centrale d'Afrique de l'Ouest ont exercé une pression financière sur le Président sortant en annulant sa signature.
Par ailleurs, le président du club de Londres des créanciers privés a fait savoir que la Côte d'Ivoire n'avait pas remboursé près de 30 millions de dollars d'intérêts, sur un emprunt de 2,3 milliards de dollars, à l'échéance du 31 décembre. Il a souligné qu'il existait une période de grâce de 30 jours et s'est dit persuadé que le pays paierait.
Laurent Babgo, soutenu officiellement depuis Jeudi par Jacques Bergès et de Roland Dumas, bénéficie aussi depuis un mois à Paris et à Abidjan , d’appuis dans certains milieux que les médias considèrent comme émanant de la vieille « Françafrique » qui se révèlent amis et défenseurs de Constitution Ivoirienne et parait toujours déterminé a se tenir dans ses positions.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire