11 octobre 2008

Une journée de crise présidentielle !

Depuis le début de la crise financière, le Palais de l’Elysée s’est mis à l’heure des Bourses et s’est transformé en QG de crise pour tenter de neutraliser la catastrophe. Mais la Crise Financière n’obéit qu’aux indices de méfiance interbancaire et accélère sa ronde de sorcière en se refusant pour le moment à tout argument politique.

Une journée présidentielle dans la tourmente :

Dès avant potron minet le téléphone explose dans l’hôtel particulier de Madame « Monmari », à Paris XVI°, où le Président Français passe légitimement ses nuits, et cette dernière semaine le téléphone a sonné dès 4 h 30 du matin presque chaque jour ! Pour un jeune marié rien de plus désagréable. Mais ses responsabilités l’exigent ! Il saute presque aussitôt hors de son pyjama pour lancer son jogging à toute allure en Direction de l’Elysée.

La réunion que le président tient habituellement à 8 h 30 au salon Vert avec sa douzaine de conseillers démarre bien souvent en retard ces temps-ci.

En raison du décalage horaire, Le Président Français débute ses journées au téléphone pour de longs entretiens souvent ardus avec ses homologues étrangers, au téléphone le plus souvent : George W. Bush, Angela Merkel, Silvio Berlusconi ou Gordon Brown, et les médias médisants prétendent qu’il est atteint de téléphonite aigüe. La réunion que le président tient habituellement à 8 h 30 au salon Vert avec sa douzaine de conseillers démarre bien souvent en retard ces temps-ci.

A peine vient- il de raccrocher, que le président doit poursuivre à 10 heures par une réunion avec son petit groupe de sept ministres proches avec pour objectif de débattre et de mettre théoriquement des questions importantes au point, avant de les soumettre plus tard à Matignon pour exécution

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D’autre fois l’objectif résulte de la priorité politique, ainsi tout dernièrement ce « petit groupe » a eu à démentir impitoyablement dans l’urgence, la proposition de Monsieur Accoyer, Président de l’Assemblée Nationale qui avait proposé de ramener les capitaux expatriés en consentant à leur propriétaire une amnistie fiscale.

Cette proposition a eu l’insigne honneur faire sortir Monsieur Sarkozy de ses gongs ! « Moi vivant, il n’y aura jamais d’amnistie fiscale ! Est-ce que ce serait juste ? Non ! » aurait tonné Monsieur Sarkozy, qui écarte l’idée d’un emprunt national. « L’Etat n’a pas besoin de liquidités. Si on fait ça, on va vider les Sicav. »

Devant ses ministres, il tord radicalement le cou aux rumeurs qui circulent sur un éventuel remaniement et fragilise l’image de l’unité du Gouvernement en tapant du poing sur la table: « Il n’en est pas question ! crie-t-il …… Il est inacceptable de déstabiliser cette pauvre Christine (Lagarde). »

ndlr : j'ai peur pour la table !

Dans les couloirs on ose à peine chuchoter que c’est pourtant lui qui aurait pourtant proposé son poste à… Jean-Pierre Raffarin.

Vers onze heures, il fait appeler ses conseillers pour planifier son agenda et faire annuler toutes les réunions non urgentes. « Il veut qu’on lui laisse du temps pour réfléchir », explique un membre du cabinet.

Toutes les deux ou trois heures, le président fait le point sur les marchés avec la cellule de veille économique de François Pérol composée de quatre personnes, qui lui présente l’évolution d’indices clés comme Dexia, Fortis ou les Caisses d’épargne.

En dépit de la nouvelle dégringolade du CAC 40, l’Elysée veut croire que la situation est sous contrôle. « Les Français prennent ça avec un certain recul », se rassure l’entourage du président, qui a même cru voir une certaine stabilité cette semaine : « A deux ou trois reprises, on a pensé que la crise était finie ! »

Dans l’ordinaire tourmenté des jours de crise, le soir comme les autres soirs le Président rentre chez lui. Mais au palais ses collaborateurs assurent la permanence à tour de rôle. Ce dernier week-end, ils se sont privés de tout repos.

Aujourd’hui, Sarkozy a évoqué la crise avec Angela Merkel à Colombey-les-Deux-Eglises, et demain il réunira ses partenaires de l’Eurogroupe en vue du Conseil européen du milieu de semaine.

Comment s’étonner que le Président apparaisse les trait tirés et soucieux après sa soumission à un tel rythme de travail, de réunions et de déplacements ? … d’autant que la Crise Financière tourne de sa propre énergie en ronde de sorcière, de plus en plus vite, selon un rythme qui se refuse à toute argumentation politique et n’obéit pour le moment qu’aux indices de méfiance interbancaire, ce qui bloque la circulation monétaire et provoque l’effondrement des places boursières.

article de lucienne magalie pons

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